Bientôt les autoroutes limitées à 110km/h… Un ministre ne saurait jamais être à court d’idées, surtout quand elles peuvent rapporter de l’argent à l’Etat. Il a donc émis l’idée que les autoroutes pourraient bientôt être limitées à 110km/h (source: tf1.fr):
« C’est un sujet de réflexion« , a déclaré Dominique Perben. « Roulez cool !« , a-t-il lancé à l’adresse des automobilistes, nombreux sur les routes du retour en ce dernier grand week-end de l’été, traditionnellement marqué par de nombreux accidents. « Si l’on réduit la vitesse de 15km/h, le prix du plein reste le même qu’avant la hausse » des prix du pétrole, a ajouté le ministre. La vitesse est limitée à 130 km/heure sur autoroute.
Admirez la logique défaillante de Perben, admirez sa réthorique débile, admirez le bonimenteur pris en flagrant délit! Cet homme est-il un imbécile ou nous prend-il tous pour des cons ? Je penche pour la seconde hypothèse: il prend ses concitoyens pour des débiles.
Reprenons donc son discours:
1/ « c’est un sujet de réflexion »
On sait ce qu’il advient des sujets de réflexion. Un ministre émet une « idée » et regarde comment elle est traitée médiatiquement. Si la réception est bonne, nul doute qu’elle sera ensuite appliquée. Si elle est impopulaire, pas grave, il suffira de « l’expérimenter » avant de la « généraliser » quelques années plus tard. En plus les raisons d’hier ne sauront que plus impératives donc il sera « citoyen », « écolo » ou « solidaire » de le faire donc ceux qui seront contre seront d’horribles fascistes, voire pire… des libéraux!
2/ « roulez cool »
vous avez déjà croisé un cortège ministériel ? vous avez déjà été dépassé par un cortège ministériel ? Si vous n’en avez jamais fait l’expérience, souvenez vous des Zil sur la Place Rouge: on s’écarte quand Monsieur le Ministre passe! Je me souviens d’ailleurs du cas d’un pauvre type en scooter renversé en plein Paris par Gayssot, à l’époque… ministre des transports! Gayssot avait expliqué qu’il était en retard à un conseil des ministres (ou un truc dans le genre), bref que sa fonction l’autorisait à user du privilège de griller les feux, de rouler à 100 quand c’est limité à 50, si tant est qu’il le fasse dans les règles c’est-à -dire en mettant le gyrophare. Sauf que dans le trafic parisien, ça n’évite pas toujours l’accident… Qui se souvient aussi de Sarkozy, flashé à 200km/h ? L’incident avait fait couler peu d’encre, on s’en fout en France on sait très bien que nos gouvernants ont des privilèges qu’ils interdisent au peuple d’en bas.
3/ « Si l’on réduit la vitesse de 15km/h, le prix du plein reste le même qu’avant la hausse »
J’ai rarement entendu un sophisme d’une aussi rare et évidente connerie. J’en ai un autre à lui proposer: « si je laisse ma voiture au garage l’essence est gratuite »… ou alors « devenez ministre et l’essence sera gratuite » ?
Et bien sûr une telle mesure pour être appliquée nécessite des moyens:
Le ministre a désigné la vitesse comme une cause majeure d’accidents de la route. Il a indiqué qu’une centaine de nouveaux radars, fixes et mobiles, avaient été mis en service début juillet, portant à 820 le nombre de total de ces appareils utilisés pour détecter les excès de vitesse. Une nouvelle tranche de cinq cents appareils sera ultérieurement mise en place, a précisé Dominique Perben, réaffirmant « la détermination du gouvernement à faire respecter les limitations de vitesse ».
Puisque la mesure est inacceptable, elle sera appliquée par la force, bien évidemment! Et tant pis pour les récalcitrants: on les montrera du doigt, ce seront des « monstres de la route », des « assassins au volant » même s’ils n’ont jamais un accident contrairement au petit con qui après une soirée arrosée sur une départementale se tue lui et ses potes…
Pour plus d’infos sur les relations vitesse/sécurité, lire Dossiers du net sécurité routière.
Et maintenant, passons à François Loos, ministre de l’industrie (dans Le Parisien):
« Il faut inciter les gens à consommer moins », souligne M. Loos. « Certains préconisent » une nouvelle limitation de la vitesse routière « mais rien n’est arbitré ».
Rien n’est arbitré, mais si « les gens » ne sont pas assez citoyens on se doute bien de ce qu’il arrivera.
Reste qu’il « ne faut pas tout attendre de l’Etat, c’est à chacun de faire un geste pour consommer moins de pétrole. Par exemple, réduire sa vitesse de 130km/h à 115km/h sur autoroute permet de faire une économie qui compense la hausse récente du prix du pétrole ».
Encore le même sophisme débile, absurde, guignolesque. Et pourquoi faut-il que « chacun fasse un geste pour consommer moins » ? Chacun paye son essence, en quoi cela concerne le ministre ? Et quid de ceux qui ne peuvent pas économiser ? Quid de ceux qui habitent en campagne, et doivent faire 100km tous les jours pour travailler ?
« Nous subissons effectivement un prix du pétrole durablement élevé, on retiendra d’ailleurs un baril à au moins 50 dollars dans le projet de budget 2006. Il faut bien s’y adapter », note le ministre.
Et qui décide de s’adapter ? Si les Français ont envie d’économiser, ils le feront d’eux-mêmes. Ils laisseront la voiture au garage de temps à autre. Ils ne partiront pas en weekend. Ils prendront le train. Ils feront du covoiturage. Ils n’ont pas besoin d’un ministre pour s’adapter…
Si le gouvernement est « prêt à faire face à toutes les difficultés que les professionnels rencontrent », pour les particuliers « c’est plus délicat », dit-il. Une mesure « sonnante et trébuchante aurait un coût gigantesque » et baisser les carburants de un centime d’euro à la pompe coûterait « 400 millions d’euros au budget de l’Etat ».
Comprenez: pour les beuglards, agriculteurs, pêcheurs, camionneurs, il est envisageable d’acheter la « paix sociale »! Plus ils ont de pouvoir de nuisance, plus ils sont entendus. Les particuliers ? Vous voulez dire les moutons ? Ceux-là peuvent toujours rêver. Cela « couterait » trop cher à l’Etat. Ce qu’il ne nous vole pas « coûte » à l’Etat. Un autre sophisme absurde…
« Et pour que cela soit vraiment sensible, il faudrait baisser de 10 ou 20 centimes d’euro, soit un coût de huit milliards d’euros », ce qui, souligne-t-il, est « totalement inenvisageable ».
