Ce n’est évidemment qu’une goutte d’eau – mais significative – dans l’océan du pillage étatique français. Mais de temps en temps (quelles que soient par ailleurs les motivations éventuellement douteuses des gens qui décident tout d’un coup de révéler tel ou tel fait), il est bon de rappeler aux naïfs quelle est est la motivation essentielle des politiciens (et plus généralement des politico-fonctionnaires) : la belle vie sans trop se fatiguer aux dépens du « peuple » ! Quant à mon grand ami gaulliste-républicain-souverainiste Jacques Myard (un pote de Nicolas Dupont-Aignan) il ne me déçoit jamais !… Comme je trouve qu’il a tout à fait raison, je propose que « l’Etat » me donne 14 000 euros par mois car ce serait une très bonne chose pour « l’intérêt général » (et pour la République). Ce n’est quand même pas ça qui va mettre en péril le budget de l’Etat !…
Pour redevenir sérieux je précise que j’en aurais autant pour Eric Raoult (dont je me souviens comment il avait méprisemment rabroué Pascal Salin dans un débat télévisé il y a quelques années) et pour tous les autres d’ailleurs…
Début de polémique autour du logement de fonction d’Hervé Gaymard
16/02/2005 – 18h28
L’information publiée par Le Canard Enchaîné, et non démentie par Bercy, selon laquelle le ministre de l’Economie Hervé Gaymard et sa famille occupent un logement de 600m2 à Paris pour un loyer de 14.000 euros payé par l’Etat a provoqué un début de polémique mercredi à l’Assemblée, certains jugeant les faits «choquants» et d’autres regrettant qu’on «fouille les poubelles».
Selon l’hebdomadaire satirique de mercredi, Hervé Gaymard, son épouse Clara et leurs huit enfants occupent un appartement de 600m2 [avec en plus cinq fonctionnaires du ministère de l’économie entièrement dévoués à la « gestion » de la maison, cuisine, ménage, service…, E. ABC.], car l’appartement de fonction mis à leur disposition à Bercy serait «trop petit». Ce duplex serait situé dans un «immeuble de prestige» près de l’avenue Montaigne. Les Gaymard y auraient emménagé il y a cinq semaines, selon Le Canard Enchaîné.
Dès mardi soir, le cabinet du ministre a procédé à une mise au point par communiqué. Sans démentir ces informations, il a indiqué que M. Gaymard a respecté «scrupuleusement» les dispositions légales concernant le logement des membres du gouvernement [c’est ça qui est important : c’est parfaitement légal !, E. ABC.]. «L’appartement occupé par Hervé Gaymard et sa famille est loué aux conditions du marché, après avis du service des Domaines», a-t-il précisé [bien sûr qu’il est loué au prix du marché puisqu’il est payé par « l’Etat » ! Si en revanche l’appartement appartenait directement à « l’Etat » qui le donnait en location à Hervé Gaymard, dans ce cas-là le « prix » serait outrageusement sous-évalué, manipulation qu’on a constatée maintes fois dans le passé. Dans tous les cas, ce sont les contribuables qui paientÂ…, E. ABC.].
Bercy a également rappelé qu’une circulaire précise les conditions dans lesquelles sont logés les membres du gouvernement. Celle-ci stipule que les ministres «qui ne disposent pas, dans des locaux de leur ministère, d’un logement domanial, sont autorisés en cas de nécessité à louer un logement sur les crédits de l’Etat». Or, observe le ministère, «les appartements de fonction de Bercy sont désormais occupés» par le ministre délégué à l’Industrie Patrick Devedjian et le ministre délégué au Commerce extérieur François Loos.
Interrogé à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé s’est contenté de renvoyer les journalistes au communiqué diffusé par Bercy. «Dès hier, Hervé Gaymard a répondu évidemment à l’ensemble des questions qui ont été posées. Je vous renvoie à la lecture de l’ensemble de ses réponses», a-t-il sobrement commenté.
Dans les couloirs de l’Assemblée, les députés réagissaient diversement. «Ce n’est pas illégal, mais c’est un peu choquant que M. Gaymard, qui se fait l’apôtre de la désintoxication des Français à la dépense publique, ne cherche pas lui-même à se désintoxiquer», s’est indigné le socialiste Arnaud Montebourg, qui a invité le ministre à «mettre en rapport ses actes avec ses discours et discrètement déménager».
