Enron et sa comptabilité créative n’a qu’à bien se tenir, l’état français défendra chèrement ses chances…
« L’Etat est sur le point de se faire piéger par la dette ferroviaire. En 2003, celle-ci a dépassé 41 milliards d’euros. Plus préoccupant encore, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) – chargé depuis 1997 de la gestion des infrastructures – coûtent chaque année au contribuable 10,8 milliards d’euros » d’après un rapport parlementaire.
Le tout est tellement opaque qu’un rapport était bien nécessaire…
« Le rapport propose aussi de simplifier la «tuyauterie» du système. Aujourd’hui, coexistent trois dettes ferroviaires: 7 milliards d’euros pour la SNCF, 25,5 milliards d’euros pour RFF et 8,7 milliards pour le Service annexe d’amortissement de la dette (SAAD). Créé en 1991 pour alléger la dette de la SNCF, ce mystérieux «SAAD» – «un objet financier non identifié», selon Hervé Mariton – n’apparaît ni dans les comptes de la SNCF ni dans ceux de l’Etat. Et pourtant, cette dette invisible coûte bon an mal an 677 millions d’euros au contribuable. Avec l’arrivée de nouvelles normes comptables, il faudra qu’elle soit inscrite quelque part. »
Il serait bien de savoir le montant des dettes cachées dans des véhicules comptables douteux… Ce qui est certain, c’est que la situation est pire qu’elle ne l’apparait (c’est possible apparemment).
A nous de vous faire préférer le train…
je me demande comment toutes leurs « conneries » se termineront car plus ca va, plus les milliards partent.
on dirait que tout le monde s’en fout…moi non car mes fins de mois sont de plus en plus difficiles !!!
J’ai vu l’intervenetion de M.Mariton ce matin à Télématin et j’ai trouvé son constat et ses solutions particulièrement pragmatiques, pertinentes et faciles à appliquer…
Maintenant reste à voir quelle va être la réaction des Crânes d’Oeuf du Mammouth du rail?
On a tous des fins de mois difficiles à cause des impôts et j’ai bien peur
que nos vieux jours soient encore plus difficiles : non seulement les
caisses de retraite auront fait faillite d’ici là , mais nous ne pourrons par
trouver du travail pour arrondir nos fins de mois étant donné notre grand
âge (c’est déjà difficile de trouver un emploi lorsqu’on a 40 ans, imaginez
ce que cela doit être lorsqu’on a 65 ans !)
En dépit des difficultés financières que nous impose le gouvernement, le
nombre des gens aisés, circulant en 4×4, allant aux sports d’hiver, etc. ne
semble pas décroître. Comment font-ils ? Où trouvent-ils l’argent ? On est
encore loin de la situation économique des Russes avec l’effrondrement
économique de l’URSS. Et c’est pour cela que je ne crois pas Ã
effondrement imminent du pays. L’Etat Providence vampire français a
encore de beaux jours devant lui.
41 milliards d’euro cela ne fait que 650 € par Français. C’est peu pour disposer d’un réseau ferré, non ?
Ce que coûte le RFF OK mais combien rapporte t’il ?
J’habite dans l’est et j’attends le TGV. Plusieurs milliards d’€ mais combien de milliards générés par cette activité, le service rendu et la croissance facilitée ou engendrée ? Je ne parle pas non plus des tonnes de CO2 évitées qui peut être un jour seront valorisés dans le marché des permis d’émissions.
Bon pour te faire plaisir : renseigne toi sur la dête des charbonnages de france.
Vous avez sans doute demandé à tous les bébés qui viennent de naître s’ils sont d’accord pour payer 650€ plus les intérêts pour avoir un réseau ferré?
La SNCF et le RFF sont merveilleusement bien gérés par nos énarques. Au lieu de bêtement essayer d’équilibrer les comptes de la SNCF comme le premier capitaliste venu, on laisse le soin aux générations futures de payer pour que les hommes d’affaire puissent prendre le TGV entre Paris et Lille. Génial! Pas besoin de leur demander leur avis! Vive la démocratie rétroactive!
Quant à l’absence de pollution par le CO2, vous devez faire allusion au machin à trois lettres que le monde entier nous envie. En plus d’une merveilleuse infrastructure pour jouer de la guitare nucléaire, ce superbe diplodocus va léguer aux bébés de milliers de générations futures des déchets nucléaires par milliers de tonnes. On trouvera bien quelque chose à en faire dans le futur, n’est-ce pas? J’ai cru entendre récemment qu’il était tellement bien géré qu’il fallait appâter le chaland pour y injecter 15 milliards d’euros dans les trois années qui viennent, sinon ce sera la faillite. Et il y aura encore 40 milliards d’euros à y remettre pour les retraites de ses agents, sans compter le démantèlement des gros machins en béton radioactif qui embellissent nos paysages.
