LÂ’opération « testing » menée par SOS racisme est encore un mauvais coup porté aux droits de propriété et donc au droit d’exclure sans justification des clients indésirables, bref au droit individuel de discriminer.
(En pièce jointe plus bas, le communiqué de l’agence de presse AP.)
Il y aurait une vraie analyse à faire sur la confusion volontaire des gauchistes entre racisme et discrimination. Lorsque celle-ci est imposée par l’Etat la discrimination sur des bases ethniques n’est en effet rien d’autre que du racisme puisqu’elle réduit par la force de la loi l’individu à son identité ethnique pour lui accorder ou lui retirer des droits spécifiques. Mais la discrimination privée n’est que l’usage des droits légitimes de propriété, un usage non pas aveugle comme les lois « anti-discriminatoires » mais un usage raisonné et appliqué à des cas singuliers. La discrimination des individus avec lesquels on choisit dÂ’entrer ou non en relation implique aussi une connaissance que lÂ’Etat ne peut posséder puisquÂ’elle est liée à des situations particulières.
SOS-racisme, avec la complicité de la « loi », dépossède les propriétaires légaux pour s’ériger en « propriétaire » économique. On savait que les droits de propriété n’existaient plus réellement en France. En voici une preuve supplémentaire. La racaille « de couleur » pourra ainsi entrer par la force de la loi dans les boîtes de nuit et y semer le trouble. Quant à la racaille blanche (car il y en a aussi), celle-ci pourra être refoulée sans que SOS-racisme n’y voit rien. Les droits de propriété sont des coquilles vides si le droit de discriminer, cÂ’est-à -dire dÂ’exclure quelquÂ’un de lÂ’usage de sa propriété, nÂ’existe pas.
En général, ce ne sont pas la couleur ou l’origine ethnique que les propriétaires refoulent mais les comportements. S’il y a une corrélation entre l’origine ethnique et les comportements indésirables -c’est une hypothèse que font les propriétaires- ils ont sans doute de bonnes raisons pour cela. En l’espèce il n’y a pas de racisme mais simplement un jugement de cause à effet. Celui qui investit un capital dans une entreprise de service ne veut pas le voir saboté par des clients violents. Les sélections préventives effectuées à lÂ’entrée de boîtes de nuit sont le résultat de comportements indésirables qui sont, pour la majorité, le fait de ceux que SOS racistes veut protéger.
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PARIS, 19 déc (AP) — Pour lutter contre les discriminations à l’entrée des boîtes de nuit, SOS Racisme a organisé samedi soir sa quatrième édition de la « nuit du testing » avec ses militants dans une quinzaine de grandes villes de province et à Paris.
Dans un communiqué, SOS Racisme affirme que « des flagrants délits de discrimination ont été constatés (…) à l’entrée de 20 boîtes de nuit sur 65 testées, soit 31% », avec « en tête de classement: Strasbourg, Paris, Beauvais ».
Selon l’association, qui rappelle que « lors de la nuit du testing de 2001, la proportion de boîtes de nuit pratiquant la discrimination était de 42,11% pour Paris et 44% pour la Province », « il existe toujours des discriminations même si cette tendance diminue au niveau national »
Affirmant que sa campagne contre les discriminations menée « depuis octobre 1999 continue de porter ses fruits », SOS Racisme annonce que « la nuit du testing sera rééditée régulièrement jusqu’à ce que disparaissent définitivement ces pratiques discriminatoires ». AP
Cher Marc.
Je suis parfaitement votre argumentation, mais il me semble que vous pourriez enfoncer le clou en vous plaçant non pas dans la grille d’analyse socialo-marxiste que vous tangentez et que tendent à instiller SOS racisme et les associations stipendiées du même acabit, mais dans la grille de la réalité, celle du droit (propriété, responsabilité et échange/contrat).
De plus en plus, les « pouvoirs publics » veulent voir appliquer le « refus de vente » en certaines circonstances : cas du barman qui (doit) juge(r) que le consommateur a trop bu, est ivre et (doit) refuse(r) de le servir pour ne pas parler du cas soulevé par l’application du prétendu « principe de précaution ».
Soit.
