Elections municipales

Les élections municipales en France n’ont pas tourné à la vague rose promis. Par contre, on note une poussée verte et une déconfiture rouge. Quand à la droite… quelle droite ? Où ça la droite ? La gauche PS/PC/etc n’a pas profité de sa victoire annoncée. Malgré tous les sondages répétés annonçant l’inévitable marée rose, c’est bien d’une « vague bleue » que parle tf1.fr.
En fait, à part Lyon et Paris, qui tombent sur des conflits de personnes à droite, le reste de la France a plutôt changé de ton. Les cas de Paris et Lyon sont réellement représentatifs de l’incurie des appareils politiques de droite à être cohérents, à présenter des idées, à être unis. Dès que l’enjeu dépasse le cadre local, comme dans le cas de Paris et Lyon, c’est terminé, les partis de droite ne maîtrisent plus les barons et sans chef, c’est la bataille des chefs! Moralité: Lyon et Paris tombent.
Je tirerais de cette analyse un pronostic pour l’année prochaine: une assemblée à droite et Lionel Jospin président. A moins que les déchirements à droite empêchent les candidats à l’Assemblée de se démarquer de leur parti, auquel cas…
Le cas de Strasbourg est différent avec un enjeu local bien identifié: la sécurité. Mme Trautmann a été balayé, et c’est tant mieux. Offrir des fêtes aux brûleurs de voiture (record français avec 20 voitures jours), ce n’était pas une solution. Espérons que Mme Keller en trouvera une.
A Toulouse on note aussi le poids des « Motivé-e-s » qui au premier tour on fait pencher la balance à gauche. Mais au deuxième tour l’effet a disparu ou alors cette extrême gauche a effrayé l’électorat centriste du PS… Tant mieux dans tous les cas, car ces listes extrêmes gauches sont nuisibles, au sens premier du terme. Le programme soi-disant citoyen cache en fait des appels à l’Etat pour réguler, taxer etc. Bien sûr à Toulouse, si la droite a gagné c’est parce que le « fâchisme » a encore frappé: « Mouss, l’un des chanteurs du groupe Zebda, symphatisant des Motivé-e-s a regretté « que le discours raciste ait payé » ». Le groupe Zebda, à l’origine un groupe de rap a dérivé vers la politique, leur disque étant notamment financé par la Ligue Communiste Révolutionnaire (mais oui!). On voit que les frontières sont perméables entre business et révolution.
Ces listes « Motivé-e-s » prennent un essor inquiétant au plan national, mais il faut noter le total écroulement du PCF, qui perd quasiment toutes les mairies qu’il avait. Tant mieux. Mais l’étiquette floue des « Motivé-e-s » peu amener certains à voter pour des communistes de la pire espèce sans même s’en rendre compte…

Sur un plan plus global, la droite gagne. Mais peut on s’en féciliter ? La droite développe les mêmes maladies que la gauche, et n’a toujours pas d’idées. Espérons encore une fois qu’au niveau local des gens responsables soient aux commandes!