La France est un pays tellement riche qu’il est normal que les dettes publiques « obligatoires » s’accumulent. Au nom de l’intérêt général, du prestige et de l’indépendance énergétique de la France, bien entendu (inflexion de la voix et froncement de sourcils gaulliens de rigueur).
De mon temps, quand un bébé naissait, ses grands-parents lui offraient un livret A avec de l’argent dessus. Il était grand temps que cette coutume ridicule cesse. Merci qui? Merci l’état!
Comment font les gens qui partent en 4×4 flambant neuf à Courchevel? C’est simple, il y a deux possibilités: ils travaillent pour l’état, directement (fonctionnaires) ou indirectement(p.ex. médecins), ou bien ils font comme l’état, c’est à dire ils vivent à crédit.
A noter que la seconde possibilité est nettement plus facile quand on est fonctionnaire. Ce doit être parce que les fonctionnaires sont tellement plus intelligents que les pauvres clampins qui sont assez stupides pour payer des impôts.
Mmh pas d’accord avec vous Marco. Je suis fonctionnaire, partie par obligation (enseignement) et sans même parler de Courchevel et 4X4, je n’ai vraiment pas l’impression de vivre bien. Fonctionnaire ou pas les classes moyennes sont tout simplement écrasées par la pression fiscale et en voie de paupérisation. En bref dans notre pays, si tu n’as que ta force de travail pour vivre, ben tu vis mal.
Je pourrais vous raconter la merveilleuse histoire-des-heures-supp-qui-vous-font-passer-dans-une-tranche-d’impôt-supérieure-et-vous-font-perdre-de-l’argent-en-définitive. Bref il ne fait pas bon être travailleur prolétaire en ce moment… merci l’oligopole social français, la pauvreté partagée par tous (sauf par les dirigeants éclairés) c’est ça le socialisme.
Ce n’est pas là -dessus que je souhaitais intervenir, mais sur la SNCF : j’ai entendu dire que deux solutions ont été envisagées (je ne sais par qui) pour renflouer le chouette réseau ferré que tout le monde nous envie(TM).
1. Privatiser partiellement les gares, cà d. le RFF je suppose.
2. Augmenter le prix du billet.
Et la question est : d’après vous, quelle solution sera adoptée après une grève monstre des cheminots ?
N’excluons pas, évidemment, un petit impôt sur les boissons sucrées ou une amende sur les sonneries de portables, affecté au maintien de notre glorieuse présence ferroviaire. Tout est possible.
« Je pourrais vous raconter la merveilleuse histoire-des-heures-supp-
qui-vous-font-passer-dans-une-tranche-d’impôt-supérieure-et-
vous-font-perdre-de-l’argent-en-définitive. »
Non non, allez-y, je suis curieux de savoir de quel impôt il s’agit…
Le problème de l’Etat, c’est que le hors bilan est une tradition, une technique comptable à part entière. De même que les femmes de ménages peu scrupuleuses envoient la poussière sous les tapis et ne nettoient que ce que qui ce voit, l’Etat a érigé la cosmétique en méthode de gouvernance, comme dirait Raffarien.
En un sens, El Nino a un raison, le malheur ne s’est pas abattu cmplètement sur nous: en face de cette dette, on trouve des actifs (gares, trains, etc..) ce n’est pas de la dette pure, il s’agit tout de même d’un investissement.
Il a cependant tort, vraiment tort, de parler de ce que « rapporte » RFF:
– si RFF/SNCF est en deficit, le prix augmente, je raque plus qu’avant; si RFF/SNCF gagne de l’argent, on me verse des dividendes? Non, conclusion, l’argument ne vaut rien.
– si je vais acheter mon apin dans une boulangerie, le boulanger me demande-t-il de l’aider à acheter une nouvelle machine, un nouveau four? Non, donc l’argument de Nino est aussi invalide.
Il s’agit dnc d’un actionnariat virtuel (tu paies, mais tu n’as aucun droit, pire encore que le capitalisme sanguinaire), qui plus est forcé.
Non, franchement, je ne vois pas ce qui peut aller en la faveur de RFF/SNCF.
