Il est de plus en plus question en ce moment de l’endettement public croissant de l’Etat et, plus généralement, de l’économie publique (« économie publique » par opposition à l' »Ã©conomie privée » qui ne résulte pas du privilège d’employer la force violente sur autrui, mais seulement de l’application des règles de droit).
Quelles en sont les causes ? Voici les trois principales.
1. Le marché politique.
Première cause de l’endettement public croissant : les politiques mises en oeuvre par les hommes de l’Etat. On pense à évoquer à juste raison la politique de Mitterrand à partir de 1981, mais il faut aussi parler celle de Giscard qui a pris en 1974 l’endettement public – rapporté au PIB – à son minimum (depuis la décennie 1810). Et il conviendrait de parler de celle de Chirac qui a pris le flambeau de l’augmentation de la dette publique en 1995. Voilà pour les Présidents de la République depuis 1974.
Pour être honnête, il faudrait citer aussi les Premiers ministres et leurs gouvernements (à commencer par Chirac qui a été Premier ministre en 1974-76, pour le redevenir en 1986-88) qui ont tous établi des budgets de l’Etat en déficit comptable. Le déficit comptable de l’Etat n’est jamais rien d’autre – je simplifie – que la vitesse à laquelle croît l’endettement public.
Pour être tout à fait honnête, il faudrait citer enfin les majorités parlementaires qui se sont suivies depuis trente années car si la dette publique a augmenté, c’est à cause des déficits de l’Etat qu’elles ont votées, c’est-à -dire des dépenses comptabilisées de l’Etat qui ont été votées supérieures aux recettes comptabilisées.
2. Les erreurs de la théorie macroéconomique chérie par le marché politique de France.
A la base de ces politiques, ces prises de position et autres votes, il y a, deuxième cause de l’endettement public, le rêve ou, si vous préférez, l’application d’une théorie économique absurde qui fait vivre au Pays des Merveilles d’Alice (Lewis Carroll, 1865). Ce n’est certes pas la théorie de Marx ou les théories marxistes quoiqueÂ…, mais la théorie macroéconomique officielle, une théorie inspirée de la théorie de Keynes ou plutôt des néo keynésiens néo monétaristes, un type de théorie qui est enseigné à l’ENA et qui est un des fonds de la théorie économique enseignée en France.
Cette théorie voudrait qu’un déficit comptable de l’Etat fût, « mécaniquement », source de création de richesses, de croissance économique, qu’elle résorbât le chômage, instaurât le plein emploi.
Elle voudrait que l’insuffisance supposée des dépenses de l’économie privée, i.e. de vous et moi non contraints, divisées en dépenses de consommation et en dépenses d’investissement, soit cause du chômage. D’où la recette de cuisine macroéconomique: en cas de dépenses du secteur privé jugées insuffisantes par les hommes de l’Etat, les dépenses de l’Etat doivent prendre le relais, celles-ci doivent venir plus que les compenser et ainsi elles seront source de création de richesses, de croissance économique, de réduction du chômage, d’instauration du plein emploi.
Cette théorie macroéconomique qui procède de la magie, comporte des erreurs fondamentales. Les erreurs ont été stigmatisées par, entre autres, Jacques Rueff dès 1947 – la théorie de Keynes date de 1936 -, et elles le sont largement aujourd’hui (en France, par Pascal Salin entre autres). En 1975, Rueff n’hésitait pas à dénommer Keynes le « magicien de Cambridge ».
Loin d’être créateur de richesses, source de croissance économique, de solution au chômage, les dépenses publiques ou le déficit public sont des vecteurs de destruction. Rueff en était arrivé à écrire que le déficit public aboutissait à l’esclavage! C’est d’ailleurs ce que montrent les faits observables de ces trente dernières années et qu’explique la science économique digne de ce nom. Les formes de la destruction transparaissent dans les phénomènes coûteux que nous observons croître et embellir depuis trente ans et que sont chômage, précarité et délocalisation (cf. sur la question du chômage, actes du colloque organisé par l’ALEPS en mars 1996 au Sénat).
3. Le processus de marché financier et les innovations financières.
Pour qu’il y ait endettement public, il faut d’abord que des épargnants acceptent de prêter leur épargne présente en monnaie, difficilement constituée, à l’Etat ou au reste de l’économie publique, que le marché financier soit efficace. Dans le cas contraire, il n’y aura pas endettement public et l’Etat ou l’économie publique devra réduire ses dépenses ou augmenter les impôts, i.e. changer sa politique économique et sociale.
Ensuite, et c’est la troisième cause, l’endettement public a pu augmenter à cause des innovations en matière financière de ces trois dernières décennies. Ce point essentiel est totalement ignoré, soit volontairement, soit involontairement. Sans ces innovations, l’augmentation aurait été limitée depuis longtemps. C’est grâce au marché financier tel que celui-ci a évolué et dans la situation où il se trouve aujourd’hui que l’Etat peut emprunter les sommes considérables dont il a besoin, à des conditions de taux d’intérêt favorables. Il faut savoir que les progrès réalisés en matière financière ont été considérables sur ces trente dernières années tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. Il n’y a plus des marchés financiers nationaux compartimentés susceptibles de contrôle de change, mais un processus de marché financier véritablement mondial.
Il est cocasse d’entendre les propos peu amènes que certains hommes de l’Etat adressent au marché financier alors qu’ils n’en seraient pas là où ils se trouvent si le marché financier n’avait pas connu les progrès qu’il a connus et qu’il continue à connaître.
