Robert Ménard, libéral de gauche ?

« Tout Le Monde En Parle » (Ardisson) samedi soir 18 janvier 2003 sur France 2 : pour la première fois depuis très longtemps on a pu entendre un discours authentiquement libéral – enrobé de précautions d’usage « politiquement corrects » mais le message était foncièrement libéral et individualiste – dans une émission de télévision grand-public, de la part de… Robert Ménard directeur-fondateur de Reporters Sans Frontières (http://www.rsf.fr/), une organisation sans doute pas exempte de défauts critiquables mais qui a entre autres mérites celui d’irriter les méchants gauchistes/tiers-mondistes (voir par exemple http://www.narconews.com/reporterssansfrontiere1.html). Robert Ménard lui-même est un ancien gauchiste soixante-huitard (anarcho-situationiste puis trotskyste…) mais il a manifestement suivi une bonne évolution.

Le débat concernait la question de la libre expression ou non des négationnistes de la Shoah et de la légalité ou non de la vente d’objets nazis sur Yahoo. Robert Ménard a défendu le point de vue de l’illégitimité de l’intervention de l’Etat en la matière. En face de lui se trouvait Arno Klarsfeld qui s’est comporté comme le parfois peu sympathique et dans le cas présent grotesque personnage qu’il est – je crois qu’Alain Finkielkraut lui a réglé son compte à quelques reprises – et s’est totalement ridiculisé en balançant de rage (et d’impuissance intellectuelle) le contenu de son verre d’eau à la figure de Robert Ménard. Un « grand moment de télévision » comme on dit…

Au passage: Robert Ménard est l’auteur, avec l’avocate Emmanuelle Duverger, de La censure des bien-pensants