UNESCO

L’Unesco, comme beaucoup d’organes de l’ONU, ce proto-Etat mondial, est noyautée par les marxistes. A l’époque de la guerre froide « cette officine pro-soviétique » réécrivait l’histoire à l’avantage des communistes, aujourd’hui elle infecte les systèmes éducatifs avec les valeurs crypto-communistes.
En annexe de mon article, lire le compte-rendu du livre « Ignare Academy » paru chez Nil éditions. La partie visible de l’oeuvre des menchéviks de l’Etat mondial. Après 18 ans d’absence, les Etats-Unis réintègrent l’Unesco (1). La décision de rejoindre cet organe de l’Etat mondial a été motivée par la conviction de Bush selon laquelle «cette organisation a été réformée». Ainsi «l’Amérique participera pleinement à sa mission pour le progrès en faveur des droits de l’homme, de la tolérance, de l’éducation»

Pour mémoire, c’est Ronald Reagan qui avait pris la judicieuse décision de retirer les Etats-Unis de cette organisation tant il était devenu évident qu’elle s’était pervertie en instrument de propagande anti-américaine et anticapitaliste. Les Etats-Unis, qui subventionnaient l’Unesco à raison du quart de son budget, n’avaient en effet aucune raison de continuer à nourrir leurs ennemis. C’était alors la guerre froide et nous savons à quel point les organisations internationales ont été, et sont encore, noyautées par les crypto-communistes (voir à ce sujet mon article QL N°102, Le fascisme écologique et l’Etat mondial en devenir, http://quebecoislibre.org/020413-3.htm )

Le triste bilan politique de l’Unesco

Il est incontestable que cet organe de l’ONU a moins brillé par sa dévotion pour la culture et la science que par son insidieuse propagande en faveur d’un socialisme mondial. Jean-François Revel, dans « La connaissance inutile » (Grasset, Paris,1988) n’hésitait pas à reconnaître dans l’Unesco une «officine pro-soviétique sous la direction de M. M’Bow, durant les années 70 et 80». L’Unesco, dans ces années-là, avait adopté l’idéologie marxiste et tiers-mondiste et vantait les vertus d’homme d’Etat du dictateur éthiopien Mengistu.

En 1990, après la chute du mur de Berlin donc, l’Unesco organise une célébration de la «mémoire» d’Hô Chi Minh à l’occasion du centenaire de la naissance du dictateur (voir de Jean-François Revel, « La grande parade », Plon,p.143). «Le sigle Unesco signifie « Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture ». Si l’Unesco, commente Revel, servait la science, elle aurait convoqué d’authentiques historiens, qui n’auraient pu que mettre à mal la légende forgée pour transfigurer Hô Chi Minh. Si elle servait l’éducation, elle ne se serait pas mise au service d’un bourrage de crâne totalitaire. Si elle servait la culture, au lieu de la censure, elle n’aurait pas vérouillé ce colloque pour en bannir toute fausse note « viscérale anticommuniste » » (La grande parade, p.144).

Ce réquisitoire est accablant. Le bilan de l’Unesco est principalement celui d’une allégeance diplomatique au marxisme léninisme et à son porte-étendard, l’URSS. Créée par les nations démocratiques, l’Unesco n’a cessé de faire le jeu d’une convergence entre les deux systèmes capitaliste et communiste, au profit de ce dernier. Par conséquent, « la réforme de l’organisation » dont parle Bush est-elle réelle ?

Certes, le système communiste russe s’est écroulé, mais où donc sont passés les technocrates marxistes qui ont littéralement noyauté l’institution depuis le début? Nul doute ! Ils sont toujours là. Mais une autre analyse, plus profonde, est nécessaire pour le découvrir. Les technocrates de l’Unesco sont toujours des totalitaires. Ils sont désormais au service de l’Etat mondial et déversent des normes qui finissent par s’imposer à tous les échelons de la structure pyramidale de l’Etat mondial, jusqu’au citoyen de base. Ces normes sont fondées sur la négation de l’individu libre, sur la valeur suprême du groupe. Cryptocommunisme.