Totalement inenvisageable pour un gouvernement qui n’a jamais rien fait d’autre que creuser les déficits, augmenter la dette, tout en réussissant à augmenter les impôts, tuant l’activité.
Vous allez me dire, c’est logique non, de tuer l’activité en augmentant les impôts ? Pas assez visiblement pour ce gouvernement gangréné par le socialisme.
Ah, pour conclure cet article, deux sondages:
75% des patrons de très petites entreprises (moins de 20 salariés) se disent pessimistes sur le climat général des affaires en France, baromètre trimestriel Fiducial/Ifop
Seuls 30% des Français se déclarent « optimistes » en « pensant à l’avenir » contre 70% qui expriment leur pessimisme, selon une enquête de l’IFOP à paraître dimanche dans Ouest-France Dimanche.
Cette étude traduit, selon l’IFOP, une « forte dégradation du degré d’optimisme des Français », avec un recul de 28% par rapport à la précédente étude identique, réalisée en décembre 2004 (58% d’optimistes).
Le pire de tous les résultats du socialisme n’est pas l’appauvrissement. C’est la perte de toute espérance.
« Rouler cool » ?
Etre forcé à ne pas dépasser le 110 sur autoroute sur des centaines de km ? Ca va rendre les gens fous, pas « cool » !
Cette annonce m’a mis hors de moi. Si nous étions dans un pays respectant les libertés individuelles, le ministre aurait compris que chacun payant son plein d’essence, il est libre de le brûler comme il l’entend. Mais nous sommes en France pays des droits de l’homme :-)))). D’autre part, le problème de fond concernant le carburant reste le racket fiscal de l’état. Perben est typique de cette génération de politiques qui ne pensent qu’à brimer et déresponsabiliser le citoyen.
Et ce n’est pas tout ! Cet abruti a déclaré ce matin que ce n’étati donc plus la peine de proposer des voitures à grosse cylindrée. Que ces grosses voitures rapides et polluantes n’avaient plus leur place en Union Soviétique française et bla bla bla !!
!!!! Tout le monde en 2CV et en Trabant !!!!
Allez, dites moi que je l’ai rêvée celle-là , s’il vous plaît.
Non non, tu n’as pas rêvé… il a effectivement fait des déclarations en ce sens.
Ils sont tarés.
J’attends en tous cas avec impatience le retour de bâton quand ils vont essayer de vendre leurs autoroutes parce qu’avec seulement 20km/h de plus que sur la nationale, la fréquentation risque de fortement chutter. Et si la fréquentation prévue chutte, la rentabilité de l’autoroute baisse (et en plus très vite car sur une autoroute tous les coûts sont des coûts fixes) et donc le prix de vente de l’autoroute en question baisse également… Mais probablement qu’ils s’en foutent car après tout ce n’est pas leur argent…
hé bé… Entre Perben d’un côté et Aubry dont l’idée maîtresse et de
« nationaliser le foncier », de l’autre, on a pas finit de rigoler.
Pour une fois qu’on imite les USA (vitesse max. 55 MPH — 89 km/h, dans les années 80, aujourd’hui 65 MPH — 105 km/h) :-)
Plus l’Etat français flique les Français, plus il apporte de l’eau à notre moulin. La bataille des idées n’est donc pas totalement perdue.
Tu te trompes Pierre: maintenant il n’y a plus de limitation fédérale mais des limitations par Etat…
voir: http://en.wikipedia.org/wiki/Speed_limit#United_States pour plus d’infos sur le sujet.
120km/h c’est atrocement lent… même si quand je suis en vacances (seul moment où je peux conduire car je n’ai pas de voiture!!!) je suis souvent en dessous des limites pour justement… économiser!
Je reviens du sud ouest des USA, il y a de nombreux parcours qui sont même limités à 75 mph !
Je propose d’interdire les voitures et de les remplacer par des chevaux, ou mieux d’obliger les gens à marcher sur les autoroutes.
En effet les chevaux sont écologiquement incorrects puisqu’ils émettent par leur échappement des gaz à effet de serre.
Par contre la marche à pied aurait l’avantage de relancer l’industrie de la chaussure (Charles Jourdan à Romans)
Spartacus
Ne vous laissez pas berner par l’argumentation écologique: leur seul objectif est de briser l’automobile, symbole et incarnation de la liberté individuelle.
Devant un objet aussi populaire et répandu, évidemment, impossible d’y aller de front: on assiste donc à ce grignotage permanent et tous azimuths de la liberté de se déplacer, jusqu’à ce que les gens, à force de matraquage et de contraintes, finissent par être dégoûté de la voiture – enfin, ce qu’il en restera.
Que seront les prochaines mesures: moteurs bridés? Disques mouchards? Permis à renouveler tous les cinq ans? Les trois à la fois? Faites vos pronostics…
Donc pour résumer les perspectives à venir : interdiction pure et simple des automobiles et marche à pied pour tout le monde sauf bien sûr pour nos ministres qu’ils faudra saluer à leur passage. Eux ont besoin d’aller vite, ils travaillent tellement pour améliorer notre quotidien. Mais nous, pourquoi aller vite ? Pour gagner du temps ? Encore une question de rentabilité !!! Oh quelle horreur ce terme. Merci à nos gouvernants de nous protéger de si affreuses intentions.
Ah oui, j’oubliais : achetez des chaussures françaises, patriotisme économique oblige !!!
Non, frangin & les autres, vous ne rêvez pas… il paraît même qu’un expert conseille la limite à 90 ! (en annonce d’un journal – pas eu le courage de lire l’article).
Pl.désemparé: il suffit de limiter la vitesse sur nationale à 60, disons, sur départementale à 35, sur petite route de campagne à 10, en ville à 2 ou 3 km/h; ainsi rouler à 110 sur autoroute sera une extase de vitesse…
Saviez-vous que 550 radars-photo ont récemment été détruits en France ?
« Saviez-vous que 550 radars-photo ont récemment été détruits en France ? »
C’est peut-être la seule chose à faire…
Je confirme: aux USA, limitations par etats. Certains (e.g., Montana) ayant meme tente l’absence de limitation sur les Interstates qui traversent l’etat. En Californie ou je suis, c’est 65 ou 70 sur autoroute, selon les axes (70 sur l’axe principal — I-5). 70 mph c’est environ 113 km/h.
Une grande partie des etats du SW sont a 75 (soit un peu plus de 120).
Cela etant dit, je me demande comment, liberaux, vous faites pour simplement survivre mentalement en France. Ce pays me semble tourner franchement a la semi-dictature socialiste.
