En France, il n’y a pas de pensée libérale digne de ce nom dans la classe politique. Même si Madelin est peut-être très libéral en privé, ses discours publics ne le distinguent pas énormément des autres. Sans surprise, il n’y en a pas non plus parmi les intellectuels: Les intellectuels tentés par un rapprochement avec la droite s’interrogent après ses échecs électoraux. S’ils ne sont pas tentés par la droite socialiste, imaginez ce qu’ils pensent du libéralisme. Et avec ça c’est la « pensée unique libérale » qui domine en France ??? Notez que ce qui amène les intellectuels à réfléchir c’est la puissance politique… bien au chaud près du pouvoir…
Hervé.
Merci d’attirer l’attention sur cet article du Monde.
J’en retire une information et j’en déduis une preuve :
François Ewald est président du conseil scientifique de la « fondation U.Monod P. » ;
la fondation U.Monod P. » est véritablement un fromage de plus.
Mais je critiquerai votre formulation de la « non pensée…libérale ».
Seul l’être humain pense.
Et seul il peut essayer d’amener ses semblables qu’il estime ne pas penser, à penser : c’est d’ailleurs ce que vous-mêmes permettez de faire au travers de « la page libérale ».
Laissons donc de côté la référence à une pensée libérale qui ne peut qu’être totaliste, ne recherchons pas une doctrine constituée marquée d’un sceau, celui d’une prétendue autorité …, l’un et l’autre sont des emprunts à ce que nous dénonçons.
Certes, me direz-vous, « quand j’écris ‘pensée libérale’, c’est une façon de parler, c’est de la rhétorique ». J’en suis convaincu, mais il faut se rendre à l’évidence que la pensée de chacun crève aujourd’hui de cette façon de parler, de cette rhétorique, cheval de Troie des socialo-communistes. Par exemple, un propos de Bastiat (comme celui-ci : « parfois le sophisme se fait mot ») issu de sa pensée restera toujours un propos de Bastiat si on respecte la propriété, mais bien évidemment on peut le faire sien après précision. C’est pour moi une erreur de le considérer comme « appartenant à la pensée libérale », c’est un cadeau fait aux socialo-communistes.
Pour moi, l’important est d’être libéral, que vous soyez libéral.
Soyons chacun de notre côté libéraux, faisons-le savoir par un vocabulaire ajusté, montrons-le et souhaitons que chacun le devienne.
Mais peut-être me direz-vous : c’est quoi être libéral ?
Ma réponse en cinq points :
1. Etre libéral, c’est se rendre à l’évidence que l’être humain ignore en partie la réalité où il vit et dont il est un élément ; personne n’est omniscient, fût-il « homme de l’Etat » en exercice.
à suivre
Suite et fin
2. Etre libéral, c’est reconnaître que vivre dans l’ignorance partielle est coûteux, que, de tous temps, l’être humain a agi, consciemment ou non, de façon à réduire ce coût. Sans coût, il n’agirait pas (idée de la décennie 1940 apparue avec Mises).
3. Etre libéral, c’est reconnaître que l’être humain est parvenu à réduire son ignorance par révélation ou par découverte que la réalité, la nature, l’espace-temps a des lois : il y a en particulier des lois du droit comme il y a, par exemple, des lois de la physique ;
4. Etre libéral, c’est reconnaître qu’en appliquant ou respectant les lois révélées ou découvertes, l’être humain réduit son ignorance limitée : l’application, le respect des lois de la réalité lui procure des gains de toute nature (à commencer par la réduction du coût de l’ignorance qui en est un). Et cela constitue le socle du libre échange, du « laissez faire », « laissez passer ».
5. Etre libéral, c’est reconnaître que ne pas respecter les lois de la réalité est très coûteux et que, pour cette raison, on ne peut que les respecter sauf irrationalité ou myopie.
