Au total, Bruxelles table sur une croissance de 1,7 % cette année, alors que l’OCDE prévoit 1,6 %. L’Europe reste loin derrière les Etats-Unis, où le PIB a crû de 1 % au premier trimestre, soit 4,9 % en glissement annuel.
L'actualité sous un angle libéral
Au total, Bruxelles table sur une croissance de 1,7 % cette année, alors que l’OCDE prévoit 1,6 %. L’Europe reste loin derrière les Etats-Unis, où le PIB a crû de 1 % au premier trimestre, soit 4,9 % en glissement annuel.
Le titre de ta brève est erroné: la preuve!
(Ceci est un « first post » à la Slashdot parfaitement éhonté .)
Sinon, le PIB, on s’en fout ou pas?
pour le PIB je sais pas, mais pour l’abruti qui a écrit pour Le Monde je sais :)
Oui Faré, le PIB n’est pas un indicateur exact, mais il faut quand même se rendre à l’évidence que malgré tous ses défauts il constitue une approximation de la richesse produite dans un pays.
Que le budget de l’Etat, les accidents et autres catastrophes fassent augmenter ce PIB m’amène d’ailleurs à deux remarques:
– je suppose que la prévalence des accidents et catastrophes naturelles diverses est la même en Europe et aux USA
– par contre on sait très bien que le poids de l’Etat est énorme en Europe
Je te laisse tirer les conclusions.
Et ci c’était la guerre en Irak qui tirait le PIB des USA vers le haut?
Je ne comprends pas que cette page, évidemment ultra-libérale et stipendiée par Le MEDEF, ne se réjouisse pas d’une croissance zéro, annonciatrice de la « décroissance » et des lendemains qui (dé)chantent.
Imaginez : la France avec le même niveau de vie que le Bénin, c’est la preuve d’une politique équitable, sociale et prévoyante…
D’un autre coté, avec 5 milloins de fonctionnaires et 55% du PIB racketé par l’Etat, on est d’une certaine manière en deçà de l’echec du tiers monde!
que le budget de l’Etat dans le PIB soit plus grand en France qu’aux Etats-Unis, on est d’accord.
Mais pour ce qui est de la croissance de ceux-ci dans les PIB respectifs c’est différent, car il se trouve que la part dans le PIB du budget de l’Etat des Etats-Unis augmente plus vite qu’en France.
Résultat le chiffre croissance US est pour beaucoup du fait de la croissance du budget de l’Etat majoritairement du fait de la guerre en Irak.
http://www.nytimes.com/2004/04/30/business/30econ.html?ex=1398657600&en=628fec893a596ccf&ei=5007&partner=USERLAND
« The American economy grew at a vigorous annual rate of 4.2 percent in the first quarter, with military spending making a significant contribution to economic growth for the first time since the early days of the war in Iraq.[…] »
pour le détail des chiffres officiels
http://www.bea.gov/bea/newsrel/gdpnewsrelease.htm
Comme quoi il suffit que le gouvernement creuse ses déficits, sa dette et comme par magie, le PIB augmente et donc la fameuse croissance qui est la croissance du PIB. C’est comme si j’allais à la banque emprunter 1000euros et que je déclare que suite à celà mon revenu aurait augmenté de 1000euros !
C’est quand même merveilleux les statistiques économétriques. et après on voudrait nous faire croire que la croissance serait un indicateur du bien-être ….
Au passage, le PIB est un indicateur de la quantité totale des dépenses en numéraire.
Sur quoi quelques remarques:
– le numéraire on le sait manipulé par les banques centrales, donc comme étalon de mesure, il ne veux pas dire grand chose. ex : Si mon PIB a augmenté de 5% en numéraire mais que l’inflation, entendre dévalorisation du pouvoir d’achat de la monnaie, a pris 10%, résultat j’ai une croissance réelle de -5%. Il faudrait donc corriger les chiffres de la croissance en soustrayant l’inflation. inflation qui est aussi un indicateur qui ne veux rien dire, vu qu’elle est basé sur un panier de biens/services. Or tout un chacun n’a pas le même panier. il n’y a pas de panier objectif. et quid des pondérations des biens/services dans ce panier ? qui les fixent ? les statisticiens de l’Etat qui là pour montrer que la fausse monnaie d’Etat n’a pas « trop » d’effet sur le pouvoir d’achat des individus vivant sous la domination de cet Etat.