« – si je vais acheter mon apin dans une boulangerie, le boulanger me demande-t-il de l’aider à acheter une nouvelle machine, un nouveau four? Non, donc l’argument de Nino est aussi invalide. »
Vous êtes pas dans les affaires vous… Bien sûr que votre boulanger vous fait payer ses nouvelles machines (pas sur le pain parce que le prix est contrôlé mais sur les dérivés pâtissiers et autres), sinon où trouverait-il le moyen de réinvestir continuellement? Vous croyez qu’il va chaque fois aller à la banque pour demander un prêt sur investissements et qu’il ne va pas devoir le rembourser?
Petit schéma: Prix -> profit (plus-value) -> capital -> réinvestissements -> prix, etc.
D’ailleurs, une privatisation ne fait pas baisser les prix, mais au contraire augmenter (comme on le voit partout où ça s’est fait). Pourquoi? Parce qu’il faut bien réinvestir et parer à la concurrence. Et c’est forcément l’acheteur qui finance cela (en passant, tout comme il finance la publicité du produit). Et comme les acheteurs sont moins nombreux que les contribuables, ils raquent plus… Et si l’état empêche la société privatisée d’augmenter suffisamment les prix pour pouvoir réinvestir, eh bien le service au client se dégrade (malgré l’augmentation des prix, mais qui n’a pas été suffisante). Comme on l’a vu avec les chemins de fer anglais.
Privée ou publique, l’argent nécessaire au fonctionnement de la société est à peu près identique (la différence de productivité entre public et privé n’est pas celle qu’on croit).
L’argument en faveur de la privatisation est plutôt que celui qui n’utilise pas le train (par ex.) n’aura plus à payer.
Hi hi hi Gonzolo! Vos notions d’économies à vous semblent bien étranges. Ou avez vous vu qu’une privatisation ferait automatiquement augmenter les prix? Ce qui les fait baisser c’est la concurrence. Et la SNCF est en situation de monopole. Je vous rappelle que quand une société est privée c’est l’actionnaire qui met de l’argent, pas le client ni le contribuable, contraint et forcé. Nous payons actuellement la dette monstrueuse de RFF, les retraites somptuaires des cheminots et les pertes d’exploitations qui s’accumulent. Autant dire que pour que la SNCF soit rentable, il faut doubler le prix du billet. Quant à votre fameux exemple des chemins de fers anglais, tout le monde sait que lorsqu’ils étaient publics, l’état n’a pas investi un sou pendant des années. Alors les bienfaits du service public,
vous repasserez mon bon! Vive la concurrence, vive le libre échange, a bas l’étatisme!
« Ou avez vous vu qu’une privatisation ferait automatiquement augmenter les prix? »
Les chemins de fer anglais ont augmenté. Tous les anglais vous le diront.
Ici en Belgique, on a privatisé la compagnie de téléphone et libéralisé le marché, ce qui a eu pour conséquence une augmentation des prix. De même pour l’électricité.
Il y a d’innombrables autres exemples. Et cela me semble logique comme je vous l’ai dis. (je vous les référencerai un autre jour, là je dois partir)
Avez-vous des exemples de baisse de prix suite à une libéralisation?
« Ce qui les fait baisser c’est la concurrence. »
Une concurrence parfaite, oui. Mais cela n’existe pas en pratique. Surtout dans des domaines aussi coûteux en investissement où seuls 3 ou 4 gros opérateurs peuvent se concurrencer.
« Et la SNCF est en situation de monopole. »
Oui, mais ce n’est pas un monopole privé. Elle n’a pas pour but de dégager du profit et n’en dégage d’ailleurs pas. Donc elle ne monte pas les prix pour le profit, au contraire ils sont en-dessous du coût réel.
« Je vous rappelle que quand une société est privée c’est l’actionnaire qui met de l’argent, pas le client ni le contribuable, contraint et forcé. »
Oui, c’est exact, c’est l’argument que j’avais donné.
« Quant à votre fameux exemple des chemins de fers anglais, tout le monde sait que lorsqu’ils étaient publics, l’état n’a pas investi un sou pendant des années. »
L’état des chemins de fer anglais s’est dégradé depuis la privatisation. Il est faux de dire que l’état n’y investissait plus car c’est précisément parce que cela coûtait trop cher qu’ils ont été privatisés. Personne (d’informé) ne nie cela.
« Alors les bienfaits du service public, vous repasserez mon bon! »
Je ne suis ni pour ni contre. J’ai juste dit que votre raisonnement économique était erroné. Qu’y puis-je?
