France : l’avenir rose?

Dans une interview au Figaro, Francis Fukuyama ancien de Harvard nous parle de l’image de la France à l’étranger. Une vision extérieure qui permet de remettre les choses en place et qui confirme ce que certains étaient obligés de penser tout bas : l’avenir ne sera pas assez rose ou le sera tropÂ… Quelle est l’image de la France aujourd’hui?

Du point de vue américain, la France est sur le déclin : ce « n’est pas le produit » d’une envergure internationale réduite » mais aussi des réticences face à la mondialisation. La peur du changement, de la compétition ne sont ils pas en effet les signes d’un pays qui doute? La France a au moins une vertu pour les américains : dans les secteurs de pointe, elle est au monde ce que le PSG est au football français : « il y a des talents, mais ce pays est vraiment désespérant ». Chez eux ils en rient. Chez nous, c’est un peu moins drôle. Les 35h, le dirigisme de l’état les déconcerte. Ils pensent que la liberté est le meilleur moyen de créer de la richesse, de libérer la créativité. Comment leurs donner tort. Cessons un peu de considérer l’état comme une assurance tout risque et assumons.

Et d’un point de vue politique?

L’auteur explique la moindre influence de la France par la montée en puissance de l’Allemagne qui va selon lui s’accélérer. C’est possible.

La France est-elle différente des autres pays européens au niveau de la résistance économique?

La Grande Bretagne est déjà passé par là (avec des résultats discutables mais plus de liberté économique). L’Allemagne semble s’y mettre. Seul la France manquerait (manque) à l’appel. C’est le seul pays où ni l’opinion, ni les politiques ne poussent à la modernisation. « La seule chose qui bouge c’est José Bové, aux USA nous avons aussi ce genre d’énergumènes », mais « la différence est qu’il ne trouve aucune légitimité, aucune complaisance médiatique ». On a l’impression que la France est opposé par principe a tout changement économique, culturelÂ….
Il est vrai en France que le changement fait peur. Mais comment pourrait-il en être autrement lorsqu’une catégorie de privilégié détient les rennes du pouvoir. Rien n »est plus conservateur que le fonctionnaire ou l’agriculteur français. Comme les médias ne sont pas en reste, la propagande liberticide peut s’affirmer. Toujours plus de contrainte, d’état dirigiste qui veut maîtriser chacune de nos actions. Plus de solidarité, mensonge : plus d’assistanat. On exploite la faible partie de gens productifs pour faire vivre les autres sans effort.

A qui la faute?

Gauche et droite française préconisent massivement l’intervention de l’état. C’est vrai qu’il est fortement déconseillé d’être libéral en France. On confond tout libéralisme, capitalisme, exploitationÂ… Les communistes et leurs sbires ont parfaitement imprégnés nos esprits.

Et l’avenir du pays?

La France aurait pu être très utile aux anciens pays communistes qui aurait pu s’en inspirer pour les mener vers le capitalisme. La France reste un modèle d’administration rationnelle (un peu trop). Mais le débat est déjà tranché : la modernité passe par l’état minimum. Les NTIC bousculent l’inertie du secteur public : La France risque bien de se trouver du coté des perdants.

Sans commentaire.