N’oublions jamais que c’est sous l’influence du marché financier (en l’espèce, les princes d’Arabie saoudite prêts à prêter, puis le FMI) qu’il y a vingt ans, la France a été sauvée en partie de la politique désastreuse de Mitterrand, de Maurois et de son gouvernement (au nombre des ministres, J. Delors, ministre de l’économie et des finances): ceux-ci ont du atténuer leur politique socialo-communiste pour que le marché financier continue à prêter, à financer le déficit public. Et, finalement, en 1984, le secrétaire d’Etat au budget, L. Fabius, du gouvernement Maurois remplaça son Premier ministre, P. Maurois, et devint vizir à la place du vizir. La France n’est pas alors tombée en failliteÂ…
Et, aujourd’hui, l’étranger détient plus d’un tiers de la dette publique dite « négociable » (35% fin 2003, chiffres officiels).
Il reste que le ministère des finances a constitué ces dernières années tout un département spécialisé en relation étroite avec le processus de marché financier, c’est l’Agence France Trésor.
Parmi les innovations importantes en France pour le « financement du déficit »:
– les OAT à la fin de la décennie 1980 pour ne pas parler de la création du MATIF ;
– les OATi (« i » pour indexé) à la fin de la décennie 1990 pour ne pas parler de la création de EURONEXT et de la fixation de son siège social à Bruxelles ;
– très récemment, en 2005, il y a eu la création de l’OAT à 50 ans:
« LA NOUVELLE FRONTIÈRE DU MARCHÉ DE TAUX EN EURO (18 février 2005).
Constatant l’intérêt croissant des investisseurs pour les placements à très long terme, l’Agence France Trésor avait demandé, le 3 février dernier, à plusieurs banques SVT de mener une étude auprès des investisseurs français et étrangers, afin d’examiner l’opportunité d’une émission d’une OAT à maturité très longue.
A l’issue de cette étude et au vu des résultats très positifs, l’AFT a décidé de procéder à l’émission d’une OAT nominale en euros avec une maturité de 50 ans, l’OAT 2055. Cette émission se fera par syndication, dans la semaine du 21 février, si les conditions de marché le permettent.
Le syndicat est composé des 21 SVT.
Chefs de file : Barclays Capital, BNP-Paribas, Deutsche Bank et HSBC – CCF.
Co-chefs de file distingués : CSFB, IXIS CIB et JP Morgan.
Bertrand de Mazières, directeur général de lÂ’AFT, indique que « en créant une OAT à 50 ans, nous ouvrons une nouvelle frontière sur le marché des taux en euros. La demande existe de manière structurelle et ce marché va prendre toute sa place. »
Benoit Coeuré, directeur général adjoint de lÂ’AFT, souligne que « cette nouvelle OAT sÂ’inscrira dans le programme de financement de lÂ’Etat, au même titre que les autres obligations dÂ’Etat et bénéficiera des mêmes atouts de transparence et de liquidité ».
Et c’est parti.
Bref.
Quand le Président de la République en exercice parle d’instaurer une taxe sur certaines transactions financières, j’ose le dire, soit il ne sait pas de quoi il parle – il n’a pas conscience de ce dont il parle -, soit il se moque de vous et moi.
J’ai fait mon choix et la lecture du vôtre sera la bienvenue.
« Ensuite, et c’est la troisième cause, l’endettement public a pu augmenter Ã
cause des innovations en matière financière de ces trois dernières
décennies. Ce point essentiel est totalement ignoré »
Je l’avais déjà évoqué ici plusieurs fois. Parfois même en provoquant vos
sarcasmes, car j’allais plus loin dans le raisonnement. J’affirmais en effet
que si un pays comme la France avait accepté de telles évolutions en
matière financières, qui bien souvent allaient à l’encontre de l’idéologie
officielle, s’était précisémment pour financer sa dette.
Mais passons au fond de l’article pour deux remarques.
1. Il me semble un peu de courte vue d’affirmer que les déficits publics ont
pour motif les tentatives de contrôle de la conjoncture par des politiques
d’inspiration keynésienne. Il y a déjà pas mal d’année que se développe en
France une pratique structurelle du déficit : corrigés des effets d’assiettes,
le comportement de déficit demeure identique dans toutes les phases du
cycle. L’explication par, d’une part, l’importance des dépenses de l’Etat
Providence, et d’autre part, la difficulté à prélever des impôts me semble
plus pertinente.
2. Il y a quand même un élément qui a eu une importance dans l’évolution
du poids de l’endettement. C’est la transition d’un régime monétaire
inflationniste à la stabilité des prix que l’on connait aujourd’hui en Europe.
Cette désinflation, avant de devenir crédible et que soient donc corrigées
les anticipations d’inflation, a provoqué une explosion des taux d’intérêts
réels. Or cette évolution vers plus de stabilité monétaire était plutôt une
convergence vers les vues de Rueff, la fin de la croyance en une inflation
créatrice !
En un mot, Georges, moi aussi j’ai choisi : je nÂ’ai jamais prêté de lÂ’argent Ã
l’Etat. Je ne le ferai jamais. Par principe. Alors ces obligations n’ont pas été
créées pour les gens comme moi. Alors pour qui ? Pour ceux qui croient
encore à la signature de l’Etat, sans doute. Qui sont-ils ? Je ne le sais pas.
En tous cas, il m’apparaît qu’ils reculent d’autant le face-à -face tragique
avec le réel.Je me souviens du battage fait autour de Giscard allant
remettre le dernier chèque de la dernière échéance du Plan Marshall aux
Américains. Il avait fallu quelques trente années pour apurer la dette que
nous avions auprès du créancier américain.
Immédiatement après et beaucoup plus en catimini, les hommes de l’Etat
se remirent à emprunter sur les marchés financiers non pas pour investir
mais pour simplement assurer le fonctionnement du Léviathan. Les intérêts
de la dette sont désormais devenus le premier poste du budget de l’Etat.