« Vive la concurrence, vive le libre échange, a bas l’étatisme! »
Marre des slogans (quels qu’ils soient) qui remplacent les idées…
« »Je vous rappelle que quand une société est privée c’est l’actionnaire qui met de l’argent, pas le client ni le contribuable, contraint et forcé. »
Oui, c’est exact, c’est l’argument que j’avais donné. »
Oups, j’avais mal lu. L’actionnaire ne paye rien, il investit. Et attend un retour avec profit. C’est le client qui paye.
Une société où les actionnaires ne font que payer ne fait pas long feu, ça s’appelle une escroquerie.
Si je comprends bien, dans votre monde idéal, les actionnaires donnent de l’argent à fonds perdu et les clients utilisent gratuitement les services offerts (sauf s’il désire faire volontairement un don)… ihihi
La libéralisation et la mise en concurrence font baisser le prix *total*. Par exemple, la libéralisation du téléphone a fait baisser les prix à la consommation parce que France Telecom était largement rentable et ne prenait pas d’argent à l’état.
Les contribuables financent aujourd’hui la SNCF à raison de 10 milliards d’euros par an, c’est à dire plus de 50% du budget total. Si l’on libéralise le rail, le coût total de la SNCF baissera mais les prix vus du consommateur augmenteront probablement sans que les impôts baissent pour compenser. En effet, même si la SNCF est très mal gérée, il est douteux que l’on puisse économiser 50% de son budget.
En parallèle, on peut parier que l’état se mettra les 10 milliards d’euros des contribuables dans la poche, pour réduire la « fracture sociale » ou pour un nouveau porte-avions. Il n’y à qu’à voir ce qui s’est passé au moment de la décentralisation: les effectifs des collectivités locales ont explosé et le nombre de fonctionnaires de l’état a augmenté quand même.
Mettons que cela soit vrai que les prix des transports ferrovières
augmentent suite à la privatisation de la SNCF. Et alors ??? N’est ce pas
normal que ceux qui veulent bénéficier d’un service extrèmement coûteux
(coût d’entretien des gares, des rails, des locomotives, …) et relativement
peu utilisé payent le prix qui correspond ?
D’autre part, le faible coût (direct) des transports en commun crée une
demande forte et artificielle pour ce genre de transport : quand le coût est
quasiment nul, la demande est quasiment infinie. Si la SNCF faisait payer le
prix fort à ses usagers, la demande chuterait considérablement, ce qui
provoquerait peut-être sa disparition, ou, en tout cas, sa réduction,
laissant ainsi de la place pour d’autres formes de transports. Aux USA, par
exemple, le train a été remplacé par l’avion.
On peut dire en général que tous les monopoles publics français
empêchent la France de se développer dans les domaines dans lequels ils
existent. Le monopole d’EDF empêche le développement de nouvelles
formes d’énergies et de l’industrie énergétique privée. Le monopole de
France Télécom celui de l’industrie téléphonique. Et la SNCF celui des
transports. Quand à la télévision publique, elle absorbe tout la création
audiovisuelle et empêche le développement des chaînes privées.
[Vous avez sans doute demandé à tous les bébés qui viennent de naître s’ils sont d’accord pour payer 650€ plus les intérêts pour avoir un réseau ferré?]
C’est une réflexion sans aucun sens car le bébé nait avec l’héritage d’une société.
[J’ai cru entendre récemment qu’il était tellement bien géré qu’il fallait appâter le chaland pour y injecter 15 milliards d’euros dans les trois années qui viennent, sinon ce sera la faillite]
Tu crois trop.
Moi qui ne suis pas croyant je pense qu’EDF ne peut pas faire faillite tant qu’elle reste entreprise publique. Si certains s’agitent c’est par pure volonté de la privatiser.
[le livret A]
Une dette sans contrepartie c’est un problème. Mais là le gosse il a des contreparties :une administration :( et des infrastructures :)
D’ailleurs le bébé nait dans un hopital, pas dans un champ.
[ce que « rapporte » RFF]
De la croissance. De l’activité.
Comme une autoroute, une route ou tout moyen de communication.
[une privatisation ne fait pas baisser les prix]
Disons simplement que le marché libre ne conduit pas toujours à l’optimum. De là à dire que l’économie de plan conduit à l’optimum, bof….
[N’est ce pas normal que ceux qui veulent bénéficier d’un service extrèmement coûteux payent le prix qui correspond ?]
