Je lis dans une dépêche de l’AP que Devedjan a déclaré: « le gouvernement aidera les catégories sociales qui sont en difficulté financière en raison de la hausse des cours du pétrole. »
Il faut donc comprendre: « subventions, subventions ».
Plus loin, j’apprends que « le ministre délégué à l’Industrie a par ailleurs exclus toute baisse des taxes sur les produits pétroliers, ‘parce que ce serait des recettes qui viendraient à disparaître' ».
« Et M. Dejedvian de s’interroger: la Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) ‘représente 25 milliards d’euros à elle seule. Vous les remplacez par quoi ces impôts?’ »
Ah oui ??? Parce qu’il y a une différence entre réduire des taxes et verser des subventions ? D’une manière ou d’une autre, c’est toujours moins d’argent dans les caisses de l’Etat, non ?
Il faudra bien les payer, ces subventions, non ?
On nous prend vraiment pour des idiots. Source: http://fr.news.yahoo.com/041013/5/43j02.html
N’oublions pas que Devedjian est un très proche du Petit Nicolas(Celui de Bercy) et donc dans l’expectative de l’ascension au Trône suprême de chef du Parti Gouvernemental UMP, Devedjian fait du social pour adoucir l’image pour son chef.
Et pendant que le microcosme politique débat « vigoureusement,courageusement du problème plus qu’urgent de l’adhésion de la Turquie à l’Union Europénne », tout projet de loi et discussion parlementaire concernant la réforme structurelle de l’Etat sont passés sous le boisseau…
Cf article de Jacques Attali dans l’express:
http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/dossier/attali/dossier.asp?ida=429817
Qu’est ce qu’ils sont « généreux » ces politiques, surtout avec l’argent des autres, celui de nous autres le peuple des contribuables, cet argent si durement gagnés à la sueur de notre front et dilapidés en sauteries d’états pour Happy few germano pratiniens.
La soi-disant « droite » a pris l’habitude de se coucher
devant tous les lobbys corporatistes,et ce d’autant plus
vite qu’ils se montrent menaçants.Au point de rendre
risible un « Etat de Droit » qui renonce à appliquer celui-çi:entrâves à la liberté de circulation,séquestrations d’employeurs,destructions de marchandises,incendie de
véhicules de la concurrence restent pas ou peu réprimés.
Donc l’Etat se couche et achète la paix sociale avec
l’argent des autres.Est-il si fort pour en arriver là ?
ancien Belge.
« Abrutis,ou lâches »
Tout à fait, mon post est un peu synthétique et écrit à la va-vite: ce ne sont pas des abrutis, mais bien des lâches et des démagogues qui nous gouvernent, et ils sont très efficaces…. pour arriver à leurs fins !
Si j’ai bien compris les dernieres declarations, les « categories en difficulte » sont decretees etre, comme par hasard, les agriculteurs (qui beneficieront d’une baisse de la TIPP, baisse ne s’appliquant qu’a eux) et les routiers (qui ont brandi la menace d’operations escargot).
En parlant de se coucher devant les lobbies les plus menacants, vous aviez en effet vise juste!
Sans oublier les marins-pêcheurs!(ni l’incendie du Parlement de Bretagne)
« En parlant de se coucher devant les lobbies les plus menacants, vous aviez en effet vise juste! »
Tout à fait, et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ne veulent pas d’une baisse de la TIPP: car cette baisse concernerait tout le monde à proportion de ce qu’il consomme, ce serait somme toute une opération assez égalitaire.
Mais nos gouvernants aiment l’égalité en théorie, surtout pas en pratique.
S’ils étaient moins malhonnêtes,ils remplaceraient des impôts directs par des indirects…C’est moins anormal de payer sur ce que l’on consomme plutôt que sur ce qu’on économise.
Non ce n’est pas la même chose : une subvention coûte plus chère à mettre en place qu’une baisse d’impôts, faut traiter les dossiers tout ça : des nouveaux emplois quoi…
En realite, ils ont decide de baisser la TIPP, mais rien que pour les agriculteurs : ceux-ci auront droit a un remboursement de TIPP de 3.86 euros par hectolitre, qui correspond au differentiel entre la TIPP sur le fuel francaise (5.66 euros par hectolitre) et la TIPP minimum imposee par l’UE (1.80 euros par litre).
Ce qui s’appelle une baisse d’impot ciblee!