Dans notre cas, il s’agit de soutenir que le portier de la boite de nuit refuse l’entrée à qui lui semble bon parce qu’il juge que les gens, seuls ou en groupe, démontrent à ses yeux sinon une intention belliqueuse, au moins celle de nuire aux gens à l’intérieur, qu’il connaît puisqu’il les a laissé entrer…
Même si je ne suis pas d’accord avec ce principe socialo-communiste dont l’application consiste à juger des intentions et non pas des faits, principe opposé aux principes du droit, faisons le valoir ! Elle permettra, une fois de plus, de prendre les stipendiés et autres esclavagistes à leur propre piège, de les faire se prendre les pieds dans le filet qu’ils auront tendu à ceux qu’ils veulent esclavagiser.
En bref, pourquoi le portier de la boite de nuit n’aurait pas le droit d’appliquer le principe de précaution dans l’action qu’on lui demande de mener et pour laquelle il est rémunéré?
En ce qui me concerne, je ne vois aucune raison déterminante.
« Même si je ne suis pas d’accord avec ce principe socialo-communiste dont l’application consiste à juger des intentions et non pas des faits, principe opposé aux principes du droit, faisons le valoir ! Elle permettra, une fois de plus, de prendre les stipendiés et autres esclavagistes à leur propre piège, de les faire se prendre les pieds dans le filet qu’ils auront tendu à ceux qu’ils veulent esclavagiser. »
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Cher Georges,
j’admets parfaitement toutes vos remarques sauf une. Il me semble qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans la remarque ci-dessus. Les propriétaires de boîtes de nuit ne jugent pas sur les intentions et moi non plus. Mais sur une expérience accumulée, sur des faits, sur des connaissances portant sur les comportements. Lorsqu’on est entrepreneur et qu’on investit un capital on joue généralement la carte de l’ouverture à la clientèle la plus large possible. Mais l’expérience, et non pas la considération a priori d’une « intention », conduit souvent ces professionnels de la nuit à faire une relation entre des signes visibles et un comportement. Qu’ils en aient le Droit c’est évident, mais il est aussi intéressant de se pencher sur les raisons de leur choix.
Dans votre citation de l’Ap , on ne retrouve pas certains détails que d’autres sources ont rapportées , et
qui rendent les évènements encore plus odieux . En fait il
s’agit de nombreux commandos de « testeurs » qui se déplacent avec parfois des huissiers,ou des » élus »(sic)…!Ils vont ensuite porter plainte.Ils ont déclaré avec satisfaction qu’ils étaient de mieux en mieux reçus dans les comissariats!
On peut vraiement se demander si de telles pratiques vont apaiser les relations entre communautés .
D’autre part , il y a-t-il eu des contre-attaques au plan juridique ? Car tout celà paraît fort contestable du point de vue des libertés fondamentales…
Et enfin , à défaut que le vrai droit soit rétabli , la solution n’est-elle pas dans la constitution de clubs privés , réservés aux membres?
« …la solution n’est-elle pas dans la constitution de clubs privés , réservés aux membres? »
Dans ce cas-là , le testing consistera à montrer qu’un type ou un autre se voit refuser sa carte de membre.
La législation française prévoit-elle un « droit » Ã
l’obtention d’une carte de membre d’un club privé?
Ou bien le caractère privé du club entraîne-t-il que le
club est libre de les distribuer à qui bon lui semble?
Et pour moins tourner en rond:
-ces pratiques de testing sont-elles « résistibles »?Ou sont-elles vouées à une irrésistible ascension? -ne doit-on pas y résister?
-comment peut-on bien y résister?
Dans son article, Marc Grunert écrit à juste titre :
Ancien Belge ajoute
Permettez moi d’aler plus loin en ajoutant que les personnes utilisée dans ces opérations d’intimidation sont aussi celles qui ont un comportement excécrables. Le but pour eux est évidemment de se faire refouler à tout prix. Pour ça c’est simple, il faut provoquer le vigil, être mal habillé, adopter la façon d’être de la racaille type susceptible de gâcher la soirée des autres clients. Dans ces conditions, le résultat ne se fait pas attendre, ils se font refouler car il est évident que pesonne ne veut de ce genre d’énergumène dans ses établissements. Les rapaces qui ont montés l’opération ont donc réussi leur coup et peuvent aller porter plainte après que leur huissier militant ait tout observé ou filmé. C’est d’autant plus ridicule qu’au même moment d’autres personnes ou couple d’origine ethnique non européenne, sérieux, bien habillés et polis sont autorisés à rentrer. Mais ça, ça ne compte pas, les boites de nuits doivent aussi accepter les fouteurs de merde.
