La question de l’immigration n’est qu’un sous-problème de celui du mouvement des populations et des individus. Et comme toujours, la politique, en empêchant les régulations naturelles par le respect des droits de propriété privés, provoque des effets pervers dont nous mesurons, en France, toute l’étendue avec l’ «invasion» musulmane. Invasion
Une invasion est une intrusion de populations étrangères dans l’espace dit public sans le consentement unanime et explicite de la population locale. Comme l’explique Hans-Hermann Hoppe, « l’immigration, pour être libre [/légitime] au sens où l’échange est libre, doit être une immigration invitée ». Les droits de propriété et l’accord entre deux parties sont des conditions nécessaires à la légitimité d’un mouvement de population, et plus généralement à celui d’un individu.
Christian Michel exprime cela avec clarté dans un texte non encore publié :
«L’ouverture du marché du travail implique celle des frontières. On reproche parfois aux libéraux de se battre pour la libre circulation des marchandises, mais de la restreindre quand il s’agit d’être humains. C’est oublier que les marchandises ne viennent pas de leur propre chef se poser devant votre porte. Il a fallu que vous manifestiez le désir de les y voir, au point même de payer pour cela. Il doit en aller de même pour la circulation des humains. Je voyage parce que je suis attendu, attendu par un client, un ami, un hôtel auprès duquel j’ai effectué une réservation. Je n’ai rien à faire dans le jardin du voisin si celui-ci ne m’y attend pas, si je n’ai pas la certitude d’y être bienvenu (et si je me suis trompé sur ses intentions, je pars avec des excuses).
«Le débat sur l’immigration est faussé, parce que les hommes de l’Etat prétendent décider à notre place qui nous avons le droit d’inviter. Je conteste totalement à quelques bureaucrates dans un bureau du Quai d’Orsay de me dire si j’ai le droit de recevoir chez moi ma petite amie russe ou zambienne, si j’ai le droit d’employer mon cousin turc ou un génie indien de l’informatique… Inversement, si j’ai invité ces personnes à venir, il est juste que je sois civilement responsable de leur comportement (comme je le suis, si je prête ma voiture). Cette responsabilité peut être levée dans le cas de ressortissants de pays où il est possible d’actionner la justice (ceux de l’UE, par exemple), mais elle doit rester pleine pour les autres.
«Donc délivrance immédiate, sans discussion, de visa sur simple demande d’un résidant français, quitte pour ce résidant à assurer l’emploi, l’hébergement, etc., de l’étranger selon la convention passée entre eux.»
La même idée est reprise par Philippe Simonnot dans un article du QL:
«Pour mieux comprendre le problème, il convient en effet de partir d’une situation imaginaire dans laquelle l’espace d’un pays donné serait totalement privé. Dans un tel contexte, aucune parcelle de territoire n’échapperait à l’appropriation privée par des personnes physiques ou morales et le problème de l’immigration, qui agite tant l’opinion, n’existerait tout simplement pas.
«En effet, le principe qui gouvernerait la circulation des personnes dans une telle société consisterait à reconnaître la liberté fondamentale d’émigrer et d’immigrer. Chaque propriétaire n’admettrait, en revanche, chez lui que les personnes qu’il aurait librement invitées, qu’il s’agisse de compatriotes ou d’étrangers.»
En fait, ce principe de justice devient évident dès que lÂ’on prend la vie quotidienne comme pierre de touche. NÂ’importe qui ne pénètre pas chez vous sans invitation. De même, nÂ’importe qui nÂ’utilise pas vos ressources, si ce nÂ’est, évidemment, lÂ’Etat-brigand. Il y faut votre consentement, sans menace de la force. Or précisément le pouvoir politique repose sur l’usage de la force et la violation des droits de propriété. Il s’ensuit que l’immigration légalisée dans sa forme actuelle Âest illégitime (car relevant de la violence politique). L’immigration clandestine/illégale est pareillement illégitime (1). Donc l’immigration telle qu’elle existe actuellement, qu’elle soit légale ou illégale, est toujours illégitime puisqu’elle ne remplit pas les critères d’une immigration invitée. Comme elle est illégitime c’est une invasion. Je ne donne pas ici de connotation péjorative à cette invasion. CÂ’est simplement un fait. La valeur attribuée à cette invasion est purement subjective (2). Mais partant du fait quÂ’elle est déjà illégitime, il est inadmissible de devoir supporter, en plus, la dégradation de son environnement social, lorsque cÂ’est le cas (3).
Une religion totalitaire
La problématique générale étant posée, que peut-on dire maintenant de l’invasion musulmane légalisée par l’Etat français ?
On peut déjà observer que les musulmans immigrés transportent avec eux une religion active et totalitaire. Pour les musulmans les lois qui régissent un pays doivent être une émanation du Coran. Aucune activité humaine ne peut échapper à la juridiction coranique. Et si la science se met en contradiction avec le Coran, cÂ’est un nouveau procès de Galilée (1633) qui sÂ’engage comme en témoigne une contestation stupéfiante du fait de l’évolution des espèces relevée par l’Inspection générale de l’éducation nationale.
Dans un livre lucide sur cette question, Guy Millière écrit en préambule que «l’islam sera le problème français au vingt et unième siècle, le problème qui déterminera si la France survit ou si elle meurt». Cette façon de s’exprimer est évidemment fallacieuse. La France n’est pas un être vivant, et n’a pas de conscience ni de volonté. Mais l’avertissement peut être reformulé ainsi : l’invasion musulmane forcée va profondément bouleverser l’environnement social de ceux qui étaient présents avant elle et dont les mœurs, les lois, le mode de vie, de type occidental, sont radicalement incompatibles avec ceux des nouveaux arrivants, ne serait-ce que sur la place que doit tenir la religion dans la société.
S’agissant du régime politique démocratique, les libertariens dont je suis le critiquent en raison de ses contradictions internes qui le conduisent à violer les droits de propriété et à devenir inéluctablement une démocratie sociale (4), l’espace politique de tous les marchandages possibles et imaginables. Les musulmans avec qui j’ai pu m’entretenir en privé ne cachent pas leur hostilité à l’égard de la démocratie. Mais pas pour les mêmes raisons. Leur conception de la politique est un pouvoir fort qui fait régner la loi coranique (interprétée de manière plus ou moins douce).
Racisme
L’intégration forcée, l’invasion, est la cause finale des faits et délits qualifiés de « racistes » qui soulèvent l’indignation générale. Tombes profanées, agressions… Comme dans un monde orwellien où le mensonge devient vérité, où l’histoire se réécrit chaque jour pour cacher la réalité, les premiers à lancer une alerte au sentiment raciste qui gagnerait la population sont ceux qui en sont la cause : les politiciens.
