Bien évidemment j’ai entendu maintes et maintes fois sur les radios françaises que la crise financière actuelle est due aux « limites du marché » (mais qui met des limites au marché justement ?), à ses « imperfections » (car les règlementations d’Etat sont parfaites ?), bref qu’il est grand temps de réguler. Tout cela relève d’une ignorance totale des problèmes ou d’une volonté au contraire de maintenir dans l’ignorance l’auditoire. Pour tout savoir, Jesrad a écrit une série de posts intéressants sur le sujet.
Pour ma part, j’aimerais juste dire un mot sur les 700 milliards de dollars prévus par l’Etat américain pour sortir d’affaire les grandes banques et compagnies d’assurances: c’est une nouvelle catastrophe qui s’annonce, car un très large pan de la finance va passer littéralement sous contrôle de l’Etat américain, un grand modèle de gestion (déficit permanent, opacité, dérapages… tout comme l’Etat français et tous les autres Etats du monde). Nul ne sait comment seront dépensés les 700 milliards:
It gives the Secretary of the Treasury essentially unlimited power to use $700 billion to make purchases the scope of which is defined very loosely and vaguely. It even says: Decisions by the Secretary pursuant to the authority of this Act are non-reviewable and committed to agency discretion, and may not be reviewed by any court of law or any administrative agency.
Le ministre des finances US aura tout loisir de dépenser comme bon lui semble, sans avoir de comptes à rendre à quiconque (autorité judiciaire ou autre) sur ses actes. En gros, on donne un carnet de chèque avec 700 milliards de dollars à une personne.
J’avoue ne pas avoir assez de connaissances pour prétendre dire quoi faire à ce moment précis pour éviter une crise pire encore que celle présente, mais il est clair qu’encore une fois après avoir sauvé un tas d’établissements ayant prise de mauvaises décisions, en confortant des fortunes sur le dos des contribuables, en régulant encore une fois de plus le marché (en limitant son champ d’action), dans quelques années les problèmes reviendront. Sans responsabilité, les décisions n’ont plus de conséquences, donc toute prise de risque devient autorisée. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, et dans quelques années ce sera à refaire.
salut,
je te rejoins sur sentiment : je ne m’y connais pas assez pour pouvoir proposer des choses, mais il me semble clair que la décision de « déresponsabiliser » les acteurs n’est jamais la bonne.
Faire payer le contribuable tout en critiquant la folie des marchés, voilà bien encore une rhétorique de constructiviste étatiste.
Tout est une question de définition des droits de propriété, qui impliquent la responsabilité. C’est à cela qu’il faut toucher et qu’il faut regarder (les conditions dans lesquelles ces systèmes financiers sont mis en place) ; et non pas faire payer ceux qui n’y sont pour rien…
à bientôt : content de te relire !
C’est épouvantable ce que les contribuables américains trinquent entre la guerre d’intérêts privés au Moyen-Orient, l’Etat fédéral bien sûr et cette dernière mesure de renflouement « social » d’organismes financiers irresponsables. Malheureusement, Il n’y a pas assez d’un Ron Paul dans le camp républicain pour s’en indigner.
Ah, ces libéraux incorrigibles de suffisance !
L’état américain vient à leur secours en réinjectant 700 milliards dans la machine, mais ces messieurs font la fine bouche…
Les libéraux ont semé la panique sur les marchés pendant des dizaines d’années et voient aujourd’hui le fruit de leurs efforts acharnés pour déstabiliser la planète : 5 milliards d’humains qui sont « en marge » (un comble…), quelques privilégiés qui leur marchent dessus et, cerise sur le gâteau, une terre devenue une immense poubelle pour satisfaire leurs caprices libéraux.
Le libéralisme, c’est ça, réveillez-vous !
Ben bien sûr Damien, mélange tout et n’importe quoi, n’essaye surtout pas de comprendre comment la crise actuelle est arrivée (notamment par l’intervention d’abord de l’Etat US en interdisant littéralement aux banques de « discriminer » en prêtant de l’argent, puis avec Fannie Mae et Freddie Mac, entreprises d’Etat, et avec la Fed et ses taux d’intérêts ultra bas…), et part dans des délires.