– Ne pas respecter, ne pas appliquer les lois de la physique est sanctionné presque immédiatement par le dommage de la propriété, responsabilité de celui qui l’a tenté (bref par sa mort)
– Ne pas respecter, ne pas appliquer les lois du droit n’est pas toujours sanctionné par un dommage immédiatement, mais avec délai, ce qui laisse à penser à certains qui vivent au jour le jour qu’on peut ne pas les respecter ; et c’est, entre autres, la réglementation étatique. Or par la réglementation qu’ils imaginent et qui est toujours une limitation des lois du droit, les hommes de l’état ne réduisent pas l’incertitude, ils l’augmentent. Et cela constitue le socle du refus des libéraux concernant l’intervention des hommes de l’Etat dans l’économie.
Bref, être libéral, c’est ne pas agresser son semblable,mais reconnaître sa capacité d’agir avec ce qu’il possède en propriété et en responsabilité
« Ne pas respecter, ne pas appliquer les lois de la physique est sanctionné »
Il n’est pas possible d’enfreindre les lois de la physique (ex: se jeter d’un pont ne signifie pas qu’on enfreint la loi de la gravité, la preuve en est qu’on tombe). Toute comparaison avec le droit (les lois naturelles du droit) ne peut qu’être abusive.
Il n’y a pas de lois naturelles du droit et s’il y en a on ne peut les enfreindre sans quoi elles ne sont plus naturelles. CQFD.
« Etre libéral, c’est reconnaître que l’être humain est parvenu à réduire son ignorance par révélation ou par découverte que la réalité, la nature, l’espace-temps a des lois : il y a en particulier des lois du droit comme il y a, par exemple, des lois de la physique »
Ceci est la grande question soulevée par le libéralisme : existe-t-il un droit naturel ? Un droit naturel a respecter en tant qu’axiome moral, mais alors ne faut-il pas qu’une transcendance nous impose cet axiome ? Ou bien un droit naturel qui existerait en tant que « fait » ? C’est ainsi que l’on peut comprendre l’Objectivisme d’Ayn Rand (et, du coup, plus besoin de transcendance, d’où sans doute, l’athéisme randien : en effet, selon le principe du rasoir d’Occam, pourquoi faire compliqué -croire en Dieu- quand on peut faire simple -ne pas y croire- ?).
Monsieur Lane, vous semblez plutôt, du moins dans votre argumentaire, miser sur la « découverte » de la réalité (par l’intelligence) que sur sa « révelation » (par quelque transcendance). Pour Von Mises, je crois, il faut qu' »on » laisse la liberté de choisir aux individus car cette liberté donne à chacun plus d’informations pour augmenter son bien-être. Mais justement, les individus en se volant mutuellement par le biais de l’Etat (donc en ne s’interessant pas aux informations qu’ils recolteraient en octroyant à chacun sa liberté) ne « choisissent »-ils pas de s’empêcher les uns les autres de « choisir » ? S’agissant, en tout cas de ceux qui peuvent utiliser la coercition contre autrui… Comment prétendre que chacun subit un manque à gagner en ne laissant pas les autres choisir, puisque les préférences de chacun sont uniquement révèlées par ses choix objectivement exprimés en actes. Or, justement, le choix exprimé par ceux qui le peuvent est de restreindre la liberté d’autrui. Cela ne prouve-t-il pas que ces gens y trouvent leur intérêt ? L’information recueillie ici n’est-elle pas « tout le monde n’est pas interessé par l’information » ?
Cordialement.
Dans une vie antérieure, gonzolo a écrit ceci:
« nous ne pouvons savoir si une vérité absolue existe ou pas »
(http://pageliberale.org/commentaire.php?niw=1126#11321)
Maintenant, il vient affirmer qu’il
« n’est pas possible d’enfreindre les lois de la physique ».
On peut donc s’interroger. Cette affirmation est-elle une vérité absolue ? Et sinon, quel en est l’intérêt ?
Un troll reste un troll. ça c’est une vérité absolue.
mon dieu que vous dites des choses bien compliquees pour mon petit cerveau…
Cher Pangloss.
Vous serez d’accord avec moi que, si on ne respecte pas les concepts, on ne peut que se perdre.