Il faut vraiment ignorer la réalité de la vie quotidienne en France pour ne pas voir que lÂ’invasion musulmane modifie lÂ’environnement social, tant par le communautarisme que par la volonté affichée des musulmans de devenir une force politique. Le gourou politique musulman, Tarik Ramadan, espère déjà « que l’électorat musulman constitue une puissance avec laquelle il faut compter et qui peut tenir désormais en respect la puissance publique ».
Bien conscients dÂ’avoir immigré dans une démocratie, ils se soumettent à la loi de la majorité en attendant d’être suffisamment nombreux pour imposer leur loi. Car la démocratie, finalement, qu’est-ce d’autre que ce que décrit Hoppe en quelques mots:
«Imaginez un gouvernement mondial, démocratiquement élu à l’échelle mondiale en suivant le principe un homme-une-voix. Que serait le résultat probable d’une telle élection ? Le plus vraisemblable est que nous aurions un gouvernement de coalition sino-indien. Et qu’est-ce que ce gouvernement serait le plus enclin à faire pour complaire à ses électeurs et se faire réélire ? Il découvrirait probablement que l’Occident a beaucoup trop de richesses et que le reste du monde, particulièrement l’Inde et la Chine, bien trop peu, et par conséquent mettrait en œuvre une redistribution systématique du revenu du riche Occident vers le pauvre Orient. Ou alors, imaginez qu’aux Etats-Unis on étende le droit de vote aux enfants de sept ans. Le gouvernement ne serait peut-être pas composé d’enfants, mais ses politiques, selon toute probabilité, refléteraient le « souci légitime » des enfants de disposer d’un accès « suffisant » voire « égal » à des hamburgers, des limonades et des vidéocassettes « gratuits ». »
Alors il n’y a pas de «racisme» sans raison. Les actes racistes répréhensibles, ceux qui agressent la propriété d’autrui, sont évidemment condamnables, non pas en tant qu’acte raciste mais en tant qu’agression. Quant au racisme qu’on leur attribue il n’est que l’émanation d’une sourde tension entre les nouveaux arrivants imposés par l’Etat pendant des décennies de laxisme et les résidants.
L’empire européen
Nos politiciens veulent fabriquer un grand empire européen, plus puissant politiquement, capable de se mesurer aux USA. Le mouvement logique de cette construction est la centralisation du pouvoir (déjà revendiquée par la commission européenne) et une démocratie européenne. Dans un tel contexte plus l’Union européenne est grande, en terme de population, plus elle sera puissante politiquement. C’est à peu près le calcul que font les «visionnaires» de l’Etat.
Mais à cette vision dÂ’une unité politique impérialiste sÂ’opposent certaines populations soucieuses de leur environnement social et de leur indépendance : la Suisse, la Pologne, le Royaume-Uni, la Norvège, Monaco, Andorre, le LiechtensteinÂ… L’euroscepticisme des populations dont les Etats sont déjà membres de l’U.E. indique que cette marche forcée vers un Etat européen n’a même pas l’approbation de la majorité.
QuÂ’adviendra-t-il lorsque lÂ’empire européen absorbera – ou sera absorbé par- la Turquie ? LÂ’invasion musulmane sera légalisée au niveau européen, lÂ’environnement social bouleversé à une échelle continentale. Et cela par la simple volonté du cartel des Etats européens motivés par la quête de puissance. Si l’Union européenne a été bâtie sur lÂ’espoir dÂ’une pacification de lÂ’Europe après la seconde guerre mondiale -elle a bien démarré par un marché commun- elle risque de sÂ’achever dans un nouveau conflit quÂ’il faudra mettre sur le compte de lÂ’intarissable quête de puissance des hommes de lÂ’Etat, européen celui-ci.
L’intégration forcée de populations étrangères dans l’Union européenne se heurtera nécessairement à la volonté et aux droits légitimes des populations résidantes qui n’auront d’autres ressources que de se retourner contre l’empire par un processus de libération, la sécession.
Sécession
La sécession est simplement un acte sain, celui de se séparer d’un Etat pour créer une entité plus petite, plus compatible avec l’exercice de ce moindre mal qu’est la démocratie et, historiquement, plus respectueuse des droits de propriété individuels. C’est aussi un choix pour le libre-échange économique car on voit mal comment une petite entité politique peut survivre en autarcie. Or le libre-échange est la garantie de la prospérité et de la paix. Le pouvoir politique est nécessairement plus contrôlé, voire même inutile. Car, ainsi que l’analyse Hoppe :
«plus petites seront les unités territoriales et plus il y aura de chances qu’un petit nombre de gens, à partir de la reconnaissance par le peuple de leur indépendance économique, de leur exceptionnelle réussite dans leur métier, de leur vie personnelle moralement impeccable, de la supériorité de leur jugement, de leur courage et de leur goût, s’élèvent au rang d’élites naturelles, volontairement reconnues. Ils prêteront leur légitimité à l’idée d’un ordre naturel de pacificateurs, de juges en concurrence, c’est-à -dire non monopolistiques, et par conséquent volontairement financés, de juridictions parallèles, tel qu’il existe aujourd’hui même dans le domaine du commerce et des déplacements internationaux —une société de droit purement privé— comme réponse à la démocratie et à toute autre forme de domination politique, imposée par la violence.»
Il existe une lourde menace dans le fait de l’invasion musulmane et l’entrée quasi-certaine à moyen terme de la Turquie dans l’Union européenne ne pourra qu’aggraver la situation dont l’origine est une politique impérialiste européenne, faite pour les hommes de l’Etat et contre l’intérêt des populations résidantes.
La paix réside dans le libre-échange et le strict respect des droits de propriété, non pas dans une démocratie dévoyée et dans une quête suicidaire de puissance politique.
(1) L’immigration illégale n’est pas, ipso facto, illégitime car la loi n’est pas nécessairement juste. La légalité n’est pas le critère de justice. Mais tant qu’il existe un espace «public» toute entrée non désirée unanimement est une agression, certes marginale, mais réelle.
(2) La définition de l’invasion se fonde sur des critères a priori et universels :
– violation des droits de propriété ;
– violation de la condition d’un accord unanime pour une intrusion sur un espace public (condition quasi-impossible à remplir, d’où justement les problèmes insolubles induits par l’existence de « l’espace public »).
Comme l’Etat ne demande pas son avis à chacun et se comporte comme s’il était propriétaire du territoire, il se peut que l’invasion, toute invasion qu’elle soit, pour des raisons subjectives (idéologie, « enrichissement culturel », que sais-je…), ait néanmoins une valeur positive pour certains.