– sur la possibilité d’ajouter les valeurs numéraires des échanges sur la marché libre et celles des dépenses de l’Etat. voir Hans Herman Hoppe,
« Les chefs d’entreprise et leurs employés ne peuvent pas gagner un sou s’ils ne produisent pas des biens et des services qui sont vendus sur le marché. En achetant volontairement un bien ou un service, les acheteurs démontrent qu’ils préfèrent ce bien ou ce service à la somme d’argent qu’ils doivent remettre pour l’acquérir. A l’inverse, les politiciens, les partis et les fonctionnaires ne produisent rien qui soit librement vendu sur des marchés. Personne n’achète les « biens » et les « services » des hommes de l’Etat. Ils sont fournis, et on subit des charges (3) pour qu’ils les soient, mais personne ne les achète et personne ne les vend.
« Cela implique qu’il est impossible de déterminer leur valeur et donc d’établir si oui ou non cette valeur justifie les charges encourues. Comme personne ne les achète, il n’y a personne qui démontre effectivement qu’il considère que les produits et les services des hommes de l’Etat justifient les charges correspondantes ni même si oui ou non qui que ce soit leur attribue une valeur quelconque. (4)
Du point de vue de la théorie économique, par conséquent, il est entièrement illégitime de supposer, comme on le fait toujours en comptabilité nationale, que les produits et services des hommes de l’Etat vaudraient « autant qu’il en a coûté de les produire », pour ensuite additionner benoîtement cette « valeur » à celle des biens et services normaux, produits (achetés et vendus) à titre privé pour arriver à un « Produit National Brut ». On pourrait aussi bien supposer que les produits et les services des hommes de l’Etat ne valent rien du tout, ou même que ce ne sont absolument pas des « biens » mais des « maux » (5) et que, par conséquent, la charge des politiciens et de toute la fonction publique doit être soustraite de la valeur totale des biens et des services produits à titre privé. En fait, raisonner ainsi serait de loin plus justifié. «
http://www.liberalia.com/htm/hhh_a_bas_democratie.htm
C’est bien entendu de cette façon que les statisticiens procèdent. Il ne
s’agit pas de croissance en valeur, mais en volume.
qu’est-ce qu’une croissance en volume et non en valeur ?
ce que j’ai compris est que ce qu’on appelle « la croissance » est la croissance du PIB, son augmentation.
Voir : Educnet
Mon tag a foiré : http://www.educnet.education.fr/insee/croissance/
combien/volume.htm
Croissance de dépenses enregistrées par des scribes dits « comptables nationaux » qui font abstraction des règles de droit (côté « pile » du PIB), croissance de revenus enregistrés par les mêmes dans les mêmes conditions (côté « face » du PIB), quel monde merveilleux !
L’état effectue des dépenses en produits (services ou non) : les dépenses des uns étant les revenus des autres, il y augmentation des revenus et des dépenses, il y a « croissance du PIB », c’est merveilleux.
L’état vole, via la fiscalité, des richesses au peuple, « il faut bien qu’il finance ses dépenses, dira-t-on », ce n’est pas grave, c’est pour son bien. L’état montre ainsi qu’il s’occupe de lui, de son bonheur : son action ne lui est pas coûteuse !
Que les volés se le disent et que le PIB ne tienne compte ni du vol (des valeurs perdues par les volés), ni du coût de l’action de voler.
Quant aux autres, qui n’ont pas le sentiment d’être volés, qu’ils prennent en considération que, pour mettre en oeuvre la fiscalité, l’état emploie des personnes qui sont payées et effectue donc des dépenses. Que l’état augmente et diversifie les impôts, qu’il augmente parallèlement les contrôles pour que la fraude soit réduite à zéro et le PIB augmentera !
Bigre, voilà une stratégie qu’elle est bonne. A.Laffer, connais pas. L’issue de l’URSS qui, dixit Samuelson au début de la décennie 1950, dépasserait quelques années plus tard les Etats-Unis, connais pas.
Non, je connais davantage la théorie monétaire de Friedman qui décompose le revenu nominal en le revenu réel et le niveau général des prix. Je connais surtout sa dénaturation qui dit que le PIB mesuré en « valeur monétaire » est un indicateur du revenu nominal, et en déduit par le « calcul », via un indicateur du niveau général des prix, le « PIB en volume », succédané du revenu réel.