Relisons donc les concepts d’A. Rand, et par exemple : « Just as man’s physical existence was liberated when he grasped that ‘nature, to be commanded, must be obeyed », so his consciousness will be liberated when he grasps that nature, to be apprehended, must be obeyed – that the rules of cognition must be derived from the nature of existence and the nature, the identity, of his cognitive faculty » (conclusion à Introduction to objectist epistemology, 1966, p.116).
Restent les mots pour résumer l’ensemble du propos en termes simples : j’ai choisi découverte et révélation.
L’axiome fondamental de Mises (dans Human Action) est que, si l’être humain était omniscient, il n’agirait pas. L’être humain agit parce qu’il ignore le monde où il vit et dont il est un élément.
Et de cela, Mises déduit les conséquences qu’on sait – en particulier, les hommes de l’état, dehors ! – mais qu’il faudrait éviter de rendre floues en y faisant intervenir par exemple la notion d’information « modèle décennie 2000 » en tant que variation de la connaissance.
Cette notion d’information s’avère aujourd’hui extrêmement pernicieuse car certains la détournent pour l’employer aveuglément de façon à obtenir les conclusions « zolaesque » à quoi ils veulent parvenir :
c’est par exemple Shattuck en 1998 dans son livre « le fruit défendu de la connaissance » après que Drèze en 1960 souligne que l’information peut être désastreuse, que Hirshleifer remarque en 1971 que l’efficacité du marché peut être réduite par l’information (sic) et que Arrow reprend en 1978 la remarque, pour ne pas parler du prétendu concept d' »asymétrie de l’information ». Que faire face aux effets maléfiques de l’information ? Il faut que les hommes de l’état interviennent, bien évidemment !
Et, heureusement, d’autres s’étonnent du capharnaüm – et y répondent – comme Revel dans « La connaissance inutile » (1988).
« pour ne pas parler du prétendu concept d' »asymétrie de
l’information ». Que faire face aux effets maléfiques de l’information ?
Il faut que les hommes de l’état interviennent, bien évidemment ! »
Vous manquez d’imagination M. Lane !
Je suis sûr qu’en creusant un peu, vous allez pouvoir trouver une
réponse non-étatique au problème que posait Akerlof en 1970 !
Il n’y a pas de problème. C’est le leurre par excellence que j’ai eu l’occasion de dénoncer je ne sais plus où.
« On peut donc s’interroger. Cette affirmation est-elle une vérité absolue ? Et sinon, quel en est l’intérêt ? »
1. Non, car ce que j’ai dit peut s’exprimer ainsi (pour les durs de la feuille): « On ne peut enfreindre une loi physique (étant entendu que les lois physiques sont contextuelles) ». Autrement dit (pour les vraiment très durs de la feuille): « Etant donné une loi physique et son domaine d’application, cette loi ne peut être contournée dans son domaine d’application. Elle est relative à son champs d’application limité mais s’y impose absolument ».
2. vous ne voyez d’intérêt que dans la vérité absolue, vous? vous ne voyez aucun intérêt dans la science (laquelle n’énonce aucune vérité absolue)?
3. au lieu de parler de troll, répondez à mon argument, que je vais énoncer sous forme de question: comment une loi du droit naturelle peut-elle être enfreinte par ceux à qui elle s’applique si elle est comparable à une loi physique? cherchez dans votre manuel du parfait objectiviste, vous devriez trouver une réponse toute faite…
» 3. au lieu de parler de troll, répondez à mon argument, que je vais énoncer sous forme de question: comment une loi du droit naturelle peut-elle être enfreinte par ceux à qui elle s’applique si elle est comparable à une loi physique? »
Au sens strict, elle ne peut pas l’être. Dans le sens où les conséquences recherchées ne seront pas atteintes.
Exemple:
– vous pouvez lâcher une pomme en espérant qu’elle va s’envoler. Mais elle tombera.
– vous pouvez imposer des normes contraires au droit pour imposer l’ordre. Mais le chaos s’ensuivra: vous pouvez imposer les producteurs pour qu’il n’y ait plus de pauvres. Mais il y en aura encore plus.
« Au sens strict, elle ne peut pas l’être. Dans le sens où les conséquences recherchées ne seront pas atteintes. »
Prenons un cas concret.
