Immigration

Je reviens sur le thème de l’immigration en relation avec l’entrée probable � moyen terme de la Turquie dans l’UE. Certes, on ne pourra plus parler « juridiquement » d’immigration puisque tous les citoyens de l’UE peuvent piétiner les espaces publics de tous les pays membres, que cela plaise ou non. Et ceux qui s’arrogent illégitimement les « droits de propriété » sur ces espaces sont des propriétaires illégitimes: les hommes de l’Etat.

La liberté d’immigrer, un droit fondamental

Pascal Salin

Pascal Salin

Le point de départ d’une réflexion libérale sur l’immigration consiste � reconnaître la liberté d’émigrer et la liberté d’immigrer comme un droit de l’homme fondamental. Comment pourrait-on défendre le libre-échange, c’est-� -dire la libre circulation des marchandises et s’opposer par la force au libre mouvement des hommes ? Ainsi, les barrières � l’entrée dans un pays – les interdictions d’entrée, les quotas d’immigration ou même la simple obligation de détenir un passeport et un visa – constituent une atteinte aux droits légitimes des gens. Par conséquent, aucun argument ne peut permettre de justifier les politiques d’immigration pas plus, bien sûr, que les politiques de limitation de l’émigration mises en place par tant de régimes totalitaires ! La meilleure politique d’immigration consiste donc � ne pas en avoir.

Mais, dira-t-on, si l’on renonçait � toute politique d’immigration, si l’on supprimait tout contrôle aux frontières, notre pays ne risquerait-il pas d’être submergé par des hordes d’immigrants ? Certainement pas, � condition que les droits de propriété légitimes des uns et des autres soient respectés.