Le travail gratuit, c’est du bénévolat quand on choisit de ne pas être payé, de l’esclavage quand c’est obligatoire.
N’ayant pas reçu de compensation supplémentaire de mon employeur j’ai donc vécu ma 1ère journée en tant qu’esclave, ou serf, au service du seigneur Villepin.
On paye déjà 70% d’impôts et il faut en plus nous enseigner la « solidarité » à coups de travaux forcés ?
C’est le retour à la Corvée du moyen-âge, lorsque les serf devaient quelques jours par an à leur seigneur, pour des travaux d’intérêt général (réfection des routes, etc.) Déjà à l’époque, l’esclavage légal motivé par l’utilité publique!!
Nos amis d’Europe de l’est auront eu, eux, la joie d’endurer les « samedi communistes » jusque dans le milieu des années 80. Cela doit les étonner de voir la France se lancer dans la même logique.
A noter que du premier janvier au 16 juillet, chacun travaille déjà pour payer ses impôts, et déjà au nom de la solidarité, du transfert de richesses… Vous l’aurez tous bien compris, le lundi de pentecôte travaillé pour ceci ou cela, c’est du foutage de gueule.
Mais non, ils ne se moquent pas de nous: ils nous préparent mentalement pour plus tard, quand nous devrons abandonner le 14 juillet, Noël, Pâques, le 11 novembre… Tous ces jours inutiles qui pourraient être consacrés à la solidarité!
Il y a quelque chose que je n’arrive pas à saisir dans les réactions des libéraux à ce problème du lundi de Pentecôte.
Dans le cas où un jour férié existe, il me semble que les salariés (pour la plupart) seront payés normalement tout en bénéficiant d’un jour de repos supplémentaire. D’autre part, les jours fériés, quelque soit leur origine –religieuse, républicaine (14/07), socialiste (01/05)…– sont garantis (ou imposés, selon le point de vue) par l’Etat, et non par contrat entre employeur et employé.
Pourtant, je vois tous les libéraux dont je lis et apprécie régulièrement les interventions sur le PL (à savoir M. Grunert, H. Durray, M. Mythra, Stéphane, G. Lane, etc.) réagir comme des personnes à qui on enlève un « acquis social »!
Y a-t-il une information qui me manque?
Oui, il manque quelque chose. Citant Vincent Poncet de Liberté Chérie:
« La journée de solidarite de pentecote avait été denoncée par Liberte-Chérie. Pour la simple raison, que cette journée est en fait un impôt deguisé qui devait encore compliquer la gestion des entreprises.
Pour le salarié, travailler plus pour gagner autant, c’est une perte.
Pour l’entreprise, elle aura une journée de travail supplémentaire, sans augmentation des salaires qu’elle devra payer, mais elle devra payer une taxe correspondant grosso modo au supplément de chiffre d’affaire quelle aurait pu faire durant cette journee. Bien entendu toutes les entreprises ne réaliseront pas forcément ce chiffre d’affaire supplémentaire et donc ce sera pour leur poche. Ainsi pour l’entreprise, au mieux elle ne gagnera rien, au pire, elle devra payer encore plus d’impôt et dans tous les cas, elle devra remplir de nouveaux formulaires et se conformer a de nouveux réglements.
Pour l’Etat, enfin, lui il a tout a y gagner, vu qu’il instaure en fait un nouvel impôt que les citoyens ne semblent pas percevoir comme tel. »
Qu’on ne se méprenne pas, c’est bien un impôt déguisé de bonnes intentions. Comme d’habitude.
Il est de notoriété publique que le nombre de jours fériés est élevé en France où l’on travaille moins que nos voisins, moins qu’aux Etats-Unis et moins qu’en Asie. Des gouvernants responsables :
– n’auraient jamais institué les 35 heures ;
– tenteraient de supprimer certains jours fériés mais équitablement et pour tout le monde et sans prétexte bidon.
Après la canicule de 2003, Raffarin nous a pondu une réforme incroyable sous le fallacieux prétexte de nous rendre solidaire des personnes agées (rappelez-vous la vignette automobile dont les vieux n’ont jamais vu la couleur). Résultat : pagaille épouvantable. Tous les services de l’Etat – qui devraient pourtant donner l’exemple – étaient tous fermés (pas un bureau de poste d’ouvert, pas une perception, pas une école, etc.) et comme d’habitude, seuls les gens du privé sont allés bosser.
Je suis d’accord avec Hervé, le socialisme de gauche ou de droite profite toujours aux mêmes : à ceux qui travaillent (ou font semblant de travailler) pour l’Etat. Pour les autres c’est le servage new look.