Un programme totalitaire

La réalité est que les organisations internationales ont pour objectif de modifier les valeurs, les attitudes et les comportements dans le but de justifier un gouvernement mondial chargé de résoudre les problèmes planétaires. L’objectif est la dictature mondiale, c’est-à-dire la mainmise des hommes des Etats cartellisés sur les nations.

Tout cela se fait en manipulant l’opinion publique, en exagérant et en inventant parfois des problèmes de nature planétaire (qui exigeraient une coopération internationale et, à terme, un exécutif mondial) : pauvreté, réchauffement planétaire, coexistence des cultures, surpopulation, autant de problèmes réputés réels et globalitaires, nécessitant le sacrifice des libertés individuelles au profit de la Société Globale, voire de la planète Terre. Inutile de dire que tout cela conduit tout droit au collectivisme dont on a cru pourtant que la chute de l’URSS avait sonné le glas. Mais non! Le véritable agent du collectivisme, c’est l’Etat.

L’Unesco joue un rôle primordial dans cette partition totalitaire. Comme le démontre Pascal Bernardin dans son lumineux ouvrage, « Machiavel pédagogue » (ou « abrégé d’esclavagisme » selon les termes de l’auteur)(2), les organisations internationales, au premier rang desquelles l’Unesco, établissent des normes qui sont transmises par les Etats nationaux adhérents, et qui redéfinissent le rôle de l’école. «Celle-ci, écrit Bernardin, devient le véhicule d’une révolution culturelle et éthique destinée à modifier les valeurs, les attitudes et les comportements des peuples à l’échelle de la planète. Les techniques de manipulation psychologique, qui ne se distinguent guère des techniques de lavage de cerveau, sont utilisées à tous les niveaux.»

«Cette révolution silencieuse, antidémocratique et totalitaire, ajoute l’auteur, veut faire des peuples des masses ignorantes et soumises.». Je n’exposerai pas ici les techniques pédagogiques du lavage de cerveau, ce serait trop long, l’ouvrage de Bernardin démontent tous ses mécanismes en montrant les textes officiels et la réalité du terrain. Ces techniques s’appuient essentiellement sur des méthodes behavioristes et la psychologie de l’engagement. L’idée est d’inciter, de forcer par des techniques psychopédagogiques, l’individu à se soumettre aux valeurs dominantes du groupe et de renforcer ainsi les normes transmises au groupe par une hiérarchie d’instances supérieures au sommet de laquelle trônent les divers Soviets onusiens.

Le programme totalitaire se révèle de lui-même dans les textes émanant de l’Unesco : «Nous devons avoir une conception du type de personne que nous désirons former, avant que nous ne puissions avoir une conception précise quelconque sur l’éducation que nous considérons la meilleure» (3). La révolution psychopédagogique, d’essence totalitaire, «mondialiste et cryptocommuniste, hégélienne, veut soumettre l’individu à l’Etat, tant dans son comportement que dans son psychisme et dans son être même» (Bernardin)

Embrigadement des enseignants

Voyons comment ces normes se fabriquent et se diffusent. Dans un texte de l’Unesco, on peut lire : «Les sociétés, et plus particulièrement leurs institutions gouvernementales doivent être essentiellement considérées comme des « systèmes apprenants ». Les sociétés les plus à même d’enregistrer des succès seront celles dont la « capacité d’apprentissage » est élevée : flexibles, elles ont la capacité d’anticiper et de comprendre le changement et de s’y adapter. Elles bénéficient de la participation active des citoyens au processus d’apprentissage. Au cours de cet apprentissage, l’histoire devra être réécrite et réinterprétée». (4)

Continuons sur l’enseignement de l’histoire. C’est édifiant. «La simple présentation objective des faits serait d’ailleurs insuffisante pour entraîner l’attitude souhaitable […]» (5) L’attitude souhaitable étant «d’éliminer tout ce qui peut inspirer la méfiance et le mépris à l’égard d’autres peuples».