Je suis contre ce plan de sauvetage, les banques qui doivent faire faillite doivent le faire. Les investisseurs ayant cru que le plomb allait se transformer en or doivent perdre leur argent, et tant pis pour eux.
La FED, qu’est ce que c’est ? un organisme purement publique ou alors une espèce d’organisme mi figue mi raisin ? Quels sont les rapports de force public/privé et comment cela influence t’il les décisions de la FED ? Wikipedia nous éclaire peu sur la structure de ce système.
Quels sont les rapports de force qui ont conduit les agences de notation à surévaluer la qualité des véhicules type CDO, ABS, MBS et autres CDS ? Dans quelles conditions ont été créés ces véhicules pourris ?
Comment se fait il qu’un problème purement local (bulle de crédit US) arrive à contaminer l’ensemble des finances mondiales sans que quiconque soit en mesure, et particulièrement les organismes financiers concernés, d’en faire une évaluation chiffrée exacte à un temps T ? Les problèmes seraient ils plus importants que ce que l’on nous dit ?
Quelle est l’influence des plateformes offshore et des structures hors bilan dans l’ensemble de la crise ?
Que de questions… on pourrait en faire un roman ou pire un sujet d’études politico économiques qui durerait des années avant de pouvoir en démêler l’écheveau.
Personnellement, en tant que libéral j’aimerai que la théorie de l’évolution s’applique aux entreprises financières imprudentes, mais il semble que la classe politique souhaite au contraire s’incruster afin d’asseoir son pouvoir. Quoi qu’il en soit on est dans une crise qui n’a pas finie de se prolonger.
Il est clair que d’un point de vue libéral, il aurait été nécessaire que les banques ayant misé sur le mauvais cheval et privilégiant des pratiques hasardeuses ait payé le prix fort en faisant faillite. Les mauvais disparaissent du marché et les bons restent, c’est le b-a-ba. Seulement, les ménages auraient finis par payer : chômage massif dans le secteur bancaire, réduction de la concurrence et donc augmentation des tarifs et des taux, répercussion sur l’industrie, etc…
Les conséquences auraient donc été bien plus graves si les Etats n’étaient pas intervenus. Quitte à passer à la caisse, autant limiter la casse. Ce n’est certes pourtant pas très juste puisque les actionnaires ont pu vendre leurs actions à bon prix alors qu’ils méritaient de tout perdre. Comme le dit M Duray, l’Etat conforte donc des fortunes sur le dos des contribuables.
Préférez-vous la peste ou le choléra ? Dans les deux cas, le contribuable banque. Quelle est donc la meilleure solution ? L’intervention de l’Etat en amont. Pourquoi n’a-t-on pas connu de crise des subprimes en Europe ? Parce que les institutions financières Européennes sont contraintes par les accords de Bâle 2 à ne pas se lancer dans des prêts à risque comme ceux qui ont été proposés aux Etats-Unis. Si le monde entier avait respecté ces règles de bon sens, nous n’en serions malheureusement pas là .
On peut rejeter la faute sur l’interventionnisme de l’Etat autant de fois que l’on veut (les prêts à 1% de l’après 11/09, les lois anti-discrimination, etc…) il arrivera toujours un moment où le poids de la concurrence poussera les entreprises à s’engager dans des paris trop hasardeux. Or à l’heure actuelle, rien ne remplace l’Etat pour baliser le marché.
On a donc le choix : accepter une économie totalement dérégularisée permettant des ascensions fulgurantes (méritées) comme des dégringolades vertigineuses (méritées elle-aussi) pouvant bouleverser le quotidien de millions de gens. Ou alors accepter une ingérence légère de l’Etat visant à éviter que le marché soit victime de ces crashs qui emportent tout avec eux au prix de mettre quelques bâtons dans les roues d’entrepreneurs méritants et de créer parfois quelques injustices en laissant en scelle des sociétés et des patrons nullissimes.
Mon choix personnel est déjà fait car si les deux solutions comportent leurs travers, la première implique un besoin d’indépendance qui la prive de la possibilité de s’améliorer alors que la seconde est perfectible par le biais de débats et de décisions sur le périmètre d’intervention que l’Etat doit avoir. L’Europe avec ses normes et ses lois en est d’ailleurs un magnifique exemple.