Franck G.,
Votre raisonnement ne tient pas. Récapitulons :
– mon employeur, en principe au courant du calendrier de jours feries en France, m’embauche a un certain salaire annuel pour travailler un certain nombre de jours dans l’annee (disons 215).
– l’Etat decrete l’abolition d’un jour ferie, je me retrouve donc a travailler 216 jours pour le meme salaire (cad une baisse de mon salaire horaire de 0.5%).
– Je me considere donc fonde a negocier avec mon employeur une journee de conge supplementaire (ou le paiement de ma journee de travail), mais si ce n’est pas explicitement interdit par l’Etat, cela ferait tout de meme passer mon employeur dans la categorie des entreprises « non citoyennes », ledit employeur refuse donc categoriquement (note: il n’a sans doute pas tort, car si un jour ferie avait ete ajoute, je n’aurais pas apprecie qu’il me diminue mon salaire annuel – ce serait meme illegal, sans etre forcement illegitime d’ailleurs: on peut imaginer que dans une societe de liberte contractuelle, on stipulerait a l’avance qui de l’employeur ou du salarie supporterait le risque « jours feries »).
– l’Etat, par le biais de l’IR, des charges SS, de l’IS, de la TVA, etc. recupere l’essentiel (environ 75%) du produit de ma journee de travail non payee. Mon employeur n’en recolte qu’une petite partie.
Il s’agit donc d’un impot supplementaire, et le fait qu’il soit maquille en « solidarite envers les personnes agees » ne change rien au rackett (solidaire, pourquoi pas, mais si je veux, envers qui je veux, comme je veux, quand je veux et combien je veux). Inversement, s’il s’etait agi de decreter un nouveau jour ferie, cela aurait constitue une charge supplementaire pour les entreprises (c’est a dire pour ses actionnaires ou proprietaires, puisqu’on ne peut « charger » que des individus).
PS: mon illustration est simplifiee pour les besoins de la demonstration. Personnellement, je ne compte ni mes heures ni mes jours et je suis remunere forfaitairement et au resultat. Pour des gens comme moi, la loi n’a aucun impact.
« Il est de notoriété publique que le nombre de jours fériés est élevé en France où l’on travaille moins que nos voisins, moins qu’aux Etats-Unis et moins qu’en Asie. »
1
2006: France 12 jours fériés dont 2 qui tombent le WE
2006: UK 9 jours fériés (les jours qui tombent le WE sont reportés sur une journée normale)
2006: Allemagne 10 jours fériés
2006: USA 11 dont 1 qui tombe le WE
La notoriété publique elle en prend un mauvais coup.
2
Travaille t’on moins en franchouillie que dans d’autres pays ?
Les statistiques officielles sont que l’on travaillait en 2004:
– 1668 h en UK
– 1731 h aux USA
– 1584 h en suede
– 1359 h en norvege
– 1404 h aux pays bas
– 1556 h au luxembourg
– 2394 h en corée
– 1789 h au japon
– 1543 h en France
– 1540 h au danemark
– 1751 h au canada
– 1816 h en australia
Donc, ou est ce qu’on travaille moins que nos voisins ? Et la productivité horaire ?
De TOUTES les expériences que j’ai vu en UK, la productivité horaire est MINABLE. Tous les ex-expats sont verts quand ils reviennent en france. Ils n’en reviennent pas de la masse de travail qu’ils doivent accomplir en comparaison de ce qu’ils faisaient en UK !!!!!!!!
Ici je suis payé 37h et mes amis en CDD aussi eh ben personne ne fait 1 minute de plus et les journées sont tranquilles, de TOUTES les entreprises avec lesquelles j’ai travaillé, il n’y a guère QUE les cadres très supérieurs qui travaillent d’arrache pied. Et encore.
J’ai bossé en France dans diverses boites et fait divers labos, laissez moi vous dire qu’on y bosse plus qu’ailleurs. J’ai de nombreux exemples dans mon entourage ou les 35h sont un doux rêve.
Les USA « travaillent » 1731h officielles ? Oui, c’est ca. C’est 1731h tranquilles alors, avec des pauses de 3/4 d’heure et du 9 to 5 everyday. A chaque fois que j’ai des téléconférences avec mes collègues américains je me tape le cul par terre quand je vois leurs « méthodes » de travail.
Franchement Emma, avec tout le respect que je peux vous devoir je trouve honnêtement que vous poussez le bouchon un peu loin là . La france a des tares, mais pas celle d’être peuplée de fainéants congénitaux.
