Chroniques de la France occupée

L’autre jour, quand je m’assois dans le bus, deux quelconques beurettes d’une seizaine d’année discutent derrière moi. De retour de l’école, elles semblent commenter une nouvelle (réelle? prospective?) comme quoi l’Aïd-el-Kébir deviendrait jour férié en France, ainsi que le Yom Kippour. L’occasion pour moi de me rendre compte de visu (ou plutôt de auditu) de l’état d’esprit de l’immigration maghrébine en France…

(Extrait du Blog de Faré)
Tout à l’heure, quand je m’assois dans le bus, deux quelconques beurettes d’une seizaine d’année discutent derrière moi. De retour de l’école, elles semblent commenter une nouvelle (réelle? prospective?) comme quoi l’Aïd-el-Kébir deviendrait jour férié en France, ainsi que le Yom Kippour. L’occasion pour moi de me rendre compte de visu (ou plutôt de auditu?) de l’état d’esprit de l’immigration maghrébine en France…

Elles parlent en français avec ce léger accent guttural typique de la jeune génération de l’immigration maghrébine. « Il faudrait que tous les jours soient fériés. Comme ça, on irait plus à l’école. Mais il faudrait que les magazins soient ouverts, quand même. » Déclare celle qui parle le plus. Ça vous montre le niveau intellectuel, la pensée votive, la magie noire; mais aussi le fait qu’elles savent très bien où est leur intérêt immédiat. Elles parlent sur un ton de banalité et d’évidence, plus pour se confirmer l’une l’autre qu’elles pensent comme il faut que pour réfléchir. Phénomène qu’en psychologie évolutionnaire on interpréterait comme le fait de tisser des liens d’alliance en cas de guerre ou de coup dur. S’intégrer à la meute, et s’y positionner à l’avant. Elles ne portent pas de foulard, mais ont bien plutôt de vagues marques de coquetterie. Des beurettes tout à fait « normales », donc, vivant dans une petite ville tranquille du fin fond de la France; aucunement des fanatiques. Clairement, dans un pays arabe, elles passeraient pour des étrangères, pour des occidentales dégénérées. Mais ici, elles se sentent musulmanes, arabes.

D’après le ton de leur commentaire, elles voient bien là que cette proposition d’un politicien n’est un coup de séduction médiatique hypocrite; elles ne sont pas dupes: puisque les fêtes des juifs devenant aussi fériés, il ne s’agit non pas d’une faveur envers la communauté musulmane, d’un signe d’amitié à son égard, mais d’un signe de faiblesse de plus du pouvoir en place. Si le politicard qui a émis cette proposition (peu de temps après qu’une fête religieuse chrétienne a été elle-même rayée de la liste officielle des jours fériés, notons-le,) pensait s’attirer le respect, la sympathie et/ou les voix de l’immigration maghrébine, il se met le doigt dans l’oeil; il ne s’attire que leur mépris, et des revendications futures toujours plus impudentes de leur part. Ces revendications, il aura sans doute autant hâte qu’aujourd’hui à les deviner pour les devancer; il espérera ainsi apparaître comme le promoteur de l’amitié entre les communautés, comme l’ami des arabes. Il ne se fera ainsi que leur larbin, et ils le traiteront comme tel quand ils auront le pouvoir.

Mais ce n’est pas pour vous dire ceci, que vous savez déjà (ou que vous voulez surtout ne pas savoir), que j’écris cet article. Ce qui m’a choqué dans cette conversation, et m’a mené à y porter attention, c’est l’affirmation suivante, prononcée comme le reste sur un ton de la conversation banale et des truisme évident: « Les juifs, c’est comme les (*), il faut les brûler. » Je mets « (*) » pour un mot que je n’ai pas bien entendu ou pas compris, mais qui ne me semble pas essentiel pour capter le sens de la phrase. Mais même sans cette phrase, il est clair dans leur conversation que le juif, c’est l’ennemi. La chose est évidente dans leur propos, leur ton. Et dans tout cela, pas de haine particulière, pas d’emportement émotionnel, pas de ferveur fanatique. Non, juste une évidence. Une leçon apprise par coeur depuis la plus tendre enfance, bien intégrée à leur culture, à leur personnalité. Je ne sais pas si ces demoiselles ont jamais sciemment rencontré de juif, voire même jamais discuté avec un juif (oh!), elles n’en ont sans doute jamais vu qu’à la télé. Mais enfin, « un juif », le mot résume tout et se passe de qualificatif et de commentaire, non? N’allez pas voir le moindre antisémitisme chez ces demoiselles; après tout, les arabes sont des sémites aussi. (Et hop, un petit glissement sémantique, et la question essentielle est évacuée!)