Un concept intéressant et à pousser dans ce débat, les défaillances de l’Etat : http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9faillance_de_l'%C3%89tat
Le marché n’est pas parfait, l’état l’est encore moins…
Moraliser le marché
Que se passe-t-il dans une société de consommation lorsque la concurrence est déloyale ? Les distorsions de la concurrence favorisent la concentration du marché et par voie de conséquence celle de la production. Les effets sont dévastateurs. Rien ne démontre mieux les dangers de la grande productivité, que ses effets néfastes, “la mal bouffeâ€, “le mal vivreâ€, les pertes d’emplois. Nous sommes là parvenus à un autre point crucial du système étatiste.
La liberté du travail et l’organisation des marchés sont les deux facteurs essentiels du bon fonctionnement économique. Sans une réorganisation loyale du droit de la concurrence, les différents acteurs économiques seront perturbés et connaîtront des difficultés de développement. La prise de conscience ne fait plus de doute, mais les lobbys bloquent toujours le processus de rénovation démocratique. Cependant la réforme est en marche. Au niveau communautaire, le droit de la concurrence se met en place lentement, tandis que les législations nationales des Etats membres sont sur ce point encore inadaptées. En France, une réforme de l’ordonnance de 1986 apparaît indispensable. Le fond de l’appareil législatif reste insufisant pour réguler le marché entre petites et grandes entreprises. Nous retrouvons dans ce cas le rôle régalien de l’Etat, responsable du fonctionnement collectif de la société. Il lui appartient de veiller à préserver les règles de bonne conduite entre partenaires afin que les différentes formes d’activité mettent à profit leurs spécificités respectives. Il doit constamment adapter le dispositif législatif à la recherche d’avantages ouverts et comparatifs à toutes les formes de commerce. La loyauté économique est un facteur indispensable pour réduire le chômage grâce à l’instauration d’un climat de confiance propice à inciter l’investissement et la création d’emplois dans l’entreprise. L’Etat se doit également de garantir au mieux les dysfonctionnements financiers dus à la dérégulation des marchés mondiaux. Les plans adoptés des pouvoirs publics Américains et Européens lors de la crise financière (subprime) de septembre/octobre 2008 concernant la prise en charge publique des créances douteuses, « toxiques », du secteur bancaire soulignent l’importance de l’Etat protecteur garant des progrès économiques et sociaux survenant lors de crises financières mondiales.
L’Etat est donc un élément de garantie du marché tant que les régulations nécessaires au plan national et international ne seront pas établies en bonne et due forme.
« Les conséquences auraient donc été bien plus graves si les Etats n’étaient pas intervenus. …
Préférez-vous la peste ou le choléra ? »
Une telle assertion est possible quand on ne sait pas ce qu’est l’Economie.
L’Economie, c’est tout simplement l’appropriation par une Personne en vue de rechercher la valeur.
Une Personne parce que le sujet agissant est une entité possédant son corps et consciente de sa liberté d’agir.
Appropriation car l’acte économique consiste à faire sien ce qui ne l’était pas encore.
Valeur parce que on ne s’approprie que ce qui apporte une valeur.
L’intervention des Etats pour sauver le système bancaire est une opération anti-économique. Pourquoi?
Les Etats agissent en forçant les citoyens. De ce fait ils exproprient et par conséquent ils détruisent la valeur.
Résultat: l’indicateur tangible de la valeur, c’est à dire l’indice large des actions côtées est plus bas qu’en 1998, ce qui signifie que la « crise financière » dure déjà depuis plus de 10 ans. Et nous en serons pas sortis avant…2013-2016.
Ce n’est évidemment pas une crise financière, mais bien une crise de la politique économique. Même le gauchiste George Soros explique que la crise est celle du modèle économique mis en place par les Hommes de l’Etat depuis 1980.
L’intervention de l’Etat Japonais est la cause même de la crise qui sévit depuis…26 ans. Oh, attendons-nous à des évènements sociaux et politiques violents au Japon.
Moi je ris de ceux qui pronent l’intervention des Etats. Dans le monde occidental les interventions se traduisent par 15 années de stagnation boursière, c’est à dire une destruction totale de la valeur future. Merci pour les futurs retraités!
