Dans un titre hilarant à lui tout seul, le Figaro nous annonçait lundi 10 février: « des douaniers rackettaient les routiers européens ».
Il faudra apprendre au journaliste que le métier de douanier est celui de racketteur, contrairement aux policiers qui arrêtent parfois des criminels, qu’il le fait au nom de l’Etat et non en son nom propre. C’est quand les douaniers se mettent en tête de collecter pour leur pomme qu’on leur reproche. Pourtant, ils font moins de mal en encaissant, puisqu’ils font une « ristourne » par rapport au « tarif » de l’amende étatique.
Encore un corps de fonctionnaires totalement inutile, qui n’ont d’autre fonction que de gêner le commerce et les voyageurs, qu’il faut supprimer de toute urgence: arrêtons les derniers bandits de grand chemin!
Je vous signale que les douaniers en question étaient des ripoux (comme il y en a dans la police et ailleurs) et que cela ne représente pas la majorité des douaniers.
Quand votre enfant s’étouffera avec un jouet contrefait, ne respectant les normes européennes, importé illégalement, ou qu’il se droguera à l’héroïne, vous viendrez pas vous plaindre qu’il n’y a plus de contrôle aux frontières.
Un p’tit lien intéressant…
http://www.douane.gouv.fr/finc.asp?page=actualite/luttestup04.htm&cusnum=1388
Comme il serait bon de pouvoir enfin saisir, d’effroi tout au moins, une contrefaçon de libre penseur dont l’égo est inversement proportionnel au calcul de sa capacité à polluer son entourage de son insipide voix…
Un douanier travaille souvent plus que de raison pour lutter contre la contrefaçon, un gabelou s’escrime parfois comme un fou pour éloigner les drogues de nos bouchous, un douanier collecte pour l’état qui vous éduque, vous élève et qui jamais, même devant vous ne se déçoit…
Un douanier vous méprise et continuera à défendre les lois car tel est son métier, utile, efficace et de bon aloi et parfois, le routier félicite ce compagnon de nos quatre voies pour chasser la brebis galeuse, une espèce non protégée et marchant chaque jour dans l’odeur fétide de vos pas…
Vous écrivez avec votre logique de douanier, monsieur l’autre douanier, en
défendant votre statut de douanier et l’on peut vous comprendre : il serait
bête de scier la branche sur laquelle on est assis. De même que les
employés de l’ANPE (désormais en concurrence) n’avaient pas intérêt à voir
disparaître les chômeurs ou les fonctionnaires de police les délinquants.
Les libéraux voient les choses tout autrement. Ils laissent aux individus la
liberté de choisir ce qui est bon pour eux.
1. Ainsi ils libéraliseraient la vente des drogues : un fruit non défendu a
moins d’attrait et est beaucoup moins coûteux qu’un fruit défendu.
L’alcool en vente libre en France ne fait pas de tous les Français des
alcooliques. En revanche, aux Etats-Unis (pays libéral s’il en est dans
lÂ’imagerie populaire), la vente dÂ’alcool est interdite aux moins de 16 ans ;
ce qui n’empêche pas cette population de s’alcooliser copieusement.
Rappelons-nous aussi la période de la prohibition qui a mis sur le devant
de la scène des voyous contournant la loi et les policiers qui les traquaient.
2. Pour ce qui est de la contrefaçon, là encore les libéraux laisseraient faire
le marché et en dernier lieu le consommateur qui n’est pas aussi bête que
le croient les hommes de l’État.
3. Pour l’éducation, les libéraux pensent aussi que c’est l’affaire des
parents et non de l’État : chacun serait libre de donner à ses enfants
l’éducation qui lui semble la meilleure. À l’heure qu’il est, des parents
souhaitant donner une éducation différente à leurs enfants les confient Ã
l’enseignement privé, ainsi, ils payent deux fois : une fois avec leurs
impôts pour les enfants des autres et une fois pour les leurs.