Par exemple en Alsace il y a aussi quelques (petits) mouvements de populations, notamment les Allemands qui viennent s’installer chez nous pour passer leur retraite. C’est de l’invasion mais je ne pense pas que cela pose de problème, et ce pour des raisons de proximité culturelle évidentes
(3) L’expression « environnement social » peut prêter à confusion. Il ne s’agit pas ici d’accoler l’adjectif « social » à un mot dans l’idée que l’Etat, le pouvoir politique, ou qui que ce soit auraient des droits quelconques, au-delà des droits de propriété, sur cet environnement. Il s’agit simplement ici de se référer aux relations que chacun entretient avec les autres, relations qui peuvent être soit imposées par l’Etat, soit non imposées, naturelles.
(4)Une « démocratie sociale » est une démocratie qui produit des « droits sociaux », c’est-à -dire qui fabrique des lois pour satisfaire des groupes sociaux sur la base purement théorique et fictive selon laquelle ces groupes ou individus bénéficieraient d’une créance légitime sur la « société ». Toute démocratie est instable et tend vers la démocratie sociale (in fine il n’y a pas de différence de nature). C’est la logique même du pouvoir politique en démocratie qui le veut (cf. Hayek et surtout de Jasay).
« il est inadmissible de devoir supporter, en plus, la dégradation de
son environnement social, lorsque cÂ’est le cas »
Pouvez-vous expliciter ce que recouvre, pour un libertarien, la notion
d’environnement social ?
la même chose que pour n’importe quel imbécile.
Est-ce que votre environnement social se limite à votre propriété ?
bien sûr que non !
Et pour répondre à l’avance à vos questions, je ne suis pas propriétaire de mon environnement social mais je n’admets que les changements qui ne violent pas les droits de propriété, c’est-à -dire les changements non téléguidés par le pouvoir politique. Par ailleurs je pense que le respect des droits de propriété entraîne une stabilité dans les moeurs et le mode de vie des résidants, et que le pouvoir politique la perturbe par la force. Les changements naturels (respectueux des droits de propriété) sont légitimes et doux, les changements provoqués par le pouvoir politique sont généralement brutaux et toujours illégitimes.
Brillante critique de l’état, hélas ruinée par deux généralisations fausses.
Vous dites « Tout le monde sait que, pour les musulmans, les lois qui régissent un pays doivent être une émanation du Coran. »
C’est tout simplement faux. « Pour certains musulmans » serait plus juste.
L’autre généralisation fausse est exactement l’inverse. Tous les musulmans ne sont pas des intégristes. Mais tous les intégristes ne sont pas non plus des immigrés. En fait, beaucoup d’immigrés dans les années 60-70 sont venus à l' »invitation » (comme vous dites) d’entreprises. Ce sont certains de leurs enfants, pour beaucoup nés en France et donc pas immigrés, qui posent problème. Les immigrés illégaux ne se font généralement pas trop remarquer.
Allez, pour vous rattraper, vous pourriez appliquer le même raisonnement à l’invasion américaine en Irak ou, c’est de saison, à l’invasion des touristes (nuisance pour mon environnement social) qui ont l’outrecuidance de prétendre entrer dans un pays sans y avoir d’amis pour les inviter ni de réservation d’hotel.
J’aurais tendance à être du même avis que le « sous-commandant » (ce que je n’aurais jamais cru écrire un jour…), toutefois j’aimerais émettre un bémol tout en complétant son commentaire.
En effet, une grande partie de la population immigrée des années 70 provient des grandes entreprises manufacturières et du bâtiment, qui ont choisi cette solution de facilité plutôt que d’investir. Toutefois, et c’est une tradition française, elles ont agi main dans la main avec l’Etat, qui a voté plusieurs lois dont celle, redoutable, portant sur le regroupement familial. (Evidemment je vais au plus court quand je parle de l’Etat). Il y aussi le cas des agriculteurs pieds-noirs du Sud-Est. Enfin, il s’agissait aussi d’une réaction face aux syndicats, dont on peut mesurer l’incroyable capacité de nuisance de l’époque si l’on prend en considération que la CGT d’aujourd’hui n’en est qu’un reliquat… En fait, il a bien fallu l’ordre formel de Moscou pour que la France ne sombre pas dans le communisme durant l’après-guerre. Les immigrés ne furent ni plus moins, dans ces années-là , que des casseurs de grève à l’échelle massive ! Bref: les choses se seraient peut-être passées autrement s’il n’y avait eu la complicité de l’Etat et la pression des syndicats. Ce qui ne diminue en rien les autres responsabilités.
Quant à l’islamisme, j’ai tendance à le mettre avec ces nouveaux « nazismes » du XXIème siècle que sont l’écologisme et l’extrême-gauche « à la Besancenot/CGT ». Je ne mettrai pas dans le même sac les conneries -non, le mot est faible, les horreurs- des racaillous de banlieue, aussi hideuses soient-elles et qui doivent beaucoup à la bêtise idéologique incommensurable des éducateurs de gauche (pléonasme ?), et l’islamisme radical, qui, des banlieues certes en passant par la Palestine via l’Arabie des Séouds, est le fait de cadres bien formés issus de milieux aisés. Un bon exemple en est Tarik Ramadan, petit-bourgeois universitaire. C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’entend si bi
bien avec Bové et consorts: ils sont du même milieu, et partagent la même manière de penser… Des petits-bourgeois subventionnés, qui vivent au crochet de l’Etat: c’est vrai en France, c’est vrai en Arabie saoudite également (cf l’excellent blog The Religious Policeman). Après, évidemment, de la structure fondamentale aux adaptations locales, beaucoup de choses varient. Il y aussi en commun une même dimension messianique. L’Etat saoudien a longtemps subventionné les salafistes et consorts, l’Etat français a bien subventionné la dernière rencontre internationale (sur le sol français) des alter-comprenants…
Enfin, un dernier point, manière. Je ne crois pas, mais alors pas du tout, et d’expérience, que des élites locales soient plus fermes moralement que des élites nationales ou supra-nationales. En fait, j’aurais tendance à préférer un pouvoir lointain, quitte à ce qu’il soit un peu à l’Ouest, à un pouvoir proche qui se mêlerait d’autant plus facilement de mes affaires.
« je ne suis pas propriétaire de mon environnement social mais je
n’admets que les changements qui ne violent pas les droits de
propriété »
Que vous admettiez ou pas, ce qui ne vous appartient pas ne vous
appartient pas. Le problème qui se pose est lié à l’inévitable
incomplétude des droits de propriété. A moins de vivre sur une île
isolée de tout, les conflits sont inévitables. Et il est impossible de les
régler autrement que par la force si le seul référenciel légitime est le
droit de propriété de chacun.