L’Etat Protecteur qui laisse filer des milliards non provisionnés pour financer les futures retraites…belle rigolade!
Dans l’intervention d’Alphonse Valls on retrouve toute la propagande pseudo-libérale des élites y compris économistes qui ne connaissent pas leur science.
L’Etat est ce que l’on en fait
L’Etat porte par sa constitutionnalité la forme d’organisation de sa représentativité politique collectiviste ou libérale. Son meilleur concept, pour l’heure, s’inscrit dans le cadre d’un lien fort avec la démocratie.
Ainsi, l’Etat s’accomplit avec sa gouvernance. Le débat se déplace alors sur l’opportunité de sa politique de cohésion sociale et économique. On peut soutenir aujourd’hui que l’Etat ordonnateur est d’abord et fondamentalement garant de la citoyenneté et de ses droits imprescriptibles, sans que l’on soit raisonnablement démentie.
De fait, l’Etat n’est pas neutre il représente les majorités qu’il incarne. Pour le reste, la constitutionnalité de l’Etat est en connexion systématique avec sa représentativité politique. Il ne faut pas y voir des lacunes constitutionnelles. Et le cas échéant, en tout état de cause, le législatif se chargera d’y surseoir.
Comment se forme cette dualité entre Etat et gouvernance ?
Les constructions des sociétés humaines sont bâties en vue d’instaurer l’ordre social, car celui-ci ne va pas de soi, l’ordre social (l’Etat) est donc par nature la valeur citoyenne incontestable dont on ne peut se passer.
La gouvernance implique la garantie institutionnelle afin de mener en toute légalité la stratégie idéologique (politique) au service de l’Etat et de sa pérennité. C’est le citoyen qui la proclame.
L’Etat est donc indissociable de son organisation politique.
C’est justement sur ce terrain de l’action publique que ces questions idéologiques apparaissent éloignées de la société civile. Cette anomalie conduit la majorité des Français à faire la différenciation entre l’Etat et son fonctionnement. L’Etat étant à leurs yeux l’instigateur de l’ordre (la justice et la loi) détenteur de la confiance mystique de l’allégeance populaire ne souffrirait de suspicion, tandis que sa gouvernance dont dépendent les performances serait en quelque sorte l’initiateur de l’origine du mal. Ainsi, dans la société française les équilibres d’intérêts personnels absoudraient l’Etat de son système de fonctionnement politique. Il y a donc un trouble de la pensée, une confusion sur le sentiment et la nature de l’Etat.
S’il y a défaillance économique, il faut admettre qu’elle provient de l’organisation politique de la société (la ou les gouvernances) et de ses institutions (l’Etat). C’est donc le système idéologique et sa dualité (Etat et Gouvernance) qui est en cause !
L’explication de la crise a fait l’objet de nombreuses analyses. L’une des causes fondamentales semble avoir passé inaperçue : l’incapacité de procurer les salaires correspondants aux besoins consuméristes de plus en plus attrayants. Ainsi, la finance va se substituer aux revenus du travail par l’apport de revenus financiers (l’endettement) entraînant une croissance fictive des revenus et des patrimoines “toxiquesâ€.
L’hypothèse selon laquelle en démocratie on peut écarter l’Etat de sa gouvernance n’est pas juste. Autre chose est de considérer, avec raison il me semble, la genèse de la crise financière provenant de la crise politique menée par l’Etat-providence ces trente dernières années.
euh? « Subprime »? « Concept détournant les règlementations du marché financier »? « lobbying ad nauseam »?
Tant pis…
« Mort aux faibles!!! » « semi automatiques en vente libre! » « kalashnikovs africaines à 5€!! »
Toutes mes excuses, c’est sur ce thread que j’aurais du poser la question fatidique : êtes-vous libertaire, oui ou non ?
Excellent article :
http://sites.google.com/site/etesvouslibertaire/
Cheers,
Al
Ainsi,c’est parce que les salaires n’étaient pas assez élevés que l’Etat
américain se serait trouvé dans quelque chose comme une obligation
de s’en remettre au système bancaire pour permettre aux Américains de consommer sans payer.
Mais,ce n’est rien d’autre que lumineux !
Comment n’y avait-on(n’y avait-il)pas pensé plus tôt ?