Après toute cette cuisine bien appétissante pour certains, cur non « croissance en volume » ? Allons-y.
On peut se moquer des gens un jour, on ne se moque pas longtemps de la réalité.
« PARIS (AFP) 13 mai 2004 – La croissance a été de 0,8% au premier trimestre, selon l' »estimation précoce » de l’Insee publiée mercredi, du jamais vu depuis deux ans, que le gouvernement a aussitôt salué, quoique les économistes semblent peiner à y croire.
Selon l’Insee, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) français a été de 0,8% au premier trimestre 2004, après +0,6% (révisé en baisse de -0,1), et +O,6% (même révision en baisse) aux deux trimestres précédents. »
Que faut-il en penser ? est-ce un artifice comptable, un chiffre trafiqué par l’INSEE ou un réel sursaut ?
J’ai peine moi aussi à y croire étant donné qu’aucune réforme n’a été engagée et que la situation n’a jamais été aussi mauvaise.
J’aimerai avoir votre opinion là dessus. Cordialement.
Ces statistiques ne prennent pas en compte, je suppose, les 10 nouveaux de l’UE.
Ici en Pologne, la croissance annuelle est de 5% au premier trimestre de cette annee (remarquez que quand on parle de Pologne a la television Francaise il est de bon ton de montrer la misere, mais il ne faut surtout pas parler de la spectaculaire reprise).
Pareil en Republique Tcheque je crois (ils ont instaure la flat tax), en Slovaquie aussi, la Hongrie se porte bien…etc.
Il semblerait que la morosite pour 2004 concerne surtout la zone Euro, et dans la zone Euro surtout la France et l’Allemagne.
le budget de la défense aux USA tourne autour de 4% du PIB si je me souviens bien. Dire que la croissance de 4% du PIB est dûe au budget militaire signifierait qu’il a doublé en un an.
Le pays auquel tous nous revons : la Chine.
Un taux de croissance d’enfer. Alors je propose et j’exige donc le maoisme réaliste pour tous.
« Un taux de croissance d’enfer. Alors je propose et j’exige donc le maoisme réaliste pour tous. »
Fort heureusement pour la Chine, le maoisme n’est plus appliqué, de même que le communisme, sinon la Chine aurait encore des niveaux de vie misérables comme des années 60/70 où les gens mourraient même de faim dans les années du grand bond en avant et de la révolution culturelle.
Mais cela n’empêche pas le régime d’être bien une dictature, preuve que la démocratie et le libéralisme sont bien deux notions différentes et que le libéralisme peut cohabiter avec un régime dictatorial. Finalement les ex-communistes chinois sont moins bêtes que nos communistes français et ont compris que c’est bien le libéralisme qui fait marcher l’économie.
Le libéralisme n’est pas limité à l’économie.
Le libéralisme ne fait pas marcher l’économie.
>le budget de la défense aux USA tourne autour de 4% du PIB si je me souviens bien. Dire que la croissance de 4% du PIB est dûe au budget militaire signifierait qu’il a doublé en un an.
mmm je ne suis pas tout à fait d’accord. La guerre en Irak a engendré tout un tas de dépenses annexes qui ne sont pas comptabilisés dans le budget militaire. Les contrats d’Halliburton payés par le pétrole irakien par exemple participent à la hausse du PIB américain en étant une conséquence de cette guerre mais sans entrer dans le budget militaire non?
définition libéral Larousse : Qui est partisan de la plus grande liberté individuelle possible dans le domaine politique et économique, et hostile à l’intervention de l’état. (je trouve la définition moyenne mais bon)
Désolé parler de libéralisme en Chine est un contresens. Le libéralisme est politique et économique où il n’est pas. La Chine : un certain réalisme économique tout au plus…
J’ai de plus en plus tendance à penser qu’il y a libéralisme ou pas.
Et il y a libéralisme quand il y a des personnes qui ont les capacités d’agir à partir de la règle de droit (propriété, responsabilité et liberté d’échange-contrat) sans être entravées par la réglementation des hommes de l’état que ceux-ci imaginent pour supplanter la règle de droit.
La règle de droit, c’est la norme libérale dont l’application (effets de l’application inclus) donne lieu à ce que ceux qui aiment fabriquer des -ismes, dénomment libéralisme.