« l’inévitable incomplétude des droits de propriété »… j’aurais voulu répondre quelque chose de spirituel au sophisme du pleutre festif, mais je me contenterai de ce qui m’est venu en tête en premier: connerie marxiste n°120156364766014.
Tiens, moi aussi je suis d’accord avec Nyarlathotep! Je dois être devenu libertarien sans le savoir.
Je mets aussi dans le même sac les intégristes musulmans, les alter-mondialistes (« néo-cocos »), mais aussi les néo-cons américains ou même les républicains modérés comme les socialistes et la droite. En fait, à peu près tout le monde, sauf les libéraux. De façon générale, ils croient dur comme fer aux vertus de l’intervention étatique, sans en percevoir les défauts. « On n’a qu’à interdire… » est l’une de leurs phrases fétiches, ce qui est assez rigolo quand elle est prononcée par des soixante-huitards sur le retour. Etre forcé d’interdire. Comique, non?
Je me souviens d’Aguitton d’Attac, expliquant doctement en mai 2003 (sur TV5), alors que l’intervention américaine en Irak était tout juste officiellement terminée, qu »‘il fallait développer l’état car lui seul pouvait nous protéger de la guerre. »
ROTFL.
Pour en revenir à l’immigration et au « mal-vivre dans les banlieues » (encore une expression toute faite), l’état y joue un rôle négatif majeur, en faisant croire au mirage de l’intégration. Ce serait à la société française d’intégrer les immigrés. Comment une société qui n’est plus tout-à -fait libre comme la France d’aujourd’hui, peut-elle décider d’intégrer des immigrés? Hé bien, comme pour tout le reste, puisqu’il n’y a plus d’initiative privée, l’état va décider l’intégration forcée, par la discrimination positive et par le non-port du voile. Et voilà , le tour est joué, encore un peu moins de liberté.
pleutre rieur a écrit le Mardi 13 Juillet 2004 à 05:48:52
« Que vous admettiez ou pas, ce qui ne vous appartient pas ne vous appartient pas. Le problème qui se pose est lié à l’inévitable incomplétude des droits de propriété. A moins de vivre sur une île isolée de tout, les conflits sont inévitables. Et il est impossible de les régler autrement que par la force si le seul référenciel légitime est le droit de propriété de chacun. »
————–
1.Ce qui ne m’appartient pas n’appartient pas non plus à l’Etat. Or c’est bien les hommes de l’Etat qui agissent comme s’ils étaient propriétaires du territoire.
2. « incomplétude des droits de propriété » c’est du charabia qui ne signifie rien.
3. Si je vous comprends bien l’Etat est l’entité qui empêche les conflits. Bon, libre à vous d’ignorer toute l’histoire politique du XXe siècle.
Pour intégrer les populations immigrés, il faudrait surtout leur donner le moyen d’accéder au marché du travail.
Or le SMIC en empêche un grand nombre de trouver un boulot, de s’intégrer.
L’Etat les force de plus à suivre un cursus scolaire qui ne leur est pas adapté. L’Etat les pousse dans une impasse. Faut-il après s’étonner qu’il y ait de la violence, de l’insécurité, etc… de la part de ces populations ?
La seule invasion dont nous sommes victimes, c’est l’invasion étatique.
Ce n’est pas en désignant tel ou tel population innocente comme responsable de nos problème qu’on va les résoudre bien au contraire.
On les résoudra en s’en prenant au seul responsable de ces maux : l’étatisme.
« La seule invasion dont nous sommes victimes, c’est l’invasion étatique.
Ce n’est pas en désignant tel ou tel population innocente comme responsable de nos problème qu’on va les résoudre bien au contraire. »
Christophe,
il ne faut pas nier la réalité. L’agression étatique d’accord, mais j’ai donné un sens précis à « invasion », qui, d’ailleurs découle de l’agression étatique.
Par ailleurs je parle d’un problème particulier, je ne dis pas que tous les problèmes se réduisent à celui-ci. Ce problème que je soulève, en plus du fait que c’est un problème en soi, est aussi un argument supplémentaire contre l’intégration politique européenne, contre le centralisme européen, contre l’Etat européen en devenir.
[les régulations naturelles ]
La météo ?
Sans rire, cela ne veut rien dire. Les régulations sont le résultats des règles humaines, à priori elles ne sont donc pas naturelles. La règle du respect de la propriété n’est pas naturelle, c’est une règle humaine.
Pour ce qui est des religions, elles sont toutes totalitaires. J’en reviens à ma remarque habituelle : on ne peut pas se prétendre libre et obéir à un dogme et tout croyant porte en lui le germe du totalitarisme.
« Or le SMIC en empêche un grand nombre de trouver un boulot, de s’intégrer. »
Tout à fait d’accord, c’est ce à quoi je faisais allusion en parlant d’initiative privée brimée en France.
« Le système étatiste prétend éteindre les incendies qu’il a lui-même allumés. Au lieu de les éteindre, il ne fait que les étendre. » Moi.
Posté par: El Niño le Mardi 13 Juillet 2004 à 13:02:46
[les régulations naturelles ]
La météo ?
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« naturel » signifie « résultant du libre-échange » en opposition à la violence politique. On peut aussi utiliser le terme « spontané » en opposition à l’ordre politique imposé et préfabriqué. « nature » se rapporte ici évidemment à « nature humaine » et non pas à la « nature » des êtres dépourvus de raison comme les molécules de l’air.
De par la définition même du totalitarisme, une religion seule ne peut pas être totalitaire, sauf au figuré. Ne peut être totalitaire qu’un état. Pour être totalitaire au sens propre, une religion doit donc:
A. avoir un corpus d’obligations touchant effectivement tous les aspects de la vie individuelle,
B. coloniser l’état au point que celui-ci impose ce corpus d’obligations, par la loi, à tous.
Un bon exemple d’état religieux totalitaire est l’Arabie Saoudite. Il est à noter qu’il n’est pas né d’une invasion, mais d’une construction. Cet état, qui sponsorise l’Islam intégriste un peu partout dans le monde, entretient d’ailleurs depuis longtemps des relations pernicieuses avec les états occidentaux, U.S.A en tête mais aussi la France.
En ce qui me concerne, vous pouvez librement vous choisir une religion « totalitaire » (c’est à dire ne répondant qu’au critère A ci-dessus), du moment que vous n’essayez pas de me l’imposer à moi ou à d’autres (critère B).