La loi naturelle: le droit de propriété.
L’objectif: construire une autoroute.
Pour atteindre l’objectif, l’état exproprie les gens le long du tracé, en violation du droit de propriété (même si souvent il y a une compensation financière, cela n’enlève rien au fait que la liberté et le droit de propriété a été enfreint puisqu’on a obligé le propriétaire à « vendre »).
En quoi l’objectif ne sera-t-il pas atteint si l’autoroute est construite?
c’était moi.
« En quoi l’objectif ne sera-t-il pas atteint si l’autoroute est construite? »
Voilà la question intéressante: quel est l’objectif, réellement ?
Contruire une autoroute: Nous sommes dans le cas du lâcher de pomme. On peut construire une autoroute, on peut lâcher une pomme.
Mais quel est l’objectif ? Augmenter le bien-être global ? C’est cet objectif qui n’est pas atteint, de même que la pomme retombe par terre comme une masse.
En effet, on ne peut pas faire que cette autoroute soit aussi utile aux spoliés que l’auraient été les projets réalisés avec le même argent s’il n’avait pas été volé: On ne peut pas faire en sorte que la pomme s’envole. On ne peut pas faire en sorte que la dépense « publique » soit aussi bien adaptée que la dépense « privée » aux besoins des propriétaires légitimes que l’on spolie pour la financer.
» Elle est relative à son champs d’application limité »
Cette phrase est-elle une vérité absolue ou relative ?
– si c’est une vérité abolue, alors vous êtes en train de vous contredire puisque vous affirmez qu’il n’y en a pas.
– si c’est une vérité relative, il y a des cas où elle est fausse, donc des cas où… il y a des vérités absolues !
Vous n’échapperez pas à l’absurdité de votre position.
« Mais quel est l’objectif ? Augmenter le bien-être global ? C’est cet objectif qui n’est pas atteint, de même que la pomme retombe par terre comme une masse. »
Je suis d’accord pour l’objectif. Il est bien d’augmenter le bien-être global (plus précisément la productivité).
Qu’est-ce qui vous fait dire que cet objectif n’est pas atteint avec la construction de l’autoroute? C’est assez paradoxal venant d’un ressortissant d’un pays où il y a beaucoup d’autoroutes et une forte productivité, non?
Pouvez-vous me citer un seul pays ayant une grosse infrastructure autoroutière et un faible taux de productivité (plus largement, ayant un niveau de bien-être global faible)? Pouvez-vous de même me citer un pays ayant une infrastructure autoroutière rachitique et une forte productivité?
« En effet, on ne peut pas faire que cette autoroute soit aussi utile aux spoliés que l’auraient été les projets réalisés avec le même argent s’il n’avait pas été volé »
Oui et alors? Le but n’était pas d’être utile aux spoliés mais au pays (au bien-être global). Pouvez-vous garantir que les personnes privées auraient construit cette autoroute absolument nécessaire à la collectivité?
« – si c’est une vérité abolue, alors vous êtes en train de vous contredire puisque vous affirmez qu’il n’y en a pas. »
On va pas recommencer, hein. Je ne vous ai pas dit qu’il n’y en avait pas, mais qu’on ne peut pas savoir s’il y en a. Quand allez-vous vous y faire?
« – si c’est une vérité relative, il y a des cas où elle est fausse, donc des cas où… il y a des vérités absolues ! »
Rigolo comme déduction. Je vais la corriger:
Si c’est une vérité relative, il y a effectivement des cas où elle est fausse (ou elle ne s’applique pas). Donc des cas où… il y a d’autres vérités relatives qui s’appliquent.
Chaque contexte a ses lois, c’est simple à comprendre, je ne vois pas d’où et pourquoi vous dégainez vos vérités absolues.
«On ne peut pas faire en sorte que la dépense « publique » soit aussi
bien adaptée que la dépense « privée » aux besoins des propriétaires
légitimes que l’on spolie pour la financer»
Et si… On peut même faire en sorte qu’elle soit mieux adaptée ! Vous
savez d’ailleurs pourquoi : le mécanisme du passager clandestin.