« George Bush, c’est comme Le Pen. » Je crains que pour elles, le comparer à Hitler aurait été en partie un compliment, puisque Hitler gazait les juifs et que son socialisme national a inspiré tous les régimes et mouvements politiques arabes actuels, du parti Baath aux islamistes radicaux. Tandis que Le Pen, il est clair qu’il est contre l’arabisation de la France, et donc est présenté par les leaders d’opinion maghrébins, islamistes, comme ennemi des arabes. Tout ça pour dire qu’un président élu d’un pays démocratique, issu d’un parti aussi respectable que parti politique peut l’être, et tout aussi respectable qu’un président peut l’être, c’est un « fasciste », un méchant pas beau, parce qu’il n’est pas islamophile.

Par contre, Ben Laden, elles en parlent comme d’un homme qui lave l’honneur du monde arabe. Vous pensez bien, il se dresse contre l’occident! Et quant aux crimes, il en est innocent: ce sont peut-être les américains qui ont tout inventé; vous pensez bien, les tours en flamme filmées par des films amateurs d’une si bonne qualité! Ça sent le coup monté. D’ailleurs, peut-être qu’il est mort depuis longtemps, Ben Laden, voire qu’il est lui-même une invention de la machine de propagande américaine. Bref, vive Ben Laden pour se soulever violemment contre les USA, mais en même temps il est innocent de toute violence envers quiconque. Ou comment avoir le beur, l’argent du beur, et les hourras de la beurette. Et non, pas d’admiration fébrile ou d’épanchement émotionnel non plus; nous n’avons pas à faire à des islamistes fanatiques, mais juste à des arabes normales, parlant de choses tout à fait naturelles.

« Les fascistes, ils ne savent même pas pourquoi ils sont fascistes. » Ah, les idées reçues grâce à la propagande gauchiste! Les « fascistes », d’après le contexte, ceux qui votent Le Pen, voire tous ceux qui s’opposeraient un tant soit peu à la dhimmisation de la France, le seraient par ignorance. Le fascisme, c’est quand on hait des gens dont on ne sait rien? Non mais, regardez-vous, mesdemoiselles « il faut brûler les juifs »! Parce que ceux qui votent Le Pen, ils savent très bien pourquoi ils le font, et qu’ils aient tort ou non, ce n’est pas par ignorance. C’est bien vous qui ignorez tout d’eux, et vous contentez de répéter la propagande officielle. Engoncées dans vos certitudes faciles, vous êtes les vrais fascistes. Car le fascisme, c’est de vouloir imposer la même chose à tous, et faire taire les voix dissidentes. C’est, étant ignorant et voulant le rester, supporter activement la cause indiquée par les chefs. C’est régner par l’ignorance et la superstition.

Dans le genre, il y a aussi « Les satanistes, ce sont des mecs qui ont la rage de détruire, des vandales. » Les satanistes? J’ai cru mal entendre, mais non, elles en remettent une couche. Quelle pertinence? Il y en a beaucoup? Ils ont le moindre pouvoir? la moindre influence? Et qu’en savent-elles? Elles en ont déjà rencontré? Elles se sont documenté sérieusement sur ce sujet? Certainement pas. Voilà un discours qui ne présage rien de bon sur la capacité de ces demoiselles à choisir des sujets d’intérêts pertinents. Ce que cela montre, c’est qu’elles se contentent de répéter ce que leur raconte leur imam, ou quiconque fait leur éducation religieuse. Et dans ce cas, souvenez-vous que si l’on en croit Khomeiny, le Grand Satan c’est les USA et le Petit Satan c’est la France. Hourra pour la France, modèle d’intégration républicaine!

