Violence parentale

Le CSA mène actuellement une campagne de publicité à la télévision dans laquelle on voit un père et son fils en train de regarder un film dont on entend les dialogues. On imagine alors la scène suivante: un homme, désespéré, égrène ses malheurs et se dit prêt à tout, après quoi il se suicide (ou tue un otage). Le père, devant la télé, ne se formalise pas. Après tout, quoi de plus banal, un meurtre, un suicide, un génocide. Mais le fils, lui, est projeté comme s’il encaissait le coup de feu. Suit l’inévitable morale du CSA, sur le thème: les enfants sont vulnérables, ces signes là (-16 ans, -10, -12) aident à les protéger. Et c’est le CSA qui sait ce que vos enfants peuvent ou ne doivent pas voir.

Mais si des parents sont assez cons pour laisser leurs enfants regarder des émissions violentes, à caractère sexuel, ou Mireille Dumas, il est parfaitement inutile de leur expliquer que leurs enfants sont des enfants. Quant aux parents responsables, ils n’ont plus de télé.