Plus mesuré [ah, ah, sacré Hollande, il espère bien lui aussi en profiter dans les années qui viennent !…, E. ABC.], le patron du PS François Hollande a demandé que «la transparence soit faite et que les Français soient informés de la manière avec laquelle on dépense l’argent public». Le chef des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a donc envoyé une question écrite au Premier ministre pour lui demander «un état précis et détaillé des moyens financiers et matériels» à la disposition des ministres, dont leurs traitements et indemnités, leur logement (surface, loyer), les moyens en personnel et en nature. «Je ne cherche pas à polémiquer», mais «c’est l’intérêt de la démocratie que cette transparence soit faite», a-t-il expliqué.
Rare voix discordante à droite, le député UMP sarkozyste Yves Jego s’est dit «choqué» par le montant du loyer. «Il existe à Bercy des appartements de fonction qui sont tout à fait aptes à accueillir des familles», a-t-il estimé, «on est dans l’exagération».
Ses collègues de l’UMP se voulaient nettement plus apaisants. «Il y a plein de raisons de contrer Hervé Gaymard sur ses positions politiques» plutôt que de «vouloir le salir aujourd’hui», a plaidé Eric Raoult, pour qui «un homme politique, ce n’est pas un punching-ball». «Est-ce que 14.000 euros mettent en péril le budget de l’Etat? La réponse est non!», a affirmé Jacques Myard. «Je ne crois pas qu’on puisse attaquer Hervé Gaymard sur ce plan», a ajouté le député souverainiste, qui regrette qu’on «fouille les poubelles». «Il a huit gosses, donc il lui faut évidemment un appartement au prorata», a également relativisé le député UDF André Santini.
P.S. : Nous n’avons pas le temps de relever toutes les bêtises qui ont été dites sur cette affaire depuis quelques jours mais il y en a une que je ne voudrais pas laisser passer car elle est véritablement « monstrueuse » et elle revient très souvent dans la vulgate médiatique : l’idée selon laquelle tout bien pesé les hommes politiques sont vraiment dévoués à « l’intérêt général » car ils ne gagnent pas beaucoup d’argent par rapport à ce qu’ils pourraient gagner à des « postes équivalents » dans le privé. Je ne vais pas ici et maintenant me lancer dans l’exposition des raisons pour lesquelles cette idée est à la fois extraordinairement stupide et moralement scandaleuse. Si vous êtes un fidèle lecteur de la PL vous connaissez déjà ces raisons et sinon, hé bien cherchez ! Quoi qu’il en soit j’ai vu sur iTélé (la chaîne « d’information » de toutes les gauches, filiale de Canal +) un certain Romain Hatchuel, publicitaire chez Euro RSCG de son état, sans doute pas un mauvais bougre – je ne le connais pas et c’est la première fois que je le voyais – mais certainement un analphabète économique et un infirme moral dans la mesure où il a longuement développé cette idée, a expliqué qu’un homme du niveau et de la qualité d’Hervé Gaymard pourrait gagner beaucoup plus au sein de grands groupes privés et a prononcé cette phrase surréaliste : « Franchement, les hommes politiques sont perdants dans l’affaire. »…
Cher ABC.
Votre post est ambigu. Je condamnerai avec vous l’idée selon laquelle « tout bien pesé les hommes politiques seraient vraiment dévoués à l »intérêt général’ car ils ne gagneraient pas beaucoup d’argent par rapport à ce qu’ils pourraient gagner à des « postes équivalents » dans le privé ». Mais je n’irai pas au-delà car le mal est l’Etat actuel. Il ne faut pas perdre de vue ce point. Et je serai sévère avec les coquins du Canard enchaîné car ils ont tendance à l’enfouir sous des considérations sans intérêt qui ne font qu’exciter la jalousie des uns contre les autres, antienne socialo-communiste.
1)Ce qu’on voit.
Pour une fois, les services de l’Etat font appel au marché pour louer un appartement au ministre de l’économie et des finances et à sa famille. Ils trouvent une location et le prix du marché convenu fait monter au créneau un journaliste du Canard Enchainé qui en a été informé et qui le trouve beaucoup trop élevé. Il juge que le ministre exagère: soit. Et les copains – du journaliste – et coquins – du consensus socialo-communiste – reprennent le point de vue et font monter la sauce au point que le Premier ministre croit judicieux de sortir une nouvelle règlementation des prix des logements de fonction des ministres. Soit.
2)Ce qu’on ne voit pas.
L’Etat, en tant qu’organisation administrative, a un parc immobilier considérable: il est le premier propriétaire en France. Qui peut dire l’évaluation de ce patrimoine? Qui peut dire la rentabilité annuelle de ce patrimoine? Qui l’ailleurs est chargé de la gestion de ce patrimoine? Personne! Il y a un an, un rapport au Premier ministre préconisait de transférer les immeubles de l’Etat à une agence nouvellement créée, chargée de louer, vendre, transformer ou acheter les immeubles de bureaux, tant la gabegie était gigantesque. Parallèlement, il y le parc immobilier de l’organisation de la sécurité sociale sur quoi les mêmes questions se posent et le même diagnostic peut être fait.