A vous
Phil.
« chacun payant son plein d’essence, il est libre de le brûler comme il l’entend. »
Reste encore à payer pour le réchauffement climatique et la pollution des villes, les maladies respiratoires des gens qui se tapent la marche à pied le long des boulevards, l’intrusion de mon espace sonore qui n’avait rien demandé merci, partager un poil les risques encourus par mon vélo et son conducteur, qui sont causés par les voitures qui l’entourent et, tous comptes faits, ben, oui, chacun est sans doute libre de brûler son essence comme il l’entend, tant qu’on en supporte les coûts.
Mais bon, bien entendu, tout ça c’est de l’infâme propagande crypto-ecologiste dont l’unique but est bien évidemment l’extinction de l’espèce humaine pour laisser la place aux petites fleurs et aux oiseaux.
A propos, le vélo aussi c’est un moyen de transport individuel. Qu’en penser, alors? Selon votre logique de pensée (-> les « écolos » (ça veut dire quoi, d’abord, ce terme) haïssent la voiture parce qu’elle représente l’individualité), les mêmes devraient aussi détester les vélos. Ou alors il y a une faille dans mon raisonnement. Ou alors le vôtre est un peu caricatural et simpliste.
Patrick: le rechauffement climatique lie a l' »effet de serre de cause humaine » est essentiellement une speculation motivee par des post-communistes recycles en ecologistes. Ainsi que par des scientifiques fonctionnaires qui ont besoin d’affoler les foules pour obtenir plus de credits. Le climat a d’ailleurs ete nettement plus chaud dans un passe relativement recent — exemple, l’optimum climatique du moyen age, cf. le livre recent a ce sujet de Le Roy Ladurie, et une augmentation de la temperature moyenne de qques degres ne serait pas forcement un probleme. Encore une fois, seuls les ennemis systematiques du systeme, ainsi que les parasites qui en vivent (fonctionnaires chercheurs) sont des grands fanas de la theorie apocalyptique du rechauffement catastrophique de cause humaine. Au debut des annees 70, leurs peres spirituels predisaient la catastrophe pour la fin du XXe siecle… Dans l’intervalle, l’esperance de vie globale n’a cesse d’augmenter.
Si vous prenez un point de vue rationnel, (lire aussi Lomborg a ce sujet), vous verrez que l’affaire de l’effet de serre a cause des mechants proprios de 4×4 est surtout une croyance de type religieux.
A+
Phil
« Si nous étions dans un pays respectant les libertés individuelles, le ministre
aurait compris que chacun payant son plein d’essence, il est libre de le brûler
comme il l’entend. »
Remarque stupide.
La liberté n’est pas la liberté de tuer.
« La liberté n’est pas la liberté de tuer. »
Le problème c’est que la raison invoquée ici pour baisser la vitesse n’est pas la sécurité routière mais la soit-disant sauvegarde de notre portefeuille (oh merci à toi Seigneur De Villepin le bienveillant)!
Certes, je relevais simplement l’idiotie de la phrase qui au nom d’une
prétendue liberté clamait le droit absolu de faire ce que l’on veut de son
plein d’essence.
Mais l’on pourrait aussi réfléchir à ce principe dans le cadre du problème
de la pollution, et de l’atteinte qu’elle représente à la propriété de chacun.
Une externalité comme vous dites, mais Georges Lane n’aimerait pas vous
voir employer ce vocabulaire de « charlatan ».
La position pagelibéralienne est généralement que les problèmes
environnementaux n’existent pas et/ou ne sont pas le fait de l’activité
humaine, mais uniquement des lubies socialo-communistes cachant une
volonté de destruction du capitalisme. Parler des dangers de la voiture Ã
Pascal Salin, et le voilà étatiste au service de l’automobile club ! (in
Libéralisme)
Toujours est-il que ces atteintes « hors-contrat » aux propriétés, les
pagelibérateurs ne proposent aucune solution alternative pour les réguler,
mis à part de lire Guillaumat et D. Friedman, sans doute pour convaincre
tous les dangereux tueurs de la route d’être un peu plus prudent !
Premier point :
J’avoue trouver cela stupide d’accuser de « crypto-communiste » (ou de tout autre terme alambiqué) une personne soulevant les problèmes d’ordre écologique…
Second point :
La nature exacte des risques encourus par le réchauffement climatique actuelle est encore sujet à débats… Hubert Reeves ne cache pas lui-même qu’il évoque les scénari les plus alarmistes (tout en évoquant les moins alarmistes) pour alerter l’opinion publique et les hommes politiques.
Un certain nombre de scientifiques ont déjà largement expliqué par ailleurs les aspects chaotiques de la climatologie « terrienne » (je permets d’évoquer ce point, étant passionné d’astrophysique et de sciences naturelles).
Cela n’enlève en rien le problème de l’impact de l’homme sur cette « règle chaotique ». La voiture étant un facteur parmi d’autres.
Troisième point :
Réduire la vitesse sur les autoroutes n’en est pas moins un levier d’action anodin sur l’aspect climatique. Espérons juste que des entreprises, à travers le monde, travaillent à des voitures plus propres… en espérant également que certains pétroliers ne fassent pas trop obstruction au développement de la technologie à base d’hydrogène.
Quatrième point :
Concernant la « liberté de rouler », je trouve effectivement absurde de descendre la limitation à 115 km/h :
– cela va faire baisser par ailleurs la valeur actualisée des autoroutes en cours de privatisation
– de quel droit une entité abstraite devrait nous imposer un comportement économe!!!???
– 15 km/h en moins, est-ce vraiment moins dangereux ??? (hormis pour les distances de freinage)
– quand il n’y a personne sur l’autoroute, Ã quelle vitesse dois-je rouler ???
A quand les limitations de vitesse adaptées à la densité du trafic ??? (c’est technologiquement possible!!!!!!!)
« les problèmes environnementaux n’existent pas »
alors c’est très marrant parce qu’on devrait dépenser des dizaines de milliards pour se protéger d’un phénomène dont on ne sait pas si:
1/ il est bien réel! (parce que la courbe en « crosse de hockey » sur laquelle sont basés les scénarios est un artefact statistique que son auteur a renié, ce qui n’empêche pas les écolos de continuer à la brandir)
2/ si il est bien provoqué par l’homme (volcans, activité solaire)
3/ si qd bien même ce serait de « notre faute » nous pourrions avoir une action correctrice (émissions de CO2 par les humains: 3% des émissions totales de CO2 par les volcans)
4/ si l’argent dépensé ne serait pas mieux dépensé à d’autres usages (lutte contre la malaria, hygiène en Afrique…)
sachant qu’en plus:
– des bouleversements climatiques extrêmement importants ont déjà eu lieu par le passé sans intervention humaine!