L’ignorance des mécanismes économiques atteint de tels sommets en
France que le président de la République lui-même « parlant d’instaurer
une taxe sur certaines transactions financières » ainsi que le dit Georges
Lane, est un homme non seulement ignorant mais dangereux. Ces
hommes en sont arrivés aujourd’hui à émettre des obligations à 50 ans.
Quelle imagination ! Et pourquoi pas sur 100 ou 150 ans ? SÂ’ils
développaient le même opportunisme et le même à -propos pour sortir la
France du marasme, on applaudirait mais cÂ’est pour nous y enfoncer
davantage.
Hormis le fait que je trouve que l’Etat abuse de sa signature, il apparaît
qu’il agit là de façon immorale. Ne se trouvera-t-il donc jamais rien ni
personne pour le sanctionner ? Et puisque lÂ’Etat se trouve au-dessus de la
loi, pourquoi nous, le peuple, ne sanctionnons-nous pas cette conduite ? Il
esty évident que la démocratie française est impuissante à exercer un
contrôle sur le budget et les actes des hommes de l’Etat. Pourquoi ?
(Ã suivre…)
Et autres questions :
– Comment les instances démocratiques arrivent-elles année après année
à voter un budget en déficit ? Puisque le vote par la majorité est insuffisant
pour empêcher les dérives, ne faudrait-il pas un vote à la majorité
qualifiée, pourquoi pas au 3/4 par exemple pour augmenter les dépenses ?
– Comment ne vient-il pas à lÂ’idée de l’électeur lambda que cet argent
emprunté par l’Etat n’est par conséquent plus disponible pour les autres
emprunteurs, plus disponible pour investir, créer de la richesse et des
emplois, etc. ?
– Pourquoi l’électeur nÂ’arrive-t-il pas à faire baisser la dépense publique ?
-Comment peut-on sélectionner et maintenir au pouvoir tant
d’incompétents, inadaptés fonctionnels de cette énarchie qui si elle n’est
plus tout à fait marxiste est encore keynésienne ?
Bref, en un mot, comme en cent : mais pourquoi lÂ’ignorance ou lÂ’incurie de
nos gouvernants n’est-elle pas sanctionnée ?
Répondre à cette question revient à formuler celle-ci :
A qui profite le crime ? (i.e. A qui profite cet endettement massif, de façon direct ou indirect ?)
Merci pour cette article Georges.
Dans un livre publié il y a près de vingt ans, James Dale Davidson et William Rees Mogg citent une analyse à partir des travaux de l’historien Frederic C. Lane sur qui contrôle le gouvernement. (En anglais Emma, désolé.)
Trois possibilités :
– les propriétaires,
– les employés,
– les consommateurs (des services du gouvernement).
Il s’en découle différentes caractéristique selon la catégorie qui contrôle.
Dans le cas des employés : tendance à l’augmentation du nombre des employés, aucune incitation à limiter les dépenses pour les services rendus aux consommateurs – en particulier les salaires des employés -. S’il y a résistance à l’augmentation des impôts, pas de tendance à la réduction des dépenses, mais apparition de déficit et de dette.
Parallèlement, comment une minorité d’employés peut-elle s’imposer dans ce domaine à une majorité de consommateurs? En créant une majorité avec des pseudo-employés qui reçoivent du gouvernement des redistributions significatives. (On rejoint un Bastiat prémonitoire : « L’État .. où tout le monde cherche à vivre aux dépens… »)
Le décor est en place. Ensuite chaque époque trouvera son mode de financement étatique rendu beaucoup plus facile par l’avènement des systèmes monétaires à réserves fractionnaires. Le gouvernement anglais a financé les guerres contre Napoléon par la création de la Banque d’Angleterre et une émission massive de billets de banque. En France, avant la Guerre de 14, il y avait non pas des OAT à 50 ans, mais la rente perpétuelle à 5%.
LÂ’inflation continue correspond à un impôt caché au profit du gouvernement, dÂ’où un endettement moins rapide. Les pays émergents qui nous fabriquent des biens de consommation acceptent de recevoir en contrepartie non seulement des biens mais aussi de la monnaie, ce qui nous évite une augmentation des prix à la consommation. L’euro a rejoint le dollar dans ce domaine.
Pourvou que ça doure! comme disait Madame Mère.
L’unique et première cause de notre endettement est le refus absolu des politiques de baisser la dépense publique. Pourquoi me direz vous? Parce qu’ils ont la trouille de la CGT qui gère le pays en sous main depuis 60 ans.
Y’en a marre de ce Pays de Couilles Molles, de toutes ces compromissions, excusez moi du terme, mais je suis excédé par toutes ces lachetés de la Caste politique pour qui depuis l’après guerre la CGT et consorts sont devenus le métronome d’une France au Formol…en quelque sorte la Voix de son Maître à la sauce rance moscovite…Il y a tant de murs idéologiques à faire sauter dans ce fichu « Pays soi disant Modèle auto proclamé »…on se demande encore pour qui, à part l’AFP biensur…???
Cher georges,
Je suis étonné de ne pas voir dans cette liste l’illusion fiscale qui est au coeur du problème de l’endettement. En effet plus l’illusion fiscale est importante plus l’endettement de l’Etat s’accroît. Mais je vous laisse en parler avec François Guillaumat qui est le meilleur théoricien de l’illusion fiscale que je connaisse.
En attendant bonne continuation.
Pascal DRAY
moi je me demande combien de temps encore on va nous preter de l’argent pour financer nos deficits ?
il y aura bien une limite un jour , non ?
ce n’est pas ce qui s’est passe avec l’argentine ?