Je suppose qu’il faudra effectivement quelques fonctionnaires pour gerer ce remboursement de TIPP, et d’autres pour gerer le regime de faveur qu’obtiendront surement les routiers apres quelques barrages.
Je ne comprends pas le problème induit par la hausse du pétrole chez les ploucs et les pécheurs. Le pétrole augmente aussi chez les concurrents.
Quelqu’un peut il m’éclairer ?
Le cartel n’admet pas de voir la hausse des frais généraux rogner le bénéfice.Il ne voit de solution que
dans les faveurs de l’Etat.
Je suis d’accord, ca revient au même. MAIS, la symbolique n’est pas du tout la même !
D’un côté, tu prends/voles un peu moins.
De l’autre côté, tu offres généreusement de l’argent sortie de nul part.
Je félicite pour une fois la FNSEA qui a réussi à faire baisser une taxe !! (juste pour eux mais bon..)
Les libéraux devraient les féliciter ! :)
Posté par: El Niño le Mercredi 13 Octobre 2004 à 20:00:56
Je ne comprends pas le problème induit par la hausse du pétrole chez les ploucs et les pécheurs. Le pétrole augmente aussi chez les concurrents.
——————-
C’est pourtant simple: les taxes deviennent d’autant plus insupportables que le prix du brut augmente. Ce qui est objectivement visé c’est la taxe. C’est d’ailleurs là -dessus qu’ils ont pu obtenir gain de cause. Avec raison.
« Je felicite pour une fois la FNSEA qui a reussi a faire baisser une taxe !! (juste pour eux mais bon..) »
Une question fondamentale : doit-on se rejouir de ce « cadeau fiscal » consenti aux agriculteurs (cf.ci-dessus) ou au contraire le deplorer (cf. M Mithra)?
Pour y repondre, j’adopterais la « partition rothbardienne » de la societe entre « payeurs nets de taxes » (qui payent plus d’impots/cotisations qu’ils ne recoivent de prestations ou d’aides) et les « beneficiaires nets de taxes » (vice-versa).
Dans la premiere categorie, les salaries du prive par exemple, dans la seconde, les fonctionnaires en general (dont tout le salaire provient des impots), les allocataires du RMI et minima sociaux, etc.
Le liberal doit donc deplorer toute faveur ou subvention supplementaire octroyee a des personnes appartenant a la 2eme categorie (qui ne feront qu’augmenter la redistribution) et se rejouir de toute baisse d’impot accordee a des individus de la 1ere (qui fait baisser la redistribution).
Dans quelle categorie placer les agriculteurs? Je n’ai pas etudie la question (avis bienvenus) , mais il me semble qu’avec la PAC, les subventions, garanties de prix, etc., ils se situent dans la categorie des « beneficiaires nets ». Sur cette base, j’en conclurais donc que le cadeau fiscal doit etre deplore.
Oui, ça tient debout comme raisonnement. Convaincant !
En fait, je me demande ( mais je ne suis pas spécialiste, je n’ai pas les chiffres, mais ne crois pas me tromper de beaucoup ) si le total des subventions, des cadeaux catégoriels, des exonérations, des renoncements à recettes et autres niches fiscales, ne sont pas au final, plus importantes que le total de l’impot sur le revenu ? On peut rêver, mais en ce cas, on pourrait le supprimer, la france deviendrait un paradis fiscal, les entrepreneurs reviendraient en masse, investiraient en masse ……..j’en passe, mais bon, si on peut plus rêver .
Pascal, l’echange que vous proposez serait surement tres souhaitable, mais je ne vois pas un homme politique avoir le courage de le proposer, meme pas Madelin!
Cela dit, la suppression de l’IR (meme en conservant les cadeaux divers) ne ferait malheureusement pas de la France un « paradis fiscal », puisque l’IR ne represente qu’environ 13% du total des prelevements obligatoires (environ 46% du PIB). La France ne ferait que redescendre autour de la moyenne europeenne, pas mieux.
Notez par exemple que les seules charges sociales (pour un salaire > a 1.3 SMIC), a l’effet d’un impot de 50% (rapport entre le net verse et le cout pour l’employeur).
S’il est permis de rever, je proposerais la suppression de tous les programmes de redistribution, la privatisation de l’Education Nationalisee, de la Secu et des regimes de retraite par repartition. La, je pense que la France partirait sur des bases saines!
Scusez de ma nullité mais moi pas comprendre le pb avec la hausse du fioul. Est ce que cela crée de la distorsion de concurrence entre ploucs ? A priori Non.