A la norme libérale, j’opposerai le leurre qui vise à relever les « imperfections de la règle de droit » et à faire passer pour des règles de droit la réglementation aveugle et arbitraire des hommes de l’état qui est présentée comme remédiant aux imperfections.
Et le leurre (les effets de son application inclus) donne lieu au non libéralisme, i.e. au socialo-communisme dans quoi les Français sont enfermés depuis au moins la décennie 1920, le verrouillage étant survenu en 1945 puis en 1981.
Je voulais parler de libéralisme économique qui est certes réducteur par rapport à la philosophie libérale en générale mais pas moins efficace en matière économique, même si je désapprouve totalement toute absence de démocratie. Ce libéralisme économique peut très bien cohabiter avec un système non démocratique.
L’économie chinoise se développe parceque les chinois ont appliqué certains principes économiques de bon sens et appliqué certains principes libéraux.
Par exemple, la Chine a maintenu le système capitaliste de Hongkong qui est ainsi l’ex-pays dans le monde où la fiscalité est la plus faible (15% seulement), et créé des zones d’économie spéciale à faible fiscalité (Shengzen…).
Par ailleurs, la fiscalité de la chine a été réduit et est même plus faible qu’en France, ce qui n’est pas un exploit d’ailleurs (voir tax Misery Index 2003).
Ainsi sur ce seul critère, la France serait un pays plus à gauche que la Chine. Et il n’y a pas à chercher loin les problèmes de France qui se débat depuis des années dans une décadence morale et économique, mélée à la corruption des politiciens/syndicats et à la démagogie ambiante.
A tous les mongols qui parviennent à penser sans rire que la croissance du PIB américain est due à la croissance du budget militaire, je leur rappellerais simplement que la croissance aux Etats-Unis est quasiment ininterrompue depuis plus de 20 ans, et tourne toujours autours de 4%
(pas étonnant que le PIB par habitant des Etats-Unis soit aujourd’hui égal à 1,5 fois celui de la France); que la forte croissance actuelle ne fait que rattrapper le ralentissement de 2001-2002.
De plus, bandes d’andouilles, et je suis poli, je vois mal comment le PIB peut augmenter lorsqu’un état empêche le con-tribuable de dépenser son argent quelque part et se met à dépenser l’argent au niveau de l’Etat, et surtout que le taux de chômage reste toujours quasiment au même niveau.
ooups, je voulais dire « …parce qu’un état empêche » plutôt que « lorsque ».
Pour les impôts en Chine, tu as peut-être raison (sans doute). Mais ce n’est qu’une facette de la médaille: il y a aussi la règlementation qui spolie. A la limite, si tout est réglementé, ça n’a aucun sens de lever des impôts. Et la règlementation, au moins en général, est encore beaucoup plus lourde en Chine qu’en France, ce me semble.
Je ne dis pas ça pour défendre le système Français, qui est évidemment déplorable.
>A tous les mongols qui parviennent à penser…[]
Intéressante construction mentale qui consiste a traiter son interlocuteur de mongol quand on est à court d’arguments… Votre égo en tous cas ne craint pas le surdimensionnement semble-t-il…
>De plus, bandes d’andouilles, et je suis poli, […]
De grâce, cessez d’être aussi poli, cela tourne à l’obséquiosité… Au risque d’anéantir cette fragile construction mentale qui vous sert d’idéal, oui, les dépenses militaires font augmenter le PIB, comme n’importe quelles autres dépenses, qu’elles proviennent du contribuable ou de l’état. La seule différence étant que les dépenses librements consenties par le contribuable sont renouvelables et durables contrairement à celles de l’état qui mènent rapidement à la démotivation de l’imposé…
Cuistre…
A Mickaël Mithra,
Le détail de la réglementation et des containtes, ainsi que le fonctionnement du droit de propriété en Chine demande à être étudié en détail. Et j’avoue mon ignorance là dessus.
Mais ce qui est sûr c’est que la Chine a bien adopté une économie libérale : appel aux capitaux étrangers, peu de charges sociales demandées aux entreprises, profits peu taxés, installation d’entreprises étrangères et de joint-ventures, apparition de grandes fortunes et de grands groupes chinois, code du travail réduit à sa plus simple expression, infrastructure en développement rapide… Et les fonds proviennent à 60% de HongKong et de la diaspora Chinoise signe que les chinois s’enrichissent aussi très rapidement. (cf Capital N°150).
