Prison pour Bové

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Monsieur le Président,

La presse nous annonce que vous auriez l’intention de grâcier José Bové à l’occasion du 14 juillet.

Je me permets de vous demander de ne rien en faire, et ce pour les raisons suivantes :

1. il me paraît inconcevable d’ainsi désavouer la justice française, qui a déjà fait preuve d’une grande mansuétude pour José Bové.

2. une grâce signifierait à ceux qui contestent le résultat des urnes de manière violente qu’ils sont assurés de rester impunis.

3. il me semble totalement contraire à l’équité qu’un homme tel José Bové bénéficie de passe-droits en raison de sa seule notoriété, de ses opinions politiques et du soutien dont il bénéficie au sein d’une certaine opinion. La loi est la même pour tous. J’imagine mal par exemple que vous grâciez des opposants au mouvement de Bové qui saccageraient ses champs ou le siège de son mouvement sous prétexte que ces délits sont politiques. Grâcier Bové est donc une gifle aux citoyens qui défendent leurs idées politiques dans le respect du droit.

J’espère, Monsieur le Président, que vous serez sensible à ces quelques observations, et vous prie de croire à l’expression de ma haute considération.