Une des choses qui expliquent que l’on continue à rendre
ce mauvais service , c’est qu’on sait que les états des pays décveloppés rembourseront toujours leurs dettes…puisqu’il leur suffira de lever des impôts !
Et l’on en oublie qu’ils vous remboursent en monnaie dévaluée , du fait de l’inflation qu’ils ne veulent pas
supprimer complètement , sans doute pour cette même raison !
Je reprends les messages précédents en les remontant.
1) « on sait que les états des pays développés rembourseront toujours leurs dettes…puisqu’il leur suffira de lever des impôts ! »
Mon comment: contre exemple entre autres: 1917 et la Russie.
2) « on en oublie qu’ils vous remboursent en monnaie dévaluée »
Mon comment: d’une part, avec l’euro c’est impossible et, d’autre part, je vous renvoie à ce qui s’est produit récemment en Argentine.
3) »il y aura bien une limite un jour , non ? »
Mon comment: oui et seul ce qui sous-tend le processus de marché financier – i.e. toutes les gestions de patrimoine – le sait !
4) »l’illusion fiscale qui est au coeur du problème de l’endettement. … plus l’illusion fiscale est importante plus l’endettement de l’Etat s’accroît. »
Cher Pascal: O.K., dans un pays, quand les hommes de l’Etat réussissaient à conditionner les individus – par exemple en France, en 1981-82 -; mais, aujourd’hui, c’est fini, il ne faut plus raisonner dans le cadre d’une économie nationale fermée ou peu ouverte où les hommes de l’Etat etc. : eux-mêmes préfèrent trouver des moyens d’accaparer le butin – des impôts ou autres cotisations obligatoires – au conditionnement des individus ;
5) « la trouille de la CGT qui gère le pays en sous main depuis 60 ans »
Mon comment: OK, mais « trouille » me semble inexact, c’est davantage le « je te tiens, tu me tiens pas la barbichette… »
6) »L’euro a rejoint le dollar dans ce domaine »
Mon comment: OK avec ce qui précède cet extrait – il y avait aussi d’autres rentes par ex. 3% – ; l’euro et le dollar font deux, je refuse de les mettre sur un même plan et je m’attends avec incertitude, depuis sa création, à la disparition de l’euro, création politique ; le dollar, création non politique, « survivra » à l’euro à cause de l’innovation monetaro-financière qu’il recouvre et que ne recouvre pas l’euro.
(Ã suivre)
(Suite et fin)
7) »Bref, en un mot, comme en cent : mais pourquoi lÂ’ignorance ou lÂ’incurie de nos gouvernants nÂ’est-elle pas sanctionnée ?
Chère Emma: c’est la grande question ; et j’en viens à penser – c’est l’objet de mon post – que le processus de marché financier va réaliser prochainement ce que n’arrive pas à réaliser le processus de marché politique: les gouvernants verront leur prétendue omniscience et leur incurie sanctionnées.
A chacun de s’organiser en conséquence.
8) Quant au pleutre prétendu « autrichien », ses propos sont
incohérents, un désordre d’obscurités et, pour cette raison, il ne m’intéresse pas d’y répondre, il y aurait trop à dire.
« on en oublie qu’ils vous remboursent en monnaie dévaluée »
Je me suis mal exprimé : je voulais dire » avec une monnaie dont le pouvoir d’achat a diminué , du fait de l’inflation »
Correct , ainsi ? Il m’importait de souligner la tromperie que représente le fait de laisser subsister de l’inflation….
Georges vous dites :
Pouvez vous en dire plus, ou donner des sources sur ce sujet ? Merci par avance.
Sur la monnaie en général, le livre de Pascal Salin : La vérité sur la monnaie, Odile Jacob.
Deux bonnes sources pour comprendre que le dollar n’est pas une « monnaie politique »
Des conférences :
federalreserve.gov
Des articles de vulgarisation :
research.stlouisfed.org
A vous de trouver les meilleurs ; la liste est trop longue pour moi.
Bien évidemment, c’est en anglais et, malheureusement, je ne connais rien d’équivalent en français.
A chacun de s’organiser en conséquence.
ca veut dire quoi ? qu’il faut partir ailleurs ? qu’il ne faut plus mettre ses sous a la banque ?
que le processus de marché financier va réaliser prochainement ce que n’arrive pas à réaliser le processus de marché politique: les gouvernants verront leur prétendue omniscience et leur incurie sanctionnées.
prochainement ? est ce si prochain, parce qu’a les entendre on a 1000 milliards de dettes, mais 2000 ou 3000 je ne pense pas qu’on voit la difference
je recommence le dernier post, les blockquote sont mal ecrit :
ca veut dire quoi ? qu’il faut partir ailleurs ? qu’il ne faut plus mettre ses sous a la banque ?
prochainement ? est ce si prochain, parce qu’a les entendre on a 1000 milliards de dettes, mais 2000 ou 3000 je ne pense pas qu’on voit la difference
Il est évident que l’Etat français ne pourra pas continuer longtemps à ne
pas respecter sa parole :
– vis-à -vis de ses partenaires européens, il n’arrive pas à contenir le déficit
dans ces fameux 3% qu’il s’était pourtant engagé à respecter et depuis
plusieurs années déjà – le fait qu’il ne soit pas le seul ne doit pas nous
inciter à la mansuétude ;
– vis-à -vis du peuple français, la déculottade perpétuelle devant les
syndicats de fonctionnaires car l’énorme poids que représentent les
traitements et les pensions des fonctionnaires – dont la Cour des comptes
recommandait de diminuer le nombre de 40 à 50 000 chaque année mais
qui recommande pour les moulins à vent puisque Villepin vient d’annoncer
la suppression de… 7 000 postes seulement – ne sera pas allégé.