Mais il faut savoir aussi que le développement est très inégal et que les zones les plus dynamiques sont concentrées dans des zones limitées, surtout la zone de Hongkong-Shenzhen-Canton (13,5% de croissance en 2003 !), Shanghai, Pékin et les provinces côtières. A l’opposé, de grandes zones à l’intérieur des terres sont encore arriérées (à cause des blocages de l’état?).
« Au risque d’anéantir cette fragile construction mentale qui vous sert d’idéal, oui, les dépenses militaires font augmenter le PIB, comme n’importe quelles autres dépenses, qu’elles proviennent du contribuable ou de l’Etat. »
D’où viennent les dépenses de l’Etat? De ce que celui-ci empêche les contribuables de dépenser.
chevalier de la Liberté> au risque de me répéter, mais la répétition n’est-t-elle pas la pierre angulaire de l’enseignement, peu importe d’où viennent les dépenses en question. L’état peut bien ponctionner le contribuable jusqu’au dernier sang tel le pou affamé sur un chien et dépenser cet argent à sa place, cela augmentera le PIB de la même manière que si c’était le contribuable qui avait effectué la dépense. La seule différence tient à la pérennité du système. Il est évident que le contribuable ne verra plus l’intérêt de gagner de l’argent si l’état lui pique tout et que dans la durée le système s’écroulera. Mais encore une fois cela n’a rien à voir avec l’augmentation ou non du PIB à l’instant t pour une dépense donnée.
On arrive encore a se trouve derriere les USA alors que EUX, ils ont une guerre.
Bravo, bravo l’europe… « Notre » avenir.
1)Lorsqu’un état dépense de l’argent en le prenant au contribuable, il empêche ce contribuable, qui n’a pas un porte-monnaie limité, de dépenser cet argent. Bien sûr, l’argent pris par l’état aurait pu être épargné (autrement dit la dépense de l’état aurait pu réduire le taux d’épargne global) mais
2)cette théorie keynésienne est proprement stupide: si un pays n’a pas les capacités de productions nécessaires à l’augmentation du PIB, et que les agents économiques n’avaient pas prévu une augmentation de la dépense globale en mettant en réserve des capacités de production, ces mêmes agents économiques ne trouveront aucun intérêt à augmenter A PERTE leurs capacités de production. En réalité, le marché, à tel ou tel moment, est à un niveau d’équilibre, qui maximise tous les profits; un bouleversement dans la consommation ne trouve de solution qu’au niveau des PRIX (et non pas de la PRODUCTION, sinon Gutemberg peut se retourner dans sa tombe…). A tous ceux qui pensent que la production, dans un marché équilibré (c’est à dire si les agents économiques ne sous-utilisent pas leur potentiel de production dans une stratégie d’anticipation d’une plus forte demande), peut augmenter par un coup de baguette magique les forces productives, je leur dis simplement: comment se fait-il que le NIVEAU GENERAL DES PRIX actuel ne soit pas plus faible pour permettre, justement, cette augmentation tant rêvée de la consommation? Parce qu’un accroissement de la production n’est pas rentable!
P.S. En Allemagne, après la première guerre mondiale, le nombre de billets émis croissait démesurément, jusqu’à remplir les paniers des consommateurs. Bizarrement, je n’ai pas l’impression que des montagnes de riz se soient élevées par magie. En revanche, en octobre 1923, le kilo de pain s’achetait deux cent milliard de marks… Alors de nombreux allemands reprirent le bon vieux troc, oubliant tout à coup les délires que la notion de monnaie avait introduit dans les cervelles des faux économistes.
J’ai encore fait une erreur: quand j’ai écrit « …que la production, dans un marché équilibré… », j’aurais dû écrire « consommation », au lieu de « production », sinon la phrase serait absurde.
« A chevalier de la liberté »
Je crois que l’on peut également l’expliquer comme ça :
Le PIB produit par l’état est purement artificiel car l’état ne produit pas de richesse ou peu (à l’exception de quelques professions utiles comme profs, professions de la santé …), mais l’état le produit avec des coûts beaucoup plus élevé de dans le privé, à cause de son monopole, des gaspillages, de l’irresponsabilité…).
Autrement dit dans le cas de la France, le niveau de vie réel est nettement inférieur au niveau de vie que le laisserais espérer son PIB/habitant.