J’ajoute pour enfoncer le clou au marteau pilon:
chiffres de la productivité horaire en 2004 en USD par heure travaillée :
– norvège 59.7
– luxembourg 58.1
– belgique 51.6
– irelande 48
– france 47
– pays bas 46.9
– usa 46.3
– uk 38.9
– canada 35.8
Yes Richard, en effet les travailleurs en France ont une productivité dingue, c’est parfaitement vrai. Et pour cause, ils sont à peine 16 ou 17 millions à travailler réellement, une fois qu’on enlève les chômeurs, les RMIstes, et les fonctionnaires et assimilés (oh oui, allez je l’accorde, un certain nombre travaille réellement, mais souvent au détriment de ceux qui produisent, donc résultat nul au final).
Donc à eux ils doivent faire vivre le reste de la population. Compare aux USA ou 1 personne sur 2 (grosso-modo) travaille. En France c’est à peine plus d’1 sur 4. Pour avoir un niveau de vie par habitant inférieur d’1/3, il faut bien avoir une productivité supérieure…
Concernant « l’acquis social » ça me fait marrer comme argumentation: ce que l’Etat a donné l’Etat peut le reprendre. Donc l’Etat grosso-modo est propriétaire de son bétail et si demain il veut nous prendre d’autres jours qu’il nous avait précédemment « donné », il peut ? Hé bien oui, l’Etat « peut », parce qu’il peut changer à tout va les règles sur lesquelles nous basons nos vies. Moi j’ai passé un contrat avec mon employeur qui disait « salaire annuel xxxxxx euros ». Un jour Raffarin a décidé que pour le même salaire je travaillerai un jour de plus. Je n’ai pas négocié avec mon employeur de rémunération supplémentaire. Je n’ai pas le choix. Je ne travaille pas ce jour là , je perds une journée de salaire. Mais demain l’Etat peut décider au nom de la « solidarité » de diviser le montant des retraites par 2 ou 3, multiplier les impôts par 2 ou 3, ou rétablir le service militaire (appelons ça la « proposition royale »…).
Effectivement je préfèrerais 0 jours fériés et décider avec mon employeur de combien de jours de congés j’ai droit, de quand j’ai le droit de les prendre, etc etc etc… Mais je ne peux pas, l’Etat a déjà décidé pour moi… L’Etat décide de nos vies comme si nous étions des pantins, des pions dans le grand jeu budgétaire citoyen…
Richard,
Votre analyse est tres superficielle car basee sur des « moyennes » (et qui plus est, des moyennes « officielles ») cachant des realites tres diverses et heterogenes. La seule statistique significative : les coreens travaillent pres de 2400 heures, comme dans d’autres pays d’Asie d’ailleurs. A mediter…
Je suis d’accord sur un point : les salaries francais, mais ceux du prive ET soumis a la concurrence internationale (precisions importantes) ont une productivite tout a fait « acceptable », voire au dessus de la moyenne, ce qui n’est pas etonnant puisque ces entreprises francaises qui les emploient doivent soutenir la concurrence internationale malgre tous les « boulets » reglementaires et fiscaux qu’elles trainent – merci a nos hommes de l’etat. Ce bon niveau de productivite s’obtient soit en travaillant des heures « non officielles », soit en produisant plus par heure travaillee.
Cela dit, la France c’est aussi 26% de fonctionnaires et assimiles qui travaillent peu en moyenne (cad encore moins que les horaires officiels) – ce qui est d’ailleurs plutot heureux puisque nombre d’entre eux ont une activite purement nuisible. C’est aussi 10% de chomeurs officiels, et c’est 2/3 des 55-65 ans qui ne travaillent pas. Voila donc un panorama plus complet.
Quant aux autres pays, anglo-saxons notamment, que je connais bien aussi, les realites sont tres variees selon les regions, les secteurs d’activite, etc. Ex/ ma soeur, qui travaille dans une banque d’investissement a Manhattan, travaille environ 70-80h par semaine; par contre, la plupart de mes collegues americains dans le fin fond de l’Ohio font en effet des horaires tres « cool », 9h-17h avec de nombreuses pauses, tels que ceux que vous decrivez…la realite ne se reduit pas a quelques chiffres.
