Différences et discriminations

D’abord postées en tant que commentaire, ces considérations méritent un article:
(post original: Différences et discriminations)
Niño posait bien les trois questions suivantes:
1) Y a-t-il des différences génétiques?
2) Ces différences sont-elles importantes?
3) Y a-t-il une hiérarchie génétique? Niño posait bien les trois questions suivantes:
1) Y a-t-il des différences génétiques?
2) Ces différences sont-elles importantes?
3) Y a-t-il une hiérarchie génétique?

Il voulait à tout prix que la réponse soit Oui/Non/Non ou Oui/Oui/Oui, que les gentils tous beaux répondent Oui/Non/Non, et que les méchants pas beaux répondent Oui/Oui/Oui.

La réponse à (1) est clairement OUI. Nous ne sommes pas tous des clones les uns des autres, et nos différences sont héritées (plus mutations). Seuls les fanatiques les plus prononcés iront contre cette évidence scientifique.

La réponse à (2) est clairement OUI. Chaque personne naissant avec une maladie génétiquement transmissible en est le témoin. OUI, certaines personnes sont débiles de naissance, d’autres au contraire, très intelligentes; certains sont condamnés de naissance à naviguer en fauteuil roulant, d’autres sont des athlètes olympiques.

La réponse à (3) est aussi clairement OUI. Chaque différence phénotypique peut donner lieu à un classement – il y a donc non seulement une, mais une infinité de hiérarchies génétiques, et des individus systématiquement défavorisés dans toutes (le foetus non viable) tandis que d’autres sont favorisés dans la plupart (l’athlète beau, sympa, intelligent, avec une super santé et longévité, etc.).

Où est l’erreur? Encore une fois, l’erreur est dans le COLLECTIVISME, par rapport à l’INDIVIDUALISME. Les racistes sont des collectivistes qui voudraient classer différencier a priori les personnes selon certains caractères génétiques (ou phénotypiques) – qui existent indéniablement, – et inscrire ces différences dans la loi, donnant des privilèges aux uns, des brimades aux autres, et des prohibitions pour tous. Bref, les racistes veulent imposer à tous leurs critères de discrimination. Bien sûr, les critères imposés ne sont jamais pertinents – car les critères pertinents, qui existent, n’ont pas besoin d’être imposés (on embauchera pas un nain comme hercule de foire, ni une chinoise comme sosie de Saddam, ni elephant man comme jeune premier, ni Stephen Hawking comme coureur olympique – pas la peine de loi pour ça).

Bref, OUI, il y a différences, OUI, les différences sont pertinentes, et OUI, il est possible de hiérarchiser les différences – mais NON, il n’y a pas à y avoir d’autorité pour décider à la place des autres quelles différences et quelles hiérarchies sont pertinentes – et pas plus selon des critères techniques élaborés que sur des critères aussi grossiers que la couleur de la peau.

Chaque décision humaine est une discrimination. Chaque paire d’individu discriminé est différente génétiquement (*). De là à déduire, par corrélation, que toute discrimination est une discrimination génétique, il n’y a qu’un pas. Seulement, le « raisonnement » par corrélation est un sophisme statistique, digne des collectivistes au cortex sous-développé. S’ils étaient cohérents, ils verraient bien que leur prétention à censurer toute discrimination génétique est contradictoire – car toute discrimination et donc toute action peut être interprétée génétiquement. En fait, racistes comme antiracistes ils veulent bien imposer des discriminations génétiques – mais les leurs, plutôt que celles d’autrui. Et ce qui importe, en fin de compte, c’est que chacun soit libre de ses choix. Les libéraux cohérents s’opposerons à toutes les tentatives d’inscrire quelqu’action que ce soit dans la loi – CONGRESS SHALL MAKE NO LAWS.

(*) Même les jumeaux sont différents génétiquement: il y a chez tout être humain des mutations génétiques qui interviennent après la conception, visibles notamment dans des irrégularités de la peau (grains de beauté, tâches, etc.), mais aussi dans les sélections génétiques du système immunitaire, dans les cancers, etc.