L’avortement est-il un crime ? Ma réponse est une thèse. Je la présente de manière sans doute imparfaite et programmatique. Mais la conclusion est claire: l’avortement est un crime.
S’il est un sujet tabou auquel on ne peut pas toucher sans provoquer une réserve prudente ou carrément l’indignation c’est celui de l’avortement légalisé. L’avortement désigne un fait qui provoque l’effroi voire le dégoût chez la plupart les gens de bon sens qui n’ont pas subi le lavage de cerveau féministe. C’est que, malgré sa banalisation (225 000 avortements par année selon l’association le droit de naître), il engendre des traumatismes graves chez la mère, un sentiment de tristesse confuse chez les proches et un scandale moral pour d’autres.
Mon intention est de montrer que l’avortement est un crime. Et cela malgré les objections dont les plus pertinentes ont été émises par François-René Rideau dans le cadre du débat qui a eu lieu sur un forum libéral et dont je tenterai de montrer qu’elles sont finalement infondées.
Les moyens de preuve
Je m’appuierai sur le réalisme des concepts (leur définition fondée sur la réalité), l’interdépendance des concepts et la logique de l’action humaine (praxéologie). La méthode praxéologique consiste � se fonder sur les évidences empiriques et la logique de l’action humaine. Les faits de la science expérimentale ne sauraient en aucun cas les réfuter car le caractère criminel de l’avortement ne découle pas de la science expérimentale mais de l’action humaine et de ce qu’elle implique. De fait, les sciences expérimentales ne sont pas le seul critère de vérité – ce n’est pas parce que celles-ci ne peuvent pas � elles seules résoudre un problème que celui-ci ne peut pas l’être par d’autres moyens parfaitement logiques. Le critère de cohérence logique et le principe de non-contradiction permettent d’aboutir � deux conclusions irréfutables : l’avortement consiste � supprimer un être humain, et il s’agit d’un crime. Pour en savoir plus sur ces moyens de preuve je renvoie � la thèse de François Guillaumat .
L’avortement supprime un être humain
L’action d’avorter signifie que l’on sait que l’être que l’on supprime est déj� un être humain. N’est-il qu’un amas de cellules sans nature spécifique ? Dans ce cas pourquoi avorter ? Pour se débarrasser d’un « objet » dont on ne sait pas ce qu’il est ? Encore une fois, l’action et l’expérience de l’avortement signifient que cet amas de cellules est déj� un être humain. Et s’il ne l’est pas encore alors � partir de quand l’est-il ?
Fixer une limite � partir de laquelle cet être créé dès la conception devient un être humain implique un processus de création que personne ne sait définir car c’est impossible. Serait-ce une sorte de création continue (1) ? D’aucuns définissent l’être humain par sa capacité � répondre de ses actes, par sa raison. Mais alors quelle différence y aurait-il entre avorter et tuer un nouveau-né ? De fait, quelle différence de nature y a-t-il entre un nouveau-né et un fœtus ? Une simple évolution qui, si on la laisse naturellement se réaliser, conduit � une identité. Mais cette évolution ne PEUT se produire que si l’être conçu est déj� un être humain. Imagine-t-on un fœtus de chimpanzé devenir ce que nous sommes ? Bref ! Il est impossible de nier la nature humaine de l’être conçu sans définir � partir de quand cet être deviendrait humain. Ce qui est empiriquement impossible.
Il est donc clair que la nature humaine de l’être conçu est certaine, qu’elle est impliquée par l’acte même d’avorter mais également par l’analyse conceptuelle de la création. Puisque la création continue de la nature humaine de cet amas de cellule est une absurdité, il faut en conclure que l’être conçu est déj� un être humain. L’évolution a lieu après la création et non pas avant. Pour qu’il y ait évolution il faut qu’il y ait d’abord création. Rien ne peut évoluer � partir de rien.
Le crime et le Droit
La nature humaine de l’être conçu étant établie, la question qui suit immédiatement est la suivante : l’avortement volontaire est-il un crime ?
DÂ’abord quÂ’est-ce quÂ’un crime ? « Le crime se définit par l’existence des Droits de la victime et le
fait qu’ils ont été violés » (François Guillaumat / FG). Ainsi tout le problème est de savoir si l’être humain, dès sa création possède des droits, et en particulier le droit de vivre. La réponse est assez simple. Comme il nÂ’existe pas de processus qui fait passer l’être créé de la nature dÂ’une « chose » � la nature humaine, puisquÂ’il est déj� dans sa nature un être humain, les droits que lÂ’on reconnaît � chaque être humain, en lÂ’occurrence le droit de vivre sans agresser autrui, ces droits lui sont attachés dès le départ, quÂ’il puisse ou non les défendre et les revendiquer. NÂ’importe qui peut le faire � sa place parce que cÂ’est un être humain doté de droits dès la conception.
Dès lors lÂ’avortement est-il un crime ? Si lÂ’on a reconnu que l’être détruit par lÂ’avortement est un être humain alors il sÂ’agit bien évidemment dÂ’un crime. « Personne n’a le « Droit » d’abandonner quelqu’un [un être humain] après l’avoir soi-même placé en situation de mourir si on l’abandonnait » (FG).
On le voit bien, la responsabilité et le droit sont parfaitement et logiquement liés. Agir n’est pas sans conséquences, et en l’occurrence parfaitement connues. L’avortement est � la fois un déni de sa propre responsabilité (faire comme si l’action n’avait pas eu lieu) et un crime (l’assassinat pur et simple d’un être humain).
« Les obligations de la mère naissent de sa responsabilité dans l’origine de la situation. L’enfant a des Droits a priori parce qu’il est un être humain, et que lui, � la différence de sa mère, n’a rien fait qui justifie qu’on le force � y renoncer, en tout ou partie – c’est l� la pertinence du fait qu’il n’a rien choisi » (FG)
Solution
L’avortement est un drame et un crime. Il coûte des vies humaines et ce ne sont pas les absurdités empiristes prétendument fondées sur la science qui me feront douter du fait qu’avorter c’est supprimer un être humain. Dès lors, comment peut-on en pratique éviter l’avortement ? Par le simple exercice de la responsabilité et au besoin par la force :
« la mère a le devoir d’assurer cette responsabilité jusqu’� ce qu’un autre puisse l’assurer � sa place – et elle a le devoir de s’assurer que cette autre-l� s’acquittera effectivement de la tâche. (Â…)Tout le monde a donc le Droit d’obliger quelqu’un qui a placé un tiers en situation de dépendre de lui pour sa survie, � garantir cette survie jusqu’� ce qu’on puisse mettre fin � cette situation de dépendance. Et les criminels sont ceux qui feraient mourir la victime de cette situation, sous prétexte de défendre le Droit, en l’espèce inexistant, de la personne qui l’y a placée » (FG)
Et Christian Michel exprime cela de manière plus concrète :
« J’avais quelques amis � dîner l’autre soir, et la conversation portant sur ce même sujet, j’émis l’avis que l’utérus artificiel serait le moyen de résoudre le problème. L’embryon y serait transféré aussitôt que détecté s’il violait la propriété de la femme sur son ventre. Ni meurtre pour ceux qui le jugent ainsi ; ni transgression, inconfort ou danger pour ceux qui mettent en avant les droits de la femme ; et incidemment, les droits du père, dont on ne parle pas dans la question de l’avortement, sont respectés
aussi » (2)
Il sÂ’agit de reprendre conscience du fait que lÂ’avortement nÂ’est rien dÂ’autre quÂ’un crime. La prise de conscience et la raison sont les premiers remparts contre la tyrannie et le crime.