Je n’avais pas lu l’intervention d’Herve avant de poster, et je reprends en effet une partie de ses arguments. Notez bien le lien entre pressions reglementaire et fiscale d’un cote, et plethore de fonctionnaires et de chomeurs de l’autre : ceux-ci (la phletore) etant la consequence directe de ceux-la (les pressions). Jamais si peu de gens productifs ont eu a soutenir sur leurs epaules autant de gens improductifs. Certains reconnaitront le scenario d’Atlas Shrugged (Ayn Rand).
Et pour citer une deuxieme fois Coluche en deux jours: « en France on plante des impots, et il pousse des fonctionnaires ».
@Laurent
» les coreens travaillent pres de 2400 heures, comme dans d’autres pays d’Asie d’ailleurs. A mediter… »
sont présent sur le lieu de travail! N’oubliez pas que vous pouvez être 24h/24 sur votre lieu de travail, si vous passez 9/10 de ce temps à ne pas travailler, cela ne rapporte à rien. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai inclus les productivités horaires pour illustrer le fait qu’il y a de très nombreuses dimensions à prendre en ligne de compte avant de se lancer dans un commentaire de type « discussion de bistrot ».
« Votre analyse est tres superficielle car basee sur des “moyennes†(et qui plus est, des moyennes “officiellesâ€) cachant des realites tres diverses et heterogenes. »
Je sais parfaitement que mes analyses sont superficielles, je souhaitait seulement montrer à madame Irma qu’il faut un peu arrêter de cracher dans la soupe. La france est mal en point certes, elle est peuplée d’un certain nombre de gueulard, mais elle reste également un endroit ou quand on est sur le lieu de travail, eh bien on travaille. Et cela, aucune statistique ne pourra jamais le rendre avec exactitude.
» Ex/ ma soeur, qui travaille dans une banque d’investissement a Manhattan, travaille environ 70-80h par semaine; par contre, la plupart de mes collegues americains dans le fin fond de l’Ohio font en effet des horaires tres “coolâ€, 9h-17h avec de nombreuses pauses, tels que ceux que vous decrivez…la realite ne se reduit pas a quelques chiffres. »
Nuance, elle est présente 70-80h sur le lieu de travail de manière officielle. Cela ne préjuge pas un seul instant de son rendement.
@Hervé
« Et pour cause, ils sont à peine 16 ou 17 millions à travailler réellement, une fois qu’on enlève les chômeurs, les RMIstes, et les fonctionnaires et assimilés (oh oui, allez je l’accorde, un certain nombre travaille réellement, mais souvent au détriment de ceux qui produisent, donc résultat nul au final). »
Je ne pense pas que les chomeurs et RMIstes sont pris en compte dans les heures travaillées et la productivité horaire.
« Donc à eux ils doivent faire vivre le reste de la population. Compare aux USA ou 1 personne sur 2 (grosso-modo) travaille. En France c’est à peine plus d’1 sur 4. Pour avoir un niveau de vie par habitant inférieur d’1/3, il faut bien avoir une productivité supérieure… »
J’ai du mal à saisir le raisonnement. Peu importe, passons.
« Concernant “l’acquis social†ça me fait marrer comme argumentation […] »
Je ne crois pas que ce paragraphe s’adressait à moi, je passe la main.
Richard,
Je n’ai évoqué que le temps de travail, je n’avais pas parlé de productivité. Je sais parfaitement que la productivité française est l’une des meilleures au monde. Heureusement pour tous les parasites qui vivent sur le dos de ceux qui la créent. Comme le souligne Laurent, nous sommes l’un des pays où le moteur qui fait tourner la machine est le plus petit alors heureusement qu’il est performant et que ceux qui bossent bossent bien parce que sinon ce serait la faillite depuis longtemps.
Toutefois quand ceux sur lesquels pèse cette énorme charge de faire tourner la machine se révolteront (Hervé a raison de parler de nouvel esclavage) – il n’y a guère de chance pour que cela advienne puisqu’ils bossent et n’ont guère le temps de se poser de question et de voir le cynisme avec lequel ils sont traités, je ne donne pas cher du système communiste à l’oeuvre dans la maison France ; il s’effondrera sans bruit de l’intérieur comme en URSS – chute du communisme : deux morts comme ces immeubles que l’on voit s’effondrer dans une grosse fumée blanche sous le regard ébahi de spectateurs médusés par la prouesse technique.
@Emma
« Je n’ai évoqué que le temps de travail, je n’avais pas parlé de productivité. »
Excusez ma
Je sais parfaitement que la productivité française est l’une des meilleures au monde. Heureusement pour tous les parasites qui vivent sur le dos de ceux qui la créent. Comme le souligne Laurent, nous sommes l’un des pays où le moteur qui fait tourner la machine est le plus petit alors heureusement qu’il est performant et que ceux qui bossent bossent bien parce que sinon ce serait la faillite depuis longtemps.