Nous ne vous méprisons pas, monsieur l’autre douanier, nous pensons que
vous êtes simplement peu au fait de l’action humaine.
Bien à vous.
Emma
Il semble que la douane cumule aujourd’hui des tâches de police à ses activités traditionnelles . Si protéger les
citoyens des malfaiteurs semble une tâche légitime , ce
n’est pas le cas des activités qui relèvent plus de l’imposition d’un protectionnisme déguisé ou du dépouillement des personnes par un fisc vorace .
A part ça , en tant qu’individus ,s’ils me respectent je
leur réciproque ,sinon Cambronne!
Je ne peux pas dire que je sois forcément contre votre réponse, Emma, en nuançant un peu toutefois. Pour la libéralisation des drogues dites « douces » entres autres, mon opinion diffère avec la vôtre cotoyant souvent des petits dealers et des gens liés à des trafics internationaux. Bon nombre de ces petits revendeurs ont trouvé un moyen facile de gagner de l’argent avec le « shit », cela coûte peu à l’achat et les risques sont faibles de se faire prendre par les services répressifs avec une grosse quantité sur les lieux de vente. Je pense, pour avoir parlé avec quelques uns, que si la résine était libéralisé, il leur faudrait trouver une autre source de revenus et il est sûr de voir les quantités de cocaïne augmenter sur notre sol, c’est une bête histoire de logique. Pour preuve, la Hollande voit affluer les petits fumeurs mais aussi les dealers de drogues dures et la délinquance dans les rues bataves est en forte hausse. L’Espagne, dans le courant de la movida, a tenté de mettre en place une politique plus permissive, ainsi donc maintenant, elle est devenue la porte d’entrée principale de la cocaïne en Europe. Je dois avouer que cela fait peur. De plus, la notion même de »drogue douce » peut être fortement contestée depuis l’évolution des produits en vente dans nos contrées, en effet, la résine saisie depuis près de trois ans est d’une concentration en THC innégalée jusqu’alors. J’ai une fille de cinq ans, j’ai peur pour elle et pas seulement de la voir consommer mais aussi de la voir se faire renverser lorsqu’elle fait des rollers par un automobiliste « défoncé » par la douceur d’une fumette trop concentrée. Imaginez vous autres libéraux absolus qu’on insulte votre travail en disant que le capitalisme sans âme est créateur d’un monde où le petit est irrémédiablement écrasé, pensez que le monde réel n’est pas fait que de jeunes loups égorgeant pour des « stocks option », le respect ne se mérite pas, il doit être naturel…
« J’ai une fille de cinq ans, j’ai peur pour elle et pas seulement de la voir consommer mais aussi de la voir se faire renverser lorsqu’elle fait des rollers par un automobiliste « défoncé » par la douceur d’une fumette trop concentrée. »
Etonnant… Et vous n’avez pas peur qu’elle devienne alcoolique, ou qu’un automobiliste ivre-mort la renverse ?
Ou bien qu’elle se mette à fumer (du tabac) et meure d’un cancer aux poumons ? Parce que si on veut être réaliste, ce type d’événement est beaucoup plus probable.
La drogue en vente libre, comme l’alcool ou le tabac, c’est la fin des trafics, la baisse des prix, et l’obligation pour la plupart des dealers de trouver un métier plus rentable (et plus moral, bien sûr). La criminalisation de la drogue, c’est plus de fonctionnaires , plus de trafics, plus de délinquance.
Je précise que je ne me drogue pas, ni ne fume, ni ne bois (que de l’eau).
Bien entendu, autre douanier, je me trouve d’accord avec
l’intervention de Dilbert : il y a plus de probalités que votre fille devienne
alcoolique plutôt que droguée ou se fasse renversée par un chauffard
alcoolique plutôt que drogué.
