Grande découverte de l’ANPE:
Vous imaginez la suite:
Le comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT) prévu mardi 14 septembre � Matignon examinera plusieurs mesures fiscales en vue du projet de budget 2005, qui sera présenté le 22 septembre en conseil des ministres. Le dispositif vise � la fois � empêcher les délocalisations et � inciter les entreprises � « relocaliser » en créant des zones franches dans des bassins d’emploi français sinistrés, rebaptisés « pôles de compétitivité ».
Des baisses d’impôts pour relancer la croissance et l’emploi ? Pourquoi ne pas appliquer cette politique � l’ensemble de la France si nos politiciens pensent que ça peut marcher pour ces régions ? Ce serait trop leur demander de mettre toutes les régions sur un pied d’égalité fiscal ?
L’égalité est un droit acquis! Je demande des compensations financières pour les personnes en zone rurale! Solidarité!
« Calenda Villa Francha per cercare oun capéou,
Che mi sballia de porta mi trouvou in oun bordellou »
On connait la chanson : cette histoire de zone franche, c’est du réchauffé de Moyen Age (de ces « Villes-Franches » qu’on trouve un peu partout dans notre pays). Aujourd’hui, on appelle cela le réchauffement des pôles (de compétitivité). Les « sinistrés » ont toujours apprécié les salaires au rabais, non franchisés de leurs côtisations salariales, les aides Aubry et Fillon cumulées et autres primes accordées par l’Etat à leur patron. Dans le meilleur des cas, ces mesurettes ont permis de relancer le marché des boîtes aux lettres au format « siège social ».
Ce que je trouve plaisant chez les politiques français, c’est précisément cette manière « cartographique » de penser le chômage, façon vieux cours de géographie imagée de Monsieur Topaze : « pôles » « localités », « zones », « bassins »… On ne veut surtout pas sortir du découpage administratif datant de Napoléon III. Pas de réformes : on se contente de déclencher de temps à autre des plans ORSEC. A chaque désastre correspond un cadastre. Pas merveilleuse, la vie?
C’est marrant cette manie qu’ont les politiques français qui sont directement à l’origine du problème du chomage, d’en remettre une couche avec des usines à gaz qui ne feront que faire empirer le problème. Sérieusement, si nos politiques et nos syndicalistes voulaient vraiment réduire le chomage, ils le pourraient avec les recettes qui marchent ailleurs. Mais ils ne le veulent surtout pas car c’est un moyen de maintenir le peuple dans l’asservissement de la redistribution qui leur profite. Et pourtant, quelques mesures simples permettraient de voir une amélioration trés rapide de la situation.
1° faciliter les licenciements, eh oui, le paradoxe est que cela facilitera les embauches
2° abroger le monopole de l’ANPE
3° limiter les allocs chomage à 1 an avec dégressivité de 50%
4° supprimer le SMIC qui empeche les personnes non qualifiées de travailler
5° supprimer le RMI qui fait que beaucoup préfèrent rester chez eux plutot que d’aller travailler
Et voilà , rien qu’avec ça je suis convaincu qu’en 3 ou 4 ans on aurait un taux de chomage autour de 6 ou 7% en attendant mieux.
Nouveau sujet du bac philo (du moins si l’Education n’etait pas Nationalisee):
« Ce que l’Etat encourage deperit, ce que l’Etat protege meurt » (auteur?)
Suggestions : penser au rayonnement de la culture francaise dans le monde, a l’industrie, la recherche, l’enseignement, l’agriculture ou aux especes protegees.
Cher Laurent,
si ma mémoire est bonne, je crois que la citation est de Paul-Louis Courier, un pamphlétaire contemporain de Bastiat, qui eut maille à partir avec la justice de son Etat (mais je ne suis pas sûr que ce soit de lui).
Pour ce qui est de la culture et de la recherche, je puis vous dire que les subventions, le protectionnisme et la politique des quotas d’une part, la nationalisation de la recherche via le C.N.R.S et les PTT d’autre part, ont tous eu pour conséquence une « cécité » du marché. Et pour effet, la sclérose.
La culture française ne rayonne plus sur l’Europe et sur le monde comme du temps de Louis XV. En deux siècles, la République a étouffé ce rayonnement culturel par une défense et illustration de la langue nationale, selon une métrique rhétorique qu’Henri Meschonnic a su très bien décrire. Avec pour résultat, le dépérissement du sens, et de ses transmissions internes et inter-culturelles.
Les subventions accordées (toujours arbitrairement) aux arts ne bénéficient globalement, au même titre que l’enseignement supérieur « gratuit », qu’à une catégorie élitiste et aisée de la population (cela ne signifie aucunement que ces arts soient de qualité supérieure).
Le C.N.R.S est victime de sa propre politique étatique : salaires fixés par décrêts, donc peu encourageants pour les diplômés, limites d’âge arbitraires (ex : la « mise à la retraite » du Professeur Luc Montagné), crédits inadaptés et obligations de résultat non respectées (sans parler de la publication des travaux qui ne dépasse guère les frontières nationales). Seule possibilité de réussite pour les vrais chercheurs, l’expatriation.
Les PTT (l’Etat) ont tout misé sur le minitel et sur leur archaïque réseau filaire, sans tenir compte de ce qui se préparait dans le monde : ils ont raté l’internet. On pourrait multiplier à volonté les exemples, de « ce que l’Etat encourage deperit », et de « ce que l’Etat protege meurt ».
Arnold,
Merci d’avoir retrouve l’auteur de la citation.
Pour votre dissertation, je proposerai la mention Tres Bien.