PS 1 : Inutile de renvoyer à votre « article » assez médiocre sur le sujet…
PS 2 : Georges, effectivement, le passager clandestin, c’est un leurre.
Inutile de nous le rappeller.
« On va pas recommencer, hein »
Désolé, mais je défends la vérité. Ne comptez pas sur moi pour faire autre chose.
Je récapitule. Vous dites: il n’y a pas de vérité absolue, c’est-à -dire il n’y a aucune affirmation absolument vraie.
Cette phrase: « il n’y a aucune affirmation absolument vraie » est-elle absolument vraie (est-ce une vérité absolue) ?
– Si oui, alors elle est fausse. Donc il existe des vérités absolues.
– Si non, c’est qu’elle n’est pas absolument vraie non plus. Donc il existe des vérités absolues.
Encore une fois, tout ceci ne s’adresse pas à vous. On ne peut pas convaincre un troll (troll=personne qui affirme qu’il n’y a pas de vérité absolue). Je donne simplement des arguments anti-trollesques aux gens qui désirent sincèrement réfléchir.
A propos de notre autre conversation:
« Qu’est-ce qui vous fait dire que cet objectif n’est pas atteint avec la construction de l’autoroute? »
L’étude des lois du droit et de l’économie, justement. Vous ne trouverez pas les réponses ailleurs. Aucune « expérience » sociale d’aucune sorte ne peut prouver ou infirmer quoi que ce soit dans ce domaine. Il n’y a que la réflexion et la logique qui le puissent (par définition inaccessibles à un troll). Autrement dit, la praxéologie.
Prouvez-moi que les chambres à gaz n’augmentent pas « le bien-être global ».
« Et si… On peut même faire en sorte qu’elle soit mieux adaptée ! Vous
savez d’ailleurs pourquoi : le mécanisme du passager clandestin.
PS 1 : Inutile de renvoyer à votre « article » assez médiocre sur le sujet…
PS 2 : Georges, effectivement, le passager clandestin, c’est un leurre.
Inutile de nous le rappeller. »
Le passager clandestin, c’est un leurre ou pas ? Il faudrait savoir…
Je dis: « Je ne vous ai pas dit qu’il n’y en avait pas, mais qu’on ne peut pas savoir s’il y en a. »
Vous dites : « Je récapitule. Vous dites: il n’y a pas de vérité absolue, c’est-à -dire il n’y a aucune affirmation absolument vraie. »
Sans commentaire.
« Encore une fois, tout ceci ne s’adresse pas à vous. On ne peut pas convaincre un troll (troll=personne qui affirme qu’il n’y a pas de vérité absolue). »
Outre que je ne réponds pas à votre définition du troll, à qui vous adressez-vous? A ceux qui sont de votre avis? Vous cherchez à convaincre ceux qui sont de votre avis? Bravo.
« Aucune « expérience » sociale d’aucune sorte ne peut prouver ou infirmer quoi que ce soit dans ce domaine. »
N’importe quoi. La comparaison entre pays sans et avec infrastructure autoroutière ne prouve pas que le bien-être et la productivité dépend de ces infrastructures? Tout ça parce que c’est pas dans votre évangile révélé?
Décidément, nous n’avons pas la même conception de la science économique. Chez vous, ça ressemble fort à de la religion. Tout y est « a priori », dogmatique.
« Il n’y a que la réflexion et la logique qui le puissent (par définition inaccessibles à un troll). Autrement dit, la praxéologie. »
La dianétique aussi. Et la dialectique. Etc.
En fait, depuis que vous pensez détenir la Vérité, vous ne réfléchissez plus.
« Prouvez-moi que les chambres à gaz n’augmentent pas « le bien-être global ». »
Vous touchez le fond. Comparer l’expropriation en vue de construire une autoroute aux chambres à gaz, fallait le faire… C’est pire encore que le CRS=SS des gauchistes…
« La comparaison entre pays sans et avec infrastructure autoroutière ne prouve pas que le bien-être et la productivité dépend de ces infrastructures? »
« Vous touchez le fond. Comparer l’expropriation en vue de construire une autoroute aux chambres à gaz, fallait le faire… »
Ce sont deux expropriations qui varient quand au degré mais non au principe. Les chambres à gaz ont été justifiées par les nazis par des arguments similaires à ceux dont vous vous servez: le « bien-être global », le bien de la nation, du peuple, etc.