(Ã suivre)
Suite et fin.
Mais cette fois, quand des loyers sont connus, ils s’avèrent largement inférieurs au prix du marché. Et quand ils sont très inférieurs au prix du marché, il apparaît en général que le locataire est un homme de l’Etat, un ascendant, un descendant ou un ami proche de celui-ci.
« Qu’est-ce qui le plus critiquable? » se demanderont certains. Le loyer du Ministre de l’économie et des finances stigmatisé par le Canard enchaîné, jugé trop élevé, ou le loyer de Monsieur « X » ou de Madame « Y » non stigmatisé par ce même journal, ignoré par le commun des mortels, plus qu’inférieur au prix du marché. Parlez-en au Président de la République, aux questeurs du Sénat ou de l’Assemblée, aux directeurs de la S.S. etc.?
Se poser la question est en définitive le piège largement tendu par le journaliste du Canard. La question ne présente aucun intérêt.
La question à se poser est celle de l’Etat actuel dont les hommes et femmes politiques et syndicalistes tirent les ficelles.
Pour le contribuable non homme de l’Etat ou non proche d’un homme de l’Etat, un loyer connu « trop élevé » et un loyer inconnu « trop bas » ne présentent aucune différence.
Dans tous les cas, il est le dindon de la « farce » qu’il produit et dont vit le consensus socialo-communiste.
Le mal est pour l’instant l’Etat socialo-communiste actuel, le fromage, que nous faisons vivre, rien d’autre.
P.S. Ce mal ne doit pas cacher le mal en constitution à l’heure actuelle et peut-être plus pernicieux. Je renvoie le lecteur à un post intitulé « propagande » que j’ai envoyé à propos du referendum sur la constitution européenne et qui amène la Commission de Bruxelles à verser des fonds à tous ceux qui sont prêts à faire campagne pour le « oui » à la constitution.
Cher Georges,
Entièrement d’accord avec vous sauf concernant votre prémisse
à savoir que mon post serait ambigu. Que nenni ! J’ai en effet
bien précisé :
1) « (quelles que soient par ailleurs les motivations éventuellement
douteuses des gens qui décident tout d’un coup de révéler tel ou
tel fait) »Â ;
2) « [bien sûr qu’il est loué au prix du marché puisqu’il est payé par
« l’Etat » ! Si en revanche l’appartement appartenait directement Ã
« l’Etat » qui le donnait en location à Hervé Gaymard, dans ce
cas-là le « prix » serait outrageusement sous-évalué, manipulation
qu’on a constatée maintes fois dans le passé. Dans tous les cas,
ce sont les contribuables qui paientÂ…, E. ABC] ».
Cela dit vous avez éminemment raison de détailler ces aspects, et ce avec la
rigueur qui convient.
Georges Lane:
« 2)Ce qu’on ne voit pas.
L’Etat, en tant qu’organisation administrative, a un parc immobilier considérable: il est le premier propriétaire en France »
—————-
Si tel est le cas, le moindre mal (le moindre coût pour les contribuables en attendant la privatisation dudit patrimoine) ne serait-il pas qu’ils utilisent ces logements de fonction pour les ministres. Un préfét, un sous-préfet, un proviseur de lycée etc. ont un logement de fonction. S’ils ne l’utilisent pas, faut-il que les contribuables payent la différence ?
Il n’y a pas de moindre mal. Il y a le mal. Et le mal doit être détruit.
Sinon, il ronge et amène certaine bonne volonté, trop occupée par ailleurs, à penser qu’il y aurait un « moindre mal ».
Cher Marc.
La différence que les contribuables payent et à quoi vous faites allusion est « peanut » comparée au coût qu’ils supportent, c’est-à -dire au coût d’opportunité du parc immobilier que posséde l’Eta-ble et qu’eux-mêmes posséderaient en toute propriété – si le droit de propriété était et avait été respecté – pour le gérer de la meilleure façon.
Cordialement
La solution « juste » serait que :
1. les fonctionnaires ne beneficient plus de logement subventionne ou gratuit
2. que chaque francais recoive un droit de propriete sur le parc immobilier de l’etat (cad des parts de SCI, idealement en fonction des impots payes), dont le ou les gestionnaires seraient designes par les porteurs de parts selon des procedures a definir. Les parts seraient cessibles ou echangeables.
Notez que si les biens sont vendus par l’Etat a des interets prives (ou meme loues sur le marche), ca ne fait que perenniser le vol puisque dans tous les cas, les revenus reviennent a l’etat (donc, pas aux francais, puisque, contrairement a ce que les gouvernants voudraient nous faire croire, il n’y a pas identite entre les deux) – et il y a fort a parier qu’il n’y aura aucune baisse d’impot en contrepartie.