– les pôles magnétiques sont en voie d’inversion (prélude à un joli bombardement solaire sur toute la surface de la planète et probablement à un échappement d’une partie de l’atmosphère dans l’espace!)
– la grippe aviaire ou un fléau du même genre peut tuer 50% de l’humanité et ramener les 50% survivants au Moyen Age en une année…
Bref les prévisions apocalyptiques me laissent assez serein…
Concernant les limitations de vitesse, il y a tout un tas de façons bien plus intelligentes de les gérer que par le racket fiscal au radar automatique (toujours en pente, toujours en fin de ligne droite…), comme la VMC (vitesse moyenne constatée), la gestion selon le trafic, les conditions de visibilité, ou même l’état du véhicule…
si tu te renseignes un peu sur les voitures, tu apprendras qu’entre les moteurs d’il y a 10 ans et ceux d’aujourd’hui tu fais plus de km au l d’essence… sauf que les voitures se sont alourdies (électronique) et surtout la clim consomme (1l/h! il faut vite l’interdire!). Mais sinon les moteurs sont nettement plus efficients à tous points de vue.
Concernant les pétroliers ils préparent déjà l’après-pétrole… par des prises de participation dans des sociétés, par des laboratoires de recherche, des partenariats avec des universités… les entreprisespétrolières ne vaudront plus rien sans pétrole, il faut donc dans l’intérêt des actionnaires penser au futur (hé oui… c’est aussi ça le capitalisme…).
merci Hervé, je suis au courant pour l’amélioration des moteurs… (j’ai trouvé un cerveau dans un caniveau un jour, je m’en suis immédiatement doté)
ce que je voulais dire était en rapport avec le changement « radical » de source d’énergie… il est évident que l’utilisation de la source « actuelle » s’est nettement amélioré. Merci au marché et à l’industrie automobile qui a su répondre à ce besoin. (je n’ai plus guère besoin de recevoir de leçons de capitalisme et de libéralisme)
Ce n’est pas parce que le marché est la meilleure source de progrès que les acteurs actuels de ce marché sont toujours efficaces… et je ne suis pas dupe sur le comportement des pétroliers, bien entendu.
Concernant l’aspect « environnement », objet de la première des deux réponses d’Hervé, ici n’est pas le lieu à analyses et débats scientifiques, je renverrai donc tous les internautes « curieux » à différents ouvrages sur le sujet (revue « Nature », Hubert Reeves, rapports du GIEC – Groupe Intergouvernemental d’Experts (3500 environ) sur l’Evolution du Climat, International Climate Change Taskforce, etc)
J’aimerais juste éviter d’entendre toujours les mêmes rengaines assassines sur toute production scientifique (même débattue) qui mettrait soi-disant en danger l’allocation des ressources financières.
Etre libéral ne veut pas dire être aveugle… mais notamment rationnel. Et je considère qu’il n’est pas irrationnel d’étudier tous les impacts possibles de l’activité humaine sur l’évolution du climat… Seule l’utilisation des conclusions peuvent l’être (=> limitation de la vitesse par exemple).
Après, bien sûr qu’on peut toujours dire qu’une catastrophe naturelle nous guette… Seulement, cela revient à dire que je ne me soucie pas de savoir si mes enfants regardent à droite et à gauche en traversant la rue… car ils peuvent très bien se faire renverser par une voiture quoiqu’il arrive… ne jamais oublier l’instinct de survie, qui guide parfois nos actions…
en l’occurence ‘étudier le réchauffement climatique et ses conséquences’ ce n’est pas ‘regarder avant de traverser’ mais traverser en regardant le ciel et en se demandant s’il va pas nous tomber sur la tête… pendant que l’oiseau qui passe, et duquel tu ne te soucies pas, va te filer la pire peste depuis le Moyen Age…
et tu ne te feras pas écraser ce jour là …
on ne va pas épiloguer pendant 107 ans… je dirai juste qu’il faut savoir évoluer en gérant le court terme et en anticipant sur le moyen et le long terme… toute organisation rationnelle fonctionne sur ce principe.
On ne peut pas, dans un système, ne travailler que sur un seul rouage… par conséquent, le ciel comme l’oiseau sont deux éléments à prendre en compte.
Après moi, le déluge…
Si j’avais un peu plus de temps, je prendrais plaisir à retourner dans le débat qui a animé ces pages il y a quelques temps au sujet de l’effet de serre. J’ai passé de longs messages à discuter plus en détails toute ces histoires, et, au fil des discussions, il me semblait pourtant que certains points avaient été acquis:
– tout d’abord, l’existence d’un réchauffement climatique, puisqu’au bout d’un certain temps, les arguments sont devenus « oui, d’accord, il y a un réchauffement, mais pas d’origine humaine », puis
– la part dûe à l’activité humaine dans ce réchauffement, puisqu’au bout d’un certain temps encore, les arguments sont devenus « OK, c’est dû à l’activité humaine, mais les meilleurs solutions à ce problème sont à chercher dans les principes libéraux ».
J’admets qu’au sujet de la réponse à apporter (libérale, étatiste, crypto-collectiviste, etc), je n’ai pas voulu rentrer dans le débat, puisque mon objectif était simplement de mettre en place les éléments scientifiques à même d’éclairer le débat.
Et puis, voilà , un mois ou deux passent, et hop, retour à la case départ, il n’y a pas de réchauffement, complot communiste, la science c’est du pipeau, etc…
C’est grave quand même d’avoir la mémoire courte à ce point-là . Les archives sont toujours là , hein.
C’est quoi vos sources?
« la courbe en « crosse de hockey » sur laquelle sont basés les scénarios est un artefact statistique que son auteur a renié » … mais cette courbe en cloche elle n’a pas UN auteur, elle en a des dizaines et des dizaines, et des centaines d’observation l’ont validé de multiples manières de façon indépendante.
Merci Patrick pour ce rappel!
D’ailleurs, si nous faisons confiance au marché, gageons, dans un sens comme dans l’autre, qu' »il » saura gérer le réchauffement climatique, qu’il soit réel (je passe de la pommade) ou non…
Ne versons pas dans le constructivisme libéral… :-)
La courbe en crosse des températures? Celle de la concentration en CO2? Ou dans les autres gaz à effet de serre? Celle de la consommation de pétrole? De charbon? La courbe des deux cent dernières années ou celle des 200.000 dernières?