Attendons-donc la sanction qui viendra n’en doutons pas. Le marché
financier sera-t-il plus réaliste que le marché politique ? Je voudrais le
croire. S’organiser, disiez-vous Georges. Oui, deux fois oui car se profile Ã
l’horizon une situation à l’argentine, le tango en moins. Il est temps pour
les libéraux de se tenir prêts. Le vent de l’espoir souffle. Reste à rassurer le
bon peuple peu préparé à l’effondrement de ce qu’il croyait être bon.
P.S. : je me demande pourquoi notre pleutre s’affuble de l’adjectif
autrichien : rien dans ses propos ne le justifie car aime-t-il seulement la
linzertorte ?
Ce que je redoute le plus, c’est que l’Etat français mette plusieurs décennies à faire faillite et qu’il engloutisse au passage ce qui reste de la richesse des Français : les économies de l’arrière grand-mère, l’appartement du grand-père, les bijoux de la tante, la boutique du père, le salaire de la mère, le bonus du fils, etc.
Ce qui m’attriste le plus, c’est la veulerie des Français vis-à -vis du déclin de leur pays. Qu’attendent-ils pour agir : que le ciel leur soit tombé sur la tête ?
Celà viendra plus vite qu’on ne le pense. La France est toujours hablie à tricher et à masquer la réalité. La dette n’est pas de 1100 milliards, mais de 2040 milliards ( plus de 130 % du PIB )!!! La France est un des seuls pays à ne pas provisionner les retraites des fonctionnaires ( estimées à 940 milliards, avec une revalorisation infèrieure à l’inflation réelle ), contrairement, par exemple, à l’Italie, qui bien que lourdement endettée et moquée, a le mérite d’annoncer des chiffres réels. Par comparaison, le déficit de l’Argentine avant l’intervention du FMI était une plaisanterie. Les états membres vertueux de l’euro, a qui nous faisons supporter actuellement nos écarts de déficit, ne nous soutiendrons sûrement plus trés longtemps.
« Ce qui m’attriste le plus, c’est la veulerie des Français vis-à -vis du déclin de leur pays. Qu’attendent-ils pour agir : que le ciel leur soit tombé sur la tête ? »
et que peut on faire si on n’est pas un homme politique ou un journaliste, a part ecrire a son depute pour lui dire ce qu’on en pense, sans qu’il y ait de reaction d’ailleurs.
J’ai meme ecrit a Serge Dassault au senat pour lui demander pourquoi le figaro ne parlait pas de la fin du monopole de la secu, j’attends encore la reponse .
« je me demande pourquoi notre pleutre s’affuble de l’adjectif
autrichien : rien dans ses propos ne le justifie »
Quel propos a pu vous paraître contraire aux principes de cette contrée ? Niez
vous l’idéologie officielle, les dépenses de l’Etat providence ou bien la stabilité
des prix européens ?
« Par comparaison, le déficit de l’Argentine avant l’intervention du FMI était une
plaisanterie. »
Et le kilo de blé valait largement le kilo de sucre, non ? Tu m’en remets une
Marcel ?
« J’ai meme ecrit a Serge Dassault »
Vous parlez du socialiste qui pleurniche pour des subventions ?
Allez vite sur ce lien (les liens du Fig durent peu)
http://www.lefigaro.fr/eco-monde/20051129.FIG0257.html?201210
Nos politiques se mettraient-ils à dire la vérité ?
tombé par hasard sur ce blog, j’ai lu l’ensemble des interventions et je dois dire que j’ai rarement lu un tel ramassis d’inepties et de sottise.
D’un côté, ça me rassure, si les partisans du libéralisme ultra ont une compréhension aussi débile et erronée de l’économie, ces théories n’ont aucune valeur.
D’un autre côté, c’est inquiétant, car ils entendent bien appliquer leurs idées de crétins bornés .
Prétendre que la France est plongée dans le formol depuis 1945 (je suppose que la période 40-44 vous paraît la meilleure de l’histoire de France)
Mais bien sûr! La France est restée comme elle était en 45 : toujours en ruine, pas de supermarchés, que des petites boutiques, 40% de paysans qui labourent avec des boeufs ou des chevaux, pas de téléphone, de télévision, de réfrigérateurs, on en est encore au poste à galène et au 78 tours, les trains sont toujours à vapeur alors qu’on aurait pu inventer le TGV, on s’éclaire à la bougie faute d’électricité nucléaire, pas d’industrie de pointe, on fabrique encore des avions à hélice, pas de fusées, de satellites…
Et tout ça, bon sang mais c’est bien sür, à cause de la CGT!
Ca me rapppelle, mais faut-il s’en étonner?, un certain Adolf accusant certaines personnes d’empêcher le développement d’un certain pays (comprenant l’Autriche, autre hasard?).
Je crois plutôt que c’est le cerveau de certains qui est resté dans le formol. Surtout si vous arrivez à vous relire sans rire.
Cher toto,
« tombé par hasard sur ce blog, j’ai lu l’ensemble des interventions » > permettez-moi d’en douter…
« les partisans du libéralisme ultra ont une compréhension aussi débile et erronée de l’économie » > en dehors de généralités de comptoi, vous avez des exemples précis de cette non compréhension?
« D’un autre côté, c’est inquiétant, car ils entendent bien appliquer leurs idées de crétins bornés » > moi je demande juste que les collectivistes arrêtent d’appliquer les leurs…
« Prétendre que la France est plongée dans le formol depuis 1945 » > je vous suggère de voyager et travailler un an dans un pays « libéral » comme l’angleterre, suisse, USA ou irelande, et vous vous rendrez compte a quel point cette phrase est juste.