Au cours de la conversation, l’une raconte comme « une racaille s’est fait attrapée à 91km/h sur l’autoroute limitée à 90. » « 135 euro d’amende. » « La France est ruinée. » « C’est rien que pour pomper de l’argent. » Elles ne sont pas dupes de la propagande sur la « sécurité routière ». Elles savent que ce n’est qu’un prétexte, que les contraventions routières n’ont pas d’autre objet que de pressurer le public pour renflouer les caisses de l’État, que le gouvernement est à la recherche d’argent au point d’être aux abois. En fait, elles savent que le gouvernement français ne les représente pas. Elles sont en territoire étranger. Du coup, elles ne se font aucune illusion sur l’État. L’État n’est pas leur ami, et elles le savent. Cette lucidité est le seul point positif qui ressort de leur conversation; il y a peut-être un potentiel libéral de ce côté là en France; quoique c’est mal barré; et il y a davantage de chances que l’opposition maghrébine à l’État se cristallise plutôt en l’adhésion à des partis ouvertement islamofascistes, pour un État fort et musulman.

En conclusion, elles affirment « Tout ça, je ne connais pas et je n’ai pas envie de connaître, mais je juge quand même. » Oui, j’avais bien compris, mesdemoiselles, mais merci de le dire explicitement. À fond la superstition. La magie noire règne sans partage. Le pouvoir en place promeut la superstition politique, l’irrationalité économique, en croyant qu’il pourra ainsi imposer un discours qui tourne à son avantage; mais une fois le public abruti et plein de superstition, les croyances vers lesquelles il s’oriente ne sont pas forcément celles des instigateurs de la propagande officielle, ces abrutiles du socialisme national français. Non, une fois la raison éteinte, les superstitions à succès seront les religions qui utiliseront le mieux les instincts de meute de l’être humain. Qu’ils soient « de droite » (FN), « de gauche » (UMPS), carrément de gauche (écolo-trotskyste), ou « Ã  croissant vert » (islamique), ce sont donc bien des dérivés de fascismes qui se disputent le pouvoir en France.

Je me demande à quoi pouvaient bien penser les gens éduqués du monde gréco-romain, qui voyaient le monde civilisé se courber sous le joug d’une dictature; la dictature de s’appuyer sur la distribution démagogique de pain et de jeux aux uns et sur l’esclavage des autres et de se justifier par la superstition de la propagande officielle; la superstition de mener à la montée en puissance et finalement à la prise de pouvoir d’une religion abjecte menée par un clergé stupide. Ce clergé de n’avoir de cesse de propager la superstition et de faire taire par le meurtre toutes les voix de la raison. Enfin, après la chute de l’Empire, la superstition de rester au pouvoir, et de régner pendant mille ans et davantage, le salut ne venant, fort lentement, que de la compétition entre les barbares qui se sont partagés l’Empire. Le livre de Gibbons, Rise and Fall of the Roman Empire, est sans doute plus d’actualité que jamais.

En tout cas, pour moi, une évidence s’impose. Faire quelque chose. Ou quitter la France. Les gréco-romains n’avaient pas cette possibilité; nous l’avons encore. Mais prenons garde: si la fuite est parfois une nécessité stratégique, la seule défense valable à terme contre un ennemi qui veut votre mort et qui croît en puissance, c’est de l’affronter. Contre un animal qui ne connaît que la force, il n’y a que la force qui puisse vous sauver. Faites lui peur et qu’il fuie, ou abattez-le s’il saute sur vous. Mais ne comptez pas sur sa gentillesse. L’ennemi, c’est le fascisme, le vrai, celui des socialistes, qu’ils soient nationalistes ou internationalistes, qu’ils soient athées ou islamistes. L’ennemi, c’est la magie noire.

PS: pour résumer mon propos, je dirai que le danger n’est pas quand les salauds ont une idéologie criminelle – ils en trouveront toujours une pour justifier leurs crimes – mais quand des braves gars et des gentilles petites filles partagent cette idéologie criminelle.