Cette réécriture politique de l’histoire n’est évidemment pas sans rappeler ces mots d’Orwell dans « 1984 »: «Ce processus de continuelles retouches était appliqué, non seulement aux journaux, mais aux livres, périodiques, pamphlets, affiches […]. L’Histoire tout entière était un palimpseste gratté et réécrit aussi souvent que c’était nécessaire.»

Or que ne voit-on pas apparaître en France pour véhiculer ces nouvelles normes fabriquées par les hommes de l’Etat mondial? Les IUFM. Ces «instituts universitaires de formation des maîtres», inventés par Jospin alors ministre de l’éducation nationale, sont chargés de la formation des enseignants et de faire «la promotion des nouveaux contenus (savoir-faire, valeurs, attitudes, conception sur le monde)» obéissant aux diktats de l’Unesco qui recommande la «remise en cause large et profonde du système éducatif puisqu’elle touche tout à la fois aux structures, à la formation des enseignants et aux mentalités» (Unesco).(6)

Nous savons ce que sont les IUFM. Des instituts de bourrage de crâne. «Ils se caractérisent par l’importance qui y est accordée aux « sciences » de l’éducation et à la psychopédagogie. Ils préparent les enseignants à leur nouvelle mission : le rôle de l’école a été redéfini et la priorité est maintenant accordée non plus à la formation intellectuelle mais aux enseignements « non cognitifs » et à « l’apprentissage de la vie sociale (…) ». Les enseignements formels, intellectuels sont négligés au profit d’un enseignement non cognitif et multidimensionnel, privilégiant le social.» (Bernardin)

Totalitarisme

Il est clair que du sommet de l’Etat mondial jusqu’à ses subdivisions vassalisées ultimes les valeurs transmises sont celles de la supériorité en valeur du groupe sur l’individu réduit à l’état de simple boulon de la machinerie étatique planétaire. Cette solidarité mystique de l’individu avec le grand Tout que les fonctionnaires de l’Unesco tentent de fabriquer avec le matériau humain planétaire est le principe régulateur de toutes les normes qui émanent de ces organisations parasitaires. Les hommes de l’Etat formant la classe politique mondiale sont tous complices de ce totalitarisme qui avance. C’est leur intérêt, ils en vivent. Tout le monde à le droit de vivre, me direz-vous, mais pas en tyrans et en tyranneaux.

En conclusion il faut rappeler une chose. L’Unesco et toutes les structures onusiennes ne peuvent agir que dans la mesure où les hommes de l’Etat des nations subordonnées peuvent agir. Ce qui présuppose la nationalisation de l’éducation mais aussi le contrôle étatique de toutes les activités humaines. Un pays libre, ayant une éducation libre, serait un pays hérétique au sein de la «communauté internationale» dominée par les normes onusiennes. En d’autres termes, l’Etat mondial, l’ONU, l’Unesco et tous ses dérivés ont besoin d’une servitude accrue des individus. Le Bien de l’Humanité que ces organisations prétendent servir est encore une fois dans l’histoire en contradiction avec l’individu, avec son bien le plus précieux dont tout le reste découle : sa liberté.
M.G.

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ANNEXE: Ignare Academy
source: www.libres.org
texte de Bogdan Calinescu

