La Sécurité Sociale n’en finit pas de couler, et sa fin viendra comme celle de l’Education Nationale et d’autres prétendus « services publics », quand elle ne fera plus rien d’autre que ponctionner des sommes colossales pour un « service » rendu nul (au sens propre, c’est-à -dire inexistant). Dernier exemple en date:
[…] déremboursement de 156 autres produits. Dans ce contexte financier difficile, il a décidé la création d’un forfait de 18 euros sur les actes médicaux lourds supérieurs à 91 euros (exceptés la radiologie, les IRM et les analyses biologiques).
La SS rembourse chaque année un peu moins, augmente les taxes un peu plus (cette année ce sont les labos qui vont payer), et au final le déficit est toujours aussi gigantesque. Le bateau coule doucement, et l’orchestre joue encore.
Bien que partageant largement votre point de vue sur la SS, je dois dire que l’exemple que vous citez de façon tronquée est des plus mal choisis ! (probablement par ignorance contrairement aux vierges effarouchées de la socialo-marxie ou aux ânonnants des média qui ne font que « scanner » leurs sujets comme d’habitude).
Qu’en est -il en effet de ce « forfait » de 18 euros ? Il n’est que le retour (partiel) sur une mesure dérogatoire aberrante: à l’origine et pour inciter les assurés à modérer leur consommation se soins, avait été institué un ticket modérateur, l’AMO (assurance médicale obligatoire) ne remboursant à ce titre que X % du montant des soins pratiqués. Comme de bien entendu, pour des raisons de démagogie bien comprise, en ont été exemptés les actes d’un coût « élevé » (pour ne pas pénaliser le « petit peuple » cher à nos syndicalo-populistes, of course). Résultat admirable (et prévisible): incitation manifeste à la consommation des soins les plus coûteux ! (illustration en passant de mes propos infra -et contestés- sur le biais via l’assureur en ce qui concerne le choix du traitement).
La présente mesure n’est QUE le rétablissement du ticket modérateur sur l’ensemble des actes. Encore n’est elle que partielle puisque forfaitisée et excluant toujours » la radiologie, les IRM et les analyses biologiques ». Comme par hasard les actes les plus courants (parce que justement banalisés financièrement via le coktail 100% + tiers payant) sans être les plus pertinents pour autant … Et bien sur continuent à n’être pas concernés (rien ne les concerne jamais par définition) CMU & autres AME (véritable primes à l’importation d’allocataires).
Les trostsk’ass veillent, nous on paye …
« La double peine française »
Notre fameux modèle social sombre et les français coulent avec :
Il y a 60 ans, une autre époque, l’a t-on oublié, a été crée notre sécurité sociale « tant enviée de part le monde ».
Aujourd’hui force est de constater que les prélèvements ne cessent d’augmenter, les déremboursements se multiplient et pourtant d’aucun n’imagine ou n’ose réformer en profondeur ce système qui coûte au citoyen un double tarif : celui des prélèvements obligatoires ( et ce malgré une directive européenne mettant aussi en concurrence l’assurance maladie) et la quote part à payer dorénavant sur bon nombre de médicaments ( ou totalité), mais aussi chez les spécialistes et autres praticiens.
Au nom de la justice sociale, nous créons une injustice galopante où seuls les plus aisés pourront payer ce double tarif.
Cette Double peine existe aussi de la même manière au niveau des retraites.
Les uns, fonctionnaires et autres régimes spéciaux n’ont été touchés par aucunes réformes et ont certains avantages non négligeables par rapport aux autres citoyens, qu’aucun gouvernement n’ose bousculer; au nom de la justice sociale, j’imagine (ou paix sociale ?!).
Les autres, les salariés du privé et indépendants qui doivent subire une double peine : payer la retraite des retraités existants et vu le faible taux à venir, cotiser tant bien que mal dans diverses caisses ou banques.
De cette manière, encore une fois, la France a décidé de privilégier les personnes fortunées qui peuvent se permettrent de capitaliser et de subir ces prélèvements.
Ah, notre chère retraite par répartition….!!! ( Que le monde nous envie, j’imagine aussi !)
Quelle ironie tout de même :
Nous avons préféré céder 60 % des capitaux des grandes entreprises françaises du CAC 40 aux divers fonds de pensions américains afin de défendre bec et ongle notre retraite par répartition…
Résultat final : la France aura perdu les capitaux des fleurons industriels français et seront soumis aux lois des investisseurs et les citoyens français, in fine, cotisent pour d’autres et, si les fincances le permettent, cotisent pour soi, afin d’espérer une retraite plus ou moins décente !
Quelle ironie, quelle défaite, quel naufrage !
Don Quichotte