« Je crois plutôt que c’est le cerveau de certains qui est resté dans le formol. Surtout si vous arrivez à vous relire sans rire. » > ça sent le troll ça non?
Rien à signaler certes pour ce genre de sujet comment faut-il faire?
Première visite sur ce forum. Suis plutôt d’accord avec les idées libérales, mais j’aimerais trouver ici un point de vue purement rationnel, et je sens chez beaucoup les mêmes préjugés, haines, etc. que sur un forum altermondialiste. Ex. la Suisse : suivez les choses de près, et vous y verrez les mêmes errements en matière de dette (meilleur exemple : Genève). En examinant de près ce qui se passe dans ce pays, vous arriverez aussi peut-être à la conclusion qui est la mienne : les gouvernants de nos pays (centre-gauche, centre-droit) sont en gros d’accord avec les principes du libéralisme (monnaie, endettement, réforme de l’Etat, investissements productifs, etc.). Mais ce que la démocratie directe helvétique démontre, c’est que le peuple refuse à la fois l’augmentation des impôts et la baisse des prestations. La seule variable reste donc la réforme de l’Etat, difficile parce que le pouvoir de nuisance d’une administration en grève (à plus forte raison si on y ajoute les transports, l’énergie et les télécommunications, dont les salariés sont organisés de façon identique) — oui, en Suisse ! — est tel que les velléités de réforme cèdent le pas au découragement et à l’impuissance.
Il me semble donc peu pertinent de cogner sur les politiques modérés, le vrai problème étant qu’ils sont minoritaires dans le pays : cf. le référendum européen : raison contre démagogie = 44 à 56. Comment pourraient-ils réussir, alors que le système majoritaire leur impose de gouverner avec leurs meilleurs ennemis?
Autre remarque : j’ai lu avec intérêt les points de vue exprimés sur un autre site, défendant les thèses monétaires de Jacques Rueff. On y préconise l’achat d’or, en prévision de l’effondrement du dollar et du système financier mondial. Les raisons pour lesquelles la monnaie américaine doit s’effondrer semblent pertinentes(déficit budgétaire, déficit de la balance des payements) et pourtant, cet effondrement ne se produit pas! Non que je le regrette, bien entendu). Mais comme les croyants du Grand Soir, ils attendent avec jubilation la victoire de leurs idées.
Pleutre « autrichien » : à cause de la théorie « autrichienne » des cycles, théorie de la récurrence des erreurs collectives d’anticipation ?
Au premier message de cpx39, je répondrai que La Page Libérale essaie d’avoir des développements logiques. Mais face à des éclats de folie, elle ne peut souvent qu’avoir des éclats comparables.
Genève n’est pas la Suisse et la Suisse n’est pas Genève. Il y a une concurrence fiscale entre les cantons. Si vous vous intéressez à la Suisse, allez lire ce que http://www.institutconstant.ch/ propose. Vous ne serez pas déçu.
Quant à l’idée que « le peuple refuse à la fois l’augmentation des impôts et la baisse des prestations », je pense qu’elle est le produit d’une rationalisation par une logique dénaturée de quelques dirigistes qui veulent faire le bonheur des gens malgré eux mais en leur « prélevant », en fait en leur volant, des richesses.
A l’extrême, si on admet un instant l’idée, il n’y a pas que la réforme pour sortir du prétendu dilemme, il y a l’innovation.
Et ce qui a sauvé l’être humain ou, par agrégation des êtres humains selon telle ou telle méthode en peuple, le peuple, ce n’est pas en vérité la réforme, mais toujours l’innovation.
Un exemple récent : l’astuce de la vente des licences UMTS par des états pour réduire le déficit budgétaire. La découverte des ondes hertziennes ne doit rien aux hommes de l’Etat, leur gestion pas plus. Bien au contraire, ils ont mis des barrières à celle-ci et les dernières innovations dans le domaine ont balayé celles-là .
Bref, non seulement, il ne faut pas admettre l’idée, mais encore il faut stigmatiser le coût de la situation qu’occasionnent les impôts et les prestations. C’est, par exemple, des dépenses de la présidence de la république multiplié par près de 10 de 1995 à 2005.
Et si on parlait des dépenses de fonctionnement de la galaxie qu’on dénomme « sécurité sociale » en France…
A l’heure actuelle, en France, étant donné le marché politique verrouillé qu’on connaît, il n’y a plus de politique modéré, centre droit ou centre gauche si tant est qu’il n’y en eut jamais, il y a des bandes politiques qui alternent (Mitterrand et les 40 voleurs, Chirac et les quarante menteurs) et qui vivent au détriment de chacun en anéantissant propriété, responsabilité et liberté d’échange.
Au message de Cpx39 évoquant « les thèses monétaires de Jacques Rueff », je répondrai que Jacques Rueff n’avait pas de thèses – qu’il évoquait entre deux portes ou pour faire plaisir à tel ou tel politique -, mais une théorie de la réalité monétaire des années 1920-1975 qu’il a fait évoluer sous l’effet de ses recherches et des innovations dans le domaine.
Elle est exposée en particulier dans ses « Oeuvres complètes » dans les deux livres du tome II intitulé « Théorie monétaire » et dans les deux livres du tome III intitulé « Politique économique » (Plon Paris).
Que la banque centrale gère mal la monnaie américaine, c’est logique : un monopole règlementaire ne peut qu’avoir de mauvais produits (services ou non). Il n’aurait pas besoin d’être monopole réglementaire sinon.
Toute banque centrale gère mal la monnaie. La monnaie a été découverte avant que les banques centrales les enferment – un temps -, elle survivra à leur disparition – à terme peut-être très proche -.