Donc dans une boite normale, soit on augmente le prix de vente, soit on diminue la marge, soit on augmente la productivité ./
Nino,
Comme vous le dites, l’augmentation du fioul fait baisser la marge, a productivite et prix egaux.
L’objectif d’un entrepreneur etant de maximiser la marge,
ca lui pose un probleme. Simple?
La performance des concurrents est secondaire : s’il perd de l’argent et ne peut plus nourrir sa famille, le fait que ses concurrents perdent aussi de l’argent est une pietre consolation.
S’il n’est pas en mesure d’augmenter ses prix ni sa productivite, il sera tente d’aller quemander des aides a l’etat, surtout s’il est rpresente par une association aussi puissante que la FNSEA. En l’occurence, ca marche.
C’est pas une boîte normale:ils ont pris l’habitude de
demander (exiger…) et de dépendre.Comme on les a habitués à obtenir,ils remettent ça.C’est du conditionnement « opérant » ,c’est-à -dire contrôlé par ses
conséquences (voir école behavioriste de Skinner).Leur
dépendance s’accroît et ils passent de plus en plus de temps dans ces activités revendicatives.Au détriment
d’activités plus directement en rapport avec leur objet
social initial,d’ailleurs.
D’autre part,si je me réfère à mes connaissance de base
il semble que c’est plutôt la concurrence qui devrait aqrranger le problème,les meilleurs et les plus innovants
surmontant la difficulté,et les autres se recyclant…
tte autre solution pour boîtes « normales » ne semble guère
appréciée!
Et comme cerise sur le gâteau,dans une logique d’honnête
concurreence débarassée des subventions,celà permettrait
le développement de l’agriculture d’exportation dans le Tiers-Monde,au profit partagé avec les consommateurs occidentaux.Enfin de bonnes oeuvres avec retour de l’ascenseur…
« S’ils étaient moins malhonnêtes,ils remplaceraient des impôts directs par
des indirects…C’est moins anormal de payer sur ce que l’on consomme
plutôt que sur ce qu’on économise. »
L’impôt, c’est vol, quelle que soit sa forme. Taxer la consommation c’est
taxer l’argent qui reste après qu’on ait payé ses impôts.
La seule difference entre subventionner « les catégories sociales qui sont en difficulté financière » et baisser les taxes sur le petrole, c’est que les subventions proviennent de l’argent de tout le monde vers les, appelons les ainsi, catégories sociales qui sont en difficulté financière, alors que baisser les taxes sur le petrole c’est redonner a tous de l’argent a depenser.
Encore un beau reflexe collectiviste de nos gouvernents…
1- Le problème soulevé par Monsieur Niño et auquel Monsieur Marc apporte une réponse importante mais partielle est très intéressant.
D’un côté on a un facteur de production important, à demande inélastique, c’est à dire très peu variable en fonction du prix. Au carburant pétrolier on ne peut pas lui substituer rapidement du charbon ou l’énergie éolienne.
De l’autre on a des milliers de produits qui vont arriver au consommateur, directement comme le poisson frais, ou indirectement après transformation plus ou moins complexe et plus ou moins longue par rapport à l’activité primaire du pêcheur et de l’agriculteur, comme le poisson et les fruits en conserve, les produits à base de céréales de l’an prochain pour lesquelles les labours sont faits aujourd’hui – petits déjeuners, gâteaux, poulets, …
Les produits finaux sont substituables pour le consommateur, avec des élasticités différentes, et souvent grandes. On peut substituer une boite de pâté à une boite de sardines, etc. Il en est de même en partie pour les produits utilisés aux stades intermédiaires par l’industrie agro-alimentaire.
La concurrence intervient à tous les stades au niveau international.
Les prix des producteurs sont manipulés à tous les stades par les gouvernements par des taxes, des subventions, des réglementations. Comme exemples importants : carburants, travail, prix du lait, prix des céréales. Ce qui complique encore.
Les incidences sont différentes selon les pays.
Ainsi en France, par le biais de la TIPP, l’augmentation des carburants, poste de dépense important du producteur, est nettement plus forte que dans d’autres pays concurrents.
L’augmentation du coût pour les agriculteurs et les pêcheurs est forte et immédiate.
La variation des prix de leurs productions sera beaucoup plus lente. Il faudra que jouent d’abord les mécanismes très complexes, d’échelles de temps différentes, mentionnés plus haut.
D’où les problèmes de ces catégories professionnelles.