1, Je ne parlais pas spécifiquement des drogues douces mais de toutes les
drogues : ce qu’on fait de son corps est personnel et du domaine de la
responsabilité. Il convient d’éduquer ses enfants à la responsabilité,
ensuite il devient inutile d’avoir peur pour ce qu’ils deviendront : ils
deviendront ce qu’ils doivent être. « Deviens ce que tu es » est une maxime
que pourraient s’attribuer les libéraux. L’éducation est l’affaire des parents
et de personne d’autre.
2. Pour ce qui est des dealers, il me semble que leur commerce est pour
eux une sorte d’échappatoire dans une société qui a refusé (sciemment,
inconsciemment est une autre affaire) de les intégrer. Ils trouvent ainsi une
façon de s’en sortir. C’est peut-être dommageable pour les
consommateurs de drogue mais quand il n’y a pas de place pour soi dans
la légalité, on la trouve dans l’illégalité, ces notions de légalité et
d’illégalité étant relatives. Si la vente de drogue était légalisée, les dealers
gagneraient moins d’argent et ne seraient pas dans l’illégalité, les
douaniers seraient obligés de se reconvertir et les payeurs d’impôts
verraient leurs impôts diminuer. Mais ce n’est pas demain la veille, vous
pouvez dormir sur vos deux oreilles.
3. Ensuite vous dites : » le respect ne se mérite pas, il doit être naturel… » A
mon avis, il n’y rien de moins naturel que le respect. C’est une notion qu’on
ne rencontre dans le monde naturel que dans le cas suivant : un faible
faisant allégeance à un fort. Dans le monde humain, le respect est une
notion inculquée par la culture et l’éducation. Ainsi je vous respecte en tant
que personne parce qu’on m’a appris à respecter mon prochain. Votre
travail, votre statut, c’est une autre histoire.
Emma
Respecter = considérer quelqu’un avec certains égards et le traiter en conséquence…
Mais évidemment cette conduite peut reposer sur des motivations différentes :
-la peur,par exemple . C’est alors une forme de prudence !Dans ce cas , celà peut être presqu’un réflexe !
-l’estime :dans ce cas il est évident que les égards ont été mérités…On est à un niveau supérieur , c’est plus difficile à obtenir !
« Pourtant, ils font moins de mal en encaissant, puisqu’ils font une “ristourne†par rapport au “tarif†de l’amende étatique »
Ainsi un fonctionnaire serait mieux perçu en détournant des fonds privés? Voilà qui est inquiétant de la part d’un citoyen résidant dans un état dit démocratique.
Ne souffrons nous pas assez de corruption, détournements, privilèges, charges de l’ancien régime?????
Faut il revenir clairement à l’ancien régime, payer des droits de passage et ne pas pouvoir aller venir si l’on a pas le sou????
La corruption, l’incompétence, la perversité devraient être incompatibles avec le métier de fonctionnaire.
Tel n’est pas le cas.
Et nous devons le regretter, l’objectif étant à la base de faire respecter l’égalité de tous.
Mes beaux parents ont fait un voyage en bus à travers l’Europe,
arrivés à la frontière belge, 2 douaniers belges ont demandé aux touristes (personnes agées) de descendre du bus, de montrer leurs valises, pendant ce temps les 2 douaniers ont parlementé avec le chauffeur et le guide (turques, tout comme les touristes) ils leur ont demandé environ 500 euros pour les laisser repartir, ils ont marchandé un peu, le bus a pu après paiement,repartir, les touristes ont voulu huer les 2 douaniers, le chauffeur et le guide leur ont dit de ne pas le faire, que ce problème était systématique à cette frontière, et qu’en faisant cela ce serait pire la prochaine fois, ces 2 douaniers la fois suivante bloqueraient le bus encore plus longtemps sous divers prétextes; j’ai écrit aux services des douanes en belgique (en 2003 je crois) la reponse a tardé mais il m’a été répondu qu’après enquète il n’avait rien trouvé, que ces 2 personnes ne devaient pas être des douaniers..BREF SERAIT-CE LES MËMES???