Je lis dans 20 Minutes du 3/09 (n°571) que le Conseil Economique et Social compte 271 membres, rémunérés à hauteur de 2700 euros/mois (« la moitié en indemnité de présence » précise 20 Minutes). Bien sûr, la présence n’est pas obligatoire, et il suffit de venir signer la feuille de présence pour toucher les jetons de présence… Si personne ne siège au Conseil, les émoluments s’élèvent à 271*1350, soit 365.580 euros. Au taux officiel de présence de 70%, ce sont 620.590 euros qui sont versés chaque mois à des bénéficiaires ayant déjà une autre activité de chef d’entreprise, syndicaliste, etc.
Des organismes comme celui-là , il y en a des dizaines, et il s’en crée de nouveaux chaque année. Sur ce, je vous rappelle que vous avez jusqu’au 15 septembre pour payer vos impôts.
Les membres du C.E.S ressemblent à ceux du Rotary ou du Lions Club, à la différence près que nous payons pour les sustenter et que nous subventionnons leur charité.
Une petite correction :
Nous avons jusqu’au 15 septembre pour payer une traite de notre impôt sur le revenu et non pas « nos impôts ».
En effet, l’impôt sur le revenu est seulement la partie visible de l’iceberg fiscal. La plus grosse partie est invisible (CSG RDS, charges salariales et « patronales », TVA, TIPP, droits de mutation, etc…).
En France, tout le monde paie environ 50% d’impôts. Mais personne ne le sait. Forcément, personne ne le dit (ou presque) et surtout pas les politiciens et fonctionnaires qui en vivent.
« En France, tout le monde paie environ 50% d’impôts »
Ou plus exactement, tout le monde paie en moyenne 50% d’impôts (un peu plus, je pense). Un cadre moyen en paie 75%, un cadre supérieur éventuellement plus de 80%.
Mais tout cela n’est rien en regard de l’immobilisme induit par la lourdeur des règlementations et des impôts eux-mêmes, immobilisme qui est à l’origine d’une stagnation -en fait d’une décrue- du niveau de vie de tous, et pour certains, le maintien dans des conditions et un style de vie parfaitement dégradants.
>> Mais tout cela n’est rien en regard de l’immobilisme induit par la lourdeur des règlementations et des impôts eux-mêmes, immobilisme qui est à l’origine d’une stagnation -en fait d’une décrue- du niveau de vie de tous, et pour certains, le maintien dans des conditions et un style de vie parfaitement dégradants.
D’accord avec toi qu’il y a d’autres choses à règler que le seul pb du niveau d’imposition.
De là à dire que se faire piquer la moitié de son salaire pour avoir en échange des services de merde « ce n’est rien »… :-|
Il faut réformer l’Etat de manière à avoir des services meilleurs et moins chers (baisses d’impôts substantielles) et supprimer également tous le fatras bien souvent inutile de notre règlementation.
Pourriez-vous détailler comment calculer le pourcentage d’impôts qu’un particulier cadre supérieur (80.000 €) se voit soutirer (TVA, charges patronales qui seraient censées lui revenir, TIPP, charges sociales, redevances, etc…) puis les taxes externes (droits de succession, etc…) ? Peut-être existe-t-il un site internet permettant de se représenter quelle part l’Etat estime juste de prélever à certains de ses citoyens essayant sans broncher de gagner leur vie en travaillant ?
de toutes les façons, on s’en fout puisque le code des impôts n’existe pas !!!! la démonstration extrèmement fouillée en est faite sur le site sos-justice.us .
« charges patronales qui seraient censées lui revenir »
Sur ce point, c’est à mon avis purement théorique de penser que des charges patronales moindres entraîneraient une augmentation des salaires bruts. Dans la pratique, les pays à charges patronales moindres et impôts moindres n’ont pas des salaires bruts plus élevés. Du moins, me semble-t-il d’après mon expérience.
De même, je n’ai pas constaté qu’une augmentation des charges patronales aient jamais entraîné une diminution des salaires bruts.
En fait, les charges patronales sont réellement des charges patronales. Autrement dit, un impôt sur les entreprises et non sur les particuliers (employés).
Sur le reste, je suis d’accord.
« Dans la pratique, les pays à charges patronales moindres et impôts moindres n’ont pas des salaires bruts plus élevés. Du moins, me semble-t-il d’après mon expérience. »
Et alors qu’est-ce que ça prouve ? Pour que votre « expérience » soit concluante, encore faudrait-il que vous ayez controlé tous les paramètres excepté les charges patronales.
» De même, je n’ai pas constaté qu’une augmentation des charges patronales aient jamais entraîné une diminution des salaires bruts. »
ça ne prouve rien non plus, ni dans un sens ni dans l’autre.
Ah là là , cinq ans de philo pour en arriver benoitement à appliquer sans justification le parti-pris méthodologique du positivisme à tout et n’importe quoi. Navrant.
Sur le fait que tous les français se font piquer environ la moitié de leur salaire en impôts je ne saurai que vous conseiller l’article suivant ;-) :
http://perso.club-internet.fr/cvincent/textes/textes/augmentation30.htm
Il y a même une feuille de calcul excel associée qui vous permettra de calculer assez précisément combien d’argent l’Etat vous prend.
Merci Christophe, excellent lien !
J’en viens donc à au moins deux conclusions ; les droits de succession sont donc bien un manque de respect voire une insulte à la famille endeuillée et surtout, qu’un employeur doit avoir au maximum recours aux notes de frais et remboursements pour son personnel dirigeant.
Exemple : voyage à New-York ou rétro-projecteur (une raison professionnelle sera aisément trouvée) pour une valeur de 1.000 € TTC correspond à un équivalent de salaire dépensé par l’employeur de 2.000 €.
Je me demande s’il est possible de créer une structure en EURL facilement, de procéder à toutes sortes de dépenses personnelles avec une vague justification professionnelle
(ordinateur, matériel informatique, vidéo, voyages, restaurants, fournitures, meubles, frais kilométriques, rénovation de locaux, etc…) afin de dépenser tout le capital mis dans l’affaire puis de procéder à une fermeture de la société tout en conservant tous ces biens et avantages acquis à demi-tarif…
« Et alors qu’est-ce que ça prouve ? »
Rien, vous avez (toujours) raison. Je n’affirmais pas de vérité scientifique. Je donnais mon opinion basée sur des constatations personnelles. D’où les « à mon avis », « d’après mon expérience », « me semble-t-il »…