Réponse � une objection
François-René Rideau (Faré) ne s’oppose pas au fait que l’être conçu est de nature humaine mais au fait qu’il possède des Droits dès la conception. Il distingue l’être biologique et la personne juridique. La personne juridique obtiendrait ses droits non pas du simple fait qu’il est humain mais parce qu’� un moment donné il devient un sujet de droit, mais pas nécessairement dès la conception. A vrai dire cet argument qui nie le droit naturel se fonde nécessairement sur la définition d’une limite séparant l’être biologique et le sujet de droit. Cette limite est abandonnée aux aléas des contrats et des règles juridiques spontanées. C’est du moins ainsi que je le comprends dans la mesure où il n’existe pas d’autres alternatives dans le débat qui nous oppose que celle-ci : reconnaître que l’enfant est un sujet de droit ou bien qu’il le devient. S’il le devient seulement � partir de critères fondés sur « un instant � partir duquel », situé après la conception, alors tous les êtres humains qui ne répondent pas � ces critères d’un « sujet de droit » peuvent être supprimés. Cela revient finalement � détruire la notion de Droit.
Le cas des femmes violées
Le crime qu’est le viol ne concerne pas que la victime et l’agresseur. Ce crime ne supprime pas les droits de l’être conçu. Un crime ne peut pas en effacer un autre. Le fait que la création d’un être humain ne soit pas volontaire ne donne pas plus de droit de le supprimer que si elle était volontaire. En revanche cette situation engendre des obligations pour ceux qui veulent préserver cette vie et une obligation d’aide � la mère.
L’Etat avorteur
Lire l’article de Gilles Guénette qui ne discute pas sur le fond du problème mais sur la complicité de l’Etat.
Bertrand Lemennicier
Pour une analyse complète voir Bertrand Lemennicier
Et pour les réactions et mes réponses :
– http://www.peres-fondateurs.com/forum/viewtopic.php?id=6456&p=1
Je réponds � mes contradicteurs sous le nom de « XXX » � partir du message 57 (p. 3).
– http://www.quebecoislibre.org/05/050915-14.htm , idem
et enfin
http://www.quebecoislibre.org/05/050915-12.htm
(1) J’entends ici par création continue l’idée absurde que l’être ne serait pas encore ce qu’il est mais qu’il le deviendrait.
(2) Site de Christian Michel: www.liberalia.com
Ce même raisonnement pourrait s’appliquer à un refus de procréer. Si Mme
Truc annonce à M. Truc que, ce soir, il peut se la mettre sur l’oreille, ou
bien si M. et Mme Truc ont un recours à la contraception.
« De fait, quelle différence de nature y a-t-il entre un nouveau-né et un
fœtus ? Une simple évolution qui, si on la laisse naturellement se réaliser,
conduit à une identité. »
Il n’y a dans ce cas plus de frontière entre l’existence et la non existence
d’un être, puisque chacun porte en lui même la capacité de procréer. L’acte
de procréation n’est alors qu’une étape dans une évolution qui serait celle
du mécanisme de la vie.
Chaque refus de procréer serait donc, au même titre que l’avortement, un
meurtre.
=> thèse intenable.
Non ! Il y a une différence de nature entre un pseudo-être, imaginaire, et un existant. Point. Vous déraisonnez.
Bonjour,
Avant tout, je n’ai pas de préjugé sur la question de l’avortement. Je cherche un raisonnement capable de remporter mon adhésion, et je n’en ai pas encore trouvé. Celui-ci ne fait pas exception.
Je bloque en réalité dès la première assertion du raisonnement, sur laquelle repose tout le reste :
« LÂ’action dÂ’avorter signifie que lÂ’on sait que l’être que lÂ’on supprime est déjà un être humain. »
Pas d’accord : Une femme qui avorte ne le fait pas forcément parce qu’elle pense que le foetus qu’elle supprime est un « être humain » au moment où elle avorte. On peut seulement affirmer qu’elle le fait parce qu’elle ne veut pas mener sa grossesse à terme (peu importe la conception qu’elle se fait de ce qu’est une grossesse, un foetus, un être humain… conception que vous ne pouvez pas déterminer logiquement à partir de l’acte d’avortement).
…Ce qui revient à répondre à la question que vous posez immédiatement après :
« Dans ce cas pourquoi avorter ? Pour se débarrasser dÂ’un « objet » dont on ne sait pas ce quÂ’il est ? »
Non, pour interrompre une grossesse, c’est tout.
Vous pouvez juste en déduire que la femme concernée ne voulait pas mener sa grossesse à terme, mais vous ne savez pas pourquoi :
– peut-être a-t-elle peur de se trouver trop grosse (!)
– peut-être ne veut-elle pas donner A TERME naissance à un « être humain » (ce qui n’implique pas forcément qu’elle considère son foetus comme un être humain)
– peur des réactions de l’entourage
… [autres anticipations rationnelles]
Suivant la définition que l’on choisi du concept d' »Ãªtre humain » (je n’en ai pas à vous proposer), on peut éventuellement dire qu’un foetus EST ou n’EST pas un être humain dès la conception, et ensuite qualifier logiquement l’avortement de meurtre ou non. C’est tout.
En résumé, je dirais donc que :
– l’acte d’avortement n’implique pas que le foetus avorté ETAIT un être humain.
– l’acte d’avortement n’implique pas que le foetus avorté était PERCU comme un être humain.
Je suis en total désaccord avec votre thèse.
Vous dites que lorsque l’on fait un enfant on doit préserver la vie de cet enfant, du fait de la responsabilité engagée. C’est irrecevable, comme le sont tous les contrats où l’on échange sa volonté. La volonté est inaliénable, n’est-il-pas ?