Allez, soyons sérieux.
Il faut se méfier des scénarios alarmistes qui prônent l’apocalypse, oui, sans doute. D’ailleurs, ce ne sont pas les scientifiques qui la ramènent avec ces scénarios qui prédisent l’apocalypse pour dans 20 ans.
Regardez-les: les scientifiques ce sont des gens, tout court, ils roulent en voiture, ils se chauffent, ils partent même en vacances en avion. Mais ils essayent de faire attention, de diminuer leur impact sur l’environnement, de promouvoir des alternatives pour l’avenir. Mais vous pensez que s’ils pensaient vraiment à l’apocalypse pour dans 20 ans ils seraient tranquilles comme ça? Non, ils iraient vivre dans des cavernes ou courraient en hurlant dans les rues. Le fait qu’ils continuent à vivre comme tout le monde montre qu’il faut rester sérieux et mesuré, et honnête. Mais à partir de là , bon dieu, écoutons ce sérieux, cette mesure et cette honnêteté avec lesquelles ils montrent que non, l’avenir ne coule pas de source, et que oui, il y a des défis à relever. Sans propagande crypto-écologisto-postcommuniste.
Technology review
celle des 100 dernières années… sur 100.000 ans on a tellement d’amplitude que les pauvres ignorants du climat diraient: « ah mais non c’est pas possible ». Et les mammouths avaient des poils pour faire joli ? Et le Groënland (Pays vert) s’appelle ainsi pour des raisons de propagande viking ?
Ici en Franche-Comté, une portion d’autoroute (Montbéliard-Belfort, 13
km) a été déclarée à 110 km/h depuis un an environ. Et on n’a pas lésiné
sur l’installation de moyens de contrôle pour bien vérifier que les
utilisateurs obtempéraient : radars fixes et embarqués, hélicoptères de la
gendarmerie qui survolent de façon quasi permanente le secteur, etc.
Au début, les automobilistes arrivaient à se laisser prendre mais le pli est
pris : on lève le pied dans cette portion par ailleurs très dangereuse Ã
cause des nombreuses bretelles et à une fréquentation élevée, présence
d’Automobiles Peugeot oblige.
Je ne sais pas s’il y a moins d’accidents qu’avant – les autoroutes ne sont
pas spécialement accidentogènes – mais je remarque qu’il faut mettre des
moyens énormes, payés par le contribuable, pour faire aboutir le
phantasme de ceux qui nous gouvernent.
Dans le cas qui nous occupe : réduire la vitesse pour économiser du
carburant, le gain sera-t-il à la hauteur des moyens mis en oeuvre ? Je
crains que non mais il faut bien que nos hommes lancent de tels ballons
d’essai pour détourner l’attention du citoyen-contribuable des vrais
problèmes, jamais abordés et par conséquent jamais résolus.
Bien à vous.
Hervé,
Certes le climat a bcp varié dans le temps dans un sens comme dans l’autre. Mais ce n’est pas parce que ça a varié qu’il ne faut pas se poser de questions et se dire « tout va bien madame la marquise : ça s’est déjà produit dans le passé… »
Pourquoi d’après toi les américains viennent de reconnaître l’influence de l’activité humaine dans l’évolution du climat? Parce qu’elle est réelle et parce que les conséquences (d’après des scénarios certes hypothétiques) sont majoritairement défavorables.
Maintenant libre à toi de penser que le gouvernement Bush a été influencé par les vilains zécolos. Et que du coup ça sert à rien de se restreindre et qu’on verra bien. Libre aussi aux autres d’être prudent (dans le respect des libertés individuelles ça va sans dire).
Respectueusement
Non mais bien sûr, pour tout phénomène, on peut toujours faire un raisonnement par l’absurde… Bref, on peut toujours faire de la rhétorique…
Ce st d’ailleurs les scientifiques eux-mêmes qui nous le disent : le climat procède par cycles, et parfois, comme je l’ai dit précédemment (mais apparemment certains ne lisent que ce qui les arrangent) par soubresauts chaotiques…
Ce que les scientifiques disent également, c’est que certains phénomènes naturels (et j’insiste bien sur ce terme) s’accélèrent de manière non « naturelle » (c’est-à -dire comparé à l’histoire du climat telle qu’on a pu la reconstituer grâce notamment à l’analyse des calottes glacières de l’antarctique).
Maintenant, ce qui fait débat, c’est la gravité de la situation (et là -dessus, moi-même comme Patrick ne se sont pas engagés dans un alarmisme béat) et les éléments d’impacts provenant de l’activité humaine (sur ce point-là , il n’y a que relativement débat).
Il me semble juste qu’il est aussi aveugle de crier à l’apocalypse que de crier au complot crypto-machin chose quand on parle de réchauffement climatique!!!
D’ailleurs, si vous lisez bien l’article que vous nous indiquez, l’auteur précise bien que cela ne change pas la question de fond:
« It certainly does not negate the threat of a long-term global temperature increase. In fact, McIntyre and McKitrick are careful to point out that it is hard to draw conclusions from these data, even with their corrections »
On pourrait qualifier cet article de zététique (à vos dictionnaires), rien de plus. Bref, cet article ne fait que renforcer mes propos, et notamment ma conviction que sur le sujet du réchauffement climatique, il faut avancer sans certitudes et sans alarmisme, mais avec un solide bagage scientifique.
Pardonnons les aveugles, Einstein lui-même s’est battu contre la mécanique quantique, qu’il estimait complètement affabulatoire… Comme quoi, tout le monde peut se tromper, à condition d’avoir des certitudes…
[Ce n’est pas parce que le marché est la meilleure source de progrès que les acteurs actuels de ce marché sont toujours efficaces…]
Ce n’est pas une raison pour leur préférer des acteurs toujours inefficaces, qui masquent leur inefficacité en interdisant la concurrence.
Pour une politique étatique pétrolière inefficace, et polluante, voir l’histoire de l’URSS. Les Russes sont pourtant des gens intelligents, qui ont eu une politique d’enseignement et de recherche que le monde entier leur enviait avant que cela ne soit le cas pour nous.
Les Russes avaient l’ordre, fin des années 50s, début des 60s, de couper le moteur dans les descentes pour économiser le pétrole. C’était le résultat d’une réflexion étatique rationnelle aux prémisses incorrectes.
[et je ne suis pas dupe sur le comportement des pétroliers, bien entendu.]
Des détails STP.