La question que je me pose est plutôt la suivante. Au vu des relations, voire de la collusion, entre les différents états, cette montée récente de l’étatisme, en France et aux Etats-Unis (deux pays que je connais bien) est-elle purement fortuite? Ne vise-t-elle pas plutôt à réduire le choix des citoyens entre des totalitarismes complices, purement étatiste d’un côté et religieux de l’autre? Ce serait en somme un nouveau pacte de « non-agression » (en fait de partage de l’Europe) comme celui signé entre Hitler et Staline en 1939.
« Si dieu existait il faudrait le tuer »
Quelle idée… si Dieu existait, ce serait cool.
Mais Dieu existe chaque fois que j’écoute une cantate de Bach :-)
Marc,
Ton texte expose un point de vue sur la question de l’immigration sur lequel on peut être d’accord ou non.
Mais il laisse également entendre que nous serions victime d’une invasion musulmane, que les musulmans nous porteraient préjudice, qu’ils seraient responsables de nos malheurs.
A cela, je m’inscris totalement en faux.
Les musulmans ne sont pour rien dans nos problèmes, pas plus que les non musulmans du moins.
Notre problème, c’est l’étatisme, ses bonnes intentions affichées (salaire minimum, école gratuite, etc…), et surtout leurs sinistres conséquences (chomage, misère, exclusion, insécurité, etc…)
Quant on aura lynché tous les musulmans, on se sera peut-être bien défoulé les nerfs sur des innocents, mais ce n’est pas ce genre d’horreur qui aura résolu nos problèmes.
C’est l’étatisme qu’il faut combattre, pas les membres de telle race ou religion différentes des nôtres.
Sinon, sur Bach tout à fait d’accord.
« 1. Ce qui ne m’appartient pas n’appartient pas non plus à l’Etat. Or
c’est bien les hommes de l’Etat qui agissent comme s’ils étaient
propriétaires du territoire. »
Vous vous plaignez donc de changements dans votre environnement
social parce qu’ils sont le fait de l’Etat. En clair vos reproches ne
concernent pas les musulmans, mais l’Etat. Ainsi, si dans une société
««««libre»»»» des musulmans s’installaient en toute légitimité aux
alentours de votre propriété, cela ne vous poserais pas de problème ?
» 2. « incomplétude des droits de propriété » c’est du charabia qui ne
signifie rien. »
Avouez simplement que vous ne comprenez pas. Dites nous donc,
selon votre droit naturel, le nombre de décibels que vos voisins
musulmans légitimement installés dans votre environnement social
n’ont pas le droit de dépasser !
» 3. Si je vous comprends bien l’Etat est l’entité qui empêche les
conflits. Bon, libre à vous d’ignorer toute l’histoire politique du XXe
siècle. »
On ne peut pas parler d’ «Etat» sans plus de précision, comme si
toutes les institutions étatiques se valaient et étaient résumables en
un seul concept…
«j’aurais voulu répondre quelque chose de spirituel au sophisme du
pleutre festif, mais je me contenterai de ce qui m’est venu en tête en
premier: connerie marxiste n°120156364766014.»
Mince, je pourrais tout d’un coup me sentir réduit à un champ d’idée
limité… Mais non ! Ce qui est rassurant avec les libertariens, c’est
qu’Hayek est un marxiste. Entre Marx et Hayek, voilà qui laisse bien
de la place à l’intelligence !
cvincent a écrit le Mardi 13 Juillet 2004 à 18:24:30
« Mais il laisse également entendre que nous serions victime d’une invasion musulmane, que les musulmans nous porteraient préjudice, qu’ils seraient responsables de nos malheurs.
A cela, je m’inscris totalement en faux.
Les musulmans ne sont pour rien dans nos problèmes, pas plus que les non musulmans du moins. »
Il n’y a pas que l’aspect étatique du problème car celui-ci en a engendré un autre: celui de la coexistence pacifique de populations de moeurs et de culture différentes. C’est UN des problèmes que je soulève, sans vouloir réduire tous les autres à celui-ci.
Marc,
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu as intitulé ton article « invasion musulmane ».
Si tu penses comme moi que cette soi disant « invasion musulmane » est le fruit de l’étatisme (les mots restent forts malgré tout, trop à mon goût), il aurait alors mieux fallu intituler ton article « l’Etat est responsable des problèmes liés à l’immigration ».
Là , je trouve que c’est du petit lait pour tous ceux qui veulent faire passer les libéraux pour des racistes islamophobes d’extrême droite.
Ne donnons pas les batons pour nous faire battre. On n’a vraiment pas besoin de ça.
JE REPONDS EN MAJUSCULES.
pleutre rieur a écrit le Mardi 13 Juillet 2004 à 18:50:29
« 1. Ce qui ne m’appartient pas n’appartient pas non plus à l’Etat. Or c’est bien les hommes de l’Etat qui agissent comme s’ils étaient propriétaires du territoire. »
Vous vous plaignez donc de changements dans votre environnement social parce qu’ils sont le fait de l’Etat. En clair vos reproches ne concernent pas les musulmans, mais l’Etat. Ainsi, si dans une société ««««libre»»»» des musulmans s’installaient en toute légitimité aux alentours de votre propriété, cela ne vous poserais pas de problème ?
J AI CLAIREMENT ECRIT QUE CHACUN POUVAIT JUGER SUBJECTIVEMENT LA VALEUR QU’IL ACCORDAIT A LA PRESENCE D’UNE POPULATION IMMIGREE. MAIS LE CRITERE D’UNE JUSTE PRESENCE D’UNE POPULATION IMMIGREE EST CELUI DES DROITS DE PROPRIETE INDIVIDUELS. POUR CE QUI EST DES CONSEQUENCES D’UNE INTEGRATION FORCEE ELLES NE PEUVENT QU’ÊTRE « NON OPTIMALES » PUISQU’ELLES NE RESULTENT PAS D’UN ECHANGE LIBRE ENTRE PROPRIETAIRES, EUX-MÊMES LIES PAR DES CONTRATS EN BONNE ET DUE FORME.
» 2. « incomplétude des droits de propriété » c’est du charabia qui ne signifie rien. »
Avouez simplement que vous ne comprenez pas. Dites nous donc, selon votre droit naturel, le nombre de décibels que vos voisins musulmans légitimement installés dans votre environnement social n’ont pas le droit de dépasser !
LES DROITS DE PROPRIETE NE SONT PAS A DECOUVRIR MAIS A DEFINIR. ILS NE PEUVENT DONC PAS ÊTRE « INCOMPLETS » A PRIORI COMME LE SERAIT UNE THEORIE SCIENTIFIQUE.