Le foetus est un parasite, dont la vie ne dépend que du bon vouloir de la mère. De même que des parents sont libres d’abandonner leur enfant, les mères enceintes peuvent faire cesser le parasitisme.
Du point de vue de la logique de l’action et de l’éthique de la responsabilité on ne peut pas qualifier un foetus de « parasite ». De plus, vous seriez vous-mêmes un parasite que l’on aurait pu -et que l’on peut- exterminer sans que vous puissiez prononcer une seule parole, comme vous le faites maintenant. Car ce qui appartiendrait à la mère -propriété selon laquelle elle aurait le droit de vie ou de mort sur son enfant- en vertu de QUOI elle le perdrait naturellement plus tard sinon parce que ce droit, elle ne l’a jamais eu ?
« Non ! Il y a une différence de nature entre un pseudo-être, imaginaire, et un
existant. Point. Vous déraisonnez. »
Mais vous n’avez a aucun moment démontré que l’avortement supprime un
être existant. Vous avez basé votre argumentation sur le fait que l’avortement
mettait fin à une évolution qui débouche sur un être.
Dès lors l’avortement est similaire à un refus de procréer.
Effectivement, une mère n’a jamais de droit de vie ou de mort sur son enfant (foetus ou non). Ce qu’elle a pleinement droit par contre c’est à la propriété de son propre corps.
Vous confondez tout. Quand on parle d’avortement il ne s’agit pas de tuer un être humain. Il s’agit d’arrêter l’exploitation d’un être humain par autre chose (un foetus). OK dans l’état actuel de la science sortir un foetus de l’uterus implique la mort du foetus. ET ALORS ?? Non ce n’est pas un crime, comme ce n’est pas un crime de ne pas porter aide à une personne en danger (mais peut être n’êtes vous pas d’accord avec cette dernière affirmation?)
Je le répète le foetus est un parasite. Il vit dans un autre corps, et sa vie et son développement a un effet sur son hôte.
La mère en tant que propriétaire légitime de son propre corps a le droit légitime d’en disposer pleinement, et donc de mettre un terme à l’exploitation de son utérus par un foetus.
Pour finir :
Oui, à l’état de foetus j’étais un parasite, c’est indéniable.
Non, aujourd’hui on ne peut aucunement m’exterminer, à la lumière de mes propos précédents. Tout simplement parce qu’aujourd’hui ma vie ne repose pas dans le bon vouloir d’aucune personne autre que moi-même.
Excusez moi je ne comprend pas votre propos. Peut être pourriez-vous m’éclairer ?
D’un point de vue strictement biologique, il ne me semble pas que l’on puisse considérer l’embryon et le foetus comme un parasite.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parasite_%28biologie%29
En tout cas, le texte et la discussion sont surréalistes…
Tiens, le site a été piraté par un trolleur.
Blague à part, je suis toujours très surpris de constater que sur certains sujets
sensibles, les belles théories libérales s’envolent et que l’Etatisme dans toute
son horreur et tout son arbitraire revient. ça rend pessimiste sur une
évolution de la progression du libéralisme.
-Untel est libéral sauf en ce qui concerne l’avortement « qui est un crime »,
-un autre est libéral sauf en ce qui concerne le « mariage homosexuel »,
-un autre est libéral sauf en ce qui concerne le « terrorisme que seul l’Etat peut
combattre »,
-un autre est libéral mais pas dans le « domaine de la santé »
-etc.
Pathétique.
Je pense qu’il n’y a rien de pathétique à être pour ou contre l’avortement, le tout est d’avoir des raisons justifiées. Ici, l’avortement est un cas limite car il oppose le droit de propriété (le droit de propriété sur sa propre vie en étant l’incarnation suprême) de la mère, qui est indéniablement un être humain, avec le foetus.
Si le foetus est considéré comme un tissu, un parasite ou un simple amas de cellule (ce qu’il est indéniablement à un moment de son histoire) alors l’avortement se ramène à la destruction de propriété par un humain qui la possède, ce qui est acceptable.
Si le foetus est considéré comme un être humain égal en droit avec sa mère, sa destruction est un meurtre.
Cela se ramène donc à savoir quand un être humain en gestation est juridiquement un être humain, et rien de surprenant à ce que différentes personnes, toutes libérales qu’elles soient, ne parviennent pas à s’accorder sur ce sujet.
Je ne suis pas réellement convaincu par l’argumentation de Marc.
Il me semble que le droit de la mère à disposer de son corps implique qu’elle a le droit de se débarrasser du foetus, mais par ailleurs, je trouve l’argument de Guillaumat très convaincant (« Personne n’a le « Droit » d’abandonner quelqu’un [un être humain] après l’avoir soi-même placé en situation de mourir si on l’abandonnait « ), même si je ne sais pas très bien comment le dériver des principes de droit fondamentaux (l’origine de la propriété par première utilisation et échange volontaire).
Je me demande au fond si l’avortement n’est pas un cas limite du Droit, un cas justement où l’individualité de la propriété ne peut être établie.
Quoiqu’il en soit, il est clair que l’avortement est un acte horrifiant et sans aucun doute pénible pour toutes les personnes concernées.
N’oublions pas que le principal responsable de l’explosion du nombre d’avortements est l’Etat:
remboursement par la « Sécurité sociale », encouragements de toutes sortes, interdiction faite aux médecins de refuser de pratiquer un avortement, etc.
Tout cela constitue clairement des agressions contraires au Droit. C’est peut-être là -dessus qu’il faut porter l’accent, car ici nous sommes en terrain sûr.
Et pour cela, nul besoin de démontrer que l’avortement est un crime -ce qu’il est peut-être.
« Personne n’a le « Droit » d’abandonner quelqu’un [un être humain] après l’avoir soi-même placé en situation de mourir si on l’abandonnait »
Transposé aux personnes morales cet argument voudrait dire qu’une entreprise qui représenterait 100% du CA de son fournisseur n’aurait pas le « droit » de le quitter pour un autre plus performant? Hum, hum, la liberté en prend un coup…
Que l’on me montre ou est le contrat entre l’embryon et la mère !!!!
1/ « Si le foetus est considéré comme un être humain égal en droit avec sa mère, sa destruction est un meurtre. »
Ou de la légitime défense? Même en étant un être humain à part entière, s’il reste un parasite qui cause des dégâts, et parfois met en danger la vie de la mère, en quoi est-ce différent, selon votre vision libérale, d’un cambrioleur qui s’introduit armé dans votre maison?
2/ « Personne n’a le « Droit » d’abandonner quelqu’un [un être humain] après l’avoir soi-même placé en situation de mourir si on l’abandonnait »
Mais il s’agit ici dans bien des cas de grossesses non-désirées. Peut-on sérieusement dire (d’autant plus dans le cas du viol) que la mère a « soi-même » placé un foetus en situation de mourir si elle l’abandonnait, dans ce cas?