Le problème est de bien chiffrer le prix et de savoir ce que l’on internalise dans ce prix. Par exemple les nuisances évitées grace au train, bruit, CO2. Les accidents de voiture évités. Les morts. Tout ça….
[Aux USA, par exemple, le train a été remplacé par l’avion.]
Oui ben il me semble que les distances ne sont pas les mêmes qu’en france.
[Le monopole d’EDF empêche le développement de nouvelles
formes d’énergies]
C’est relativement vrai pour ce qui concerne l’électricité, le choix a été celui de la filière nucléaire. La privatisation d’EDF risquant de changer cette priorité le gouvernement se presse (sous la pression d’Areva, Alstom) de lancer l’EPR rapidement.
« [une privatisation ne fait pas baisser les prix]
Disons simplement que le marché libre ne conduit pas toujours Ã
l’optimum. De là à dire que l’économie de plan conduit à l’optimum, bof…. »
« [une privatisation ne fait pas baisser les prix] »
Pourquoi une privatisation devrait-elle obligatoirement faire baisser les
prix ? Le but d’une privatisation n’est pas de stimuler artificiellement une
baisse des prix favorable aux consommateurs sans que les coûts véritables
de gestion de l’entreprise ne soient répercutés sur eux, mais de soulager
les contribuables qui sont obligés de subventionner une entreprise
inefficace, qu’ils en bénéficient ou pas. D’autre part, privatiser une
entreprise publique permet d’évaluer sa viabilité.
« Disons simplement que le marché libre ne conduit pas toujours Ã
l’optimum. » Pour moi, si. L’optimum est atteint dans tous les cas de figure :
si l’entreprise fait faillite, c’est qu’elle n’était pas viable. L’Etat a donc bien
fait de privatiser une telle entreprise non viable au lieu d’imposer son
financement à tous les contribuables. Si elle surnage mais coûte une
forture à gérer, l’optimum aussi atteint : ceux qui ont absolument besoin
des services de cette entreprise doivent en supporter les coûts et non les
autres contribuables qui peuvent maintenant utiliser leur argent à d’autres
fins. Si l’entreprise réussit a réduire ses coûts et à faire baisser ses prix,
tant mieux pour les actionnaires et pour les clients.
« Faire baisser les prix » n’est pas une fin en soi. Responsabiliser les
consommateurs en est une : si un service coûte cher, ils doivent en
supporter les conséquences. En France, on a totalement oublié ce principe.
« Le problème est de bien chiffrer le prix et de savoir ce que l’on internalise
dans ce prix. Par exemple les nuisances évitées grace au train, bruit, CO2.
Les accidents de voiture évités. Les morts. Tout ça…. »
« de chiffrer le prix ». Le marché fait très bien cela et c’est le plus grand
nombre (les
Pour répondre à El Nino il ne s’agit pas que de 650 euros par Français car la SNCF perd de l’argent tous les ans subventions comprises (10.5 milliards d’euros d’après le rapport) qu’il faut ajouter chaque année.
Après qu’un bon réseau de chemin de fer est un impact positif sur la croissance certainement : reste à l’estimer ce qui est assez difficile…(mais ça m’étonnerais que ça compense à ce prix là …)
Pour le CO2 oui si tu veux néanmoins le train ne fonctionne pas sans énergie, le bon écologiste te dirait que le nucléaire c’est encore pire qu’une centrale au gaz (sans parler des éoliennes qui font trop de bruits là ça me fait marrer…).
Néanmoins le traffic fret est plutôt réduit et décroit alors que la route explose. (ben c’est vrai que les clients apprécient pas trop de voir leurs marchandises bloquées à cause de grêve et personne veut prendre le risque, rationnel non?)
Pour la libéralisation, elle devrait faire baisser les prix même si nous ne sommes pas dans un marché de concurrence pure et parfaite. Le souci (comme pour la sncf) est que quand les recettes ne couvrent pas les coûts, quand les investissements n’ont pas été réalisé depuis plus de 10 ans (chemin de fer anglais), quand les entreprises publiques vendent à perte (EDF si vous connaissez un peu son hors bilan) forcémment les coûts augmentent en apparence quoique pour EDF vous payez indirectement l’addition de l’autre coté (ce qu’on voit et…)
tout le monde sait que le prix de l’électricité va augmenter en france avec ou sans libéralisation, il faudrait pouvoir savoir ce qui est du à la libéralisation ou pas. Pour le téléphone et le net en tout cas, ça a fait baisser les prix : ça prouve en tout cas que la libéralisation c’est pas forcémment mauvais comme certains le prétendent… Reste à prouver que c’est toujours bon maintenant mais ça c’est une autre histoire (j’espère que c’est vrai en tout cas…)
A+
M. El Nino,
Lorsque quelqu’un meurt en laissant des dettes, ses héritiers ont au moins la possibilité de refuser l’héritage.