Et Jacques Rueff a toujours cherché à expliquer à ses amis américains qu’il faudrait qu’ils gèrent mieux leur monnaie, un point c’est tout.
Reste que la monnaie américaine a une réalité, elle concourt à la réduction des coûts de transaction sur le territoire des Etats-Unis, voire depuis 1922, dans telle ou telle trésorerie étrangère.
Reste que les formes de la monnaie américaine sont en innovation permanente, que cette innovation est une réduction supplémentaire des coûts de transaction et que cette innovation est très vive ces dernières années.
Rueff n’a jamais dénoncé la monnaie américaine en tant que telle, i.e. en tant que monnaie d’un « méchant » pays, mais regrettait que son lien avec l’or fût lâche, pour finalement être rompu – il avait prévu que la rupture était inévitable -. A diverses reprises, il s’est défendu de faire une fixation sur l’or : il voulait simplement que la monnaie ait un lien rigide avec une chose non manipulable par les politiques.
En revanche il a dénoncé avec vigueur la monnaie qu’avait allouée trois années de suite le FMI à ses pays membres, à savoir les DTS, la qualifiant de « néant habillé en monnaie ».
Vous avez compris où je veux en venir : à l’euro !
L’euro présente toutes les tares de la monnaie américaine (banque centrale et mauvaise gestion) et du « néant habillé en monnaie » qu’est le DTS (monnaie politique). Cela fait beaucoup.
Ne soyez pas inquiet pour le dollar. Avant de pouvoir envisager qu’il commence à s’effondrer, l’euro se sera effondré. L’effondrement de l’euro pourrait d’ailleurs être plus rapide que prévu par certains (par exemple Friedman) si les politiques de tous bords continuent à vouloir mettre la main dessus – et cela contrairement au traité de Maastricht qu’ils ont fait voter pour certains d’entre eux au début de la décennie 1990 -.
Si vous êtes têtu et si vous refusez de comprendre la grande innovation économique qu’est la monnaie, à savoir une réduction des coûts de transaction perpétuelle tant qu’elle n’est pas captée par les politiques, et qu’est la monnaie américaine – jusqu’à preuve du contraire non captée par les politiques -, l’effondrement de l’euro vous donnera le « top »…
Cordialement
A M. Lane
Cher Monsieur,
Merci de cette longue réponse. Je suis depuis plus de quarante ans spontanément libertaire (lecture de Stirner), mais je ne suis pas prêt à accepter les bras croisés la détresse humaine générée par la seule régulation du marché. Je n’ai pas les connaissances en économie qui me permettraient de dialoguer valablement avec vous (formation lettres & philosophie), mais je vous lis avec intérêt (comme Paul Fabra jadis et Le Boucher aujourd’hui dans Le Monde ) parce que pour moi ‘monnaie’, ‘argent’, ‘coût’, ‘déficit’, ‘dette’ ne sont pas des gros mots. Politiquement, mon regret est que je ne vois pas comment en France une Thatcher ou un Reagan pourraient être élus, pour un traitement de choc en réponse aux impasses du welfare state.
Cordialement
Merci de votre réponse.
Etant donné ce que vous y écrivez, j’insisterai sur le fait que l’économie est certes une science – malgré ce que beaucoup disent – , mais d’abord une philosophie du droit dans laquelle on peut entrer, par exemple, par l’intermédiaire de Frédéric Bastiat (cf. http://blog.georgeslane.fr/category/Harmonies-economiques).
L’économie en question permet justement qu’on ne soit pas « prêt à accepter les bras croisés la détresse humaine ».
Elle permet aussi de dénoncer les faux prophètes éduqués en France par l’ENA ou Normale sup pour qui il y a une détresse humaine générée par le marché et qu’ils se doivent de « réguler » ce dernier avec les moyens qu’ils jugent efficaces.
Comme me l’a écrit François Guillaumat : « La seule solution qu’ils trouvent pour remédier aux maux qu’ils ont eux-mêmes suscités est de renforcer encore et encore les mêmes politiques néfastes. »
Et un exemple de cela nous est donné par Alain Dumait dans
« Le faux droit au logement nous conduit au vrai goulag »
4 janvier 2007
http://www.les4verites.com/Le-faux-droit-au-logement-nous-conduit-au-vrai-goulag-1329.html
Pour ma part, je dirai qu’une guerre ou le socialisme à la Française du type actuel (modèle 1974 et après) ont les mêmes
effets sur la détresse humaine : son approfondissement.
Internetttement vôtre
Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». La définition, ainsi écrite dans le rapport Notre avenir à tous (Commission Brundtland), valait en 1987 pour l’environnement. Elle s’applique aujourd’hui en matière d’investissement, de recherche et d‘innovation, alors que le gouvernement lance un nouveau Grenelle, consacré cette fois-ci à l‘innovation. Elle s’applique aussi à la question de la dette publique. Comment sera financé in fine le sauvetage des banques ? Première édition et bientôt Deuxième édition. De quel principe de précaution s’entoure-t-on ? En matière environnementale, le principe de précaution a été inscrit dans la Constitution en 2005, en y adossant la Charte de l‘environnement. Pour ou contre l’inscription du principe de précaution dans la Constitution ? Le débat anima de nouveau la communauté scientifique, les juristes et les politiques en 2007 lorsque la Commission Attali proposa de revenir sur ce point. Ne peut-on admettre que la tentation de réduire (voire le fantasme d’abolir) le risque, au nom de ce principe de précaution, pèse sur la dynamique de l’innovation et de la recherche? Ne faut-il pas relire l’histoire et mieux considérer une vision du progrès qui a fait ses preuves, où l’inconnu et le risque étaient partie intégrante de la recherche? Ne faut-il pas tout simplement faire confiance aux chercheurs et admettre que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme »?