« Personne n’a le « Droit » d’abandonner quelqu’un [un être humain] après l’avoir soi-même placé en situation de mourir si on l’abandonnait. »
Cette proposition suppose que l’embryon est un être humain, ce qu’il faut déjà démontrer avant d’examiner sa validité.
Quelqu’un aurait-il une définition claire du terme « être humain » à proposer ? Ca clarifierait le débat.
D’accord avec Mickaël. D’un point de vue strictement « économique » l’Etat incite à l’avortement. Il s’agit donc également d’un crime d’Etat.
Maintenant je constate que les réponses qui me sont faites reposent:
1. sur le fait que que la mère a une propriété absolue sur elle-même donc sur cet être qu’elle a engendré.
2. sur le fait que cet être engendré n’est qu’une chose qui n’est pas encore humaine (la biologie le prouverait, ah bon ?).
Alors je demande: est-ce qu’un nouveau-né peut être légitimement tué par sa mère ? Finalement ce n’est qu’un ancien foetus qui n’est pas encore humain, selon vous (il ne raisonne pas et ne peut pas revendiquer ses droits, il ne peut pas parler etc.)
Il faut alors que ceux qui soutiennent que le foetus ou l’être conçu n’est pas encore un être humain, ou une personne juridique, acceptent les conséquences de leur position: la mère peut tuer légitimement son enfant.
Maintenant qu’est-ce qu’un être humain ? La nature d’un être est définie dès la conception/création. Prétendre le contraire signifierait qu’un être est indéterminé et qu’il peut devenir, par nature, n’importe quoi. C’est évidemment une absurdité réfutée à chaque seconde.
Comme l’a dit Stéphane, je pense que toute la question revient à « savoir quand un être humain en gestation est juridiquement un être humain, et rien de surprenant à ce que différentes personnes, toutes libérales qu’elles soient, ne parviennent pas à s’accorder sur ce sujet. »
Mais puisqu’un foetus ne peut conduire uniquement qu’à un être vivant (et pas autre chose), n’est-ce pas la « preuve » qu’un foetus Est déjà assimilable à un être vivant ?
et ce raisonnement ne s’applique pas au « refus de procréer » du pleutre Autrichien
car un ovule Peut conduire à un être humain, mais pas forcément (s’il n’y a pas de fécondation)
donc stopper le processus d’un simple ovule ne s’apparente pas à supprimer un être humain.
quant à l’assimilation à un « parasite »:
s’il est vrai qu’un foetus ne peut vivre que par le bon vouloir de la mère, on peut qualifer de même notre bras, notre main… qui, si l’on s’en séparerait mourraient.
en raisonnant toujours ainsi : il nous suffit de percer notre coeur pour que notre corps tout entier meurt.
donc je veux bien qu’on associe un foetus à un parasite à condition d’accepter de considérer notre corps également un parasite pour nous-même.
Et si l’on m’objecte qu’on ne peut pas comparer un bras (un amat de cellules) à un foetus, cela conforte l’idée de foetus = être vivant.
Bonjour,
Votre thèse ne tient pas pour la simple et bonne raison, que le foetus n’est pas un être humain au moment de sa création. Il le devient PROGRESSIVEMENT. Une cellule, puis deux, puis 4, …
La chenille n’est pas un papillon, elle devient. Il en va de même pour l’embryon/foetus/nouveau né.
Il n’y a pas de vérités concernant la question suivante : » à partir de quand le foetus devient un être humain? »
On peut juste affirmer qu’au moment de la nidification ce n’en est pas un. Qu’au moment de la naissance c’en est un.
Entre les deux, qui sait?
C’est pour celà , que suivant les pays, on tranche (facteurs médicaux, moraux, …) et on fixe un seuil légal d’avortement avec les méthodes ad hoc.
Votre hypothèse de départ étant fausse, ou du moins vous êtes incapable de le prouver « scintifiquement », votre raisonnement s’effondre…
Pas d’être humain, pas de crime.
Une dernière remarque, votre passage concernant les femmes violées : remarquable d’empathie…
Respectueusement.
Cher Marc,
« 2. sur le fait que cet être engendré n’est qu’une chose qui n’est pas encore humaine (la biologie le prouverait, ah bon ?). »
Pardon ? C’est vous qui affirmez que le foetus est un être humain : c’est donc à vous qu’incombe la charge de la preuve (pour ma part, je suis disposé à me laisser convaincre).
« Alors je demande: est-ce qu’un nouveau-né peut être légitimement tué par sa mère ? Finalement ce n’est qu’un ancien foetus qui n’est pas encore humain, selon vous (il ne raisonne pas et ne peut pas revendiquer ses droits, il ne peut pas parler etc.) »
Vous considérez qu’un amas de molécules, puis une cellule vivante, puis un embryon, puis un foetus, puis un nouveau-né, puis un enfant, puis un adulte… (puis un cadavre ?) sont tous de la même nature : des êtres humains. Pourquoi pas ? A condition de définir ce concept…
« Il faut alors que ceux qui soutiennent que le foetus ou l’être conçu n’est pas encore un être humain, ou une personne juridique, acceptent les conséquences de leur position: la mère peut tuer légitimement son enfant. »
Non : elle peut juste légitimement tuer son foetus. C’est tout ce qu’on peut en déduire.
« Maintenant qu’est-ce qu’un être humain ? La nature d’un être est définie dès la conception/création. Prétendre le contraire signifierait qu’un être est indéterminé et qu’il peut devenir, par nature, n’importe quoi. C’est évidemment une absurdité réfutée à chaque seconde. »
J’observe que vous ne définissez toujours pas ce qu’est un être humain. Maintenant dire que la nature d’un être est définie dès sa conception/création, je veux bien. Mais alors :
– quand intervient la « création » d’un être humain ?
– quand cesse-t-il d’être un être humain ? (par nature, il deviendra un cadavre)
Pour répondre à ces questions, il faut absolument définir ce qu’est un être humain.
« Mais puisqu’un foetus ne peut conduire uniquement qu’à un être vivant (et pas autre chose), n’est-ce pas la « preuve » qu’un foetus Est déjà assimilable à un être vivant ? »
Un foetus est indéniablement un être vivant (comme n’importe quelle cellule ou bactérie), mais je pense que vous vouliez plutôt dire « être humain ».
Un foetus ne conduit à un être humain (à supposer qu’il n’en soit pas déjà un) que si la mère fait ce qu’il faut pour mener sa grossesse à terme, autrement il disparaît.
