Loi de modernisation sociale

La Loi de « Modernisation Sociale » est reportée dans son adoption par l’Assemblée de quelques jours. Les communistes sont à l’origine du retard: la loi ne va pas « assez loin ».
En effet, la loi ne prévoit pas de fusiller les patrons qui licencient. Oh pardon j’anticipe un peu. Comme je l’annonçais dans de précédents articles, Jospin vire à gauche. La loi de modernisation sociale se veut l’expression du refus des licenciements, de la loi du marché, en dehors de toute considération « sociale » (ah bon ? parce que les consommateurs ne font pas partie de la société ? ni les actionnaires ?).
Cette loi est nettement liberticide, elle prévoit de nombreuses contraintes supplémentaires pour les licenciements comme prévenir le comité d’entreprise dans des délais plus longs, mais aussi augmentation des indemnités de licenciement, et éventuelles sanctions des dirigeants renforcées….
Toutes ces mesures rendront bien sur les licenciements plus longs, plus couteux, plus dangereux. Ils dégraderont encore la capacité des entreprises françaises à s’adapter au changement, réduiront les embauches étant donné la difficulté à licencier ensuite…
Une catastrophe socialiste d’ampleur, comme Jospin et sa clique savent en produire.

Ce qui est gênant, au-delà de la démagogie affichée du projet, c’est que Jospin est maintenant otage des communistes. Le projet de loi n’a pas été adopté car ils l’ont refusé. Les communistes veulent de nouvelles négociations, de nouvelles mesures toujours plus liberticides, comme l’abrogation d’une loi qui autorisait très timidement les fonds de pension version light allégée.

Si Jospin cède aux communistes un an avant l’élection présidentielle, il va devoir sans cesse se conformer à leurs diktats. Les communistes étant eux mêmes sous la menace de leur gauche (on voit à quel point le spectre politique français est décalé à gauche quand on écrit ça!), Jospin se retrouve finalement entre les mains d’Arlette Laguillier.

Dans une précédente intervention je disais à quel point la gauche extrême pouvait peser sur l’élection, je ne me trompais pas.