» 3. Si je vous comprends bien l’Etat est l’entité qui empêche les conflits. Bon, libre à vous d’ignorer toute l’histoire politique du XXe siècle. »
On ne peut pas parler d’ «Etat» sans plus de précision, comme si toutes les institutions étatiques se valaient et étaient résumables en
un seul concept…
CHARABIA
« MAIS LE CRITERE D’UNE JUSTE PRESENCE D’UNE POPULATION
IMMIGREE EST CELUI DES DROITS DE PROPRIETE INDIVIDUELS. »
Vous avez expliqué que votre environnement social dépassait les
limites de votre propriété. Vous vous contredisez. Vous ne pouvez pas
à la fois dire : « chacun fait ce qu’il veut chez soi » et « ce que font les
autres chez eux (ie ds mon environnement social) me regarde ». Vous
êtes rentré dans une contradiction insoluble : la reconnaissance de la
notion d’environnement social, c’est à dire de l’éventualité de pouvoir
être perturbé par des choses dont on ne peut trancher si elles
constituent ou non des violations de votre propriété.
» LES DROITS DE PROPRIETE NE SONT PAS A DECOUVRIR MAIS A
DEFINIR. »
Très bien. Alors expliquez-nous comment vous définissez les critères
qui établissent que votre environnement social constitue une gène
pour vous sur votre propriété.
.
« Très bien. Alors expliquez-nous comment vous définissez les critères
qui établissent que votre environnement social constitue une gène
pour vous sur votre propriété. »
Pour le bruit, cela peut encore se mesurer et se comparer à des critères objectifs. Mais pour l’odeur? Comment on fait?
ce débat tourne à l’eau de boudin… au demeurant, le titre « Invasion musulmane » est inutilement provocateur… Hayek marxiste ? ben voyons. C’est vrai qu’on use et abuse du terme « Etat » comme les étatistes usent et abusent du terme « social ». En même temps, c’est un résumé pratique, comme lorsque Montesquieu parle d’équilibre des pouvoirs. (note: pour le moi le marxisme, et tout ce qui s’en approche, est une insulte à l’intelligence, et je dis ça pour le connaître).
Après, les discussions théoriques d’où découlent d’ailleurs les distinctions entre libertariens, minarchistes, anarcho-capitalistes etc… sont bien gentilles, mais nous éloignent du vrai problème: l’odeur insupportable de décomposition qui se dégage des institutions héritées de l’après-guerre, du gaullisme et du règne Mitterrand, et que ce problème est français, où à la rigueur franco-allemand, et qu’il est relatif à l’échec de la social-démocratie.
La social-démocratie règne en entretenant la confusion non seulement dans les esprits, mais dans les institutions. On ne fait plus la distinction entre service public, société de service public, et syndicalisme d’extrême-gauche. L’Education Nationale abandonne sa mission d’instruction au profit de la politique et du post-modernisme. Les hommes politiques sont également en majorité des fonctionnaires, et souvent aussi les amis/parents/collègues des dirigeants des grandes entreprises. Et tutti quanti.
Périclés disait qu’il n’y avait pas de bonheur sans liberté, et pas de liberté sans vaillance. C’est vrai. Pour moi, être libéral c’est également, dans la situation où nous nous trouvons, exiger la clarté. Soit une stricte séparation des pouvoirs et une définition tout aussi stricte des missions de l’Etat. Pour moi, l’Etat doit être un arbitre, et ne doit pas être à la fois juge et partie, comme c’est le cas en ce moment. Le fait d’édicter des règles sur le plan économique ou social lui interdit à mes yeux de posséder des entreprises où de se mêle
mêler d’éducation. Ce qui se passe, c’est que nous citoyens sommes au service de l’Etat, c’est-à -dire du gouvernement, des administrations, des secteurs publics et para-publics, et que comme sous l’Ancien Régime, cette sujétion se manifeste par l’impôt, les taxes, via la soumission idéologique, et que ce qui nous est rendu relève de leur bon-vouloir, c’est-à -dire le strict minimum nécessaire au bien être commun du maître et de l’esclave. Juste un peu plus que dans un régime autoritaire. Or, ce qui devrait normalement se produire dans une démocratie saine, c’est le contraire: un Etat etc… au service des citoyens, alimenté par une contribution volontaire et la plus éclairée possible de ces derniers. Des citoyens qui disposent d’une réelle capacité de choix. L’impôt ne servant plus à entretenir une catégorie restreinte de population plus ou moins bien disposée, mais constituant réellement une caisse commune, gérée en conséquence.
Il faut mettre fin à la guerre permanente de l’Etat contre les citoyens, guerre semblable à celle que les spartiates menaient contre les hilotes. On en a tout simplement plus les moyens.
Sous commandant écrivait : « Pour le bruit, cela peut encore se
mesurer et se comparer à des critères objectifs »
C’est quoi un critère objectif ? Il est définit par qui ?
Nyarlathotep écrivait :
« un Etat etc… au service des citoyens, alimenté par une contribution
volontaire et la plus éclairée possible de ces derniers. »
Là , vous n’avez pas l’impression d’écrire une « connerie marxiste » ?
Nier l’opportunisme de l’être humain, je ne suis même pas sûr que
Marx soit tombé aussi bas.
cher pleutre citoyen, ne prête pas aux autres ton propre comportement…
> > Sous commandant écrivait : « Pour le bruit, cela peut
> > encore se mesurer et se comparer à des critères
> > objectifs »
> C’est quoi un critère objectif ? Il est définit par qui?
Un critère objectif, c’est un truc mesurable et comparable. Genre, 120 Décibels = Pas bon. Ou encore 130km/h = bon, 131km/h = amende. Ce critère-là est déterminé par les panneaux sur la route. Pour ce qui est des décibels, pose-toi la question: comment détermine-t-on aujourd’hui qu’il y a tapage nocturne ou pas?
Dans une société libérale, la valeur exacte du critère serait liée à un certain nombre de circonstances et de la jurisprudence.
Toi compris?
Cher Pleutre rieur,
Je définirai le terme « critère objectif » dès que vous aurez défini le terme « humour ».
Comme vous le savez, un dictionnaire est forcément incomplet et contient soit des définitions auto-référentes et donc imparfaites soit certains mots qui ne sont pas définis. Au rythme où vous demandez de nouvelles définitions, nous allons bientôt nous en rendre compte.
Notez bien que mon message s’adressait surtout à ceux qui parlent d' »invasion musulmane », terme assez vague auquel nombre d’observateurs donnent la définition suivante: « le bruit et l’odeur ».
« Ce critère-là est déterminé par les panneaux sur la route. »
Puissante réponse ! Donc, reprenons : le paneau chez monsieur
Gruner indique un maximum de 80 decibels. Quant à ses voisins
musulmans, leur panneau indique 100 decibels. Le problème est donc
réglé, merci de cette contribution cher pleutre poli.
