Précisions sémantiques

Certaines des divergences sur l’Islam se résument en fait à une simple question de terminologie, autant donc clarifier les choses. Suite à ce post de AMeladius , Hervé lui répond qu’il confond Islam et Islamisme, j’interroge Hervé en posant la question si il faut considérer comme ennemi l’Islam ou l’Islamisme. Puis Hervé répond ceci:

en fait Améladius a raison si on définit autrement les termes « musulmans » et « islamistes ». Lui définit comme musulman ce que j’ai appelé islamiste, islam ce que j’appelle islamisme, quand aux modérés dans son schéma ce ne sont plus des musulmans (moi je dis que c’est un potentiel pour l’islamisme, lui ne dit pas autrement). Effectivement son post ici précise les termes et alors je suis bien d’accord avec lui.

Eric: « Il faut préciser que les « version light » ne sont plus musulmans, ils sont de « culture musulmane » et on les rencontre surtout en Occident… »

Claire: « Préciser aussi que bon nombre de musulmans dans les pays du maghreb reveraient de vivre leur foi de façon « light », notamment bcp de FEMMES »

Donc, je crois que nous (Hervé, Faré, Eric, AMeladius, Claire, moi) sommes bien d’accord sur le fond:

(première terminologie/deuxième terminologie)

L’Islam pur et dur (le Coran et les autres textes de l’Islam suivis à la lettre ) = problème (Islam/Islamisme ou Islam totalitaire)

L’Islam modéré (foi en Allah, culture liée à l’Islam, mais sans la charia, la discrimination à l’égard des femmes, la guerre sainte, etc) = pas problème (Islam light/Islam)

Des individus qui suivent l’Islam pur et dur = problème (musulmans/islamistes)

Des indvidus qui suivent l’Islam modéré = pas problème (de culture musulmane/musulmans)

Du moins sur le plan politique. Sur le plan philosophique, on peut bien sûr, ou du moins on devrait pouvoir, critiquer l’Islam, ou n’importe quelle autre religion d’ailleurs, dans son ensemble. Mais c’est un autre débat.

Par ailleurs, dans le débat ayant suivi l’article de Faré, Arcady et Haykal ont relevé qu’il y avait beaucoup d’intégristes parmi les convertis à l’Islam. C’est assez logique: si quelqu’un « naît » musulman, il ne va pas forcément lire le Coran. Si il se considère comme musulman, c’est parce que s’il croit en Dieu, il l’exprimera au travers de la foi en Allah, qu’il est « de culture musulmane » puisque sa famille est musulmane, que sa culture est liée à l’Islam, et que d’ailleurs, même s’il voulait ne plus de déclarer musulman, si il vit dans un pays Islamique, il n’a pas vraiment le choix, l’apostasie étant punie de la peine de mort.

Par contre, si quelqu’un se convertit à l’Islam, on peut supposer qu’il va au moins jeter un coup d’oeil au Coran, et que s’il en refusait une grande partie, il ne se convertirait pas à l’Islam. S’il n’est pas « né musulman », il n’aura pas la culture musulmane, et il ne va pas non plus changer de religion juste pour dire « Allah » au lieu de « Dieu ». Il est donc logique qu’il aura plus tendance à se convertir justement par intérêt pour le Coran, et donc aura plus tendance à suivre le Coran à la lettre.