Je répète: prouvez moi que les chambres à gaz n’augmentent pas le « le bien-être global ». Ce sont bien des infrastuctures, non ? Ou alors, votre doctrine ne s’applique qu’aux infrastrucures « autoroutières » ?
« En fait, depuis que vous pensez détenir la Vérité, vous ne réfléchissez plus. »
Voilà une afirmation dont la vérité est toute relative, n’est-ce pas ?
» Je dis: « Je ne vous ai pas dit qu’il n’y en avait pas, mais qu’on ne peut pas savoir s’il y en a. »
Est-ce une vérité absolue de dire « qu’on ne peut pas savoir s’il y en a » ? Oui ou non, etc..
Trollesque, encore et toujours.
» « La comparaison entre pays sans et avec infrastructure autoroutière ne prouve pas que le bien-être et la productivité dépend de ces infrastructures? » »
C’est vrai qu’il y a eu des autoroutes assez tôt en Allemagne et en Italie… années, 20 années 30…
Oh comme le bien être des allemands et des italiens en dépendait !
Débile. Désolé, mais il n’y a pas d’autre mot. Si: infect, abject.
« Ce sont deux expropriations qui varient quand au degré mais non au principe. »
Justement, tout est une question de degrés et non de principes. Seuls les fanatiques voient tout en blanc ou noir.
« Les chambres à gaz ont été justifiées par les nazis par des arguments similaires à ceux dont vous vous servez: le « bien-être global », le bien de la nation, du peuple, etc. »
Ce n’est pas le bien-être global qu’ils ont mis en avant. C’est la survie du peuple aryen. Ne confondons pas tout. Il n’y avait là aucun calcul économique, ni prise en compte du bien-être global (puisque seuls les aryens comptaient), seulement l’idée métaphysique que les juifs n’étaient pas des hommes (des vermines) et cherchaient à nuire tout particulièrement au peuple aryen (en sapant leurs valeurs, prenant le pouvoir, etc).
Ce ne sont pas les économistes allemands qui ont prôné la solution finale (au contraire, l’asservissement était plus rationnel), ce sont les politiciens et les religieux.
« Je répète: prouvez moi que les chambres à gaz n’augmentent pas le « le bien-être global ». Ce sont bien des infrastuctures, non ? Ou alors, votre doctrine ne s’applique qu’aux infrastrucures « autoroutières » ? »
Les chambres à gaz n’augmentaient pas le PNB du pays, il le diminuait au contraire puisqu’ils perdaient ainsi de la main d’oeuvre qualifiée et des chercheurs de qualité, non seulement des producteurs mais aussi des consommateurs.
Les autoroutes augmentent la productivité et le PNB, donc le bien-être global.
Difficile à comprendre?
« Voilà une afirmation dont la vérité est toute relative, n’est-ce pas ? »
Bien sûr. Si vous changez, elle ne s’appliquera plus.
« Est-ce une vérité absolue de dire « qu’on ne peut pas savoir s’il y en a » ? Oui ou non, etc.. »
Non, c’est une vérité relative. Contexte sous-entendu: « étant donné l’état actuel de nos connaissances, notre capacité cognitive, nos outils d’observations, l’état de la recherche, etc, on ne peut savoir s’il y en a ».
« C’est vrai qu’il y a eu des autoroutes assez tôt en Allemagne et en Italie… années, 20 années 30…
Oh comme le bien être des allemands et des italiens en dépendait ! »
Années 30 en fait. Et le bien-être des allemands s’est fortement amélioré suite à cela (augmentation de la productivité, baisse du chômage, etc). Ce sont les premiers à avoir appliqué une politique keynésienne pour sortir de la crise. Vous avez besoin de cours d’histoire aussi?
