Journalistes aveugles

Quand un journaliste rend compte d’un conflit, soit il a un parti pris et il restera toujours d’un côté des belligérants, soit il est honnête, sans à priori etc, et dans ce cas, si les deux camps le veulent bien, alors il pourra faire la navette éventuellement. (Bien sûr si il « appartient à un des camps (via son passeport), il n’aura pas ce choix)

Ce cas est rare, bien rare: en général il y a toujours un camps qui n’a pas très envie qu’on sache ce qui se passe… Pensez aux guerres en Yougoslavie par exemple. Ou en Afghanistan avec les Talibans. Ceci dit, personne n’avait vraiment envie d’accompagner les unités de nettoyeurs de Milosevic. Tout le monde avait assez de jugeotte pour faire la différence entre le mal et le bien. Et les « ethnlogues » de Serbie savaient aussi qu’ils ne trouveraient pas de soutien chez les journalistes.

Mais dans le conflit d’Irak, cela ne gêne nullement les journalistes français d’être du mauvais côté, de celui des poseurs de bombes, des tortionnaires, des esclavagistes, de ceux qu’ils nomment stupidement les « résistants » (lu dans 20 minutes tous les jours, entendus quotidiennement aussi sur i-télé, france2 etc…)

Durant les deux dernières semaines, on a vu ainsi: le Nouvel Obs recevoir la cassette de l’attaque contre un Airbus, ceux de Match accompagner les responsables de cette attaque et publier des photos, et hier soir France 2 diffusait un reportage tourné par son équipe avec des terroristes.