L’Imam Al Tamini est un menteur, où comment écrire un commentaire certain de l’actualité.
« Tant qu’il y a de la chaleur et de la vie dans son corps, on ne peut débrancher les équipements. C’est interdit par la charia (loi islamique) », a déclaré à la presse l’imam Al Tamini à son arrivée à l’hôpital Percy, où M. Arafat, 75 ans, est dans un coma profond.
AFP, mercredi 10 novembre 2004, 13h17.
Cela vous fait-il sursauter ? Moi, oui. Car il y a là une magnifique contradiction pour qui a en tête les concepts sous-jacents à cette affirmation.
En effet, comment monsieur Arafat est-il venu en France ? En avion. Comment est-il maintenu en vie ? Par des « équipements », c’est-à -dire des machines sophistiquées, véritables concentrés de science et de technique.
Pour que ces avions et ces équipements aient pu voir le jour, il a fallu des capitaux, et sans aucun doute possible, des crédits, des centaines ou des milliers de crédits accordés aux quatre coins de la planète à tous les hommes qui depuis des générations, ont mis au point et construit ces machines.
Sans le prêt à intérêt, il n’y aurait aujourd’hui ni avion, ni « équipements ».
Si Monsieur Arafat est maintenu en vie aujourd’hui, c’est donc grâce -entre autres- au prêt à intérêt.
Or la Charia interdit le prêt à intérêt (Coran 2/275). Par conséquent, la Charia interdit les conditions mêmes qui permettent à Monsieur Arafat de survivre aujourd’hui.
Il n’est pas possible que la Charia « interdise de débrancher des équipements » dont elle interdit l’existence.
Comme il est absolument certain que l’Iman Al Tamini sait tout ce que je viens d’écrire, il est absolument certain qu’il ment.
dans le jargon medical, ce qui se passe avec arafat s’appelle « torturer un cadavre » :)
dire qu’il y a encore de la chaleur dans son corps doit se referer au fait qu’il est a temperature ambiante lol
certains pourrait objecter qu’il l’a bien cherché mais bon…
pour plus d’infos (interessantes et non entendus en EFG) voir http://www.menapress.comles articles sur arafat…
« dans le jargon medical, ce qui se passe avec arafat s’appelle « torturer un cadavre » :) »
Sauf que là c’est ni plus ni moins de l’acharnement thérapeutique version politique… on pourrait appeler cela de l' »acharnement chirapeuthique »…
Doit y en avoir de l’argent à récupérer pour que tout le monde veille le futur mort ! :^)
Bien entendu, Mickaël, l’imam ment. L’observation est judicieuse. L’imam
ne peut se fonder sur une parole du Prophète car du temps du Prophète, il
n’y avait tout simplement pas d’équipements mais que l’imam mente ou ne
mente pas, la réalité finit toujours par s’imposer : Arafat (qui s’est vu
gratifier de « monsieur le président » grand comme le bras même par les
médecins français qui soignaient l’homme et non l’homme d’Etat) est mort
ce matin. Mort pour la Palestine ?
Paix à son âme et aux âmes de tous ceux qu’il a fait mourir et même si leur
Dieu à eux ne s’appelait pas Allah.
Emma
Moi aujourd’hui, je pense aux morts de14-18. Notamment à mon grand-
oncle, mort au cours de la dernière bataille de la Somme, en août 1918. Il
était réserviste, il avait 36 ans. Mort pour la France ? Non, mort par la folie
des hommes.
Excellent propos de Mickaël. Je n’y aurais pas penser.
Je me permets d’y ajouter deux paradoxes discutables.
L’interdiction du prêt à intérêt fait aussi croire que le paradis est sur terre. En effet, quelle situation libre serait « équivalente » à une situation où simultanément le prêt/emprunt à intérêt est interdit et l’interdiction respectée ?
Ce serait une situation où l’intérêt du prêt/emprunt libre serait nul, c’est-à -dire où l’offre de capital serait infinie, bref, où le paradis serait sur terre.
