Une guerre inutile

Cette guerre contre l’Iraq est inutile et incertaine, assurément contre-productive, dans la mesure où elle ne peut que conduire la multitude de terroristes potentiels
éparpillés sur la planète à poursuivre leurs actions sans que la moindre guerre étatique ne les dérange. Bien au contraire ils parient sur l’instabilité géopolitique du monde, sur le désordre et la discorde qui naîtront de cette guerre.
Martin Masse (Québecois libre) écrit:

On peut admirer la civilisation et la tradition libérales des États-Unis
sans nécessairement appuyer tout ce que font les politiciens américains, il
me semble. Les hommes de l’État américains sont aussi étatistes que les
autres, et sont d’autant plus dangereux qu’ils contrôlent l’institution la
plus puissante de la planète. Les libéraux français qui partagent ce point
de vue auraient à mon avis intérêt à faire moins preuve de naïveté, et à
adopter une approche un peu plus critique devant ce qui se passe à
Washington. En notant par exemple (ce dont personne en France ne semble
être
conscient), que l’État américain est devenu plus gros et répressif que
jamais depuis le 11 septembre 2001. Il faudrait cesser de comparer Bush ou
Reagan aux communistes qui peuplent le paysage intellectuel et politique
français et le remettre dans son contexte, qui est celui de l’Amérique du
Nord, où il n’est rien d’autres qu’un étatiste keynésien avec de fortes
tendances impériales et autoritaires.(Martin Masse, dir. du « Québecois libre »)

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je partage le point de vue argumenté de Martin. La guerre contre l’Iraq est
une guerre d’agression. La guerre contre l’Iraq n’est qu’une « bataille » en
termes militaires et même si la bataille sera gagnée avec une
quasi-certitude, la guerre « contre le terrorisme » est loin d’être gagnée et
il est probable que cette bataille n’aura servi à rien sinon à satisfaire les
militaires et la volonté de puissance des hommes de l’Etat américains, sans
oublier les libéraux va-t-en-guerre français qui, dans leur naïveté, pensent
que tous les coups portés, fussent-ils portés par des moyens étatiques, sont
bons du moment qu’il s’agit de régler un compte aux états-voyous. Car ainsi
que l’a écrit Hans-Hermann Hoppe:

« Si nous voulons combattre le terrorisme, il est nécessaire de pratiquer une
politique étrangère non interventionniste, d’avoir une population civile
fortement armée – plus il y a d’armes à feu, moins il y a de crimes. Il faut
aussi aborder le problème du terrorisme de façon réaliste: non pas comme une
attaque conventionnelle par les forces armées d’un autre État, mais comme des
complots et des crimes essentiellement privés qui doivent être combattus en
conséquence, c’est-à-dire par des opérations policières, des actions menées
par des mercenaires engagés, des corsaires, des commandos d’assassins et des
tueurs à gages.  » (voir l’interview sur le site du « « Québécois libre« )

Cette guerre est inutile et incertaine, assurément contre-productive, dans la
mesure où elle ne peut que conduire la multitude de terroristes potentiels
éparpillés sur la planète à poursuivre leurs actions sans que la moindre
guerre étatique ne les dérange. Bien au contraire ils parient sur
l’instabilité géopolitique du monde, sur le désordre et la discorde qui
naîtront de cette guerre.

Au lieu de cela les libertariens feraient bien de se rappeler les principes
fondateurs de notre mouvement: l’individualisme, le refus de cautionner les
hommes de l’état dans une guerre d’agression, hasardeuse qui plus est.