« Pour ce qui est des décibels, pose-toi la question: comment
détermine-t-on aujourd’hui qu’il y a tapage nocturne ou pas? »
Hors sujet… Vit-on dans une ««««société libre»»»» ?
«Dans une société libérale, la valeur exacte du critère serait liée à un
certain nombre de circonstances et de la jurisprudence.»
Quelle jurisprudence ? De quels tribunaux ? Qu’est-ce qui vous fait
croire que vos voisins musulmans accepteront le même tribunal que
le votre ?
pleutre rieur a écrit en « objection » à ce qui est en majuscules le Mardi 13 Juillet 2004 à 20:06:36
« MAIS LE CRITERE D’UNE JUSTE PRESENCE D’UNE POPULATION
IMMIGREE EST CELUI DES DROITS DE PROPRIETE INDIVIDUELS. »
Vous avez expliqué que votre environnement social dépassait les
limites de votre propriété. Vous vous contredisez. Vous ne pouvez pas
à la fois dire : « chacun fait ce qu’il veut chez soi » et « ce que font les
autres chez eux (ie ds mon environnement social) me regarde ». Vous
êtes rentré dans une contradiction insoluble (…)
—————
Cette contradiction n’existe que dans votre esprit car « les droits de propriété » ne signifient pas seulement MES droits mais également ceux de mon voisins. Voisins dont les droits de propriété sont pareillement bafoués, autant que les miens. C’est votre manque de réflexion qui vous abuse. Au lieu de « rire » il vaudrait mieux réfléchir.
Sous-Commandant Marco a écrit le Mercredi 14 Juillet 2004 à 17:48:03
« Très bien. Alors expliquez-nous comment vous définissez les critères
qui établissent que votre environnement social constitue une gène
pour vous sur votre propriété. »
Pour le bruit, cela peut encore se mesurer et se comparer à des critères objectifs. Mais pour l’odeur? Comment on fait?
—————————–
Cette discussion technique est oiseuse. La valeur que chacun accorde à son environnement sociale est purement subjective. Il n’y a pas de critères objectifs. Mais cet environnement existe, et sa valeur, pour chacun, existe. La question est de savoir selon quelle prodédure son changement EST LEGITIME.
« Cette contradiction n’existe que dans votre esprit car « les droits de
propriété » ne signifient pas seulement MES droits mais également
ceux de mon voisins. Voisins dont les droits de propriété sont
pareillement bafoués, autant que les miens. C’est votre manque de
réflexion qui vous abuse. »
Quelle solution concrète proposez vous alors au problème des
décibels ? Je n’en vois qu’une (mais je suis un pleutre rieur) : l’Etat. A
noté que cela n’est pas nécessairement contraire au droit naturel, qui
comme le prescrivait les anciens, peut être retranscris dans le droit
positif, aves des modalités concrètes tels les décibels.
Posté par: pleutre rieur le Jeudi 15 Juillet 2004 à 19:10:18
Quelle solution concrète proposez vous alors au problème des
décibels ? Je n’en vois qu’une (mais je suis un pleutre rieur) : l’Etat. A
noté que cela n’est pas nécessairement contraire au droit naturel, qui
comme le prescrivait les anciens, peut être retranscris dans le droit
positif, aves des modalités concrètes tels les décibels.
———-
la solution concrète est celle qui émergera pacifiquement, par contrat, ou sans (qui ne dit mot consent). Je ne vois pas en quoi cela plaide en quoi que ce soit pour un règlement du conflit par une loi étatique.
MG
Oublions une seconde vos lamentables tentative de contrer tout ce qui peut se dire ici avec des exemples aussi ridicules que dénués d’intérêt, et concentrons-nous sur un élément intéressant:
> Qu’est-ce
> qui vous fait croire que vos voisins musulmans
> accepteront le même tribunal que le votre ?
Ils ne doivent pas avoir le choix. C’est la règle du jeu: C’est cela l’état de droit. L’alternative (« à chacun son tribunal ») c’est le communautarisme, deux-poids-deux-mesures, et c’est ce vers quoi le relativisme culturel de la pensée unique nous précipite à grands pas.
C’est d’ailleurs en contradiction directe avec l’article premier de la déclaration des droits de l’homme: l’égalité dans les droits ne serait plus respectée dès lors qu’elle serait liée à la communauté de naissance.
C’est d’ailleurs ce qui commence à se passer avec la discrimination positive.
‘Fane
pleutre anonyme a écrit le Vendredi 16 Juillet 2004 à 09:41:14
Oublions une seconde vos lamentables tentative de contrer tout ce qui peut se dire ici avec des exemples aussi ridicules que dénués d’intérêt, et concentrons-nous sur un élément intéressant:
> Qu’est-ce
> qui vous fait croire que vos voisins musulmans
> accepteront le même tribunal que le votre ?
Ils ne doivent pas avoir le choix. C’est la règle du jeu: C’est cela l’état de droit. L’alternative (« à chacun son tribunal ») c’est le communautarisme, deux-poids-deux-mesures, et c’est ce vers quoi le relativisme culturel de la pensée unique nous précipite à grands pas.
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L’état de droit ce n’est pas l’Etat de droit. On sait que l’Etat de droit est impossible. Quant à l’état de Droit il n’est pas compatible avec un Etat monopolistique qui viole le Droit par son existence même. L’idée fausse est de croire que la justice ne sera pas rendue en l’absence d’un Etat. Reconnaître cette idée comme fausse est déjà une grande avancée dans la réflexion.
Marc :
« Reconnaître cette idée comme fausse est déjà une grande avancée
dans la réflexion. »
Sauf qu’on attend toujours des explications à ce sujet. Hervé avait par
le passé avouer être libertarien, tout en reconnaissant ne pas parvenir
à imaginer comment la justice serait rendue dans un tel système ! En
tant que pleutre rieur, il me semble qu’il n’est pas possible, dans un
système libertarien, de rendre la justice dès lors que le contentieux ne
porte pas sur l’exécution d’un contrat.
Vous disiez : « par contrat, ou sans » A quoi faites vous référence,
lorsque vous parlez d’une solution « sans contrat » ?
Stephane.PleutreAnonyme.info :
Pour info, vos deux derniers posts ici sont totalement bidons : vous
semblez ne rien percevoir des enjeux de la discussion . Ce n’est pas
un crime, mais si vous commencez à émettre des jugements sur mes
commentaires, permettez-moi de vous retourner le compliment.
je ne SAIS pas comment va s’organiser une justice sans Etat. Mais il y a eu des précédents dans l’histoire. Il n’est pas nécessaire de connaître l’avenir pour définir les règles de Droit. Le reste suivra. Le marché est un processus d’exploration et d’invention. Mais pour avoir une idée plus claire de ce que pourrait être une justice non étatique, lisez David Friedman, ou encore Christian Michel (www.liberalia.org) qui, je l’espère publiera bientôt son livre qui traite, entre autres, cette question.