Fixer à zéro l’intérêt, c’est, sans le vouloir, faire croire que le paradis est sur terre ! Il n’est donc pas ailleurs…
A défaut, l’interdiction nie l’existence même de la personne, être de préférence marginale pour le présent. Sans une telle préférence pour le présent, pourquoi vivre? La vie ne vaut pas d’être vécue. Or un prêt/emprunt libre à intérêt nul cacherait une absence de préférence pour le présent et donc de vivre.
Quant au propos de Emma, j’ajouterai à ses derniers mots « par la folie des hommes… » les mots « …des Etats socialo-communistes en émergence et que nous supportons encore aujourd’hui sous l’appellation euphémistique ‘social-démocratie' ». Les massacres et destructions effroyables qui ont été perpétrés tout au long du XXè siècle sont sans commune mesure avec ceux de l’histoire antérieure. Le XXè siècle a été tout de même une période extraordinaire dans laquelle « des états sont nés, ont vécu en atteignant un pouvoir de nuire exceptionnel et sont morts » (Troisième Reich, URSS). Cause de tout cela : des hommes de l’état qui ont fait respecter la conscription obligatoire qu’ils avaient instituée et qui ont eu la prétention de faire le bonheur de leurs « semblables » à leur place et par la force.
Et on n’en est toujours pas sorti. En France, la conscription vient certes d’être supprimée mais l’affiliation et l’assujettissement à l’organisation de la sécurité sociale de 1945 perdurent et est renforcée. Conscrit hier, assujetti aujourd’hui.
Je ne comprends, Mickaël, comment tu passes d’une nécessité de crédit au prêt à taux d’intérêt. Peux-tu t’expliquer ?
» Je ne comprends, Mickaël, comment tu passes d’une nécessité de crédit au prêt à taux d’intérêt. Peux-tu t’expliquer ? »
Ce n’est pas ce que je dis. Ce que je dis, c’est que historiquement, il a fallu des crédits, et sans aucun doute, l’écrasante majorité de ces crédits a été réalisée sous forme de prêts à intérêt.
Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit.
On ne peux approuver les conséquences et condamner les causes.
Au lieu du prets a interets, on aurait peut-etre pu arriver au meme resultat avec des « Islamic Bonds »…
» Au lieu du prets a interets, on aurait peut-etre pu arriver au meme resultat avec des « Islamic Bonds »… »
Le fait est que ce n’est PAS LE CAS.
…et on aurait pu aussi « arriver au même résultat » en supprimant la propriété privée, aussi ?!
C’est ce qui s’appelle défendre la déraison jusqu’au bout…
Je trouve parfaitement lucide et intéressant l’énoncé lumineux du paradoxe
révélé par Mickaël et décrit par Georges Lane. C’est tellement juste. Le
fondement des religions (islam compris) est de faire croire aux fidèles que
le paradis justement est ailleurs que dans notre vallée de larmes. Sans
cette espérance en quelque chose de meilleur, le dogme ne tient plus. Le
prêt à intérêt nul est en effet une façon de nier la vie. Comment cela n’est-
il pas apparu plus tôt et au grand jour ?
Je vous pose à tous deux une autre question, subsidiaire, celle-là : cette
histoire de pratiquer un intérêt nul serait-elle aussi la raison pour laquelle
les Musulmans sont plus pauvres (économiquement) généralement que les
autres ethnies ?
Merci d’y répondre.
Emma
« cette
histoire de pratiquer un intérêt nul serait-elle aussi la raison pour laquelle
les Musulmans sont plus pauvres (économiquement) généralement que les
autres ethnies ? »
Il est évident que c’est un puissant frein au développement.
Mais il ne faut pas oublier que n’est pas l’Islam qui a inventé l’interdiction du prêt à intérêt. C’est Aristote qui nous empoisonne depuis 2300 ans, qui a empoisonné l’Europe pendant 1500 ans, et le monde arabe encore aujourd’hui.
…En dépit de son génie indéniable.