Tous les bébés qui naissent ne vous appartiennent pas et vous ne pouvez décider à leur place si l’infrastructure que vous leur léguez vaut bien les dettes que vous leur demandez de payer. Sinon, non seulement vous hypothéquez (au sens strict) la démocratie présente mais aussi future.
Rappelez-mois quand nous avons voté pour décider que la SNCF devait être publique et gaspiller les milliards? 96% du budget de l’état est automatiquement reconduit d’une année sur l’autre, sans plus aucun contrôle démocratique.
En réalité, les bébés en question seront forcés de payer, non seulement pour l’infrastructure ou l’hôpital dans lequel ils seront nés, mais aussi pour la prodigalité présente de l’état, dont certains seulement profitent aujourd’hui.
La SNCF est très loin d’avoir une gestion optimale. A preuve: les études de marché du TGV Paris-Lille ont été sciemment surestimées (d’où le choix de mon exemple) et la SNCF et le RFF, tout en bénéficiant d’une manne étatique en constante augmentation, voient leur dette (et ses intérêts) exploser. N’oublions pas non plus Alstom, dont le TGV aurait disparu depuis longtemps sans les subventions déguisées.
Il conviendrait d’ailleurs d’enquêter sur la nature des relations entre l’état et ses prêteurs, pour savoir à qui profitent toutes ces dettes et si, par le plus grand des hasards, ce ne serait pas aux mêmes que ceux qui les décident.
Pour les fournisseurs, cette collusion est déjà connue.
« Néanmoins le traffic fret est plutôt réduit et décroit alors que la route explose. »
Il y a une injustice là . La route explose non pas à cause des grèves du train mais à cause des coûts qui sont bien moindres. Et ces coûts sont moindres de manière injuste, parce que mis à part en France et en Suisse, les autoroutes sont gratuites alors que les camions sont les seuls à dégrader le tarmac (avec uniquement des voitures, il pourrait durer 1000 ans sans entretien). Et même si les autoroutes sont payantes pour les camions, ils peuvent se rabattre vers les routes secondaires qui sont aussi de bonne qualité et gratuites.
Ajoutons-y les dangers inhérents au transport par camions (accidents de la route, pollution, embouteillages) et on comprendra que le transport routier est du parasitage économique dont le coût artificiellement bas est discrètement subventionné par la collectivité.
Le déficit sécu sera très élevé en 2005, malgré la réforme de l’assurance maladie
Au 21 juin 2005, le déficit de la sécurité sociale (11,6 mds EUR) devrait très faiblement refluer par rapport au niveau historique atteint en 2004, malgré l’impact de la réforme de l’assurance maladie, les branches vieillesse et famille plongeant dans le rouge alors que le chômage pèse sur les recettes.
Selon les prévisions de la Commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS), publiées ce jour, la sécu devrait enregistrer un déficit de 11,6 mds d’EUR en 2005, soit à peine moins qu’en 2004, où le « trou » de 11,9 mds EUR avait été qualifié d’historique, et bien plus que ce qui avait été prévu en septembre (10 mds EUR).
Si l’on additionnait le déficit du régime général et celui du Fonds de solidarité vieillesse (lequel s’accroît « fortement » en 2005, à 1,9 mds d’EUR), on obtiendrait un trou de quelque « 13,5 milliards d’euros en 2005, contre 12,5 en 2004 », note d’ailleurs la CCSS dans son rapport.
« 2005 marque néanmoins une rupture de tendance avec les années précédentes, puisque le déficit du régime général cesse de se creuser pour se stabiliser à 11,6 md d’euros », a déclaré le ministre de la Santé Xavier Bertrand.
Pour autant, alors même que la réforme de l’assurance maladie est entrée en vigueur au 1er janvier, ses effets – pour le moment financiers – se retrouvent pratiquement annihilés par la dégradation et la fragilisation générale des autres branches (vieillesse, famille, accidents du travail).
De manière générale, les recettes des quatre branches pâtissent du « contexte macroéconomique peu porteur »: le fort taux de chômage actuel crée de façon mécanique un manque à gagner en terme de cotisations pour les caisses de la sécu.