Quelques chiffres pour montrer le gaspillage des hommes de l’état.
http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/Pub_Meth/4-Dossier-dette.pdf
Dette et patrimoine des administrations publiques
Fin 2002, les administrations publiques détenaient
921 milliards dÂ’euros dÂ’actifs non financiers, dont
621 milliards d’euros (soit les deux tiers) de bâtiments non résidentiels et d’ouvrages de génie civil et
200 milliards d’euros (soit un cinquième) de terrains. Cette structure a peu varié au cours des vingt-cinq dernières années.
Depuis 1977, la valeur du patrimoine non financier a été multipliée par 4,2. Mais le seul impact des réévaluations de patrimoine aurait entraîné une multiplication par 3,5 en valeur.
Le volume du patrimoine a donc augmenté d’environ 20% (soit + 0,7 % en moyenne par an).
C’EST DONC DERISOIRE
Malgré cette progression, la part des administrations dans le patrimoine non financier national a décru (13% en 2002, contre 15 % en 1977).
PREUVE DE LA GESTION DERISOIRE.
Les administrations détiennent par ailleurs un patrimoine financier important :
224 milliards dÂ’euros en 2002, dont
156 milliards dÂ’euros dÂ’actions et participations,
27 milliards dÂ’euros de titres dÂ’OPCVM et
41 milliards dÂ’euros dÂ’autres actifs.
On retient ici les soldes nets des opérations pour lesquelles les administrations sont structurellement créditrices : actions et participations, titres d’OPCVM et poste « autres » du tableau des opérations financières.
Rapporté au PIB, le patrimoine financier des administrations a fluctué au cours de la période.
De 20 % au début des années quatre-vingt, on est passé progressivement à 11 % au début des années quatre-vingt-dix. Après une période de stabilisation, un rebond assez marqué s’est produit à la toute fin des années quatre-vingt-dix, suivi d’un tassement sensible au début des années 2000.
à suivre
suite et fin
L’évolution du ratio actif (non financier + financier) / passif (financier) fait apparaître une très nette dégradation des finances publiques. Au début des années quatre-vingt, l’actif représentait plus de cinq fois le passif ; 25 ans après, le ratio est à peine de 1,5.
Cette dégradation illustre d’abord la difficulté sans cesse accrue à assurer les dépenses courantes tout en compensant l’usure du capital existant et en maintenant l’effort d’investissement.
LE COMMENTATEUR – DE FAIT STIPENDIE (INSEE) – EST TROP AIMABLE D’ECRIRE UNE TELLE CONCLUSION : LA DEGRADATION EN QUESTION EST DE FAIT LE GASPILLAGE ORCHESTRE.
La formation ENA ne dispose pas au bon sens commun !
C’est la femme Clara qui a fait chuter son mari Hervé.
Fille d’un médecin réputé, élevée dans un environnement socioculturel qui croit détenir la seule vérité (tous les autres sont des ignorants), la position de femme de ministre lui est monté à la tête.
CÂ’est elle qui a choisi lÂ’appartement.
Je connais plusieurs mères de famille nombreuse, c’est un métier à plein temps, un beau métier il y faut plus d’amour que d’ambition.
Si Clara avait souhaité le bien de sa famille elle serait restée dans leur appartement personnel bd St Michel à élever les enfants au lieu de vouloir jouer les ambassadrices quand son mari est dans la M.. et pauvres enfants abandonnés.
Au fait, elle a sans doute pris de mauvaises habitudes, avec huit arrêts maternité payés comme un haut fonctionnaire…. Ce n’est pas donné à tout le monde !
Le message de l’intervenant précédent est indigne.
« Au fait, elle a sans doute pris de mauvaises habitudes, avec huit arrêts maternité payés comme un haut fonctionnaireÂ…. Ce nÂ’est pas donné à tout le monde ! »
Personnellement, je pense que le fait de payer des hauts fonctionnaires et des hommes politiques a ne rien faire (en dehors d’elever leurs enfants) constituerait une nette amelioration.
En leur interdissant de travailler, un peu comme la noblesse d’antan, nous mettrions fin a la production incessante de lois et de reglementations nuisibles, ce qui beneficierait a tout le monde.
Et qui sait, peut-etre un jour leur prendrait-il l’envie de faire un travail utile dans le prive plutot que de vivre du travail des autres.
Payer les hauts fonctionnaires a ne rien faire serait un moindre mal. Ceux qui entendent « servir la France » sont en realite les plus nuisibles.