Chronique du ‘pluralisme’ audiovisuel

Le thème de l’émission Rideau Rouge (sic): Les cendres de Lénine

« Magazine en direct proposé et présenté par Claude Sérillon, Mardi 18 mai à 20h30 gmt

Les cendres de Lénine

Quatre-vingts ans après la mort de Lénine, que reste t’il de l’idéologie communiste ?

Les partis se réclamant de ce combat politique sont toujours présents, notamment dans certains pays de l’ex-union soviétique, mais pas seulement.
Pour faire face aux dérives libérales, les idées communistes retrouvent des échos dans les pays en difficulté sociale. Des régimes communistes subsistent comme en Corée du Nord, au Vietnam ou à Cuba. Chaque 1er mai, à Moscou, vieux et nouveaux militants brandissent les effigies de Marx, Engels et Lénine. Mais à quoi cela correspond-il aujourd’hui dans le monde ?

Rideau Rouge propose un débat avec différentes personnalités internationales sur ce thème et deux reportages en Russie et au Vietnam. »

Maintenant la liste des invités :

Patrick Braouezec
D̩put̩-maire PC de Saint-Denis РFrance

Patrick Braouezec est le député-maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis, France). Né en 1950 à Paris, il mène une carrière d’instituteur de 1971 à 1990 à Saint-Denis. En 1983, il est élu communiste au conseil municipal et assure la présidence du groupe communiste jusqu’en 1991. Maire-adjoint délégué au logement et à la culture dès 1987, il devient maire en juin 1991, et député en mars 1993. Il est réélu maire en 1995 et mars 2001. Dans le même temps, il est réélu député de la deuxième circonscription de la Seine-Saint-Denis en 1997. Il est membre du groupe communiste à l’Assemblée nationale et siège à la commission permanente des lois. Il est également membre du bureau du conseil national des Villes (CNV), de la délégation française au comité des Régions de la Communauté européenne, de l’association des Maires de France villes et banlieues (AMFVB), du conseil politique de la fondation Agir contre l’exclusion, du conseil supérieur des Bibliothèques, et de la commission nationale d’homologation des stades.

Jean-Jacques Marie
Historien spécialiste de l’ex-URSS, auteur de Lénine, éd. Balland

Agrégé de Lettres classiques, licencié libre d’histoire et de russe, diplômé de russe de l’École des langues orientales, Jean-Jacques Marie adhère en janvier 1956 aux Jeunesses SFIO, dont il est exclu en juin 1958 à la demande de Pierre Mauroy, secrétaire national des JS SFIO, pour opposition à la guerre d’Algérie. En 1960-1961, il occupe le poste de lecteur à la faculté des Lettres de Leningrad, puis devient par la suite le premier traducteur des poèmes de Joseph Brodsky en occident (« Collines et autres poèmes », éd. Seuil, 1965), et traducteur des poètes soviétiques Vosnessensky et Vyssotski. Il est aussi éditeur de l’édition française de l’organe des dissidents tchécoslovaques « Listy » et organisateur avec l’OCI de la campagne pour la libération du mathématicien soviétique Pliouchtch. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le combat des dissidents en URSS, et sur l’histoire de l’Union soviétique : « Les bolcheviks par eux-mêmes » (avec Georges Haupt), « L’affaire Guinzbourg-Galanskov », « Une maladie mentale en URSS : l’Opposition, l’affaire Pliouchtch », « Le Goulag » (Que sais-je?), « Les peuples déportés d’Union Soviétique » (Complexe), « Les derniers complots de Staline » (Complexe). Il est aussi auteur de deux biographies : « Staline » (Fayard 2001), et « Lénine » (Balland 2004). Jean-Jacques Marie est l’un des meilleurs spécialistes français de l’ex-URSS et a consacré diverses études à l’histoire du communisme.