Cher Marc.
Je me suis exprimé schématiquement en parlant de juger les intentions. Vous relevez avec raison l’alternative « jugement a priori » – qui serait non nécessairement fondé aux yeux de certains – et « jugement fondé sur des faits avérés » … qu’on extrapole dans l’avenir, dont l’extrapolation convient à chacun.
Entièrement d’accord avec ce que vous écrivez en complément. J’y vois une explication possible de ce « jugement sur les intentions » dont je parle quand vous écrivez :
« Les propriétaires de boîtes de nuit ne jugent pas sur les intentions et moi non plus. Mais sur une expérience accumulée, sur des faits, sur des connaissances portant sur les comportements. Lorsqu’on est entrepreneur et qu’on investit un capital on joue généralement la carte de l’ouverture à la clientèle la plus large possible.
Mais l’expérience, et non pas la considération a priori d’une « intention », conduit souvent ces professionnels de la nuit à faire une relation entre des signes visibles et un comportement. Qu’ils en aient le Droit c’est évident, mais il est aussi intéressant de se pencher sur les raisons de leur choix. »
Mais à cause justement de cette alternative implicite – « a priori » contre « extrapolation dans l’avenir » -, voire de la dialectique qui peut conduire à des débats sans fins une fois aux mains d’avocats qui en feront leurs choux gras – si en particulier on entre dans les débats sur la légitimité de l’extrapolation -, j’y vois un principe socialo-communiste dont l’application ne peut qu’être mortelle comme toute application de ce type.
D’où ma réserve.
Cordialement
Bien évidemment, la solution est le club privé !
Cher Marc Grunert,
En bon penseur libertarien, vous défendez le droit de propriété. Je partage
vos opinions sur celui-ci, et considère effectivement qu’un propriétaire a le
droit de discriminer.
Mais à quel niveau se situe le ‘droit’ dont-on parle ici ? Ce droit renvoit
exclusivement à une possibilité : un propriétaire doit pouvoir discriminer
sans être sanctionné pour cet acte par la violation de son droit de propriété
(agression, interdiction d’exercer, emprisonnement, …)
La chose est entendue. Mais j’aimerais à présent attirer votre attention sur
une autre dimension du droit. Le Droit, ou, pour parler en termes plus
appropriés, la Morale !
Est-il moral pour un propriétaire de discriminer selon de tels critères ? Ma
réponse est non.
J’en arrive donc à la conclusion qu’un propriétaire a le droit de discriminer,
mais qu’il ne doit pas discriminer.
Ce que je vous reproche, c’est l’absence systématique de cette dimension
morale du droit dans vos articles. Je ne sais pas si cette absence est du au
fait que vous considérez que la question morale est hors de propos ici, ou
bien si c’est parce que vous niez que des problèmes moraux se posent.
Aussi, à vous lire, j’ai la désagréable impression de voir se constituer une
nouvelle forme de relativisme : les sociologues marxisant disaient : il n’y a
pas de Valeurs transcendantes, seulement des cultures différentes. J’ai
l’impression que vous reprenez cette même théorie en affirmant : il n’y a
pas de valeur transcendantes, seulement la culture du propriétaire.
J’espére me tromper.
Vous faites une confusion déplorable entre droit et morale.
La morale c’est absolument personnel.
Merci de lire ceci par exemple :
http://www.liberalia.com/htm/cm_obeir_lois.htm
Désolé, je ne les confonds pas, mais j’ai adopter une formulation prêtant Ã
confusion. Lorsque je fait référence à la dimension morale du droit, ou du
Droit avec une majuscule, ce n’est qu’à la seule morale que je me réfère et
non au droit tel que vous l’entendez (propriété, liberté).
Cela étant précisé, je m’intéresse maintenant à votre remarque. Vous dites
:
« la morale c’est absolument personnel. »
Ce que vous dites ici est à mon sens du pur relativisme.
Chacun, certes, est libre de se déterminer. Dans le cas qui nous intéresse
ici, chacun est libre de discriminer. La société n’a donc pas le droit
d’empêcher quiquonque de discriminer, ce qui serait une atteinte à la
liberté.
