S’il y a une chose que les politiciens savent faire, par excellence, c’est inventer des taxes. Une taxe pour ci, une taxe pour ça. Et tout cela, bien entendu, dans l' »intérêt général ». Le plus amusant est la façon hautaine et pleine de dignité avec laquelle ces gens-là annoncent la taxe comme s’ils étaient des bienfaiteurs de l’humanité, des ingénieurs qui fabriquent une société meilleure avec le sens de la responsabilité trop ostentatoire pour être crédible. Un politicien qui invente une taxe déclenche en moi une franche rigolade intérieure, en écho avec celle que pouvait provoquer chez les Russes le fonctionnement tragi-comique de leur administration. Mais une taxe à l’échelle de la planète ce n’est pas rien, c’est la réalisation d’une dictature annoncée. Un politicien qui agit strictement en politicien, comme Chirac, est nécessairement un ennemi de la liberté.
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Un des arguments en faveur de la baisse des impôts consiste en ce que tout pays à fiscalité trop lourde subit un dommage en terme de compétitivité de son économie. Avec la taxation internationale, cet argument disparaît puisque les contribuables ne peuvent plus « faire jouer la concurrence » entre Etats.
Evidemment, le débat en est simplifié. Il oppose les libéraux et les interventionnistes à propos des caractéristiques fondamentales du libéralisme et de la régulation étatique :
Le monopole de la violence est-il légitimement détenu par l’Etat ? Existe-t-il un Droit naturel (distinct du Droit positif) qui puisse trancher cette question ?
Enfin pour ceux qui ne se réfèrent pas à la suprématie des droits naturels, il s’agit de savoir, d’un point de vue « utilitariste » si le libéralisme procure « globalement » plus de bonheur que l’interventionnisme.
Si l’on accepte cette problématique (ce qui n’est pas évident), il faut rappeler qu’une certaine compétition opposait jusqu’à présent des pays « un peu » libéraux et d’autres « un peu plus » interventionnistes et non pas « la Liberté » à « l’interventionnisme », la première n’ayant jamais été appliquée (véritablement), la portée du second étant réduite à la superficie de chaque nation. Le but de l’interventionnisme n’est pas que chacun puisse trouver un moyen de soustraire à la coercition, comme c’est encore le cas à présent avec la compétition fiscale, de sorte qu’avec une éventuelle fiscalité internationnale, le débat n’opposera plus les partisans de la politique (économique) d’un pays à ceux d’un autre pays, mais plutôt ceux qui défendront la taxation internationnale à ceux qui imagineraient pouvoir s’en passer.
Il appartiendra aux esclaves « volontaires » de la planète de voter pour moins d’impôts, s’ils estiment que « l’initiative » est trop peu encouragée au détriment de la paresse, et de relacher légèrement la bride des esclaves « involontaires » pour les inciter a travailler un peu (au profit de ceux qui préfèrent les loisirs)