« donc je veux bien qu’on associe un foetus à un parasite à condition d’accepter de considérer notre corps également un parasite pour nous-même. »
Pourquoi pas ? Etant propriétaire de votre corps et plus généralement de votre vie, vous pouvez décidez de vous couper un bras ou de vous suicider.
j’attendais la comparaison avec le papillon.
effectivement, une chenille n’est pas un papillon
mais une chenille conduit o-bli-ga-toi-re-ment à un papillon
l’analogie rigoureuse se contenterait donc de dire:
qu’un foetus n’est pas un être humain, mais il y conduit obligatoirement.
mais cette comparaison, si elle est rigoureuse, n’est, à mon avis, pas judicieuse pour défendre l’avortement comme non-criminel.
menons la comparaison jusqu’au bout :
supposons qu’il soit interdit de tuer les papillons (sous peine de disparition d’espèces)
ne pensez vous pas qu’il s’ensuivrait une interdiction de tuer les chenilles en arguant que tuer une chenille revient à tuer un papillon ?
conclusion:
s’il est interdit de tuer un être humain
il est interdit de tuer un foetus car cela revient bien à tuer un être humain.
la question de défition à savoir si un foetus est un être humain ou pas, est finalement une formalité sans importance.
la question plus importante n’est-elle pas :
avorter ne revient-il pas à tuer un être humain ? (ce qui est interdit)
« la question de défition à savoir si un foetus est un être humain ou pas, est finalement une formalité sans importance. »
Je n’en suis pas convaincu. Voir ci-dessous :
« la question plus importante n’est-elle pas :
avorter ne revient-il pas à tuer un être humain ? (ce qui est interdit) »
Prenons un exemple :
Un homme et une femme qui s’accouplent ne peuvent par nature pas donner naissance à autre chose qu’un être humain.
Si je tue cette homme et cette femme avant qu’ils ne s’accouplent, peut-on dire que cela revient à tuer tous les êtres humains qu’ils auraient pu engendrer ?
Avec ce genre de raisonnement, on peut arriver à n’importe quelle conclusion, du moment qu’on sélectionne les hypothèses qui nous arrangent en éliminant les autres :
– dans mon exemple, j’ai supposé que l’homme et la femme que j’ai tués allaient obligatoirement s’accoupler dans le futur
– dans le cas de l’avortement, pour dire que le foetus serait à coup sûr devenu un être humain, vous supposez que la mère aurait fait ce qu’il faut pour mener sa grossesse à terme (or c’est faux, puisque justement elle choisit d’avorter)
L’obligation de la mère naît de ce qu’elle a causé par ses choix
volontaires la dépendance vitale où se trouve l’enfant. Si c’est
à la suite d’un viol, l’obligation ne peut peser sur elle
et elle a le Droit de l’expulser. Ça sera toujours
un assassinat, puisque l’enfant est un être humain et qu’il est
innocent : l’assassin sera le violeur, et avec lui bien entendu
l’avorteur.
Ceux qui nient que l’embryon humainÂ… est un être humain
ne méconnaissent pas seulement les règles formelles de
la logique mais l’ensemble de ses lois : suggèrent-ils que
celui-ci ne serait pas un être vivant, ou qu’il pourrait devenir
un cactus, ou un escargot? En l’absence de tout critère
de substitution acceptable, une telle remise en cause ne peut
conduire qu’à  des contradictions et des apories, garantissant
l’échec de toute procédure expérimentale qui lui concéderait
si peu que ce soit. C’est dire qu’elle est antiscientifique :
nul ne songerait jamais à  méconnaître le seul fait objectif
qui permette de définir un être humain, à  savoir le stock
génétique qui lui donne sa forme vivante, s’il n’était question
que de science, c’est-à -dire si on ne pouvait pas imaginer
de violer ses Droits.
« [quand il n’est question que de re]produire un phénomène
naturel, personne ne préfère se trouver des prétextes
automatiques pour échouer, plutôt que d’y parvenir…,
car cÂ’est lui seul qui devrait [en] payer le prix »[. En revanche,]
« dans le domaine des sciences morales, où lÂ’on peut imposer
aux AUTRES les conséquences de ses décisions, la possibilité
d’immuniser ses hypothèses contre toute réfutation
offre des occasions bienvenues pour les gens au pouvoir »
(Hoppe)
C’est ce que vise le refus du seul critère objectif de l’être
humain : un prétexte pour détruire l’objectivité
de la définition à laquelle s’attachent les Droits de l’homme.
C’est l’absurdisme caractéristique des socialistes contemporains.
Cher Hunden,
« Ça sera toujours un assassinat, puisque l’enfant est un être humain et qu’il est innocent. »
Par « enfant », vous entendez « foetus » je suppose.
Mais c’est toujours la même pétition de principe : le foetus est un « être humain », point. Puisque c’est évident, ça ne devrait pas vous prendre beaucoup de temps de le démontrer à ceux qui en doutent.
« Ceux qui nient que l’embryon humainÂ… est un être humain
ne méconnaissent pas seulement les règles formelles de
la logique mais l’ensemble de ses lois »
Ce ton condescendant et excessif (donc insignifiant) nuit à votre propos.
« suggèrent-ils que celui-ci ne serait pas un être vivant, ou qu’il pourrait devenir un cactus, ou un escargot? »
Non, il peut simplement ne jamais devenir un être humain, si son environnement ne s’y prête pas. Mais il est évidemment un être vivant.
« nul ne songerait jamais à méconnaître le seul fait objectif qui permette de définir un être humain, à savoir le stock génétique qui lui donne sa forme vivante »
La totalité de l’information génétique qui permet de produire un être humain est contenue dans une seule de ses cellules. Donc si je vous suis bien, n’importe quelle cellule de mon corps est un « être humain » à part entière ?
Un cadavre d’homme est un être humain ?
Ce n’est pas vous qui parliez des règles formelles de la logique ?
Il semblerait qu’une définition pertinente de l' »Ãªtre humain » se fasse toujours attendre…
Réponse (rapide) au message posté par Rocou le vendredi 12
août 2005 à 10:03:43
Vous n’avez absolument pas compris l’article de Marc Grunert. Il
n’y a strictement rien d’étatiste dans son propos (je le laisse
développer la réponse s’il le désire). Concernant les autres
exemples, le seul qui est pertinent est celui du terrorisme et des
moyens de le combattre. En effet c’est un sujet sur lequel il y a un
débat fondamental entre libéraux/libertariens qui ne sont pas tous
d’accord sur la question.