La prise d’intérêt des États dans l’activité pétrolière (réglementations, permis, royalties, taxes diverses) doit bien être de 90%.
[Et je considère qu’il n’est pas irrationnel d’étudier tous les impacts possibles de l’activité humaine sur l’évolution du climat… ]
entièrement d’accord s’ils le font sur leurs ressources propres ou celles d’associations volontaires non subventionnées.
[les mêmes rengaines assassines]
si on entend cent fois une même bêtise, on ne va pas l’accepter la cent unième fois, on réfute, on renvoie à quelques sources théoriques, on pointe des exemples : les pays de l’Est, le Plan Calcul, les grands services publics complexes et leurs réformes impossibles, le Plan Calcul. Bientôt on aura les projets d’excellence et de haute technologie, les industries stratégiques.
L’utilisation de ressources sous contrainte bureaucratique est inférieure à leur utilisation sous le régime de la liberté.
C’est en politique que la répétition établit la vérité : cela n’a pas marché cent fois, essayons encore, soyons volontaristes, cela finira bien par marcher.
En matière de climat commence poindre une idée géniale : plutôt que de lutter contre les changements, changeons le climat nous mêmes, faisons pleuvoir ici, empêchons de pleuvoir là , etc. C’est une merveilleuse source d’études à débattre avec à l’horizon un rêve bureaucratique : la mobilisation d’énormes ressources et une gouvernance mondiale.
Une question intéréssante : comment vont réagir les gardiens et sauveteurs de la planète si l’idée fait son chemin?
[- la part dûe à l’activité humaine dans ce réchauffement, puisqu’au bout d’un certain temps encore, les arguments sont devenus « OK, c’est dû à l’activité humaine, … ». ]
Pour te faire plaisir Patrick, c’est du vrai Marx.
Lis le Capital livre 1. Il procède comme cela. Il termine une analyse sur des interrogations. Il y a bien le court terme et l’offre et la demande, et les fluctuations, etc. et au coup suivant il assène la vérité : La valeur c’est ça, comme nous l’avons vu, comme nous l’avons démontré. La concentration, c’est ça, les salaires ils baissent….
Tu fais pareil, « on a démontré c’est l’activité humaine. »
Bon.
Sur le dernier million d’années il y a eu huit périodes glaciaires et huit réchauffementss.
Il y a eu le réchauffement du Néolothique, il a 7000 ans, le réchauffement à la ‘terrre verte’ le Groenland, puis le refroidissement.
Le petit âge glaciaire de la fin du 17ème… et le réchauffement…
« Donc, comme nous l’avons vu et démontré le réchauffement est en majeure partie dû à l’activité humaine. »
Taillons leur des crosses.
15 kmh de différence ? qu’est ce que ca représente ? Sur un trajet de 500 kms ca fait exactement 30 minutes (en dessous c’est proportionnel bien sur, et 500km c’est pour avoir une valeur palpable):
– 0 – peu de personnes font 500 kms par jour sur autoroute (excepté les cammioneurs).
– 1 – il me semble qu’il y a peu de personnes capables de rouler 500 kms d’une traite.
– 2 – il me semble qu’il y a peu de personnes capables (sans mettre en danger la vie de tout le monde) de maintenir leur voiture à une vitesse de 130 kmh pendant 500 kms
– 3 – considérant l’agressivité suicidaire quasi naturelle des francais au volant (toutes proportions gardées et ressenti en comparant d’autres pays) une petite baisse de vitesse ne semble pas être un mal
– 4 – si les speed cameras etaient visible (jaune fluo), cela diminuerait le sentiment qu’ont les francais d’être des tirelires et la mesure pourrait passer.
– 5 – en réduisant la vitesse moyenne de 15 kmh sur autoroute, on diminue sa conso d’essence, on va donc plus loin avec le même plein.
– 6 – pour ce qui est des finances publiques et de l’impact de la baisse de 1 cent d’euro, c’est clair que c’est du foutage de gueule. Si seulement l’état maîtrisait un peu mieux ses dépenses, il ne serait pas à genoux.
– 7 – (pour la partie affaires) c’est un problème franco francais qui n’est pas de la seule responsabilité des hommes politiques.
zingalamadou aime réécrire l’histoire…
Donc petite précision historique. Einstein n’avait rien du tout contre la mécanique quantique puisqu’il a grandement participé à son dévelopement. La mécanique quantique pour résumer consiste simplement à dire que les echanges d’énergie au niveau particulaire sont quantifiées. Ce contre quoi Einstein s’est battu s’est l’interprétation probabiliste de la mécanique quantique, à savoir que l’état quantique d’une particule au moment de la mesure résulte du seul hasard. Einstein ne pouvait s’y résoudre et voulait démontrer que cet état résultait d’un mécanisme physique sous jacent et encore inconnu, donc aue cet état était « déterminé » à l’avance. Il a échoué. Des récents résultats en 1982 sur le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen (EPR) ont montré que l’interprétation probabiliste était juste.
A bon entendeur salut!
Pour Pleutre anonyme:
je ne pense pas avoir fait ce que tu dis.
J’avais exposé des arguments dans ce précédent débat, auxquels des critiques ont été répondues, j’ai répondu aux critiques, et puis, à un certain moment, les critiques ont dévié, elles ne mettaient plus en cause la présence de réchauffement mais bien ses causes. J’en ai donc conclu pour moi-même, visiblement à tort, que mes arguments avaient été reçus par les participants au débat. Ensuite, après de nouveaux échanges, les critiques n’ont plus porté sur la part dûe à l’activité humaine mais bien sur les meilleures façons de gérer le problème. J’en avais donc conclu, visiblement à tort, que mes développements sur la part dûe à l’activité humaine avaient été reçus.
Je ne vois pas ce que Marx vient faire dans ce raisonnement-là .
Deux réponses pour Hervé:
– Les liens vers Technology Review sont intéressants, mais il est intéressant là -dedans aussi de bien relire la conclusion, comme Zingalamadou l’a mentionné. Ensuite, le site de M&M, et les divers liens et articles qu’il est possible de retrouver à partir de là montrent bien que, au sujet des résultats des travaux de Mann et al, il existe bien des discussions sur le plan méthodologique. Mais lisez les attentivement, elles ne balayent pas tout, elles pointent simplement des faiblesses, à intégrer et à améliorer. Les théories et modèles du réchauffement climatique ne reposent pas sur une simple courbe construite par un seul auteur. Cette courbe-là en particulier n’est qu’une parmis de nombreuses autres, construite à partir d’un certain jeu données sur les cernes d’arbres. La critiquer ne remet pas en causes les relevés de température effectués depuis deux siècles, les carottes polaires, les analyses isotopiques, les analyses du paysage, les analyses de pollen et de végétation résiduelles, les modèles mathématiques, etc. C’est bien pour cela que, jusqu’ici, ce que l’on a de plus fiable, ce sont les synthèses effectuées par le GIEC (je vais me faire taper!)
parce que ces synthèses sont les plus vastes disponibles, et prennent en compte le pour et le contre d’un nombre énorme de travaux, dans des domaines variés, par des équipes de partout.
