homophobie

Le gouvernement a fait semblant de vouloir une loi contre l’homophobie. Enfin, « semblant »… les socialistes de droite sont prêts à se coucher devant n’importe quel groupe de pression. Encore une fois, faut-il le répéter, l’agression doit se définir de manière objective et minimaliste. C’est l’agression des droits de propriété, et donc de l’intégrité des personnes physiques et de leurs propriétés. Si nous étendons la notion de délit ou de crime à l’opinion exprimée, homophobe ou sexiste, nous entrons dans un régime politique fasciste, dont une des caractéristiques est de dire obligatoirement le contraire de ce qu’on pense (si ce qu’on pense n’est pas la « vérité » officielle)

Pourquoi les chantres du politiquement correct veulent-ils interdire l’expression de la pensée « déviante », non « conforme » ? Parce qu’ils s’imaginent que toute expression d’une opinion peut avoir des conséquences politiques. Et ce n’est pas si mal vu dans un pays où on fait des lois à la demande comme on produit du Camembert.

Les représentants auto-proclamés des « gays, lesbiennes et autres « trans » » veulent une loi sur l’homophobie. Il ne suffit donc pas qu’une agression soit délictueuse ou criminelle, il faut en plus qu’elle le soit en fonction de l' »identité » de la prétendue victime. Et alors la sanction sera aggravée.

Et pourquoi l' »identité » homosexuelle devrait-elle être davantage protégée que celle de Théo Van Gogh ? je me le demande bien. Pourquoi les juifs, les arabes, les homosexuels, les femmes, bénéficieraient-ils d’une loi d’exception et pas ceux qui osent dire que l’islamisme est un fascisme qui nous envahit (comme Théo van Gogh en a fait la triste expérience) ? Je me le demande bien.

Sur le fond du problème je me permets de donner mon avis. Les politiciens courtisent les minorités qui crient à la discrimination. C’est tellement évident: il est mal de discriminer, n’est-ce pas ? Pourtant, moi je discrimine tous les jours. Comme tout le monde. Il y a de bonnes et de mauvaises raisons de le faire. Chacun discriminera sur la base de ce qu’il connaît d’un individu. Il peut se tromper mais il serait ridicule et totalitaire de penser que les hommes de l’Etat doivent nous dicter de quelle manière il faut ou ne faut pas discriminer les individus avec lesquels nous sommes en relation. Encore une fois, les hommes de l’état ne sont pas omniscients. Et lorsqu’ils s’appuient sur une minorité organisée et dangereuse politiquement pour étouffer la liberté d’expression nous avons tout lieu de penser que nous nous dirigeons vers une tyrannie des minorités.

Dans une société libre chacun peut dire ce qu’il pense et se mettre en relation contractuelle avec qui il veut (1). Dans une société politisée comme la nôtre on force les gens à financer et à dire, contre leur gré, ce qu’ils ne veulent pas et ce qu’ils ne pensent pas.

Mais chut ! Il ne faut pas le dire.

(1) je précise, s’il en est besoin, qu’une société libre est toujours plus « policée » qu’une société politisée. « Policée » au sens où les comportements se règlent en fonction du principe de coopération (nécessaire pour vivre et établir des relations avec les autres). La politesse, le respect de certaines formes non-violentes de relation avec les autres, ne sont pas des produits étatiques mais résultent d’un apprentissage de la vie sociale fondée sur la coopération (pour une étude sociologique de l’émergence de ce genre de règles, voir Hayek (« Droit,législation et liberté » ; « la présomption fatale ») et bien entendu, Axelrod (« Comment réussir dans un monde d’égoïstes »)