Croissance : Fabius pessimiste

L’activité pourrait passer sous les 3% en raison des risques de récession aux USA. La croissance pourrait n’être que de 2,8% alors que le budget repose sur une hypothèse de 3,3%.
Tout cela alors que les 35 heures amplifient les tensions sur le marché du travail Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le gouvernement en ce début d’année 2001. Après l’augmentation de la délinquance, le réveil du corporatisme des fonctionnaires bloquant toute réforme, c’est l’activité économique qui s’essoufle. Le budget 2001 est déjà obsolète : après les pertes de l’umts (-65 milliards), les rentrées fiscales devraient être moins importantes que prévues. Quant on sait que le gouvernement s’appuie sur ces dernières pour éviter d’entreprendre des réformes, il y a lieu de s’inquièter. Pour satisfaire sa clientèle électorale, le gouvernement a en effet relancé les dépenses publiques sous couvert d’orthodoxie budgétaire puisque la croissance des recettes étaient plus importantes et faisait donc baisser le déficit. Des jours difficiles attendent donc le gouvernement.

On ne parle même plus ici du fameux rapport Teulade, qui a servi à repousser aux calendes grecques la réforme des retraites. Les syndicats et la gauche s’étaient empressés de suivre le sympathique rapporteur pour dire qu’aucune réforme n’était nécessaire en France alors que le problème de vieillissement existe dans tous les pays industrialisés. Ce rapport se base sur une croissance de 3,5% par an pendant 30 ans. Absolument ridicule et irréaliste. La France n’a pas connu une telle croissance soutenue depuis plus de 30 ans et elle n’est pas pour cette année…