Bien sûr, la science progresse en critiquant ses propres résultats, mais dans un domaine empirique, qui se base sur les observations, on ne jette pas forcément tout un bagage parce que l’on a un résultat qui va dans l’autre sens. C’est en accumulant les résultats que l’on se fait finalement une opinion.
– Deux: si tu vas lire dans la saga d’Erik le Rouge (disponible à la Pléiade), tu verras qu’effectivement, en découvrant le Groenland, Erik dit « je vais l’appeler Groenland car aec un nom pareil, elle donnera envie aux gens d’aller y vivre ». C’est donc effectivement de la propagande viking. Mais au-delà de ça, oui, effectivement, il faisait plus chaud au Groenland à cette époque que maintenant, c’est clair.
Et ça:
– ne remet pas en causes l’existence d’un réchauffement actuel, ni les causes humaines de celui-ci. Ce n’est pas parce qu’il y a mille ans, le climat était naturellement plus chaud que forcément, s’il se réchauffe aujourd’hui, c’est naturel. Ca c’est de la pensée magique par analogie, pas les résultats actuels des recherches.
– ne veut pas dire que le réchauffement actuel se produit à la même vitesse ni de la même manière qu’à l’époque, ni qu’il aura les mêmes impacts. Surtout sur une planète qui a profondément changé de visage depuis cette époque, l’homme ayant colonisé la plupart des espaces, modifié le paysage, les habitats, les cycles bio-géo-chimiques des terres et des océans.
– ne veut pas dire que le climat n’a pas déjà eu, dans le passé, un impact considérable sur la vie et la survie des êtres humains, et que ce climat, et les modifications que nous pouvons imprimer dessus, sont des éléments négligeables du monde qui nous entoure et nous contraint dans nos choix de vie et de survie.
Plus je lis cette page
http://www.uoguelph.ca/~rmckitri/research/fallupdate04/update.fall04.html
et les documents associés, plus il est quand même bien clair, comme les auteurs de la page le mentionnent, qu’il s’agit ici d’une controverse hyper technique sur des détails des méthodes statistiques utilisées, et qu’il est donc largement exagéré de dire, à partir de ce genre de critiques (il y en a des tonnes qui remplissent tous les jours les journaux, scientifiques, c’est comme ça qu’on fait avancer les choses!!), visiblement pas encore tranchées, y compris parmis les relecteurs de ces articles, que l’entièreté de la recherche sur le réchauffement climatique est du bidon!
Quoi, parce que j’ai un jour oublié un rendez-vous, vous allez dire que je suis un handicapé mental?
Faut garder de la mesure dans ses critiques
La remarque sur la liberté de brûler son plein d’essence comme on l’entend n’est à mon humble avis pas si stupide que cela. Si le prix du carburant augmente, le citoyen responsable est libre de prendre des arbitrages en fonction de son revenu. S’il estime qu’il aime plus que tout rouler comme un fou, son budget de carburant représentera une part importante de son revenu. S’il estime que ce budget n’est pas tolérable, il restreindra sa vitesse ou l’utilisation de son véhicule. Il n’y a nul besoin d’un ministre pour lui faire remarquer qu’en réduisant sa vitesse, il pourrait économiser du carburant. Que vous le vouliez ou non, c’est la réalité, chacun est libre de brûler son plein d’essence comme il l’entend.
Je ne vois pas pourquoi les libéraux devraient détester le vélo. Vous vous caricaturez complètement en disant ça. Mais laissons le vélo pour ce qu’il est, un moyen de transport pour gens peu pressés, ou habitant à proximité de leur lieu de travail, et n’ayant pas de personnes ou de marchandises à transporter. En tout cas, c’est un excellent moyen de transport pour le sport et les loisirs.
J’ai dit que les écolos devraient détester le vélo, puisqu’il s’agit d’un moyen de transport individuel.
Si l’on en suit le raisonnement qui dit que les écolos « détestent » la voiture non pas pour des raisons écologiques mais par haine de l’individu.
Je n’ai pas parlé des libéraux.
Mon objectif était de montrer que ce raisonnement, qui explique les critiques envers la voiture par une haine de l’individu, était à mon sens assez caricatural et simpliste.
Même si là n’est pas le propos, je dois réagir… Je ne réécris pas l’histoire…
Seulement, Einstein, effectivement, par ses travaux, et notamment sur la lumière et l’effet photo-électrique, a permis à tout un pan de la science (la mécanique quantique, via Planck, Bose et d’autres) de se développer… Mais ce n’est pas Einstein qui a travaillé sur ce sujet en tant que tel.
Et comme vous le dites, il n’a pas accepté certains résultats, notamment l’interprétation probabiliste. De là son célèbre « Dieu ne joue pas aux dés »…
Donc, je ne réécris pas l’histoire, car en tout état de cause, Einstein a refusé d’admettre un certains nombre d’éléments de la théorie quantique.
Une des qualités premières des scientifiques est de savoir se tromper… pour mieux avancer!!!
Je rappellerais enfin (pour les amateurs de physique) qu’Einstein lui-même s’est « trompé » dans ses équations sur la relativité en introduisant une constante cosmologique permettant d’établir le postulat d’un univers statique… Postulat réfutée ultérieurement, grâce à une démonstration de Hubble…
Bref, on s’écarte du sujet, mais on rappelle quelques éléments importants d’une pensée honnête…
[Je ne vois pas ce que Marx vient faire dans ce raisonnement-là .]
C’est une question d’attitude intellectuelle.
La question n’est pas le réchauffement ou le refroidissement de la planète mais la responsabilité humaine dans cet état de fait.
Si tu voulais être à fond comme Marx dans ta façon de procéder, tu ignorerais les plus gros exemples, les glaciations, le néolithique,
le petit âge glaciaire. Tu sélectionnerais l’épisode du Groenland en le ridiculisant et disant qu’Eric le Rouge a fait de la propagande
colonialiste et quand tu reparlerais du sujet tu dirais simplement que la responsabilité de l’homme dans le changement climatique est
bien établie comme chacun le sait. (Un peu de caricature, tu n’est pas allé jusque là ). C’est ce que l’on entend sur les radios et les
télévisions. On est passé au stade de l’énoncé calme et assuré d’une vérité qui ne se discute plus.
