Durban

La conférence de Durban sous l’égide de l’ONU a atteint son objectif. Les gesticulations et les discours autour des réparations de l’esclavagisme et du racisme n’avaient pas d’autre but que de poursuivre le lavage de cerveau visant à propager l’idée que chaque individu est comptable des fautes des autres. Principe clé du collectivisme. Ça y est, la montagne onusienne a accouché d’une souris. Ouf ! Le consensus n’a été obtenu que pour donner raison aux tenants des droits naturels: « Le compromis final «reconnaît que l’esclavage est un crime contre l’Humanité et aurait dû toujours être reconnu comme tel ».  » (AFP 8 sept.) Faire autant de tapage pour s’immiscer dans la philosophie du droit, c’est beau mais cher.

Si la propriété naturelle de soi est implicitement reconnue comme droit intemporel, alors se pose le problème de la cohérence. A peine ce droit est-il proclamé, qu’il est bafoué par les pratiques des Etats et par les conférenciers de Durban. Voici en quelques mots le bilan de la conférence sur la question des « réparation de l’esclavagisme »:

« L’accord sur l’esclavage ne comprend pas d’engagement de « réparations », auquel les Occidentaux étaient opposés, mais invite en termes très généraux la communauté internationale à renforcer l’aide au développement. Sur le point très délicat des « excuses » et de leurs éventuelles conséquences juridiques, le texte reprend mot à mot la formulation déjà acceptée vendredi par les deux parties. Elle évite soigneusement de présenter des excuses en bonne et due forme, se contentant d’un encouragement en ce sens. « Nous sommes très satisfaits. C’est une première historique. Jamais les Africains n’avaient obtenu d’une instance internationale une telle reconnaissance des crimes de l’esclavage » »(AFP)

« La communauté internationale » aide ou n’aide pas au développement, s’excuse ou ne s’excuse pas pour l’esclavagisme passé. Mais c’est qui, « la communauté internationale » ? Ainsi moi je devrais « réparer » pour des crimes que je n’ai pas commis et dont je ne suis pas complice, je devrais m’excuser alors que je ne pratique pas l’esclavagisme ? Ainsi des millions d’innocents sont-ils sommés de reconnaître leur faute, de battre leur coulpe, de payer les torts de leurs ancêtres. Si c’était les individus qui étaient titulaires des droits, une « réparation » ou une « excuse » feraient l’objet d’une action en justice de la part de victimes réelles contre des présumés coupables réels. Ce n’est pas le cas. Ce sont les Etats qui se portent partie civile ou qui assurent leur défense. Moi je n’ai rien à voir avec tout ça. L’esclavage, je le déplore, mais j’ai la conscience en paix. Quant aux aides au développement, il serait grand temps de stopper cette fumisterie. La meilleure aide qui soit est le capitalisme de laissez-faire. La politique n’a jamais fait autre chose qu’appauvrir les nations et enrichir les hommes de l’Etat. Le cas paradigmatique étant justement l’Afrique avec ses dictatures « populaires » et ses républiques bananières.

Il est assez clair que la politisation du droit et de l’histoire conduit à admettre que les individus sont la propriété de l’Etat. Et la fiction démocratique permet aux hommes de l’Etat de faire croire que chaque individu est codécideur donc coresponsable des actes que d’autres commettent. Mais réclamez le droit d’ignorer l’Etat, et vous vous apercevrez que vous êtes dans l’obligation de participer à cette fiction d’un peuple ayant une volonté propre. Alors je dis que nous sommes tous les esclaves des hommes de l’Etat, des esclaves parfois consentants, parfois non, mais esclaves tout de même.

Un homme libre ne rend de comptes que pour ses propres actes, pas pour ceux de ses ancêtres ou des hommes de l’Etat. Christian Michel a sûrement raison lorsqu’il écrit que voter c’est signer un chèque en blanc, que c’est déjà se faire le complice des hommes de l’Etat (pourquoi je ne suis pas démocrate , www.liberalia.com). Même sans entrer dans ce débat, nous devons nous inquiéter de cette montée en puissance du collectivisme international. Derrière les réclamations des Etats au nom de la justice se profile la mise en esclavage des nations et des individus par l’Etat mondial, le tout sur fond de haine de l’Occident, de haine de soi (des Occidentaux) et d’envie, « cette passion antisociale et nocive entre toutes » selon J.Suart Mill.