La prévision de croissance de la masse salariale du privé, fixée à 4% en septembre a ainsi dû être revue à la baisse (à 3,4%).
Seule la branche maladie voit son déficit réduit de 11,6 mds en 2004 à 8,3 en 2005.
(Ã suivre)
(suite et fin)
Et nous voici dans le pays d’Alice, celui des Merveilles. Qu’est-ce qui est raconté en effet ?
« Significatif, le redressement s’explique « pour l’essentiel » par les nouveaux prélèvements – plus de 4 milliards d’euros – affectés aux caisses de sécu depuis l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2005, du volet financier de la réforme Douste-Blazy de l’assurance maladie.
Il est dû aussi à un ralentissement des dépenses d’assurance maladie – et notamment des soins de médecine libérale – confirmé mardi par les statistiques mensuelles de la Cnam, laquelle a constaté une progression des dépenses de 3,4% de janvier à mai 2005 par rapport à la même période en 2004.
La branche vieillesse plonge, elle, dans le rouge en 2005, avec un déficit de 1,7 md EUR, contre un solde positif de 300 M EUR en 2004.
Ce déficit est imputable à la « forte croissance des prestations » liée à la mise en place du dispositif de départ à la retraite anticipée, dans le cadre de la loi Fillon de 2003.
La situation apparaît d’autant plus inquiétante qu' »Ã compter de 2006, l’arrivée à 60 ans des générations du papy-boom (…) entraînera un choc démographique d’une ampleur sans précédent » et « alimentera toujours plus les effectifs de retraités », note la CCSS
La branche famille accuse un trou de 1,1 md EUR, contre -0,4 md en 2004. Elle doit notamment faire face à la montée en charge des « prestations pour la petite enfance » (la Paje) et à une croissance « soutenue » des allocations logement et des prestations handicap.
La branche accidents du travail devrait atteindre un trou de -0,5 md (contre -0,2 en 2004), en raison notamment du ‘poids du financement des fonds liés à l’amiante' ».
Merveilleux, non ?
« De manière générale, les recettes des quatre branches [Securite Sociale] pâtissent du contexte macroéconomique peu porteur »
Eh bien, les pauvres branches, elles n’ont pas fini de patir…
Mais n’ayez crainte, avec la reforme Douste et le tandem de choc Galouzeau/Sarko, le regime est en de bonnes mains.
Il faut avoir la foi, c’est beau de croire. Sans la foi, la vie est bien trop dure! Alleluyah, Gloire a l’Etat, Gloire a la Solidarite!
Et je crois tres fort que le fait de faire beneficier 2 millions de personnes supplementaires du tiers-payant (revenus entre 100% et 115% du seuil actuel) a compter du 1/1/2006, merci l’UNCAM, n’aura aucun impact sur les depenses medicales, ma Foi est inebranlable! Amen!
Voir à ce propos l’article plus général de Chantal Delsol intitulé « Un
système somptuaire et négligent » dans le Figaro de samedi 18 juin
(malheureusement le lien n’est plus actif) dont j’extrais ce paragraphe :
«En réalité, ce que défendent les partisans du « modèle français » est une
idéologie, donc abstraite et incohérente, distante de la réalité qu’elle
méprise, et prête à défendre ses arguments sans écouter rien ni personne,
c’est-à -dire au prix du dépérissement même de la société. L’idéologie
repousse dans les ténèbres les autres courants de pensée, assimilant par
rexemple le libéralisme à l’ultralibéralisme afin de le sataniser en
l’extrémisant.»
Pour sauver la sécu et puisqu’on a tout essayé disent-ils, pourquoi
n’essaieront-on pas la liberté, c’est-à -dire celle de contracter avec des
sociétés privées d’assurance comme chaque possesseur d’automobile le
fait avec sa société d’assurance ? La solution est bien entendu trop simple
voire trop simpliste pour qu’elle soit appliquée. Mais enfin pourquoi ce
besoin de santé, de bien-être, de confort, n’arrive-t-il pas à se faire
financer ? Si les gens veulent de la santé, du bien-être, du confort, qu’ils se
les payent et arrêtent de vouloir les faire financer (très mal vu le déficit) par
d’autres.
Voir à ce propos l’article plus général de Chantal Delsol intitulé « Un
système somptuaire et négligent » dans le Figaro de samedi 18 juin
(malheureusement le lien n’est plus actif) dont j’extrais ce paragraphe :
«En réalité, ce que défendent les partisans du « modèle français » est une
idéologie, donc abstraite et incohérente, distante de la réalité qu’elle
méprise, et prête à défendre ses arguments sans écouter rien ni personne,
c’est-à -dire au prix du dépérissement même de la société. L’idéologie
repousse dans les ténèbres les autres courants de pensée, assimilant par
rexemple le libéralisme à l’ultralibéralisme afin de le sataniser en
l’extrémisant.»