Le plus curieux chez Marx, cet homme qui était très ‘bookish’ selon Schumpeter, c’est qu’il na pas pu s’empêcher de donner des
exemples (suffisants pour le réfuter), qui auraient tout aussi bien pu faire basculer son raisonnement empirico-déductif dans un tout
autre sens.
Hé bien effectivement, les premières fois où je suis intervenu sur ce sujet dans ces pages, la question était bien l’existence d’un réchauffement. Si cela est déjà OK et qu’on peut maintenant véritablement discuter de l’activité humaine à ce sujet, ça me semble déjà un bon pas en avant.
A ce sujet, donc, je n’ai pas ridiculisé l’exemple du Groenland. Le fait qu’il s’agisse, effectivement, (allez le vérifier) de propagande colonialiste ne signifie pas, bien au contraire, comme je l’ai dit, que le climat de l’époque n’était pas plus chaud.
Il était plus chaud effectivement. En tous cas dans cette partie du globe.
Mais une fois de plus, qu’est-ce que vous croyez? Que les chercheurs sont des boeufs? Qu’ils disent que l’activité humaine crée un réchauffement juste parce qu’ils ont regardé leur thermomètre?
Je ne peux pas résumer ici les résultats des travaux, mais prenons par exemple les graphes présentés ici:
http://www.ipcc.ch/present/graphics/2001syr/large/05.18.jpg
Ce qu’ils montrent, c’est qu’en prenant en compte l’activité naturelle du système astronomique et climatique, on ne sait pas rendre compte des températures observées depuis un siècle et demi. En ne prenant en compte que l’activité humaine, non plus. Par contre, si on combine les deux dans un seul modèle, on obtient des résultats qui sont les plus proches des températures réellement observées.
Bien sûr, on peut considérer qu’ils se trompent. Mais pour être honnête en disant ça, et pas simplement choisir le doute parce que ça nous arrange bien, il faut creuser.
Les rapports de l’IPCC sont là , mais les articles scientifiques qui sont à leur source sont effectivement plus difficiles à obtenir. Mais bon, plongez-vous dedans, lisez, et réfutez!
Comme je l’ai dit, ce lien vers l’article de M&M est bien, mais ça n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de la recherche dans le domaine. Vous vous y accrochez parce que ça vous simplifie la vie, mais intellectuellement, ce n’est pas vraiment raisonnable.
Et bien sûr qu’il y a eu des glaciations dans le passé et des réchauffements.
Une fois de plus, il n’y a rien de rationnel à décider que les mêmes effets sont forcément produits par les mêmes causes.
Les changements naturels du système terrestre (astronomique, atmosphérique, océanique) ont, vraisemblablement, causé les changements climatiques du passé. Et effectivement, on arrive à modéliser ces changements en faisant appel aux processus naturels. Par contre, à l’aide de ces mêmes mécanismes naturels on n’arrive pas à reproduire les changements actuels. Parce que la configuration astronomique n’est pas celle qu’il faudrait pour avoir ce réchauffement, par exemple.
Par contre en ajoutant aux modèles l’influence humaine sur la composition atmosphérique, l’albédo des surfaces terrestres, etc, ça marche nettement (et de très loin) mieux.
Ce qui semble assez convaincant pour dire que, sans l’influence humaine, le climat ne serait pas en train d’être modifié comme il l’est actuellement.
C’est sûr, ce n’est pas des mathématiques pures, il s’agit de sciences empiriques, c’est à dire que l’on n’est jamais dans le domaine de la démonstration formelle et logique. On est dans le domaine de l’accumulation de preuves ou d’indices, de lever les doutes raisonnables, de rassembler un maximum d’élements et de voir qu’il y en a effectivement parmi ceux-là une très vaste majorité qui vont dans un certain sens. Et que ces éléments empiriques sont soutenus par les meilleures formalisations mathématiques que l’on aie.
Que prônez-vous Patrick en disant cela : « Ce qui semble assez convaincant
pour dire que, sans l’influence humaine, le climat ne serait pas en train
d’être modifié comme il l’est actuellement. » L’euthanasie du genre humain
?
Qu’on se souvienne du premier choc pétrolier! Le mot d’ordre du gouvernement (dirigé par P. Mesmer à l’époque si ma mémoire est bonne) était déjà de faire des économies d’essence, avec changements d’heure été/hiver et tout le bataclan. Encouragés par ces politiques, des constructeurs automobiles français misèrent sur le diesel, avec les nuisances que nous connaissons aujourd’hui. Il serait naïf de croire que les décisions prises par les politiques en la matière soient plus mûrement réfléchies de nos jours. Encore une démagogie à la Perben (Perben III si le compte est juste), prétexte à de nouvelles sanctions fiscales.
Il n’y a pas à dire, ces politiques sont très fortiches dans tout ce qu’ils ont touché cette année : l’Augmentation du tabac qui a ruiné les buralistes, les fumeurs allant acheter leur cancer aux frontières; on n’a pas crié sur les antennes que des vendeurs de fringues nationaux se sont retrouvés dans l’impossibilité d’alimenter leurs magasins à cause des quotas anti-chinois, censés protéger le textile, en pleine période touristique; et maintenant, une nouvelle fois, la voiture.
Combien devrions-nous verser à ces politiques afin qu’ils soient pour de bon payés à ne rien faire? car c’est le moindre mal qu’ils puissent nous faire, partir en vacances les douze mois de l’année.
Pour en revenir aux limitations de vitesse et à la remarque selon laquelle la liberté de brûler son essence comme on l’entend serait stupide, c’est plutôt le fait de dire que cette remarque équivaudrait à un permis de tuer qui me semble stupide: d’abord en quoi rouler vite (surtout sur autoroute) signifie être plus dangereux (cf. très bon dossier chez Lemennicier), et surtout: si je dis que chacun est libre de faire de sa vie ce qu’il veut, est-ce que cela sous-entend qu’il peut devenir un assassin (en toute impunité) ?? Si un type tue au volant, parce que, par exemple, il n’a pas su contrôler sa voiture pour cause de vitesse, il devra en assumer les conséquences, selon la loi en vigueur, et basta.
Chacun devrait pouvoir brûler son essence comme il le veut, et chacun, et lui seul, connaît ses limites, selon lesquelles il va régler sa vitesse, le rythme de ses pauses, etc.