Génocide arménien et génocide vendéen

La liberté d’expression recule chaque jour un peu plus en France.

La loi interdisant de contester le génocide arménien en est la dernière illustration (il s’agit en fait d’une loi visant à interdire la négation de tout génocide… reconnu par la loi, mais en pratique, c’est le génocide arménien qui est concerné).

Certes, personnellement, l’idée de nier le génocide arménien ne me tente guère, je crois au contraire nécessaire de le connaître et le faire connaître, mais nul besoin de loi pour cela.

Si le gouvernement turc est mécontent, ce n’est peut-être pas pour les mêmes raisons que moi, mais fondamentalement sa contestation est recevable: on n’a pas besoin de bons motifs pour contester une loi liberticide.

En revanche, les mesures de rétorsion qu’il prend risquent à leur tour d’être liberticides.

Si des membres de ce gouvernement, cherchant des représailles intelligentes, me lisent, je leur suggère celle-ci, qui sera peut-être moins liberticide que d’autres: faire voter une loi (turque, donc), interdisant la contestation du génocide vendéen (1793-94) par les armées de la Première République Française.

Les Français, petits et grands, apprendraient enfin de quel ventre est véritablement sortie la bête immonde et pourraient aussi se poser la question de savoir si ce ventre est encore fécond.