2 – On peut à cette occasion noter lÂ’absurdité de l’économie néo-classique, enseignée par 95% de la profession et fondée sur des hypothèses sans rapport avec la réalité : équilibre général, marginalité de tous les acteurs, information parfaite, immédiate, réactions et ajustements très rapides etc., qui sont nécessaires pour le traitement mathématique.
Au niveau macro-économique, que dire ainsi du rapport avec la réalité de l’agrégat agro-alimentaire quand on a évoqué sa complexité comme ci-dessus. Chacun a les connaissances nécessaires pour en voir le caractère irréaliste.
On voit ainsi la supériorité de l’école autrichienne qui aborde l’analyse économique comme l’étude de processus dynamiques complexes.
On comprend aussi que ses principaux représentants, malgré des penchants de jeunesse de réformateurs sociaux, en soient venus à penser que des solutions libérales basées sur des règles de comportements à suivre par tous soient supérieures pour le « bien être général », aussi vaguement défini soit-il, à des solutions dirigistes et interventionnistes toujours mises en échec par la complexité de la réalité et des réactions humaines parce que fondées sur une prétention de connaissance parfaitement impossible et illusoire.
Au-delà des analyses économique,il vaut la peine de réfléchir sur ce que les pratiques étatistes entraînent
comme conséquences au plan humain:elles induisent la
revendication permanente et ses débordements , et la déresponsabilisation , notamment.Déjà c’est la curée:les transporteurs viennent d’obtenir aussi,tout en disant que ce n’est pas assez (le beurre et l’argent du beurre),et on attend les transporteurs fluviaux…Si l’on cède à un lobby,les autres s’engouffrent dans la brèche.Et l’on ne peut se réjouïr parce qu’il y a « baisse
d’impôts:l’Etat étant incapable de résister à la dépense,il faudra qu’il reprenne celà ailleurs…En rapport avec ceçi 2 articles dans le Figaro Economie/Entreprises d’aujourd’hui (« Le modèle français fait sourire » et celui sur les faveurs aux routiers).L’image lamentable des corporations qui défilent pour les aides publiques parce que le pétrole augmente…
Cette foire d’empoigne des interets particuliers que vous decrivez, Ancien Belge, nous rappelle une fois de plus la celebre phrase de Bastiat: « L’Etat, c’est la grande fiction a travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux depens de tout le monde. »
Laurent,
Ce que vous dites est évident.Chacun prône le type de société dans lequel il pense que lui-même serait avantagé
(fatalement au détriment des autres,dans cette logique).
Dans un pays oú la moitié de la population ne paie pas d’impôt sur le revenu,cette moitié sera toujours chaudement partisane de cet impôt!Et les politiciens surfent sur ces divisions,fidélisant leurs clientèles par
des promesses et des faveurs (souvent des leurres).
« L’image lamentable »
Pas dÂ’amertume , mon belge.
Tu abordes le volet politique de lÂ’affaire.
Que la tristesse nÂ’assombrisse pas ton front.
Il n’y a là rien de lamentable là dedans, seulement la pente naturelle du jeu démocratique.
Les agriculteurs et pêcheurs ont une expression un peu frustre et rude mais ils font comme tous ceux qui le peuvent, les plus distingués comme les autres.
Va voir Hayek, Droit, Législation et Liberté.
Tu y trouvera une excellente analyse sur le thème : le peuple est souverain, l’état peut tout, l’État doit tout, les groupes organisés et organisables, et les autres, le pouvoir de nuisance, la chasse aux électeurs, et plus.
Cela te permettra de comprendre, classer et même faire des prévisions, ce qui est la marque d’un vrai travail scientifique.
NB : « pratiques étatistes entraînent comme conséquences au plan humain ». Oui, les pratiques étatistes entraînent … mais ça boucle. Le plan humain entraîne les pratiques étatistes.
À plus. Bon w.e.
Juste une toute petite réflexion et une question sur deux phrases précédemment écrites par Ancien Belge et « pleutre anonyme »:
« Chacun prône le type de société dans lequel il pense que lui-même serait avantagé (fatalement au détriment des autres,dans cette logique). »
Je souscris (grosso modo) à l’explication circonstancielle (c’est-à -dire pour les cas précis dont vous devisiez), mais en réfute le fatalisme, surtout conçu comme au détriment des autres. Et vous ayant déjà lu auparavant je pense que vous ne souscrivez pas vous-même à la conclusion à laquelle votre phrase aboutit : que toute proposition d’action s’expliquerait FATALEMENT par l’avantage que l’individu qui la profère entend obtenir AU DETRIMENT des autres.