Toutefois quand ceux sur lesquels pèse cette énorme charge de faire tourner la machine se révolteront (Hervé a raison de parler de nouvel esclavage) – il n’y a guère de chance pour que cela advienne puisqu’ils bossent et n’ont guère le temps de se poser de question et de voir le cynisme avec lequel ils sont traités, je ne donne pas cher du système communiste à l’oeuvre dans la maison France ; il s’effondrera sans bruit de l’intérieur comme en URSS – chute du communisme : deux morts comme ces immeubles que l’on voit s’effondrer dans une grosse fumée blanche sous le regard ébahi de spectateurs médusés par la prouesse technique.
@Emma
« Je n’ai évoqué que le temps de travail, je n’avais pas parlé de productivité. »
Excusez ma maladresse, vu la teneur de votre commentaire j’ai cru voir poindre une extension du type « les francais c’est tous des fainéants ».
« Je sais parfaitement que la productivité française est l’une des meilleures au monde. »
mea culpa donc.
« Heureusement pour tous les parasites qui vivent sur le dos de ceux qui la créent. »
– Roger, un demi.
– Non, c’est pour moi.
« Comme le souligne Laurent, nous sommes l’un des pays où le moteur qui fait tourner la machine est le plus petit alors heureusement qu’il est performant et que ceux qui bossent bossent bien parce que sinon ce serait la faillite depuis longtemps. »
Pas nécessairement, si le moteur avait été moins performant, les composants autour auraient été adaptés au moteur. C’est ce que l’exemple des autres pays démontre.
« Toutefois quand ceux sur lesquels pèse cette énorme charge de faire tourner la machine se révolteront »
Tiens, j’avais pas vu que l’on était sur un site marxiste ici. Naaaaaaaannn je déconne! ;)
Votre remarque, Richard, est profonde et frappée au coin du bon sens : « si le moteur avait été moins performant, les composants autour auraient été adaptés au moteur. » Ils se seraient adaptés au moteur s’ils y avaient été incités, or c’est tout le contraire qui s’est produit. L’ange tutélaire qu’est l’Etat les en a soigneusement dissuadé. Et continue à le faire. Pourquoi et dans quel but ? D’une part pour entretenir l’illusion selon laquelle l’Etat est indispensable – c’est le monde d’Alice au pays des merveilles dont parle Georges Lane – et sait mieux que vous ce qui est bon pour vous et que sans lui ce serait le chaos libéral qui régnerait, porteur de tous les maux.
L’Etat tient soigneusement à l’écart la réalité du monde qui nous entoure et tente de faire croire à une population sous perfusion qu’elle peut encore vivre dans sa bulle avec des mots comme exception française, modèle social français, troisième voie, etc. Beaucoup de gens lucides savent qu’il n’en est rien et que la réalité un jour présentera la facture de l’hospitalisation lâche.
La faillite de cet Etat est patent ne serait-ce que du point de vue comptable mais qui veut le voir ? Qui veut y croire ? Et qui propose des remèdes ? Pour ma part, je ne vois qu’un médecin libéral pour administrer le remède de cheval, la potion amère qui remettrait le malade sur pied. Il faudrait qu’il soit sain, viril et courageux, toutes valeurs que je ne vois guère incarnées et qui d’ailleurs se sont effondrées sous les applaudissements de la gauche et dans un silence de mort à droite.
@Laurent
OK, merci pour l’explication. Je n’avais pas considéré les choses sous cet angle.
@Hervé
(Désolé d’avoir mal orthographié votre nom dans mon 1er post.)
> “Concernant “l’acquis social†ça me fait marrer comme argumentation […]â€
Je n’accuse aucun des intervenants de la PL de geindre à propos des « acquis sociaux ». Et ce point ne fait partie d’aucune argumentation de ma part. Les soi-disant « acquis sociaux » me font également marrer…
Ca part en délire. On revient à une discussion de bistrot. Allez bye.
des stat Richard!
Te tires pas Richard quand ça commence à devenir intéressant.
Tu trouves des stat et moulines les chiffres comme un chef.
Donne nous deux indicateurs tout bêtes et tout grossiers pour les pays concernés
1 – le nombre total d’heures travaillées divisé par le chiffre total de la population.
2 – le pourcentage d’emplois publics.
