L’économie fonctionne d’abord à la confiance. Quand les puissants abusent de la confiance qui leur est accordée, au mépris des salariés, des actionnaires, et des lois, ils en subissent les pleines conséquences. Aux Etats-Unis. Car en France, ils sont remerciés avec de nouvelles responsabilités.
Toute la différence entre un capitalisme d’Etat, entre amis, et un capitalisme un peu plus sain.
Oui Hervé, vous avez raison de mettre un coup de projecteur sur ce
phénomène. J’avais noté il y a quelque un article d’Alain Matthieu de l’Ifrap
intitulé Les énarques dans le privé où il avait noté les dérives des patrons Ã
la française et notamment les énarques qui prennent la tête d’entreprises
publiques, semi-publiques eu même privées.
Quelques exemples :
– Michel Bon à la tête de France Telecom,
– Pierre Bilger chez Alstom,
– Jean-Yves Haberer au Crédit Lyonnais,
– François Heilbronn au Gan,
– Pierre Blayau chez Moulinex,
– Yves Sabouret aux NMPP,
et last but not least Jean-Marie Messier chez Vivendi.
Aucun d’eux n’a été spécialement maltraité ; en effet pas un de ces
personnages ne se trouve en prison actuellement pour avoir léser
l’actionnaire ou mal gérer l’entreprise qu’on lui avait confiée.
L’État français a toujours les yeux de Chimène pour ces patrons pourtant si
malhabiles. On se demande bien pourquoi. Peut-être par esprit de corps ?
L’article d’Alain Mathieu évoqué plus haut est lisible là :
http://www.ifrap.org/0-ouvrirlesite/Dossier-ENA.htm#dansleprive
N.B. – Il faut lire « lésé » et « géré » bien sûr et non « léser » et « gérer ». Mea
culpa.
C’est la différence entre une vraie démocratie et une république bananière. En France, il suffit de faire partie du bon réseau de copains coquins pour échapper aux poursuites. Notons que ces patrons copains des politiques font souvent des énormes bourdes qui coûtent extrêmement cher aux cointribuables. Notons que dans l’affaire la plus emblématique, le Crédit Lyonnais, il y a tellement de politiques mouillés que l’on ne saura jamais rien de ce qui s’est passé.
Les sanctions US paraissent tout de même excessives. 25 ans de prison pour l’ex CEO de WorldCom: beaucoup de meurtriers obtiennent moins !