ET
« Il n’y a (là ) rien de lamentable là dedans, seulement la pente naturelle du jeu démocratique. »
C’est quoi la « pente naturelle » du jeu démocratique? J’insiste sur l’adjectif « naturelle ». Cela impliquerait-il qu’il est dans la nature de la démocratie d’aboutir à de tels comportements? (et pas des autres types de gouvernement, car si cela est de la nature AUSSI de la monarchie, de la tyrannie, du féodalisme (etc.), alors il ne s’agit pas de la pente naturelle de la démocratie mais de la pente naturelle de TOUT GOUVERNEMENT des individus par d’autres individus auto-proclamés).
C’est circonstanciel dans la mesure oú c’est une allusion directe à la façon dont se positionnent politiquement des électorats ou des groupes corporatifs.
Mais y a-t-il beaucoup de gens pour prôner une société qui les désavantage?Quelques idéalistes?Des masochistes?
Des gens mal informés,manipulés?Seuls certains philosophes,penseurs politiques,hommes d’Etat au sens noble du terme feraient exception par leur sens du bien commun…Est-ce fatalisme ou réalisme que de percevoir celà et de se montrer désappointé?
Pente plus forte pour les régimes non-démocratiques,car moins de contrôles.Le despotisme éclairé pretend chercher à l’éviter…Et quid des sociétés idéales?Mystère invérifiable!On peut dégager un intérêt commun par de libres contrats dans de petites entités naturelles,mais
les grandes entités dérivent plus aisément vers l’abus de pouvoir…
aucune vision stratégique à long terme, absence totale de courage politique, clientélisme à tous les étages et corruption ou tout du moins collusion du monde des affaires et de la politique (normal, ils sortent tous du même moule ENA and co), on attend le politique qui aura le courage d’annoncer froidement aux français qu’il faut sortir à marche forçée de l’économie du pétrole, et mettre le paquet sur les énergies renouvelables et les transports collectifs ! faudra-t-il attendre un troisième choc pétrolier inéluctable à plus de 100 dollars le baril ? c’est la chronique d’un désastre annonçé, un désastre qui va faire des millions de morts économiques mais qui va remplir les poches des actionnaires des grands groupes pétroliers, ah si seulement tonton Alfred Sirven voulait bien se mettre à table… 1939, nous sommes en 1939, encore heureux que les allemands se tiennent tranquilles, à quand le dix mai 1940 ?
autre chronique d’un désastre annonçé, l’explosion probable à court terme de la bulle spéculative immobilière ! elle a déjà explosé à la fin des annés 80, en voila une nouvelle, c’est certain, mais la encore on attend sans bouger, on avait vu les ravages sur les banques, et ils en redemandent ! incroyable, on se demande comment ces gens peuvent encore exercer des responsabilités, en 1934 pour bien moins grave que ca la minable affaire stavinski a failli entrainer un coup d’état ! incroyable ! la bulle existe, réelle, palpable, chaque jour des spéculateurs s’engraissent en eructant après moi le déluge, et ca va péter… y’a-il un ministre du logement en france ? que fait donc le ministre de l’économie, en 1993 il vait déjà eu à se coltiner l’explosion de la première bulle ! il est masochiste ou débile, il en redemande ?
Mr Vallium,
pas de discussion théorique, ni de querelle de vocabulaire. du concret bien terre à terre, restons simples, simplistes, simplets et bien pratiques
on ne parle pas de gouvernement mais de peuple, de tout le monde.
on parle de démocratie actuelle, réelle, pas de version aristocratique, élitiste, vertueuse, bardée de valeurs républicaines, etc.
une seule remarque pratique faite par quelqu’un, peut être Mencken, qui disait que le sort de la démocratie était scellé lorsqu’une majorité a découvert qu’elle pouvait voter son accès dans la poche des autres.
c’est bien naturel, au sens le plus commun du terme.
PFR
rapproche les discours sur le long terme et ce qui a été dit sur une semaine : « une semaine, c’est long en politique. »
Pleutre,
Je veux bien rester simple mais surement pas simpliste. Je suis désolé, peut-être considérerez-vous cela comme de l’enculage de mouche casuistique, mais je fais une très nette différence entre gouvernement et peuple, et si tel n’est pas votre cas vous ne m’en voudrez pas de ne point vous suivre sur ce chemin. Pour ma part je parle de pseudo-démocratie pour qualifier le mode de gouvernement démago-nobiliaire que nous subissons actuellement.