Pour le reste vos exemples ne sont pas pertinents – je
veux dire par là que vous faites des amalgames – ou en tout cas
ne s’appliquent aucunement aux rédacteurs de la PL :
– le « mariage homosexuel »Â : il n’y a pas à être pour ou contre (et
ceux qui sont pour dans le cadre actuel ne comprennent rien), il y
a à contester le fait que l’Etat décide de qui ou non a le droit de
se marier, sous quelle forme etc. C’est le principe du contrat de
mariage étatique en lui-même qu’il faut contester (naturellement
cela n’empêche pas, les choses étant ce qu’elles sont
actuellement, pour certains/beaucoup de malgré tout utiliser ce
moyen dans le but d’obtenir une moindre spoliation fiscale etc.).
Voir
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/article.php?ID=117&limba
=fr
+
http://www.quebecoislibre.org/04/040715-2.htm
– le domaine de la santé : celui qui se dit/croit libéral mais pas
« dans le domaine de la santé » n’a pas (encore) tout compris, il
faut donc lui expliquer et lui réexpliquer encore et encore. Ce
n’est que s’il persiste à ne pas comprendre qu’alors vous pouvez
l’insulter et le traiter d’étatiste :-).
et bien Merci TruthSeeker (et les autres sans doute) de m’avoir fait prendre conscience de mon égarement; vous m’avez finalement convaincus :)
mon erreur venait d’un manque de logique:
s’il est vrai qu’il ne faut pas tuer des chenilles pour voir vivre des papillons,
cela n’implique pas qu’en tuant des chenilles, on tue des papillons en devenir, on empêche simplement qu’ils surviennent; on tue des chenilles, un point c’est tout.
en tuant un foetus, on tue un foetus, pas un enfant en devenir.
c’est bête à dire… certes.
maintenant, prétendre qu’un foetus est déjà un être humain, pourquoi pas, mais toute la question reste encore posée effectivement.
(je ne prétend plus prouver que c’est le cas, mais personne n’a encore prouvé le contraire non plus)
Il est en effet difficile de prouver le contraire sinon pourquoi avorterait-on s’il n’y avait pas déjà dans la nature de l’être vivant qu’est l’être créé les caractéristiques spécifiques de la nature humaine, en fait et en puissance. J’en reviens à la seule question qui mérite un débat selon moi, l’objection faite par Faré.
Cette discussion est difficile.
J’aurais envie de dire, pour ma part, qu’un être humain est un être capable de revendiquer son humanité, et par suite, ses droits. Bien évidemment, avec cette définition, un enfant d’un an n’est pas un être humain, ce qui est un peu fort de café. Un handicapé mental non plus, ou un vieillard atteint de démence sénile. Cette définition ne fait aucune différence entre un nouveau-né ou même un enfant de 18 mois, et un foetus. Dans ce cas, cela signifierait simplement que les enfants -du moins les très jeunes- n’ont aucun droit, qu’ils sont la propriété de leurs parents (de leur mère ?), ce qui ne me choque pas outre mesure dans un cadre de liberté et de responsabilité (bien sûr, dans un contexte étatique, c’est assez catastrophique). Dans ce cas, l’avortement ne saurait être un crime. Il serait simplement, éventuellement, moralement condamnable. Dans un contexte de liberté, il serait alors possible de prendre des mesures de boycott contre les avorteuses, ce qui pourrait être éventuellement très dissuasif.
Cette définition est intéressante car elle englobe toutes les formes éventuelles de consciences- extra-terrestres, artificielles, etc… alors que la définition « biologique » supposerait que des intelligences extra-terrestres n’aient aucun droit, ce qui me paraît inacceptable.
Je pense que l’origine du Droit est la conscience -de soi et du monde-, ou au moins un degré suffisamment développé de conscience. Il n’y a ici aucun besoin de définition « biologique » à mon avis sans issue, mais uniquement de la preuve philosophique – la conscience pouvant se prouver aisément par le test de la contradiction pratique.
Cher Marc,
« Il est en effet difficile de prouver le contraire sinon pourquoi avorterait-on s’il n’y avait pas déjà dans la nature de l’être vivant qu’est l’être créé les caractéristiques spécifiques de la nature humaine, en fait et en puissance. »
Je suis désolé, comme je l’ai déjà dit à de multiples reprises, je ne vois absolument pas le lien logique entre les 2 propositions suivantes :
1 – une femme prend la décision d’avorter
2 – l’être vivant avorté est de nature humaine
Vous semblez affirmer que 1 implique 2. C’est peut-être évident pour vous au point de ne pas nécessiter d’explication, mais ça ne l’est pas pour moi. Pouvez-vous développer ?
Et au risque de me répéter, je dit ceci :
Le fait qu’une femme avorte implique seulement qu’elle ne veut pas mener sa grossesse à terme (peu importe la raison, qui lui est propre et que vous ne pouvez pas déterminer logiquement à partir de l’acte d’avortement).
De plus, déduire de l’acte d’avortement une caractéristique du foetus me paraît encore plus tiré par les cheveux.
NB: le « pleutre anonyme » du précédent message était TruthSeeker.
Merci Mickaël.
Votre essai de définition, même si il ne me satisfait pas totalement (il faudrait maintenant définir « humanité »), me semble ouvrir des pistes de réflexion intéressantes que vous avez très bien résumé.
D’accord avec votre déduction :
« Dans ce cas, l’avortement ne saurait être un crime. Il serait simplement, éventuellement, moralement condamnable. »
D’accord avec ça aussi :
« Cette définition est intéressante car elle englobe toutes les formes éventuelles de consciences- extra-terrestres, artificielles, etc… »
Intuitivement, ceci me paraît aller dans le bon sens :
« Il n’y a ici aucun besoin de définition « biologique » à mon avis sans issue, mais uniquement de la preuve philosophique »
En ce qui concerne l’origine du droit, j’avoue ne pas être assez avancé dans mes réflexions, mais votre point de vue m’intéresse.
Quoi qu’il en soit, votre contribution est jusqu’ici celle qui me semble la plus productive.
Qui parmi nous n’a pas été un « embryon humain » ? J’attends de le rencontrer.
Qui parmi nous n’a pas été un « foetus humain » ? Même attente de ma part.
Qui parmi nous n’a pas été un « nouveau né humain » ? Même attente.
Pourquoi parler de l’escargot, de la chenille ou du papillon que nous n’avons pas été ? Même attente au cas où.
Pour une fois où nous avons la connaissance vécue de ce dont nous parlons, que signifie d’aller prendre des exemples ailleurs ?
A l’évidence, ce qui est écrit sur wikipédia, à savoir « Par extension sémantique, on peut d’une certaine manière considérer que l’embryon et le fÂœtus des mammifères placentaires ou les formes diploïdes des mousses comme se développant en parasite de leur parent porteur. » est proprement absurde. Parler d’extension sémantique est absurde: le « parasité » n’est jamais de la même race que le « parasite ».