Mais s’il se trouve que cette volonté du propriétaire de discriminer est
contraire à la morale (LA morale, on parle donc ici d’idées dont la portée
est universelle, et non pas de « la morale » du propriétaire en question) on se
trouve en présence d’un acte légitime sur le plan du droit, mais
condamnale du point de vue de la morale.
Ma question est donc la suivante : les libertariens admettent-ils l’existence
de valeurs dont la portée est universelle, au delà du simple droit de
propriété ?
Cher Monsieur non identifié,
Vous invitez à un examen à partir d’un seul mot commençant par une majuscule, nimbé d’universalité et de transcendance, allant de soi. Inutile de se lancer dans une énumération des différentes théories morales et des des expressions comme comme « morale aa », où aa est un adjectif se rapportant à une religion.
Je vous propose une méditation à partir de la définition suivante trouvée chez Chantal Delsol : » « La morale nÂ’est pas un idéalisme, mais au contraire un art pratique pour agir dans ce monde imparfait et contingent. » (Chantal Millon-Delsol, ‘Le SocialismeÂ’, p. 195, in ‘Les Idées Politiques au XXème siècleÂ’. PUF.)
Sur le plan pratique, la suggestion de Monsieur Lane est très astucieuse, s’appuyant sur le souhait affiché des autorités d’un maintien préventif de l’ordre public qui envahit de plus en plus de domaines. On devrait la faire connaître le plus possible. Dans le principe, c’est une excellent transposition de l’esrit aïkido dans un monde imparfait et contingent, applicable à bien d’autres situations.
Cher Georges, vous écrivez
« Mais à cause justement de cette alternative implicite – « a priori » contre « extrapolation dans l’avenir » -, voire de la dialectique qui peut conduire à des débats sans fins une fois aux mains d’avocats qui en feront leurs choux gras – si en particulier on entre dans les débats sur la légitimité de l’extrapolation -, j’y vois un principe socialo-communiste dont l’application ne peut qu’être mortelle comme toute application de ce type. »
Je ne comprends pas bien ce § alors je vais essayer de me le traduire: un jugement a prori (indépendant de l’expérience passée) serait du racisme (toujours dans le cas décrit dans l’article)donc injuste, alors qu’un jugement comme « extrapolation dans l’avenir » serait une déduction sans fondement qui se prêterait légitimement à une critique gauchiste et serait de surcroît un cas de raisonnement statistique quasi-déterministe typique de la méthodologique socialo-communiste.
A cela je réponds que:
1. Les arguments de Droit sont indépendants de l’analyse des raisons pour lesquelles on use de son droit de propriété. Le Droit est ou n’est pas valide quelles que soient les raisons d’en user.
2. Dans notre cas il me semble utile de compléter ce simple rappel du droit par une analyse des raisons pour lesquelles les patrons de boîtes font de la sélection à l’entrée. Ce serait nier la rationalité humaine que de prétendre qu’ils le font parce qu’ils sont racistes, point. Je cherche donc à comprendre comment un patron de bar est amené à refouler une clientèle (ça semble paradoxal) et cela sans présupposer qu’il est raciste (raisonnement magique). Or les raisons je les vois bien. Il suffit de réfléchir à l’effet sur le chiffre d’affaire d’une clientèle violente, aux moeurs tribales et racistes anti-blanc, facilement identifiable -en raison de leur comportement et de leur aspect, de leur langage. N’importe quel propriétaire réagira en les refoulant et cela en se basant sur l’expérience.
Cher Marc.
Vous écrivez :
« Je ne comprends pas bien ce § alors je vais essayer de me le traduire:
un jugement a priori (indépendant de l’expérience passée) serait du racisme (toujours dans le cas décrit dans l’article)donc injuste, »
C’est la démarche socialo-communiste qui enfourchera ce cheval, c’est ce que je condamne. Et je suis entièrement d’accord avec votre réponse 1 « 1. Les arguments de Droit sont indépendants de l’analyse des raisons pour lesquelles on use de son droit de propriété [et de sa responsabilité]. Le Droit est ou n’est pas valide quelles que soient les raisons d’en user. »
Vous poursuivez :
« …alors qu’un jugement comme « extrapolation dans l’avenir » serait une déduction sans fondement qui se prêterait légitimement à une critique gauchiste et serait de surcroît un cas de raisonnement statistique quasi-déterministe typique de la méthodologique socialo-communiste. »
Mon point est qu’au lieu de « serait » que vous écrivez, j’écrirai « ce sera la démarche de beaucoup et on n’en finira pas, étant entrés dans la dialectique ».