Pour sauver la sécu et puisqu’on a tout essayé disent-ils, pourquoi
n’essaieront-on pas la liberté, c’est-à -dire celle de contracter avec des
sociétés privées d’assurance comme chaque possesseur d’automobile le
fait avec sa société d’assurance ? La solution est bien entendu trop simple
voire trop simpliste pour qu’elle soit appliquée. Mais enfin pourquoi ce
besoin de santé, de bien-être, de confort, n’arrive-t-il pas à se faire
financer ? Si les gens veulent de la santé, du bien-être, du confort, qu’ils se
les payent et arrêtent de vouloir les faire financer (très mal vu le déficit) par
d’autres.
Voir à ce propos l’article plus général de Chantal Delsol intitulé « Un
système somptuaire et négligent » dans le Figaro de samedi 18 juin
(malheureusement le lien n’est plus actif) dont j’extrais ce paragraphe :
«En réalité, ce que défendent les partisans du « modèle français » est une
idéologie, donc abstraite et incohérente, distante de la réalité qu’elle
méprise, et prête à défendre ses arguments sans écouter rien ni personne,
c’est-à -dire au prix du dépérissement même de la société. L’idéologie
repousse dans les ténèbres les autres courants de pensée, assimilant par
rexemple le libéralisme à l’ultralibéralisme afin de le sataniser en
l’extrémisant.»
Pour sauver la sécu et puisqu’on a tout essayé disent-ils, pourquoi
n’essaieront-on pas la liberté, c’est-à -dire celle de contracter avec des
sociétés privées d’assurance comme chaque possesseur d’automobile le
fait avec sa société d’assurance ? La solution est bien entendu trop simple
voire trop simpliste pour qu’elle soit appliquée. Mais enfin pourquoi ce
besoin de santé, de bien-être, de confort, n’arrive-t-il pas à se faire
financer ? Si les gens veulent de la santé, du bien-être, du confort, qu’ils se
les payent et arrêtent de vouloir les faire financer (très mal vu le déficit) par
d’autres.
Cher modérateur, viens à mon secours en supprimant les deux messages
qui subliminalement et subrepticement se sont multipliés… sous mes clics
que je croyais innocents.
Chère Emma.
Attention au piège… dans quoi vous me semblez tomber…
Nos bons socialo-communistes sont acculés par les résultats du « plan d’organisation de la sécurité sociale » que leurs prédécesseurs ont institué en octobre 1945, qu’ils pérennisent et dans quoi nous vivons encore aujourd’hui.
N’oublions jamais que ce plan a été le premier des plans français et qu’il n’a pas porté de numéro: disons que c’était le « plan Laroque » !
Ce plan a été antérieur au « Premier plan » proprement dit. Le dernier plan qui a été conçu par les hommes du Commissariat général au Plan (CGP) a été le XIIè plan, Michel Rocard, premier ministre, aux environs de 1990.
Si aujourd’hui il n’y a plus de plan concocté par le CGP, il y a toujours un Commissariat général du plan, rattaché au premier ministre, et un Commissaire général au plan, entouré de malfaisants !
Bref, acculés, nos bons socialo-communistes changent de vocabulaire et au lieu de parler de plan, mot mal vu depuis la chute de l’URSS, ils emploient le subterfuge qui consiste à parler de « modèle ».
Il n’y a pas de « modèle français ». Il faut dénoncer l’expression.
Il y a un « plan de sécurité sociale » en cours depuis 1945 qui détruit un peu plus chaque jour l’intégrité de l’être humain vivant en France, qui limite un peu plus chaque jour ses propriétés, sa responsabilité et sa liberté d’échange/contrat et qui apporte une preuve que la France est un des derniers pays communistes dans le monde.
« Modèle français » est un euphémisme pour requalifier le plan socialo-communiste d’organisation de la sécurité sociale en France !
Et cet euphémisme conforte l’autre absurdité qu’est l’expression « Trente glorieuses », titre d’un livre de Jacques Fourastié de la fin de la décennie 1970.
Ni modèle, ni gloire, mais la spoliation organisée !
Cordialement
Cher Georges, mon utilisation du « modèle français » était bien sûr ironique.
Merci de votre développement.