Pourquoi ne pas parler de l’humain, des aspects de l’humain, du genre humain, de la race humaine que sont l’embryon humain, le foetus humain, le nouveau né humain, etc. ?
D’ailleurs, qui parmi nous n’est pas un « être humain » ?
Mais l’être humain – statique – est à distinguer de la nature humaine – non statique -. Etre humain, nous avons chacun une nature humaine et c’est cette nature humaine qui fait qu’on a été préembryon, embryon, postembryon, préfoetus, foetus, postfoetus, prénouveau né, nouveau né, postnouveau né, etc., mortel, prémortel…
Parlons de la nature humaine, c’est-à -dire du devenir humain qu’est chacun depuis un début – de fait – mal cerné, en partie ignoré, et une fin – de fait – mal cernée, en partie ignorée.
Mais, comme tout ce qui est en relation avec le temps ou la durée, et pour autant qu’on ne considère pas qu’elle n’est pas le temps lui-même, du temps incarné, la nature humaine embarrasse les socialo-communistes.
(Ã suivre)
(suite et fin)
Soit ils nient le temps (ce point a été bien analysé par JP Dupuy), soit ils cherchent à le maîtriser et, dans ce cas, ils tentent de faire vivre chacun au jour le jour (cas de la sécurité sociale en France) pour qu’il oublie que le temps existe et avant de le convaincre que le temps n’existe pas.
L’avortement est une façon de nier du temps incarné ou de le faire oublier.
Et cela marche puisque certains des intervenants oublient qu’ils ont été embryons, puis foetus – pour appliquer la typologie officielle socialo-communiste prétendûment scientifique -.
N’oubliez pas quand même votre horloge biologique.
Merci pour votre appréciation.
Sur l’origine du Droit, je ne vais pas m’étendre sur ce fil dont ce n’est pas l’objet. Brièvement, je considère en tant que partisan du Droit naturel, que l’origine du Droit est la première utilisation ou l’échange volontaire d’une ressource aliénable, ce qui créé donc un lien entre l’homme et la matière qu’on appelle « propriété ».
Mais pour que ce lien puisse exister, je pense qu’il est nécessaire que la transformation initiale de la matière (la « première appropriation ») soit réalisée consciemment, d’où ma définition ci-dessus: un être inconscient ne saurait avoir de droits.
Cher Mickaël Mithra pourriez-vous précisez votre pensée ? Car j’avoue être perplexe. Selon vous un être humain inconscient ne saurait avoir de droit. Car il est dans l’incapacité de les revendiquer. Par exemple, un comateux, un handicapé mental ou un vieillard absolument grabataire n’auraient aucun droit. N’hésitez pas à me dire si j’ai mal interprété votre propos.
Si donc on entreprenait d’éliminer tous ces gens sans conscience, pour une raison ou pour une autre (« pureté » de l’espèce humaine, simple mesure d’économie, que sais-je encore), personne ne pourrait engager aucune poursuite contre les auteurs de ce nettoyage. On ne pourrait que moralement réprouver de tels actes…
Voilà qui ressemble beaucoup à une oeuvre de purification raciale qu’il est inutile de nommer ici.
Je trouve cela étrange, d’autant que votre angle d’attaque n’est pas inintéressant. Pour définir qui possède des droits, la notion biologique ne suffit certainement pas. Intégrer des notions comme la conscience ou l’intelligence ouvre d’intéressantes perspectives. Mais de là a arriver à vos conclusions…
Attention, je n’ai pas voulu dire que Mickaël Mithra était un nazi ou un adepte de la purification raciale. Mais simplement qu’il me semble que l’aboutissement logique et ultime de sa réflexion, en l’état de la présentation qu’il en a faite, est difficilement acceptable.
Georges, c’est votre pire contribution çà non ?
« Le violeur est l’assassin
Posté par: Hunden le Vendredi 12 Août 2005 à 17:27:10
Si c’est à la suite d’un viol, l’obligation ne peut peser sur elle et elle a le Droit de l’expulser. Ça sera toujours un assassinat, puisque l’enfant est un être humain et qu’il est innocent : l’assassin sera le violeur, et avec lui bien entendu l’avorteur. »
———-
Ma réponse:
L’assassin ne peut pas être le violeur car on peut ne pas dissocier logiquement l’acte concret de tuer de la définition d’un assassin. L’auteur du crime est le criminel, celui qui exécute. On ne peut pas sortir de cela. Si on ne dissocie pas les deux crimes en les référant à deux actions distinctes cela revient finalement à nier le droit de vivre de l’enfant.
Votre discussion est très intéressante sur plusieurs points :
1. Discuter sur le fait de savoir si le fœtus est un être humain est ergoter :
le fœtus humain est un futur être humain puisqu’il procède de la
fécondation d’un ovule humain par un spermatozoïde humain. Les gènes
contenus dans l’ovule et le spermatozoïde étant humains, le produit abouti
de l’accouplement humain est un être humain.
2. Que constatons-nous dans la nature sans morale ? Des mères lapins qui
tuent leurs petits on ne sait trop pourquoi, des lions mangeant la
progéniture d’une lionne afin qu’elle accepte à nouveau l’accouplement,
des chattes refusant de nourrir le plus malingre de la portée, etc. Chez les
humains, partout et à toutes époques, les barbares ont toujours violé les
femmes du terrain conquis pour tenter de laisser aussi leur empreinte
génétique : la nature sans morale procrée et élimine avec une belle
indifférence.
3. Décider que la femme qui avorte est une criminelle est un jugement
moral.
4. Quelle devrait être l’attitude du libéral devant l’avortement ? Il n’est pas
facile de répondre sans faire appel à notre sens moral justement.
5. Que l’État (français) intervienne dans cette affaire en remboursant
l’avortement démontre que Lui n’a aucun sens moral. Mais ça on le savait
déjà .
Bien à vous.
Emma
» Par exemple, un comateux, un handicapé mental ou un vieillard absolument grabataire n’auraient aucun droit. »
D’après la définition que j’ai donnée, oui. Mais attention, pour moi cette définition n’est pour l’instant qu’une piste de recherche. Effectivement, certaines implications semblent a priori choquantes.
« Si donc on entreprenait d’éliminer tous ces gens sans conscience, pour une raison ou pour une autre (« pureté » de l’espèce humaine, simple mesure d’économie, que sais-je encore), personne ne pourrait engager aucune poursuite contre les auteurs de ce nettoyage. On ne pourrait que moralement réprouver de tels actes… »
En effet. Je vous concède que cela semble assez inacceptable. Mais après tout, il existe d’autres méthodes de sanctions tout à fait redoutables et dissuasives, telles que le boycott organisé. On sous-estime largement, je crois, la puissance du boycott dans une société libre (Il faudra que j’écrive un article sur ce sujet).