Merci
@Richard2
si tu disait ou tu veux en venir, peut être serions nous un peu plus avancés. Quand aux stats que j’ai présentées, elles sont tirées des rapports de l’OCDE. Rien de mouliné donc.
« Yes Richard, en effet les travailleurs en France ont une productivité dingue, c’est parfaitement vrai.
J’ai du mal à saisir le raisonnement. Peu importe, passons.
Je sais parfaitement que la productivité française est l’une des meilleures au monde. »
Il n’y a pas de mystère à avoir à la fois beaucoup de chômeurs et une productivité élevée pour les autres (de la façon dont ces chiffres sont définis.)
C’est un résultat obligatoire, disons « par construction ».
Les moins productifs, relativement à leur emploi, sont éliminés par le coût élevé du travail induit par la législation. Restent au travail les plus productifs – dans le privé.
En gros, on garde le conducteur de la pelle mécanique et les terrassiers pelle et pioche sont mis au chômage.
La communauté en est plus pauvre car elle se prive des contributions de ces chômeurs.
(Affreuse explication holiste macroéconomique, ne trouves pas Georges?)
si tu disait ou tu veux en venir, peut être serions nous un peu plus avancés.
à ces chiffres tout simplement que je ne sais pas où trouver
s’ils ne sont pas donnés directement connais tu des stat qui y mènent
Ce qui fait que puisqu’on ne veut pas du travailleur pauvre, on a le chômeur encore plus pauvre (si, si, surtout après un certain temps) moins sa contribution possible à la « richesse sociale ».
Et donc pour les « programmes sociaux de solidarité » on encore plus besoin de encore plus de serfs encore plus serfs.
Après le partage du temps de travail… pourquoi pas le partage de la productivité au travail! Au final, si on pondère ces moyennes avec le nombre de travailleurs actifs, ce qu’il faudrait retenir est que les travailleurs français sont parmi les moins bien payés au monde et les plus exploités, avec la bénédiction des « partenaires » sociaux… malgré le smic, les conventions collectives et tout le toutim, comme dirait Arlette (la seule, l’unique… heureusement), on nous exploite… quelle ironie!
Les statistiques soulignées par Richard ne me choquent pas : elles étaient, malheureusement pour nous (Français), économiquement prévisibles. Là où la valeur du travail ne se négocie pas (la négociation individuelle est épiphénoménale), ce sont les réglementations qui fixent tout; les négociations collectives ne négocient rien, sinon des minima légaux. Où que vous vous présentiez à un travail, c’est à prendre ou à laisser : vu que les conventions collectives prévoient tout à votre place (des vrais manuels de taylorisme : telle activité = telle qualification = tel échelon = tel salaire), vous n’avez pas votre mot à dire sur le contenu de votre travail, et ce, que vous travailliez 35 heures ou 55 heures légales. La baisse du temps de travail autoritaire et la fausse liberté qui consisterait à nous laisser une marge afin de travailler plus pour gagner plus (puisque tout, de toute manière, a déjà été fixé autoritairement, on gratte des miettes de rémunération et on remercie les pseudo-libéraux du gouvernement de nous laisser cette liberté) se parfont l’une l’autre pour nous maintenir dans le pays des merveilles. Quelle fierté d’être Français, d’être le travailleur le plus productif et le moins récompensé : où le mérite ne se rémunère pas mais sert seulement à garder son travail.
Dans le vocabulaire marxiste, cet amour du travail bien fait à peu de frais s’appelle la « discipline capitaliste ». Curieux : la plupart des analyses marxistes se vérifient dans ces contextes particuliers : dans ces États qui réglementent tout du travail et de la vie des gens, avec le soutien des syndicats. Marx sans Hegel, sans l’État et sans le collectivisme eût été un anarchiste ou un libéral cohérent.
« Travailleurs, Travailleuses, l’État et ses syndicats vous exploitent! » C’est la triste vérité de ces chiffres!
Ceux qui partent aux USA ou ailleurs et nous disent qu’ils travaillent moins qu’en France, reconnaissent qu’ils sont plus libres de travailler que nous, qu’ils peuvent se permettre de travailler selon l’ardeur qu’ils veulent bien investir dans leur travail, que leur mérite a une incidence réelle et reconnue comme telle sur la valeur de leur travail. Chez nous, l’éloge du « mérite » est un ressentiment d’esclave.
« Travailleurs, Travailleuses, l’État et ses syndicats vous exploitent !†Je nuancerais en disant « Travailleurs, Travailleuses du secteur privé, l’État et ses syndicats vous exploitent !†Car l’exploitation de l’homme par l’homme est bel et bien à l’oeuvre sans que cela émeuve grand monde sinon quelques égarés dans le monde de la lucidité comme on en trouve ici par exemple.