Quang Chien Nguyen
Ministre conseiller – Ambassade du Viet-Nam à Paris

Après des études en relations internationales suivies à Ha Noi et des études de Lettres dispensées à Paris, Quang Chien Nguyen s’oriente vers une formation en interprétariat et traduction. Ainsi en 1995, il est directeur du Centre de Formation d’Interprètes et de Traducteurs (CFIT). En 1997, il est le conseiller spécial du Président du Conseil Permanent de la Francophonie pour la préparation du VIIème Sommet de la Francophonie. Puis en 1998, il prend les fonctions de Directeur adjoint du MAE (Ministère des Affaires Étrangères) et en 1999, celles de Directeur général-adjoint de l’Institut des Relations Internationales de Ha Noi. Depuis 2001, il est Ministre Conseiller à l’Ambassade du Viet-Nam en France.
Quang Chien Nguyen est également auteur de plusieurs ouvrages parues aux éditions Thê Gioi : « Communiquer en français » et « Enseignement de français à la télévision éducative » ainsi qu’aux éditions Politique, « La République Française – une vue panoramique ».

Amath Dansokho
Secr̩taire G̩n̩ral du Parti Ind̩pendant du Travail РS̩n̩gal

Ses vives prises de positions politiques en faveur du Parti Africain de l’Indépendance (PAI), propulsèrent Amath Dansokho, alors encore étudiant, au-devant de la scène politique estudiantine. Ainsi en 1958, il est élu vice-président de l’Union Générale des Étudiants d’Afrique Occidentale (UGEAO). Il publie un journal, « Dakar Etudiant » qui rencontrera très rapidement des difficultés d’impression dues au gouvernement sénégalais. En 1961, il est élu Vice-Président aux relations internationales de l’UGEAO et à ce titre, représentera l’Union à plusieurs manifestations du Mouvement Étudiant International et des Forces Anti-Impérialistes. En 1962, il est élu membre du Comité Central au premier congrés du PAI, puis en 1963, il est directeur de publication de « Moon Sa Reew », un organe clandestin du Parti. En 1964, il est élu Secrétaire du Comité Central et est chargé des relations internationales à la quatrième cession. Il sera ainsi amené à rencontrer tous les plus grands représentants du communisme de Ben Barka à Che Guewara. Ses responsabilités lui valent de nombreux déplacements, notamment au Mali, à Moscou, à Cuba et à Pragues. En 1978, il rentre définitivement au Sénégal et en 1981, il est élu Secrétaire Général Adjoint au premier congrès de la légalité. En 1984, il est élu Secrétaire Général du PAI et en 1988, officie en tête de liste du Parti aux élections législatives. Il fera d’ailleurs campagne commune avec maître Abdoulaye Wade aux élections présidentielles. Après quelques aléas au sein de son parti, il est élu député, vice-président de l’assemblée nationale, membre du parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et rapporteur de sa commission des lois. En avril 2001, il est désigné coordonnateur du Cadre Permanent de Concertation des partis de l’opposition (CPC). Depuis 2002, il est maire de la commune de Kédougou, sa ville natale.

Sandra Kalniete
Commissaire europ̩en РLettonie

Née en 1952 en Sibérie, Sandra Kalniete a connu un parcours étonnant qui l’a amenée du goulag à Bruxelles. C’est en 1941 que les autorités soviétiques occupant alors le territoire de la Lettonie, organisent la déportation de milliers d’innocents, dont feront partis ses parents, dans le goulag de Sibérie. Ce n’est qu’en 1957 que Sandra Kalniete foule enfin la terre de ses aïeux, la Lettonie, elle n’a alors que cinq ans. Membre fondateur du Front populaire de Lettonie, mouvement contre l’occupation soviétique, et surnommée « la Dame de fer », elle a été un acteur politique important dans le processus de recouvrement de l’indépendance de son pays. Elle commence sa carrière en représentant son pays à l’étranger comme ambassadrice auprès de l’ONU à Genève puis à Paris comme ambassadrice de Lettonie en France, avant d’être nommée en décembre 2002, ministre des Affaires étrangères. elle vient d’être nommée commissaire à l’agriculture auprès de Franz Fischler et sera ainsi amenée à traiter des dossiers tels que le protocole de Kyoto, l’énergie, la sécurité maritime et le développement durable. Sandra Kalniete est auteur d’une autobiographie « En escarpins dans les neiges de Sibérie » (éd. des Syrtes, 2003), où elle raconte l’histoire de sa famille et, à travers elle, l’histoire de tout un peuple qui ne retrouvera sa liberté qu’en 1991.

