Cette anecdote a été racontée sur France2 le 22 août. On voit un assisté social (aux dires du maire du village) creuser la tombe de sa compagne. Il n’avait pas les moyens de payer les services funéraires. La maire lui a demandé de mettre la main à la pâte. Scandale! Des badauds convoqués par la télé s’indignent du fait: « c’est indigne!, s’exclame une brave dame, il est déjà très affecté par la mort de son amie, il faut encore qu’il creuse sa tombe ». Le maire campe sur sa position (bravo!) mais le Conseil général du cru remplit sa fonction de providence (avec l’argent des autres tout de même!, y a pas de miracles) en subventionnant le pauvre dans sa détresse.
Analyser et comprendre cette anécdote pourrait nous épargner la lecture de toute une littérature sociologique, tout un fatras pseudo-scientifique qui nous parle des « exclus »:
1. les pauvres sont des assistés sociaux fabriqués par les politiques pseudo-sociales.
2. les badauds (les citoyens!) s’indignent parce que ON ne fait rien pour cet homme en « détresse ». Mais pourtant, personne ne les empêche de prendre la pelle et la pioche pour creuser un trou. Ainsi il est clairement démontré que plus la « citoyenneté » s’étend, plus la moralité fout le camp.
Effectivement, ça choque. Mais qu’est ce qui empêchait les gens de prendre une pelle à la place de cet homme ou de mettre la main au porte-monnaie ?