Et puisque que la part de l’état dans le PIB est de 54% du PIB du pays, si on estime que seul 1/5 de ce total correspond à de la production de richesse, ce qui est optimiste, le niveau de vie des Français ne serait en fait que la moitié du niveau de vie que laisserai supposer son PIB/habitant officiel.
Et si en plus l’état s’endette en permanence, essentiellement à cause de dépense de fonctionnement et non d’investissement comme c’est le cas actuellement, il hypothèque encore plus l’avenir.
D’ailleurs, c’est ce même phénomène que l’on observait à propos de l’URSS : son PIB était artificiellement élevé car par exemple il fallait le même PIB pour produire du pain sec que pour produire du pain frais.
C’est, je crois, ce que Frédéric Bastia avait expliqué dans son livre « ce qui se voit et ce qui ne se voit pas ».
correctif :
il y a d’autres professions publiques utiles tout de même : professions de justice, policier, armée…
pardon pour ceux que j’ai oublié.
Tout cela est vrai, mais moi je disais autre chose: lorsque dans une économie de marché l’offre et la demande sont équilibrés, l’augmentation de la consommation (de la Demande globale) n’entraîne pas une augmentation de la prodution, mais une hausse des prix.
l’état ne fait pas que dépenser à la place des individus en leur piquant dans leur poche ce qu’ils se sont échangés entre eux.
L’Etat hypothèque les revenus futurs des individus.
Donc quand l’Etat augmente ses déficits, il contribue à augmenter le PIB. et c’est la même chose pour un individu.
Notez l’absurdité de la « mesure » du PIB, c’est comme si un individu gagne 1000euros, il va à la banque et s’endette de 500, il dépense les 1500, et hop il a ajouté 1500euros sur le PIB. MAIS il s’est endetté. et vu que le système du monopole étatique de la monnaie fait que ce qui est emprunté aux banques n’est preté par personne, résultat d’autres ne dépenseront pas moins.
au minima, il faudra soustraire le déficit de l’Etat et des personnes du PIB pour qu’il est un semblant de signification.
Résultat ce n’est pas tant les dépenses de l’Etat qui augmentent le PIB, mais le système du monopole étatique de la monnaie qui lui donne un levier très important.
rq amusante, j’avais lu dans Ethique de la liberté que de ce fait, les bons du Trésor sont une hypothèque sur le racket fiscal à venir, et donc à ce titre un porteur d’obligation est un recelleur. ;-)
Pour apporter un éclairage complémentaire à ce qui vient d’être dit, je vais vous citer le texte suivant de J.C. Mounicq de juillet 2003 :
« la hausse des dépenses de santé. Croissant au rythme de 7% l’an et pesant 10% du PIB, les seules dépenses de santé ont mécaniquement fait croître le PIB de 0,7%.
C’est là une réalité fondamentale méconnue, sous-estimée sinon masquée: la croissance française est artificielle. Le secteur marchand, véritable créateur de richesses, est en récession. Seul le secteur non-marchand, composé des dépenses publiques, progresse. Représentant grosso modo la moitié du PIB (53,6% en 2002 contre 52,6% en 2001), ces dépenses publiques, en progressant de 5% ont, en 2002, entraîné 2,5% de hausse de PIB. La croissance française n’ayant été que de 1,2%, cela signifie que le secteur privé a abaissé le PIB de 1,3%. Le secteur marchand représentant l’autre moitié du PIB, a donc connu une récession de 2,6%. »
Et en 2003, avec une croissance de l’ordre de 0,5%, on peut se faire une idée de ce qu’a été la croissance du secteur marchant et donc du niveau de vie réel. Si quelqu’un connaît la croissance des dépenses publiques ?
Que va t-il se passer lorsque toutes les entreprises s’automatiseront, quel sera l’impacte de cette situation sur le PIB ?
Peut on déjà calculer le PIB de l’Europe?
La création de monnaie artificiele (intérêts sur crédits)par les banques rend le calcul du PIB complètement obsolète.
Le PIB est une aproximation, n’a aucune base juste, je me trompe peut être mais le véritable PIB est la monnaie qui circule dans un pays, c’est elle qui représente tout ce qui existe dans un pays.
Tout à une valeur monétaire, tout compte fait le calcul est simple, il suffit de savoir combien d’argent circule!