Vladimir Fédorovski
Ancien diplomate sovi̩tique Рauteur de Le Roman Du Kremlin, ̩d. du Rocher

Né à Moscou en 1950 dans une famille d’universitaire, élève à l’école Pouchkine puis étudiant à l’Institut des Relations Internationales et docteur en histoire, Vladimir Fédorovski est conseiller à la direction du mémorial de Caen et enseigne à HEC. Éditorialiste international, chevalier des Arts et des Lettres, il retrouve toutefois régulièrement son pays natal. Diplomate pendant plus de vingt ans durant lesquels il fréquenta les principaux acteurs de l’histoire de l’époque (des leaders du Kremlin aux chefs d’États occidentaux), proche de l’équipe dirigeante de Gorbatchev, il est nommé conseiller diplomatique en France et chargé d’expliquer la politique des réformes de la Pérestroïka (1985 à 1990). Il s’essaye également dans la politique, expérience qui ne durera qu’une année, mais qui fut charnière en cette fin de communisme russe. En 1991, il devient un des fondateurs du mouvement de réforme démocratique dont il est le porte-parole pendant la résistance au putch paléo-communiste de Moscou au mois d’août. De cette expérience est sorti son ouvrage « Histoire secrète du coup d’Etat » (1991). Parallèlement, il mène de front une carrière d’écrivain : essayiste, romancier, historien. Il est auteur de seize ouvrages dont les plus récents sont « Le Roman du Kremlin »(2004), « Le Roman de Saint-Petersbourg » (2003) ou encore « Diaghilev et Monaco » (2003) aux éditions du Rocher. Ses livres écrits en français sont traduits dans plusieurs pays et furent récompensés par six prix littéraires dont, dernièrement, le prix du meilleur document de l’année décerné par la Fédération des associations des écrivains de la langue française.

Léo Harari
Universitaire – Uruguay

Originaire d’Uruguay, Léo Harari suit des études de Droit et Sciences Sociales à l’Université de la Republica (Uruguay), puis à l’école des Hautes Études en Sciences Sociales en France pour finir sa formation dans les sciences politiques et finances en Uruguay et aux États-Unis. Il est ancien membre du Conseil d’Administration du Fond International de Promotion de la Culture (FIPC, UNESCO), du Conseil d’Orientation de la CERALE (École Supérieure de Commerce de Paris – EAP) [SIC !], et de l’Association pour le Développement Scientifique France – Uruguay (AFUDEST). Il est auteur de programmes TV (« Viva la juventud », « Sodre », Uruguay), et de films (« Une autre façon de naître », France). Il collabore notamment avec des radios tels que RFI, et a publié un roman, « La nostalgia tiene bolsillo » ainsi que plusieurs nouvelles. »

Autrement dit, à part Sandra Kalniete et Vladimir Fédorovoski qui ont vaguement répondu (en tant que sociaux-démocrates…) à la propagande déversée par les autres invités, UNE FLOPÉE DE COMMUNISTES, PARA-COMMUNISTES ET CRYPTO-COMMUNISTES qui ont tous menti comme des arracheurs de dents et raconté diverses stupidités et ignominies comme tout bon communiste qui se respecte ! (voir aussi la bibliographie associée, tout à fait « neutre »…)

A noter que l’émission est co-présentée par une certaine Vanessa, une jolie potiche qui sert à poser les pseudo-questions des pseudo-téléspectateurs. Propagande + séduction (par la beauté féminine pour l’essentiel), le coktail préféré du « service public de l’audiovisuel »… P.S. : pour limiter les dégats, sur le même thème, y’avait quand même Courtois chez Calvi qui reste l’un de seuls journalistes français à proposer (globalement, pas toujours…) des débats plutôt honnêtes.