Les livres sur l’Éducation Nationale s’assemblent, mais ne se ressemblent pas. Le dernier (Ignare Academy, de Claire Laux et Isabel Weiss, NiL Editions, 2002) est un pamphlet savoureux qui dévoile les tares d’un système complètement à la dérive. Ses caractéristiques : très peu de chiffres, beaucoup de paroles fondées. Et c’est tout aussi convaincant.
Elles sont deux jeunes enseignantes dans un lycée de la banlieue parisienne. En décembre 2000, à la fin d’une des nombreuses réunions « psycho-pédagogiques » qui se tiennent à l’école suite à une nouvelle directive du ministère, Claire Laux et Isabel Weiss, enseignantes, l’une d’histoire et l’autre de philosophie, se sont dit que trop c’est trop. Une nouvelle directive se proposait de réformer l’enseignement du français, de l’histoire et de la philosophie dans le sens du moins d’efforts et de plus d’écoute. C’est alors que le livre a germé.
Qu’est-ce que l’enseignement français aujourd’hui ? Il est d’abord soumis à un traitement radical d’amaigrissement. C’est le Slim Fast de la culture. Ainsi, en littérature on étudie de moins en moins des oeuvres dans leur intégralité et l’on préfère les « groupements de textes ». Moins on lit, mieux on se porte. Même les courts textes en question sont choisis non pas selon le critère de la qualité, mais afin de faire passer un message. Ensuite, tout est vulgarisé pour faciliter au maximum la tache de l’élève, pardon, de l’apprenant. Il s’agit non pas de donner des informations, mais de communiquer quelque chose à celui qui lit. Enfin, on privilégie le style journalistique, alerte, vivant, comme dans la rue. Peu importe les fautes d’orthographe. Ainsi, l’école devient une usine de recyclage pour vieux textes littéraires ou philosophiques. C’est l’école « people ».
Il faut dire qu’on ne peut pas demander trop aux enseignants sortis droit de ces organismes de formation d’une nullité profonde. Créés en 1991 par Jospin, les IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres) prennent en charge la formation des instituteurs et aussi celle des professeurs du secondaire. Ils dispensent un « enseignement » basé sur le « tout pédagogique ». Peu de savoir, beaucoup de « morale ». On apprend, par exemple, à l’enseignant, que l’élève est une sorte d’idéal intouchable et que, quoi qu’il advienne, c’est au maître de s’adapter et d’écouter. Autrement dit, au moindre problème dans sa classe, l’enseignant doit pratiquer l’autocritique. Les IUFM, affirment les auteurs, sont une sorte de parcours initiatique de la stupidité et de la médiocrité.
Ce n’est donc pas étonnant si le niveau baisse. On embauche des « maîtres » avec 3 de moyenne, certains ont même des difficultés à écrire en français. Même le CAPES est devenu un simple passage de complaisance pour enseigner les directives du ministère. A la trappe les véritables missions du prof, répandre des connaissances et un savoir. Et gare à celui qui essaie de repérer le bon élève, de le hisser au plus haut niveau et de lui permettre de poursuivre des études universitaires. Non, le bon prof d’aujourd’hui est celui qui se consacre aux mauvais élèves, qui est à leur écoute. Le but n’est pas de les convaincre de travailler à l’école, mais de les réconforter et de trouver les causes de leurs mauvais résultats dans les origines sociales ou l’environnement. De toutes façons, l’élève passera et à cet égard il est autant fonctionnarisé que son maître.
Quelles réformes ? Il en est au moins une qui est indispensable : revenir aux premiers rôles de l’école, ceux d’apprendre à lire, écrire et compter, à diffuser des connaissances dans tous les domaines. Le reste viendra par la suite.
Bogdan Calinescu

(1) article paru sous ce titre dans l’édition du 14/09/2002, http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3222–290262-,00.html
(2) Pascal Bernardin, Machiavel pédagogue, Editions Notre-dame des Grâces, éditeur J. Foulon, BP 19, 06340 Drap
(3) Source : voir Bernardin, Machiavel pédagogue, toutes les sources sont scrupuleusement fournies. Il serait fastidieux ici de les donner toutes. Mais je peux les communiquer à la demande.
(4) International symposium and round table, Qualities required of education today to meet foreseeable demands in the twenty-fist century, Proceedings, 27 nov-2 déc 1989
(5) Quatrième conférence des ministres de l’Education des Etats membres de la région Europe, Rapport final, Unesco, 1988, Perspectives et tâches
(6) Il n’y a qu’une contradiction apparente entre « diktat » et « recommandation ». Il faut se rappeler que tous les hommes de l’Etat ont un pied chez eux et un autre dans les organisations internationales, auxquelles ils participent en tant que ministres et dont ils votent les résolutions et les rapports. En fait ils sont chez eux partout dans le monde, partout où l’ONU étend ses tentacules. Les hommes de l’Etat mondial, ce sont les nôtres. Voir par exemple Chirac: L’homme de l’État mondial (QL N° 101)