Les « -ismes » en général, le racisme en particulier, sont des mots qui ne veulent rien dire pour le libéral que je suis, ils sont de l’ordre de l' »infini actuel »… Aujourd’hui, celui qui les utilise, totalitaire et esclavagiste dans l’ame, a la prétention de vous mettre au garde-à -vous, de vous faire obéir sans l’usage du fouet comme il l’aurait fait hier, voire de vous mettre en joue.
Celui qui les utilise n’a pas dans sa grille d’analyse le mot « aimer » – ni son contraire logique « ne pas aimer »
– ni le mot « choisir ».
C’est un boeuf violent qui cherchera à expliquer « aimer » -qui par exemple posera la question insane « pourquoi aimez-vous ? » – et confond, consciemment et inconsciemment, « ne pas aimer » et « détruire » ou « anéantir ».
C’est un taré qui tend à faire passer la terreur pour un mal nécessaire avec l' »-isme » abject qu’il a construit comme « euphémisme » : je veux parler du « terrorisme ».
Oui je comprends un peu mieux même si vous ne dites rien au sujet de ma réponse.
Donc vous éliminez tous les mots qui sont suspects d’être des abstractions ayant un contenu universel dans le passé et dans le futur.
Question subsidiaire: les mots en -ismes sont-ils toujours indéfinissables ou bien peut-on leur donner une signification objective ?
Je croyais avoir répondu : je suis en accord avec votre point 1. Quant au point 2 : « Dans notre cas il me semble utile de compléter ce simple rappel du droit par une analyse des raisons pour lesquelles les patrons de boîtes font de la sélection à l’entrée, etc. » Je me refuse à analyser les raisons : ils aiment ou n’aiment pas, point final. Ils n’agressent personne avec ce qu’ils ont en propriété et en responsabilité. C’est tout ce qui m’importe.
Quant à la question subsidaire des problèmes que soulèvent les « -ismes » et comment les résoudre, il n’y a pas de réponse simple, schématique.
Quelqu’un s’y est efforcé dans la décennie 1970, c’est Henri Guitton, professeur de sciences économiques, et frère de Jean, dans un livre intitulé « De l’imperfection en économie » (PUF). Son chapitre premier qu’il intitule « La perfection des -ismes » ne m’a pas convaincu.
Plus récemment, comme pour compliquer encore le problème, Joseph Majeult dans son roman « Dialogue à une voix » (1991) et par un héros interposé, considère que les « -iques » sont en train de remplacer les « -ismes ». Ce qui fait écrire à Jacques de Bourbon-Busset dans le Figaro du 26 juin 1991 : « A l’effondrement des ‘-ismes’ et, en premier lieu, du ‘marxisme léninisme’, répond l’ascension des ‘-iques » et, au premier chef, de l’informatique ».
Et il se félicite du triomphe des « -iques ». Il conclut : « Déconfiture des ‘-ismes’ et victoire des ‘-iques’ aboutissent à un m^^eme résultat, qui est de placer l’homme devant ses responsabilités d’^^etre libre et conscient ».
Dont acte.
« Je me refuse à analyser les raisons : ils aiment ou n’aiment pas, point final. Ils n’agressent personne avec ce qu’ils ont en propriété et en responsabilité. C’est tout ce qui m’importe. »
————
voilà qui est très clair. C’est un minimalisme qui me sied assez bien.
Et pourtant il y a encore beaucoup de choses dans la réalité mais peut-être un libéral doit-il s’en tenir à ce minimalisme juridique sans tenir compte de l’utilité des droits individuels de propriété. J’en doute néanmoins.
Cher Pleutre Anonyme,
Vous citiez, comme réponse à mes interrogations, le propos suivant de
Chantal Millon-Delsol :
«La morale n’est pas un idéalisme, mais au contraire un art pratique pour
agir dans ce monde imparfait et contingent. »
Je ne comprend pas en quoi cela répond à mon propos. C’est une phrase
avec laquelle je suis tout à fait d’accord. Peut-être vous êtes vous laissé
abusé par les difficultés du vocabulaire Kantien : chez ce dernier, le
« pratique » est le contraire du « pragmatique ». Autrement dit, parler d’une
morale « pratique », c’est affirmer l’existence de valeurs transcendantes, et
non dire que la morale est quelquechose de relatif ou de purement
utilitariste.