Cette exploitation au profit de tous les autres – inactifs de toutes les espèces et de toutes les couleurs, employés du secteur public, syndicalistes de tout poil – se réalise dans le plus grand silence des agneaux qui triment. Et l’ironie de la chose est que cette exploitation n’est jamais assez parfaite pour les loups revêtus du costume de la vertu qui l’imposent : régulièrement, ils descendent dans la rue pour le faire savoir aux agneaux et ça marche : les derniers en date furent les boutonneux anti-cpe, les apprentis loups, qui martelèrent pendant plus d’un mois qu’eux non plus n’avaient aucune intention de faire partie du bataillon des exposés à la concurrence. Ils entendaient bien continuer à rester et à prospérer dans le doux cocon étatiste protecteur. Les hommes de l’Etat, pris entre l’enclume des agneaux et le marteau des loups ont choisi : ils ont été, sont et seront du côté des loups tout en faisant croire qu’ils défendent l’agnelle et l’orphelin. Chapeau !
#VII
Richard, si je dois reprendre votre chiffre de volume horaire annuel (1543 h en France), effectivement, on est le pays de l’OCDE où les gens travaillent le moins si vous comptez nos 10% de chômeur et le taux d’actifs inférieur de 20% à celui de la GB.
Quant à la productivité, selon vos propres chiffres, je ne vois pas en quoi il faut s’en enorgueuillir : on dépasse tout juste celle des USA (d’ailleurs, pourquoi ne mettez-vous pas celle du Japon ou de l’Allemagne, mensonge par omission ?) alors que comme cela a été dit, on exclut massivement les plus fragiles pour n’employer que les plus aptes.
Mettons au travail les seniors, les jeunes, les chômeurs de longue durée pour faire descendre le taux de chômage à 5% comme la plupart des grands pays hors de l’Europe et on pourra en reparler alors de la productivité.
« » »productivité horaire en 2004 en USD par heure travaillée :
– norvège 59.7
– luxembourg 58.1
– belgique 51.6
– irelande 48
– france 47
– pays bas 46.9
– usa 46.3
– uk 38.9
– canada 35.8 « » » »
@ Jean D.
« Richard, si je dois reprendre votre chiffre de volume horaire annuel (1543 h en France), effectivement, on est le pays de l’OCDE où les gens travaillent le moins si vous comptez nos 10% de chômeur et le taux d’actifs inférieur de 20% à celui de la GB. »
Taux d’actifs inférieur de 20% et 10% de chomeurs… Mais oui, et pourquoi pas compter le nombre de moules marinières et le bulots sur les plages ? Le pourquoi les gens sont au chomage ou inactifs ne se mesure pas. Mais le fait que les gens soient obligés à tout prix d’avoir un travail sous peine de ne plus avoir le minimum vital se mesure très bien.
Prenons le cas du temps ou le temps prenait son temps d’avoir le temps. Cà d le temps ou un seul salaire suffisait à la famille pour payer le mortgage, aller en vacances, éduquer les enfants: seul le mari travaillait. Maintenant, dans ces pays ou le taux d’activité est le plus haut, si tous les membres de la famille ne travaillent pas:
– 1 – ils ne peuvent pas se payer de maison décente et contracter un mortgage sur 30 ou 40 ans (rigolez pas on y arrive).
– 2 – ils ne peuvent pas payer les études de leurs enfants (1 ca va, 2 bonjour les dégats) qui de toute manière, se retrouveront avec des student debts qui vont plomber leur futurs earnings pour quelques années.
– 3 – partir en vacance c’est bien, mais la différence c’est qu’il faut un budget tout de même plus conséquent qu’il y a quelques dizaines d’années. Je pense qu’au bas mot une semaine pour une famille de 4 personnes et pas au camping du coin peut se négocier au alentours d’un demi mois de salaire maintenant.
– 4 – il est certain que maintenant on a tous le superflu à prix cassés mais tout le nécessaire est hors de prix, encore une fois ce n’est pas en regardant des statistiques que l’on peut le croire.
« Quant à la productivité, selon vos propres chiffres, je ne vois pas en quoi il faut s’en enorgueuillir : on dépasse tout juste celle des USA »
Ce dont il faut s’enorgueillir, c’est de voir que, malgré les tares francaises, la productivité horaire reste tout de même dans les 10 meilleures mondiales. Je surajoute en disant que si l’on prend la norvège qui travaille tout de même près de 200h de moins à une productivité bien supérieure. Cela plus le fait totalement subjectif qu’il y a une atmosphère plus travailleuse en Franchouillie qu’aux states.