Pour les défenseurs de l‘environnement, le principe de précaution est l’un des piliers du développement durable. Dont acte. Revenons donc aux générations futures et à la dette publique, en opposant à la finance ce qui l’a été la science en matière de risque. De quel principe de précaution ne s’est-on pas entouré, même finalement, en tirant les leçons de l’affaire Enron ? En 2009, le total des emprunts des Etats va franchir la barre des 3000 milliards de dollars. 3000 milliards de dollars! De quel principe de précaution s’entourent les Etats en s’endettant à des hauteurs si considérables ?
Dans les 70′ l’occident commence à s’essoufler
– le prix du pétrole augmente, pesant sur l’industrie
– l’espace économique vierge pour la génération des baby-boomers se fige pour les générations qui suivent (les postes sont déjà pris, l’immobilier augmente…)
– vieillissement de la population
– perte de l’ancienne manne coloniale, d’une main d’Å“uvre et de matières premières bon marché?
– Endettement AVEC intérêts. Loi de 73 par Pompidou ou FED aux USA : les Etats n’ont pas le droit de s’endetter auprès des banques nationales qui prêterait à taux zéro mais sont obligées de passer par des banques privées qui prêtent avec intérêt. (Aujourd’hui la France parvient péniblement à rembourser les intérêts de la dette mais plus la dette elle même. Notons que Pompidou fut directeur de la banque Rotschild et que si cette loi de 73 n’est pas un super cadeau fait à un ancien employeur, ça y ressemble fort.)
-autres ?
au même moment, le monde devient brusquement + concurrentiel
de par l’émergence des pays ‘pauvres’,
permise pour certains par la chute du mur de Berlin et leur émancipation du joug des anciennes puissances militaires.
La chute du mur de Berlin va également exacerber l’idéologie néolibérale soufflant depuis les USA à travers le FMI et l’OMC. Laissé sans alternative après la chute du mur de Berlin, le néolibéralisme deviendra une pensée unique. Il prône la dérégulation et la réduction du rôle de l’Etat comme meilleurs moyens d’améliorer l’économie. Si l’idée n’est pas fondamentalement mauvaise, elle est hors de propos dans un marché dominé par les oligopoles et dont les concurrents sont trop inégaux et je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a surtout servi de prétexte à l’enrichissement de puissances privées.
En plein boost de la mondialisation, c’est plutôt des nouvelles règles qu’il aurait fallu inventer.
Cette optique néolibérale va dynamiser :
1-un glissement horizontal des richesses de l’Ouest vers l’Est
Des échanges mal négociés avec les pays pauvres (pays émergents sur la scène mondiale ou pays ‘pauvres’ dans l’enceinte Européenne) qui ont des couts de productions + faibles donneront un nivellement par le bas. L’occident y perdra une partie de sa protection sociale et son industrie et ses manufactures.
Au contraire, il aurait fallu s’entendre entre pays riches sur une forme de cloisonnement (à base de taxes par exemple) entre zones de niveau de vie différents et donc de coût de production différents.
Et
2-un glissement vertical du bas vers le haut
augmentation des inégalités, favorisée par les faveurs octroyés aux + puissants en même temps que la fragilisation du sort des individus de la masse. Aspiration des richesses vers le haut, ce qui au sommet ultime donne une élite mondiale (Multinationales, mafias, oligarques russes, rentiers du pétrole, financiers, etc) qui n’a cessé de croître en se jouant du contrôle des Etats, bien souvent même en les manipulant et en détournant une part toujours plus importantes des richesses dans les paradis fiscaux au lieu de les redistribuer dans les circuits économiques vitaux pour les peuples et pour la consommation/production de masse.
On peut déplorer l’absence d’organisations internationales en face à de ces entités supra-nationales.
Mais il ne serait pas juste d’évoquer les raisons de la dette sans faire un mea culpa, car les politiques et les citoyens ont également leur part de responsabilité, variable selon les Etats, dans l’incurie de l’argent public : gâchis, abus, fraudes… les comportements pendables creusant le trou de la dette publique s’observent à tous les échelons de la société.
Ainsi pendant + de 30 ans, la dette va compenser l’appauvrissement des Etats de l’Occident jusqu’au point de cessation de paiement où nous nous trouvons actuellement. Pour les USA, l’endettement a également servi à financer des guerres couteuses qui servent d’abord l’intérêt de compagnies privées mais le résultats est le même.
L’Occident reste à ce jour le 1er marché mondial et donc le moteur de l’économie mondiale, nécessaire également au développement des pays ‘pauvres’. Le moteur est aujourd’hui trop faible et c’est toute la croissance mondiale qui ralentit.
J’ai laissé volontairement de côté l’absence de contrôle dans l’univers financier, qui participe du même effet néolibéral et parfaitement nuisible, car si la crise des subprimes de 2008 a accéléré le processus et compliqué la situation, elle ne me semble cependant pas la raison profonde de la crise de la dette, contrairement à une idée largement répandue.
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PS :
La thèse de l’ « argent-dette », qui circule sur internet, est partielle et réductrice.
Je n’ai pas assez d’éléments sur la thèse ‘complotiste’ qui pense que le système monétaire est aux mains d’un cartel de grands banquiers qui vampirisent les économies des nations, un peu comme le cartel du Pétrole.
Vous etes volontairement ou involontairement idio. Le marche financier est la cause de l’alourdissement de la charge de la dette, mais bien avant qu’il soit aussi développe les pays empruntaient tout l’argent dont ils avaient besoin. Le développement du marche financier n’etait pas necessaire a l’economie puisque aujourd’hui il en est complètement déconnecté. Idio.