« mais peut-être un libéral doit-il s’en tenir à ce minimalisme juridique sans tenir compte de l’utilité des droits individuels de propriété. J’en doute néanmoins. »
Marc, n’est-ce pas la que la sanction du marche intervient? Le patron qui discrimine « mal » ses employes et ses clients (et qui aura donc tendance a avoir des produits ou services inadaptes) courra vers la faillite, alors que celui qui discrimine « bien » creera de la richesse.
Dans le cas d’une boite de nuit, et dans un marche libre, on peut imaginer que celle qui interdit l’entree aux personnes mal habillees, grossieres et agressives (quelle que soit leur ethnie) aura en general -j’allais dire toutes choses egales par ailleurs, si cette formule a un sens- plus de succes que celle qui discrimine uniquement sur la base de l’ethnie.
C’est le marche qui juge de l’utilite des droits de propriete, et qui fait que le proprietaire n’est pas immuable, mais qu’au contraire la propriete a tendance a etre acquise successivement par des proprietaires qui en font un usage de plus en plus « utile ».
Oui, pour moi comme pour tous les libéraux les droits individuels de propriété ne sont pas seulement objectivement au fondement de la justice mais ils sont aussi les plus économiquement efficients. Comme l’écrit Guillaumat: « ce qui est destructeur est injuste et réciproquement ». Il ne s’agit pas d’une définition mais d’un fait. Injustice et destruction se rejoignent. C’est d’ailleurs tout le mérite de Simonnot ou de Lemennicier de montrer qu’une analyse économique du droit conduit à montrer cette convergence entre Justice et efficience économique.
« A mesure que nous poursuivons l’analyse économique de la loi, nous observons une correspondance surprenante entre justice et efficience » (David Friedman, Law’s order, traduction Simonnot dans « l’invention de l’Etat », Les Belles Lettres, p.199)
Cher Monsieur non identifié,
Il nous faudrait demander à Chantal Delsol dans quel sens elle emploie le mot « pratique ». Le public auquel elle s’adresse, des débutants, le ton du livre, laissent à penser au sens commun, celui de la vie de tous les jours. La phrase est parfaitement compréhensible dans ce contexte.
C’est dans ce même contexte que votre emploi du terme « Morale » surprend. Souvenons nous qu’il s’agit d’accès à des boites de nuit, pas à la boutique où l’on vend de l’eau dans le désert. Ne pas interpréter cela comme du relativisme mais comme une hiérarchisation de principes difficiles à appliquer dans un monde imparfait. N’abordons pas ici le thème de la propriété de la source dans le désert et de son accès, sujet inépuisable de discussions. On sait très bien que lorsque l’on aborde des cas extrêmes on tombe dans de très grandes difficultés. Heureusement, il y a peu de monde dans le désert.
Cher Pleutre Anonyme,
Quelquesoit le sens que Chantal Delsol ait donné au terme de pratique,
son propos a un sens clairement différent que celui que vous lui donné.
Vous semblez justemment reléguer la morale à un idéalisme inaplicable
dans la réalité ! Je ne qualifierais pas cette attitude de relativisme, puisque
qu’elle ne nie pas l’existence de valeurs universelles. Mais je ne partage
pas pour autant votre position : certes, la plupart des choix que nous
avons à faire dans notre vie quotidienne ne sont pas des problèmes
essentiellement moraux ; toutefois, la dimension morale n’est jamais
totalement absente. Car dès lors qu’il s’agit de rapport à autrui, des
questions morales se posent.
Mais tout cela ne répond pas vraiment à mon questionnement initial… Je
ne sais toujours pas si les libertariens reconnaissent l’existence de valeurs
universelles, au delà de la libre jouissance de sa propriété.
Pleutre non-identifié,
Pour être très pratique : le patron cherche à assurer le fonctionnement harmonieux de son commerce . En quoi selon vous ferait-il une entorse à une morale universelle en
sélectionnant ses clients?
