Comme beaucoup, j’aimerais pouvoir vivre sans travailler, du moins en faisant ce que je veux, quand je veux, et si je veux, tout en n’ayant pas de problèmes d’argent.
Evidemment, c’est une utopie… quoique…
Je travaille à temps partiel, au SMIC, je gagne 780 € par mois. Mon mari n’a pas le droit de travailler car il est étranger et n’a pas encore régularisé sa situation.
En gros, nos revenus sont de 700 € nets par mois en déduisant le coût de la mutuelle (pour le couple), donc sans compter le loyer etc.
Si je me fais licencier (ce qui n’est pas bien compliqué, il suffit de faire une boulette) je toucherais 75% de mon salaire, soit environ 585 € par mois, la CAF payera une partie de mon loyer et finalement la différence de 115 € ne se fera même pas sentir.
Je vais vous dire : je me tâte vraiment.
Pourquoi continuerais-je à engraisser l’appareil d’état ?
Pourquoi ne ferais-je pas comme beaucoup de Français, à savoir choisir l’assistanat plutôt que l’effort ?
Pourquoi je ne récupererais pas mes cotisations volées ?
Certains me diront que l’ANPE pourrait me contraindre à trouver un emploi, je suis restée inscrite 2 ans à l’ANPE, et JAMAIS elle ne m’a proposé d’emploi, d’ailleurs, je n’ai jamais compté sur leurs services pour m’aider !
Et même au RMI, en couple 626,82 €, je serais gagnante !
Imaginez, je ne payerais plus de mutuelle, je serais exonérée de taxe d’habitation et je suis sûre d’avoir « droit » à une ribambelle d’autres avantages !!
C’est une sensation très désagréable que j’éprouve en ce moment, la sensation de me faire baiser.
Oui, en travaillant, c’est à dire en me levant tous les matins, en faisant des efforts, je gagne moins bien ma vie que ceux qui ont fait le choix contraire.
Je pense bien que ceux qui ont un salaire plus élevé sont encore gagnants, mais tous les smicards comme moi sont les dindons de la farce étatique, et cela ne peut plus durer.
Car imaginez le temps libre que j’aurais alors pour faire ce que j’aime et qui ne me rapporte rien (ce blog par ex.), au lieu de me prendre le chou avec des locataires et des propriétaires de plus en plus chiants et une législation m’empêchant de faire mon boulot correctement.
ARG ! La question est délicate.
En même temps, je me dis que plus nous serons nombreux à choisir de vivre aux crochets de l’état, plus vite celui-ci sera précipité dans la crise économique (déjà bien entamée faut l’avouer), et ça, cela n’est pas pour me déplaire..
Voilà , c’était ma minute question à 15 €euros
;)
Claire:
« mes billets sont très souvent persos, parce que je ne permet pas de m’arroger le droit de parler pour les autres. »
pas de problème, je vois pas de mal à ça. Je critiquais ton avis personnel, pas que tu donnes ton avis personnel.
« ce qui m’emmerde, c’est que les glandeurs le sont A MES FRAIS, et sans mon avis. »
je ne peux qu’être d’accord.
« Je sais (car j’en connais plein !) que bcp sont tout à fait capables de travailler et gagner leur vie, le systeme ne les y incite pas n’est pas « pas très intelligent » mais carrément VICIEUX. »
C’est le système qui est vicieux, pas les gens qui cherchent à en profiter (c’est une attitude tout à fait raisonnable que d’agir dans son intérêt, en tous cas c’est pas vicieux).
La meilleure manière de tuer un système vicieux, c’est de le porter à l’extrême de son fonctionnement. Autrement dit, il faut faire ce que tu as dis: « En même temps, je me dis que plus nous serons nombreux à choisir de vivre aux crochets de l’état, plus vite celui-ci sera précipité dans la crise économique (déjà bien entamée faut l’avouer), et ça, cela n’est pas pour me déplaire.. »
Or, tu fais l’inverse, tu travailles pour pas grand chose et contribue ainsi au maintien d’un système injuste, ce qui dans un certain sens est immoral. Ce qui ne t’empêche pas de voir que la solution la plus morale (précipiter la chute du système) est aussi la plus profitable (travailler au black). Et tu râles d’être parasitée dans ta situation par d’autres qui font pourtant ce qu’il y a à faire. Y’a un problème là .
« j’ai une éthique, celle de ne pas vivre aux dépens des autres sans qu’ils ne soient d’accord. »
C’est ton éthique le problème. Elle permet le maintien d’un système qui prône l’éthique inverse.
A mon avis, soit tu sors de ce système, soit tu agis pour le détruire. Mais te faire escroquer, râler de ce fait, puis tout faire pour continuer à te faire escroquer… Je sais pas, ça me dépasse comme comportement.
Gonzolo a raison, Claire. Tire toi-même les conclusions de ce que tu constates : pour toi (comme pour beaucoup d’entre nous, et pour un tas d’autres, qui ne savent pas (encore) qu’ils sont comme nous), la solution c’est le travail in black. C’est à dire, sortir de ce système qui nous exploite, nous gruge, nous spolie.
Ton problème, c’est que tu t’obstines à rester dans un circuit légal. Ouvre les yeux, et choisis ta voie : celle qui te permettra de t’épanouir sans donner à César ce qui ne lui a jamais appartenu.
Et qu’est ce qui se passe si tout le monde travaille au noir ???
» Et qu’est ce qui se passe si tout le monde travaille au noir ??? »
Alors les parasites, privés de sang, soit changent de nature pour devenir des producteurs, soit disparaissent.
C’est vrai que les gauchos sont ecoeurants; comme à la fin du XIXème siècle.
Ce qui a conduit à ce sale communisme, sauf dans les pays scandinaves : why ?