Adieu veaux vaches cochons!

La crise de la fièvre aphteuse a encore une fois combiné les subventions et la gestion étatique avec une solution complètement absurde. La destruction de toutes les vaches de la terre serait elle nécessaire pour éradiquer la maladie ? Depuis bientôt un mois, le Royaume Uni et maintenant l’Europe subissent une épizootie de fièvre aphteuse: les foyers s’étendent sur toute l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande du Nord, et aussi l’EIRE, les Pays Bas et la France.

La solution envisagée dès le début de la crise par les autorités ne porte donc pas ses fruits: la destruction totale du cheptel contaminé ne permet pas de stopper la propagation de la maladie. Environ 400.000 animaux auraient été « détruits » au Royaume Uni et beaucoup seraient en passe de l’être. Les services vétérinaires sont même débordés, à tel point que le gouvernement a fait appel à l’armée: hier, 40.000 bovins ont été tués, brûlés et enterrés dans un ancien terrain d’aviation, au Nord de l’Angleterre. Certains militaires n’ont pas supporté cette boucherie et ont du arrêter ce massacre géant, suivi d’un méchoui puissance 10.000. Des aumoniers ont même été appelés pour soulager la conscience des hommes!

Au Royaume Uni, les prévisions de fin d’épizootie sont désormais repoussées à mai juin ou plus!

En France, malgré la faible étendue de la fièvre aphteuse, 40.000 bêtes ont été abattues.

Pourtant, il existe un vaccin à cette fièvre, alors pourquoi ne pas vacciner ?
En fait l’économie dirigée et subventionnée qui nous caractérise ne pratique le principe de précaution quand ça l’arrange. Les vaccinations sont en effet décidées au niveau européen, à Bruxelles, et non pas au niveau des agriculteurs. L’argument invoqué est le suivant: il est impossible de distinguer un animal porteur de la fièvre de celui qui a été vacciné. Et cela obligerait donc tout le monde à vacciner! Oui mais…. les viandes contaminées par la fièvre aphteuse sont toujours comestibles et les animaux ne meurent pas de cette maladie! On peut donc facilement imaginer une assurance contre la maladie, ou de faire prendre en charge l’abattage du cheptel en cas d’épizootie. Le coût du vaccin ? entre 2 et 5F la dose!

En tout cas, les évaluations du coût de la crise oscillent désormais entre 90 et 100 milliards de francs pour le Royaume Uni (chiffres entendus sur RTL et Europe1). On peut donc légitimement s’interroger sur la rentabilité de la vaccination… 10F/an par animal (rtl.fr), 500MF pour toute la France par an! Il faudrait donc…. 200 ans pour atteindre les 100 milliards estimés de dégâts au Royaume Uni. Autant dire que la logique comptable et financière aurait du être appliquée. Mais ce n’est pas le but des entreprises que de faire du profit à long terme, n’est ce pas ? Pardon, je me trompe ? Ce n’est pas une multinationale qui a pris cette décision ? C’est la Commission de Bruxelles!

Aujourd’hui après l’abattage de 400.000 bêtes (rtl.fr, le gouvernement anglais envisage de vacciner. Un peu tard sans doute.

Les agriculteurs peuvent avoir des regrets. La PAC les aura tous enterrés, encore heureux qu’auparavant elle ne les ait pas abattus.