Je ne suis pas un démocrate béat (voyez Turion pour une critique de cette notion) mais je me méfie d’une hostilité antidémocrate simpliste qui, comme la haine imbécile anti-Bush conduit ses aboyeurs à adopter les pires positions politiques, aboutit à préparer le terrain aux plus extrêmes des régimes.
A refuser de penser avec précision et nuance on se condamne soi-même à n’être jamais compris.
Although clarity is valuable in itself, exactness or precision is not : there can be no point in trying to be more precise than our problem demand (28) Karl Popper Conjectures and Refutations
Dear Vallium
Quelques clarifications qui demanderaient un très long développement.
Tu dis : « Pour ma part je parle de pseudo-démocratie pour qualifier le mode de gouvernement démago-nobiliaire que nous subissons actuellement. » Platon avait déja prévu ces dérives . Voir « La République ». Tu peux rêver longtamps.
On continue.
Je ne suis pas anti démocrate, Je constate son fonctionnement pratique qui est bien documenté et analysé, et je vis avec. Je ne crois pas au bon peuple d’un côté et aux mauvais gouvernants de l’autre. Je pense comme bien d’autres plus doués que moi que in fine un régime politique repose sur l’opinion. Ce n’est pas parce que le peuple couine quand la situation est mauvaise et qu’il accuse les gouvernants que ces derniers n’ont pas fait ce qu’on leur demandait. Au contraire. La plupart du temps ils ont proposé de satisfaire les « exigences démocratiques » présentées par le peuple : le beurre et l’argent du beurre, le résultat sans réflexion et sans efforts, la joie d’exercer son ressentiment social, etc. Si des aspirants gouvernants proposent des mesures de correction ils ne sont pas élus aussi ils s’en gardent bien. Les gouvernants et leurs serviteurs directs ne sont pas des agneaux. On peut transposer à la démocratie ce que Hayek a dit a propos des dictatures « Why the worst get on top » dans « The Road to Serfdom », toutes proportions gardées bien sûr. Mais les gouvernants démocratiques ne sont pas imposés de l’extérieur.
Un exemple : le fameux raportélo qui sort ces jours ci sur l’éducation. Il a été résumé ainsi : « ce que demandent les français à l’école : faire réussir tout le monde. » Simple. On demande tout d’un coup d’un seul, à l’Etat de se débrouiller.
Maintenant, va discuter avec le « peuple. »
Mets à plat le problème de l’école dans la société, les responsabilités à remplir par les uns et les autres, les énormes variétés et différences dans une population, que l’on peut voir expérimentalement. Avance tout doucement une proposition de la liberté, de l’expérimentation, de la découverte, de la concurrence. Recommence avec les uns et les autres et viens nous raconter. Tu peux continuer sur plein d’autres sujets qui posent problèmes et qui sont discutés dans cette page. Lis les réactions par ci par là et va chercher confirmation au sein du peuple.
Quant à l’outrage aux mouches, je vais essayer de te faire comprendre ce que j’en pense sur un exemple, lorsque l’on voit les extrémités auxquelles cela conduit. Il vient de sortir sur mises.org et lrc.com un texte de Hans Hermann Hoppe, remarquablement intéressant et construit : « The Ethics and Economics of Private Property ». HHH ne peut pas s’empêcher se jouer son « extrême » et en partant des axiomes éthiques de Rothbard, il conclut avec sa logique impeccable, que si l’humanité se conduit de certaine façon (accorder des ‘droits’ aux derniers arrivants…) elle ne peut exister, elle tombe morte, etc. Logiquement imparable. Expérimentalement faux car l’humanité se conduit comme cela et continue bel et bien à vivre et pas trop mal. Vers la fin de l’exposé HHH se calme et concède que ce qu’il appelle ‘l’hégémonie’ peut exister – ce qui revient à dire que nous sommes les esclaves partiels les uns des autres et que nous vivons une situation Paréto non optimale. C’est le cas, c’est la vie.
Mais ces gens là qui sont remarquables feraient mieux de se réconcilier avec Popper et Hayek et nous aider à avancer dans le monde réel.
Popper n’a pas été la caricature qu’ils en donnent. Il a parlé de vérisimilitude, de contenu de vérité, de connaissance pratique, d’approche de la vérité… Hayek a exploré la complexité de l’action humaine mieux que personne et nous donne un excellent outil de compréhension du monde.
A+