Par ailleurs, il est très peu probable qu’un tel « nettoyage » intervienne. N’oubliez pas que je me place ici dans un contexte de liberté, donc de responsabilité. Cela élimine à mon avis totalement le risque de massacres de masse, qui ont toujours pour origine des idéologies collectivistes, et toujours pilotés par des Etats totalitaires, ou moins des Etats tout court. Notamment, le risque de massacres d’enfants me paraît nul (sauf ponctuellement, bien sûr: il y a toujours des fous). De même, le massacre de comateux me paraît improbable.
(…)
(…)
N’oubliez pas le mécanisme des assurances et de la réputation dans une société libre: quels clients pourrait espérer avoir un centre de soins qui délaisserait ou tuerait systématiquement les comateux ?
En fait, croire à de tels événements (les massacres de masse) est du même genre que la croyance en la « défaillance du marché ». Je ne développe pas, mais je crois que vous pouvez trouver vous-même pourquoi.
Je vais vous donner seulement un exemple: si les enfants -en bas âge- n’ont aucun droit, il n’en demeurent pas moins des ressources rares, systématiquement -ou presque- appropriées et surtout hautement valorisées par leurs propriétaires. On peut donc s’attendre à ce qu’ils soient traités avec soin.
Quant aux vieillards grabataires, ce ne sera peut-être pas le même cas. Mais à l’heure actuelle, ils ne sont déjà plus considérés comme des sujets de droit -tutelle ou curatelle-, et on ne se préoccupe pas réellement de les maintenir en vie. Je connais de nombreux cas de maisons de retraites où on ne soigne plus les vieillards très agés quand ils tombent malades (ou très peu). Tout le monde pense tacitement que cela ne sert plus à rien. Est-ce réellement si choquant ?
Et de toutes façons, il serait toujours possible à de telles personnes d’avoir recours à des organismes spécialisés qui s’assureraient qu’on s’occupe bien d’elles le jour où elles deviennent grabataires, de la même façon que pour les comateux.
A propos, félicitations pour votre site que j’avais parcouru il y a longtemps et j’ai eu l’occasion de regarder à nouveau. Félicitations également pour votre parcours intellectuel
Posté par: Pleutre Autrichien le Samedi 13 Août 2005 à 01:09:12
Georges, c’est votre pire contribution çà non ?
—————–
Je la trouve excellente quant à moi. Surtout la première partie. Par ailleurs vous n’apportez rien à la discussion avec ce genre de remarque imbécile. Si vos contributions à venir contiennent d’autres insolences gratuites de ce genre je les supprimerai.
Ce message vaut avertissement et n’appelle aucune réponse.
Il me semble que la remarque de Georges Lane est intéressante, surtout pour sa première partie.
Cependant, il passe à côté d’un point fondamental que n’ont pas su formuler ceux qui parlaient de chenille et de papillon en ce qui concerne l’embryon et l’être humain: le développement, de la fécondation de l’ovule à , mettons, la sortie de l’utérus, est-ce un phénomène continu ou pas?
Si l’on ne formule pas cette question de la continuité, alors ce que dit Georges Lane peut paraître complet. Cependant, il manque cette dimension essentielle.
En d’autres termes, Marc, et vous me pardonnerez ce formalisme mathématique, votre conception et votre définition de l’être humain, que jamais je n’ai vu définir mis à part de manière farfelue avec ce concept de code génétique, est valable sur des voisinages de ]a,b[, mais cela n’implique pas qu’elles le sont sur [a,b], ou pour être plus précis, aucun de vos arguments ne permet de conclure. (Ici, a=fécondation, b=sortie de l’utérus par exemple; c’est le point a qui est le plus important)
J’espère que ce point vous intéressera, j’aimerais avoir votre avis dessus.
Voici où vous parler de la continuité, Marc:
Serait-ce une sorte de création continue (1) ? […] Mais alors quelle différence y aurait-il entre avorter et tuer un nouveau-né ? De fait, quelle différence de nature y a-t-il entre un nouveau-né et un fÂœtus ? Une simple évolution qui, si on la laisse naturellement se réaliser, conduit à une identité. Mais cette évolution ne PEUT se produire que si l’être conçu est déjà un être humain. Imagine-t-on un fÂœtus de chimpanzé devenir ce que nous sommes ? Bref ! Il est impossible de nier la nature humaine de l’être conçu sans définir à partir de quand cet être deviendrait humain. Ce qui est empiriquement impossible.
Il est donc clair que la nature humaine de l’être conçu est certaine, qu’elle est impliquée par l’acte même d’avorter mais également par l’analyse conceptuelle de la création. Puisque la création continue de la nature humaine de cet amas de cellule est une absurdité, il faut en conclure que l’être conçu est déjà un être humain. L’évolution a lieu après la création et non pas avant. Pour qu’il y ait évolution il faut qu’il y ait d’abord création. Rien ne peut évoluer à partir de rien.
Je trouve ce passage plutôt confus, en réalité.
Pourriez-vous éclairer ma lanterne?
de plus en plus surréaliste !!!!
Dans le libéralisme, le Droit, ou utilisation juste de la violence, ne doit s’appliquer qu’en réponse à une aggression. L’aggression est définie objectivement en tant que viol de sa propriété personnelle.
Dans le cas de l’avortement, il ne s’agit pas de DETRUIRE le foetus, mais de le DETACHER du corps de la future mère. Il n’y a donc pas d’aggression sur le foetus. La question de la survie du foetus est bien disjointe, et amalgamer les 2 questions n’a pas de sens. Sinon on abouti a des raisonnements quelque peu monstrueux comme celui sur les femmes violées…
Le Droit n’a donc pas son mot à dire contre l’avortement. Je pense que la préservation des êtres en formation ou diminués ne peut provenir que du libre choix de chacun.
Marc, franchement… changer l’image pour l’accorder à tes pensées, c’est pas digne du penseur que tu prétend être !!!! De plus en plus pathétique !!
C’est votre attitude de négation de la réalité , même face aux preuves par l’image , qui est pathétique…..
Est-ce là un être désiré ?
Qu’est ce qui est le meilleur ? Que cet être se retrouve à la DDASS ? Que ses parents soient incapable de s’en occuper pour une raison X ou Y ? Que ses parents ne l’aiment pas parce qu’il n’est pas désiré ?
L’avortement n’est pas un jeu même si cela peut y ressembler quelques fois du fait de la relative « facilité » d’accès.
Laissez les femmes libres de faire ce qu’elles veulent de leur corps mais rappelons nous que nous avons une responsabilité par rapport à nos actes.