En corée, ils travaillent près de 2400 h pour une productivité de 18.4. Il faut arrêter de vouloir mouliner sans arrêt et de voir le travail par le seul biais statistique et par l’oeilleton anglosaxon puisque chaque pays est différent sur bien des points tant au niveau du paysage physique, politique, socio-culturel que scientifique ou manufacturier.
J’ajoute enfin, qu’en Angleterre la manipulation des chiffres du chomage existe comme en france. Si ma mémoire est bonne, les indemnités chomage sont payées pendant 6 mois après quoi il n’y a plus rien. J’ose penser que certaines manips doivent êtres faites à ce niveau là .
« (d’ailleurs, pourquoi ne mettez-vous pas celle du Japon ou de l’Allemagne, mensonge par omission ?) »
Connard ca te conviens comme réponse, c’est pas par omission ? Je n’ai pas a me justifier sur le pourquoi je fais ceci ou pourquoi pas.
Japon 32.4 et Allemagne 42.5.
On peut rajouter, la pologne 17.3, le portugal 22.2 ou même le mexique 13.6 et pourquoi pas la corée 18.4 ?
« alors que comme cela a été dit, on exclut massivement les plus fragiles pour n’employer que les plus aptes. »
Grossière erreur. On exclu surtout ceux qui ne plaisent pas au moment de l’interview selon des critères tous a fait personnels. Si ce que vous disiez était vrai, alors tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Je surajoute sur le taux de chomage et d’activité en disant que c’est un problème de politique des entreprises qui ont une approche différente d’un pays à l’autre vis à vis: des jeunes, des vieux, des colorés, des grands, des gros, des trop petits, des femmes, des homosexuels, des tatoués, etc.
Voilà , j’ai dit ce que j’avais à dire.
(pour la modération: mon commentaire précédent peut être effacé, j’ai cru cliquer un peu trop vite sur « Say it! » par inadvertance)
il est certain que maintenant on a tous le superflu à prix cassés mais tout le nécessaire est hors de prix,
c’est à peu près tout le contraire.
Voir la montée de l’obésité.
Quand on a juste le nécessaire, on est maigre sans se forcer.
Richard a dit :
il est certain que maintenant on a tous le superflu à prix cassés mais tout le nécessaire est hors de prix,
De profonds penseurs contemporains ont découvert que c’était de plus en plus cher d’être riche
Mais arrête de machouiller des chiffres, Richard, regarde ce qui se passe et réfléchis un peu
qu’est que le nécessaire? le raisonnablement nécessaire, le luxueusement nécessaire?
Regarde pour ton éducation
Qu’est ce qui rétrospectivement t’a été nécessaire dans tout ce que l’on t’as fait ingurgiter?
C’est pour ça qu’il faut se couvrir de student debts sans avoir le choix?
Et tout à l’avenant
C’est parce qu’il y a plein de gens qui pensent comme toi qu’il faut de plus en plus pressurer les serfs du privé.
Ces gens ne pensent pas au niveau de l’individu mais au niveau de la Société.
Il faut ce nécessaire
Pour tout le monde.
Le plus rapidement possible
C’est pour la dignité, pour la culture, pour l’avenir, pour le progrès
Il faut s’occuper de tout le monde selon le minimum imposé par la Société, des nourrissons, aux vieillards impotents
Et plus personne ne discute ce nécessaire, ne regarde si c’est nécessaire ou pas, si on peut faire autrement, si les uns le veulent, les autres pas ou veulent autre chose.
C’est la Société qui décide.
Il le faut pour tous et selon ce qui est décidé par la Société
Pour les assistés du bas qu’ils le veuillent ou non
Pour les surnuméraires du milieu et du haut, les fonctionnaires, les gens des services publics, leurs correspondants dans les entreprises selon les règles de la Société
Pour eux c’est l’inverse du slogan commercial : « payez pour deux et emportez en trois »
c’est : « payez pour trois et vous aurez les services de un ou deux »
Beaucoup de serfs eux imitent aussi
On attend, longtemps, leur révolte
Redite : C’est parce qu’il y a plein de gens qui pensent comme toi qu’il faut de plus en plus pressurer les serfs du privé et qu’on ne peut retrouver le cas du temps ou le temps prenait son temps d’avoir le temps.