Le Droit implique la légitimité de l’usage de la violence pour le défendre. La morale, fût-elle objective, non. Et si des principes moraux entraînent axiomatiquement le droit d’user de la violence alors c’est un principe de Droit. Par exemple: « il est mal de voler » est un principe moral universalisable qui se confond avec un principe de droit qui légitime l’autodéfense en devenant « il est interdit de voler », simplement par définition du vol. En d’autres termes, le Droit est une doctrine de l’usage légitime de la violence (de la force)
Cher Monsieur non identifié,
Vous avez raison : « dès lors qu’il s’agit de rapport à autrui, des questions morales se posent ». C’est la façon d’y répondre dans la réalité qui différencie – entre autres – le Saint et le Héros du grand nombre. Des majuscules d’un côté, des minuscules de l’autre.
Le sujet traité en donne l’exemple.
Quelques réflexions. L’espace public et l’espace privé recevant du public adoptent le principe universel d’accès égal pour tous. La réalité impose force nuances et restrictions. L’accès à l’espace public est truffé d’arrêtés, de réglementations, que personne ne lit sauf le code de la route. L’espace privé recevant du public est divisé en territoires spécialisés régis par une multitude de règles d’accès et de comportement, la plupart implicites. L’ordre y règne parce que le public respecte en général ces règles. Tout le monde ne va pas partout et ne s’y conduit pas comme partout ailleurs. Chacun le sait et apprend très vite. Qui ne souhaitez vous pas accueillir dans votre cuisine un jour de portes ouvertes? Les discothèques se ressemblent elles? Comment doit-on se conduire dans la discothèque de son prochain? Comment doit-on accueillir son prochain dans sa discothèque? Que doit on prévoir? À quelles situations doit on pouvoir faire face immédiatement? etc.
Ce sont des problèmes que les libéraux souhaitent voir résolus par l’expérimentation, dans la liberté et la concurrence, et non comme les étatistes le font par une réglementation opposable à tous, de plus en plus tatillonne et forcément incomplète car elle ne peut prévoir tous les cas.
Ne tombez pas dans l’excès avec votre questionnement réduit à une caricature. Son contraste avec vos autres propos montre qu’au fond vous connaissez la réponse.
L’ouverture d’une boîte de nuit correspond à certains critaires. Les Musulmans ne sont-ils pas assez nombreux en France pour ne pas pouvoir ouvrir des boîtes de nuit eux-mêmes ? Libre à eux à ce moment d’établir leurs règles. Le seul ennui c’est que ce genre d’établissement sera vite du genre « gay » puisque leurs « soeurs » doivent rester à la maison.
Est-ce une page libérale ou national-socialiste???
En effet, il manque le nom du principe politique qui anime ces sales petits gestapistes de SOS-racisme: le nazisme anti-occidental.
Fodé Sylla interpellé par la PJ
Le nom de l’ancien président de SOS Racisme apparaît dans le cadre d’une affaire de drogue.
Par Liberation.fr
mardi 07 juin 2005 (Liberation.fr – 13:18)
odé Sylla, ancien président de SOS Racisme et ancien député européen, a été interpellé mardi dans le cadre d’une affaire de drogue à son domicile en région parisienne par la police. Contrairement à une première information diffusée par l’AFP, les policiers n’ont pas trouvé de crack chez lui. Mais trente galettes de ce puissant dérivé de la cocaïne auraient été découvertes chez l’une des deux autres cibles visées par les enquêteurs de la 2e division de police judiciaire (DPJ) qui tentent de cerner le rôle de Fodé Sylla dans un trafic, où il apparaît en l’état des investigations «comme usager».
Depuis plusieurs semaines, la police travaille sur un trafic de drogue présumé qui, outre Fodé Sylla, a conduit à la mise en garde à vue de deux autres personnes. Fodé Sylla, 42 ans, a été député européen de 1999 à 2004 sur la liste «Bouge l’Europe» de Robert Hue (PCF). Il fut à la tête de SOS Racisme de 1993 à 1999. Membre du Conseil économique et social, il est président depuis 1993 de la Fédération internationale de SOS Racisme.
Quoiqu’il en soit de son eventuel role dans le trafic de stupefiants (presomption d’innocence oblige), en voila un qui aura bien mange au ratelier de notre republique fromagere (comme en attestent ses 130 kg qu’il revendique haut et fort).
Je signale aussi son passage hier au « Vrai Journal » de Canal+ pour hurler au complot, devant un Karl Zero (qui porte bien son nom) tout acquis a sa cause, s’indignant comme il se doit, muni de sa plus belle brosse a reluire. Le tout avant meme d’avoir les conclusions de la justice.
Nauseabond.
Zero et Moore, meme combat !