D’accord. Il est donc temps de faire un bilan. Dans une société libre,
les migrations de population peuvent entraîner une dégradation de
l’environnement social des propriétaires « historique ». C’est le cas
notamment lorsque se retrouvent voisins des individus aux valeurs et
modes de vie très différents. Cette dégradation de l’environnement
social s’effectue toutefois sans intrusion, et donc sans violation claire
des droits propriété, dans la mesure ou ceux-ci ne feraient pas l’objet
d’une définition commune leur donnant une portée plus grande que la
simple souveraineté territoriale. Si un conflit éclate, et qu’il ne peut
être résolu par la négociation et le contrat, on ignore en l’état actuel
de nos connaissances* comment celui-ci pourrait être résolu
autrement que par l’usage effectif de la force.
*Selon certaines sources, D. Friedman aurait une solution.
Non je ne suis pas d’accord avec ce bilan. L’espace public n’appartient pas au gouvernement qui pourtant décide à notre place comme s’il en était le propriétaire. Privatiser massivement l’espace public conduit nécessairement à la définition de droits de propriété. Que ce soit une justice d’Etat ou une justice privée qui les fassent respecter est une autre question.
liens utiles:
sur la privatisation du système judiciaire:
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/article.php?ID=114&limba=fr
sur la privatisation de l’espace public:
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/article.php?ID=132
Il n’y a pas d’environnement social.
Il n’y a que des choses dont l’enveloppement par le droit de propriété est :
– soit interdit par les hommes de l’état ;
– soit impossible, étant donné l’état actuel des connaissances des êtres humains, i.e. étant donné l’état où ils sont parvenus à réduire leurs ignorances respectives
– soit les deux.
Dans la mesure où il y a possibilité, mais interdiction par les hommes de l’état, on a un exemple concret de l’action destructrive de ceux-ci.
Dans cette perspective, qui selon moi dépeint la situation actuelle, la dégradation de l’environnement social n’est qu’un euphémisme pour désigner l’action destructive des hommes de l’état, depuis au moins la création de l’organisation de la sécurité sociale en France, 1945.
Cher Georges,
merci pour cette remarque très pertinente.
Je répondrai juste sur un point: bien conscient de l’abus que font les socialistes de l’adjectif passe-partout « social » je prétends néanmoins qu’il a un sens tout à fait clair dans ce cas. L’environnement social, tout le monde en a un. C’est un concept valide, même si son contenu et sa valeur varient selon les individus. Cependant, j’ai pu constater que les résidants français partageaient certains critères pour juger de leur environnement social. Globaliser prudemment cette notion n’est donc pas complètement dénué de sens. Mais il est clair que la seule manière de connaître la valeur que chacun attribue à son environnement serait de respecter strictement les droits de propriété.
MG
« Privatiser massivement l’espace public conduit nécessairement à la définition de droits de propriété. Que ce soit une justice d’Etat ou une justice privée qui les fassent respecter est une autre question. »
Intéressant. C’est la seule manière de répondre à la critique formulée par pleutre rieur.
Mais cela me semble tout de même poser de vrais problèmes pratiques, à commencer par celui-ci qui n’est pas exprimé dans le lien proposé: qui va décider de la répartition des biens actuellement dans le domaine public? Autrement dit, si l’on décide de privatiser tout ce qui est dans le domaine public aujourd’hui comment et qui décidera de ce qui revient à chacun? (il n’est pas ici question de vente d’état à particulier puisqu’il n’y aura plus d’état à qui acheter le bien public)
Ps: il ne peut y avoir de justice d’Etat si l’on privatise le domaine public puisque cette justice serait encore un domaine public (que l’on veut précisément privatiser). Le problème de la justice privée est encore une autre affaire qui entraîne des problèmes pratiques gênants (c’est revenir à la loi du plus fort).
non la justice privée n’est pas la loi du plus fort. Je dirais même que cette critique est mal venue lorsque l’on sait que la législation, qui domine la justice, est effectivement la loi du plus fort (en nombre ou en tant que lobby).
A part ça je suis d’accord avec vous. Se pose le problème de la privatisation de l’espace public. La première phase pourrait être un démembrement de l’espace public national en donnant à des entités politiques plus petites le contrôle total de leur territoire. Ensuite, pourquoi pas, vendre à des particuliers l’espace public qui se trouve dans le voisinage immédiat de leur propriété. Et ainsi de suite.
Marc Grunert,
(Mais cela s’adresse aussi aux libéraux-libertariens qui prétendent détenir la vérité absolue et qui traitent les autres d’imbéciles (pas tous heureusement, dont vous-même))
Tout d’abord, je tenais sincèrement à vous féliciter pour votre lucidité quand vous dites, je cite, « les musulmans immigrés transportent avec eux une religion active et totalitaire. », phrase que j’approuve entièrement, sachant ce qu’est réellement l’Islam au travers du Coran.
J’aimerais trouver autant de lucidité de la part d’autres sites libéraux-libertariens, notamment http://www.libres.org, à propos de ce texte de Jacques Garello,
Le voile et la croix :
« La solution à nos problèmes me paraît simple, tellement simple quÂ’on ne la voit pas. Il suffit en effet dÂ’assortir la liberté religieuse, la liberté scolaire et la liberté du culte pour mettre fin aux drames actuels.
(…)
Les familles choisiraient l’école la plus conforme à leurs croyances religieuses respectives, incluant des établissements agnostiques où les enfants nÂ’entendraient jamais parler de Dieu. Ici on aurait le crucifix sur les murs ou la croix sur la poitrine, là on porterait le voile, ailleurs la Kippa, parfois la robe de moines tibétains. Veut-on construire une mosquée, un temple, une synagogue, une chapelle ? Ce sont les fidèles qui achètent le terrain et paient la construction. »
En somme, il n’y aurait pas de pensée unique, chez les libéraux-libertariens ? Certains sont pour l’extrême tolérance à l’égard du totalitarisme Islamique, d’autres pour le combattre. Il y a-il une unité dans la pensée libertarienne ?
Mais pour ceux qui sont extrêmement tolérant à l’égard de l’Islam, quelle société veulent-ils nous préparer? Une société explosée entre différents communautarismes, coutumes, religions incompatibles et violence inhérente aux fortes différentes culturelles (j’y peut rien, ce sont des faits sociologiques universels), avec en plus une religion hégémonique l’Islam.
(Ã suivre)