Quand je lis le verbe « militer » conjugué à la première personne du pluriel, je subodore toujours quelque intention collectiviste, quelque volonté d’intervention étatique. Aussi l’interview intitulée « nous militons pour une carte des pains » dans 20 Minutes a attiré mon attention… Les infâmes boulangers nous ont forcés toutes ces années à consommer leur affreux pain industriel précuit dans des micro-ondes, au grand désarroi de nos palais si délicats, ils nous ont privés des tartines qui égayaient nos petits déjeuners, donnaient les forces à nos enfants en rentrant de l’école… Le peuple a faim, le peuple veut du pain, et les avides profiteurs nous donnent de la paillasse recyclée, même pas bonne à nourrir les canards!
Toujours la même rengaine: au nom du fric, la qualité baisse inexorablement, et plus nous serons riches plus notre nourriture sera pauvre. C’est pour ça que les Américains sont fins et les Africains obèses. Eux ils mangent de la nourriture non-mondialisée, non-OGMisée, de la nourriture saine! Et c’est pour ça que les boulangers ne savent plus faire de baguettes aussi!
Mais un livre récemment paru, Le Guide des boulangeries de Paris, affirme que la qualité du pain s’améliore. Dans une interview donnée à 20 Minutes, l’un des auteurs affirme en effet que
la qualité est de plus en plus souvent au rendez-vous
.
Voilà donc des idées reçues battues en brèche, et des théories ridicules démenties une fois de plus. Il n’existe en effet qu’un moyen d’exister dans un marché libre: celui de servir ses clients. Vous faites du mauvais pain ? Pas de problème, il y a des boulangeries partout, la votre disparaîtra! Tous les boulangers font du mauvais pain ? Ils feront tous faillite. D’autres prendront la relève. Les clients iront plus loin. La quantité consommée globale baissera. Bref par des dizaines, des centaines, des milliers de décisions accumulées le message finira par passer, tout simplement! Le marché c’est ça: un système inorganisé qui produit de l’information à partir de laquelle il est possible de prendre des décisions. Et ça marche, la preuve. La main invisible, un mythe à l’oeuvre au quotidien!
Bien sûr les alter-collectivistes nous expliqueront qu’il y a un « pain à deux vitesses », que tous les Français ne sont pas égaux devant la baguette, qu’il y a 2 boulangeries pour 1000 habitants à Paris contre seulement 0,4 dans le Cantal, et qu’en Nord Pas-de-Calais les baguettes sont toujours vendues après décongélation sous les aisselles des caissières, toutes situations auxquelles il faudrait immédiatement remédier par une intervention étatique massive. Régulations, lois sur le temps de fermentation pour qu’un pain mérite l’appellation « baguette », présence de stries, taille des alvéoles dans la mie… Ils ont toujours des mesures toutes prêtes, nécessitant des armées de fonctionnaires, des peines de prison pour les récalcitrants, des campagnes d’éducation du public ignare, des semaines du pain pour les écoliers, des quotas, et bien sûr moults impôts pour financer le tout.
A cela répondez simplement ces mots de l’auteur:
la baguette des grandes surfaces n’est pas forcément mauvaise
Et toc!
Données supplémentaires:
dans son livre, « la guerre des deux frances », Jacques
Marseille nous apprend que:
1) Le temps de travail nécessaire pour acheter la
même quantité de pain a été réduite de plus de
moitié depuis 1970.
2) La consommation relative de pain a diminué par
rapport à celle d’aliments plus évolués dans la
même période.
3) la consommation relative de pains « standard » a
diminué par rapport à celle de pains « haut de
gamme »
bref, sur un marché (boulangerie et commerce
alimentaire) ou l’état n’intervient plutôt moins que sur
d’autres, les choses évoluent plutot favorablement…
juste par curiosité mais en fait ca existe bien !!! LA FÊTE DU PAIN
http://www.fetedupain.com/
Il est vrai que les supermarchés ont fait des progrès tout à fait stupéfiants quant à la qualité du pain ces dernières années. Le pain qu’on y vend est désormais meilleur que dans bien des boulangeries.
J’avais perdu le goût du pain, dans certains hyper, il était encore correct mais sans plus.
Et depuis quelques années, une nouvelle chaîne de boulangerie (« Paul » pour ne pas la citer) a explosé son chiffre d’affaires en vendant du pain assez cher mais d’excellente qualité avec des dizianes de recettes différentes. Il pousse des enseignes partout (même dans ma ville, il y en a déjà 2 grands).
Comme quoi, quand on satisfait le client, on réussit : certains font du pain moyen mais pas cher, d’autres du très bon pain mais nettement plus cher, chacun peut choisir.
on peut aussi faire du bon pain pour tout le monde … :)
ça s’apl du collectivisme …. :))
« on peut aussi faire du bon pain pour tout le monde … :) »
ça s’apl du collectivisme …. :))
et « on » peut aussi procurer des Rolls-Royce, des piscines privées, des home cinéma, des châteaux avec parc arboré pour tout le monde: ça s’appelle du collectivisme: et ça marche ! la preuve, une fois qu’ « on » a envoyé les méchants koulak-capitalistes au goulag, il y a assez de tout cela pour les survivants (au moins jusqu’aux premiers travaux d’entretien). Et « on » est content. « On » a bien travaillé. Et « on » mange son caviar sur des empilements de cadavres.
Merde ! C’est pas un poisson d’Avril ?
Je suis pas le genre à plaisanter quand on parle de baguette!
Non mais oh, je suis français ou non ? Ah non… ceci dit je suis tout de même sérieux.
« Tous les boulangers font du mauvais pain ? Ils feront tous faillite. D’autres prendront la relève. »
Une certaine réincarnation divine multipliait des petits pains. Les utltra-libéraux ont moins de complexes, et font apparaître l’aglomération de Nex York en plein antiquité, puisque c’est le progres.
« La main invisible, un mythe à l’oeuvre au quotidien! »
Cela montre que vous n’êtes pas libertarian à 200 %, car certains considèrent Adam Smith comme les Oustachi considértaient les Serbes.
Sauf que ta rolls, ta piscine, etc …. c’est juste pour des enculés de mafieux qui ont très bien compri comment se servir du liberalisme ….
Sans rancune …
Quand à ceux qui confondent encore stalinisme, communisme et marxisme ….. c’est comme si je parlais de chirac comme quelqu’un qui applique une politique libérale …. c’est un non sens ….
@+
il est vrai que la boulangerie est un bon exemple de libéralisme:dans les zones où il y a concurence le boulanger le plus talenueux s’en sort bien.
Toutefois d’autres facteurs sont à prendre en compte comme l’information du consommateur, son rythme de vie (étant cadre et sortant souvent vers 19h les boulangeries sont fermées donc j’achéte du pain moins bon chez Casino)et l’état du consommateur (dans les quartiers avec une forte densité de personnes agées, c’est le critére de proximité immédiate qui prime)