Monsieur Lane,
je dois avouer que les notions Objectivistes restent pour moi assez mystérieuses. C’est le type de libéralisme qui me paraît le plus énigmatique. Il faudra donc que j’approfondisse ma connaissance du sujet, comme vous me le laissez entendre.
Néanmoins, les divisions existant dans la galaxie libérale sont déjà complexes : jusnaturalistes/utilitaristes, anarchistes/minarchistes, etc. La mouvance Objectiviste me semble elle-même traversée par le clivage « anarchistes/minarchistes ». Ayn Rand était minarchiste, or François René Rideau (comme peut-être Mickaël Mithra ?) se réclame de l’anarchisme, dirait-on. Donc, l’attitude que les humains doivent adopter pour se conformer au Droit naturel n’est pas interprêtée de la même manière selon tous les Objectivistes. Les « faits » ne leur ont pas été « révèlés » de la même façon, ou, peut-être, l’entendement des uns ou des autres était-il entaché d’imperfection (ce qui ne signifierait pas pour autant que la Vérité Objective n’existe pas !).
Mais concevez que pour des profanes, tout cela va encore moins de soi ! Ce que j’aimerais comprendre, c’est : lorsque un individu viole le droit d’autrui, diriez-vous qu’il agit « objectivement » contre son propre intérêt bien compris, donc, que par quelque « justice immanente », il subira un manque à gagner du fait de son comportement coupable ? Mais si on ne peut connaître les préférences d’un individu que par les actes qu’il accomplit « objectivement », comment peut-on juger de l’insatisfaction que subit « subjectivement » notre individu du fait de son attitude coupable ? Un ténia qui nous encombre l’estomac, on pourrait chercher à le détruire, mais on ne voudrait pas démontrer qu’il a « violé sa propre nature » en préférant le parasitisme aux activités productives. Qu’un parasite appartienne à la même espèce que vous suffit-il pour estimer qu’il a trahi sa « nature » et sa « vocation » à être productif ? Diriez-vous, comme Platon, que le coupable est autant à plaindre que la victime ?
Cher Pangloss
Vous écrivez :
« Ce que j’aimerais comprendre, c’est:
1) lorsqu’un individu viole le droit d’autrui, diriez-vous qu’il agit « objectivement » contre son propre intérêt bien compris, donc, que par quelque « justice immanente », il subira un manque à gagner du fait de son comportement coupable? »
R. Oui, à la correction près qu’il viole d’abord autrui avant de lui voler tel ou tel droit de propriété. Dès à présent,il a supporté des coûts. Il sera pénalisé à terme ou supportera des coûts croissants.
2) « Mais si on ne peut connaître les préférences d’un individu que par les actes qu’il accomplit
« objectivement », comment peut-on juger de l’insatisfaction que subit « subjectivement » notre individu du fait de son attitude coupable ? »
R. Attention! Il tire une satisfaction de son vol à un certain coût, non pas une insatisfaction. Mais le coût croissant va se répercuter sur des décisions ultérieures.
3) « Un ténia qui nous encombre l’estomac, on pourrait chercher à le détruire, mais on ne voudrait pas démontrer qu’il a « violé sa propre nature » en préférant le parasitisme aux activités productives. »
R. Pas de comparaison possible entre un être humain et un être non humain: un ténia ne saurait avoir des préférences ou des activités productives.
4) « Qu’un parasite appartienne à la même espèce que vous suffit-il pour estimer qu’il a trahi sa « nature » et sa « vocation » à être productif ? »
R. Non car, d’abord, par nature, il ignore la réalité où il agit et dont il est un élément,il fait tout simplement des essais, des erreurs, des corrections, etc.
Ensuite, il n’a pas « vocation » à être productif. Mises dirait qu’il agit parce qu’il ignore la réalité. Et j’ajouterai qu’il évalue coûteuse « son ignorance ».
5) « Diriez-vous, comme Platon, que le coupable est autant à plaindre que la victime ? »
R. Non car c’est vouloir concilier des opposés : il y a un destructeur, le v(i)oleur, et un détruit, le v(i)olé.
La conciliation sous-tend l’absurde, l’utopie.