Pourquoi peuvent-ils bien prêter de l’argent sans intérêt?Notre système,outre qu’il favorise les initiatives économiques,répond à un contrat simple,clair
et correct aux plans éthique et psychologique:il y a un
engagement à payer l’intérêt,point et c’est tout!Et la motivation du prêteur consiste à désirer un rémunération
pour son prêt.Rien de malsain là -dedans.
Si l’on accepte de prêter sans intéressement financier,
c’est que l’on désire autre chose…C’est donc beaucoup moins transparent,voire inquiétant pour celui qui « emprunte »:par exemple risque d’une dépendance accrue
envers des proches,un clan ou un « mécène »!
Celà est donc aux antipodes d’une perspective d’économie libérale,me semble-t-il.Quelqu’un peut-il nous éclairer davantage sur ces pratiques?
> Mickaël Mithra
Exode 22:25
« Si tu prêtes de l’argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras point à son égard comme un créancier, tu n’exigeras de lui point d’intérêt. »
Perdu… Ce sont les Juifs qui ont inventé ça… On ne dirait pas hein?
La religion juive, sans etre un expert, n’interdit pas le pret a interet. Je pense que la citation de Nono veut dire qu’on ne doit pas exiger de l’interet d’un pauvre.
En fait, le Talmud (la loi juive) interdit les prets a taux « excessifs », le taux maximum autorise ayant ete fixe a 16% par an. Je ne sais pas d’ou sort ce chiffre.
Ca n’est pas tout a fait compatible avec le liberalisme, mais ca laisse tout de meme une certaine marge!
Oui, c’est le fameux Pecunia pecuniam patere non potest d’Aristote repris
par François Guillaumat dans son article « De l’acte contre nature au
phénomène nécessaire » sur http://perso.club-internet.fr/aleric/
fg_actecontrenature.htm.
Sa conclusion est celle-ci : « Moralité, le progrès conceptuel est possible : le
plus grand des philosophes – Aristote – a pu se tromper dans son
appréciation d’une pratique sociale, le prêt d’argent à intérêt (et le nombre
de personnes qui ont été persécutées pour cela, qu’il s’agisse des victimes
de l’interdit clérical ou du marxisme, illustre en même temps que les idées
ont des conséquences). Cependant, ceux qui ont eu le courage de penser
droit sur le droit ont montré qu’il ne pouvait pas être injuste, et la
réflexion finale sur sa nature (donc dans la tradition même d’Aristote, mais
avec lÂ’obligation de le contredire) prouve quÂ’il était nécessaire. »
« Perdu… Ce sont les Juifs qui ont inventé ça… On ne dirait pas hein? »
OK. Quand je dis que c’est Aristote, je fais un raccourci. C’est Aristote qui est connu pour avoir « rationalisé » l’interdiction du prêt à intérêt. Il n’a rien inventé, je suis d’accord. Je suis prêt à parier d’ailleurs que cette interdiction remonte beaucoup plus loin. Il est probable qu’elle est aussi ancienne que la monnaie elle-même…
c’est trop d’honneur que de palabrer a n’en plus finir,pour les interêts ,c’est vraie quil faut beaucoup d’argent ,donc emprunter,donc interêts,donc tricherie avec le coran (ou l’autre loi) mais cela suffit, c’est criant de mauvaise foi, c’est vrai en 700 il n’y avait pas de machine etc… cela sent la fourberie . Ils ont triché et veulent nous faire prendre des vessies de cochons pour des lanternes ,pour des sous . C’est méprisable. UN POINT C’EST TOUT
de toute facon, qu’attendre d’un imam palestinien, je vous le demande?
Entouré d’Excités chauffés à blanc sur un conflit que trop de gens sur terre ont intérèt à envenimer, on ne peut pas attendre de lui des jugements dont la portée intellectuelle dépasse la simple prise pour argent comptant de ce qui traine dans le coran…
Pardonnons-lui, il ne sait pas ce qu’il dit… ;-)