Pour une réforme radicale de la solidarité publique

Comment mettre de l’ordre dans notre « Etat providence ». En France, il y a une multitude d’aides publiques :

Les aides au logement (APL, HLM, …)
Les aides à ceux qui ont des enfants (Allocations familiales, prime de rentrée scolaire, …)
Les aides à ceux qui sont touchés par le chomage (Assedic, RMI, …)
Les aides aux personnes agées (APA, …)
etc…

Tout le monde en France ou presque touche des aides publiques et peut ainsi avoir l’impression de bénéficier des bienfaits de l’Etat providence.

Malheureusement, il n’y a pas de miracles. Tout le monde ne peut pas être aidé. Pour que certaines personnes puissent être aidées (reçoivent de l’argent), il faut que d’autres personnes les aident (leur versent de l’argent).

Aussi, beaucoup de gens en France qui reçoivent des aides publiques ne sont en réalité pas du tout aidés car ils reçoivent moins d’aides qu’ils n’aident les autres par les impôts qu’ils paient. Autrement dit, ils paient davantage pour la solidarité qu’ils n’en reçoivent.

Les conséquences

La première conséquence génante de cette situation ou tout le monde aide tout le monde, ou tout le monde reçoit des « aides », c’est que l’on ne sait plus au juste qui aide et qui est aidé, on ne sait plus qui s’assume seul et qui bénéficie de la solidarité publique.

Une deuxième conséquence absurde de cette situation est d’être une source importante de gachis, de faire perdre du temps et de l’argent à toutes les familles qui reçoivent des « aides » qu’elles paient en réalité elles-mêmes.

Imaginons en effet qu’une de ces familles verse chaque année 20.000 francs au titre de la solidarité par les différents impôts qu’elle paie (Cotisations sociales, impôt sur le revenu, TVA, TIPP, etc..) et qu’elle reçoive au même titre de cette solidarité une « Â aide  » de 10.000 francs.

Pour que ces 10.000 francs fassent l’aller et le retour, il aura d’abord fallu que la famille fasse des démarches administratives, remplisse des paperasses pour solliciter les « Â aides  » auxquelles elle a droit.

Enfin, les administrations qui se seront chargés de prélever 20.000 francs puis d’en rendre 10.000 à cette famille, ces administrations n’auront pas manqués de prélever sur ces sommes leurs frais de gestion. Supposons qu’ils s’élèvent à 1% des sommes gérées. Notre famille qui reçoit une « Â aide  » de 10.000 francs représentant un cout administratif de 100 francs aura donc été aidé en réalité à perdre 100 francs puisque c’est elle qui les paiera par les 10.000 francs qu’elle verse par ailleurs.

Pour aider réellement cette famille, on aurait donc bien mieux fait de ne lui prélever que 9.900 francs et de ne lui verser aucune « Â aide « . Elle n’aurait pas perdu du temps dans des démarches administratives et la somme de 100 francs au passage. Tout ce que l’Etat providence a fait dans cette histoire, c’est « Â d’aider  » cette famille à perdre du temps et de l’argent ! Une sacrée aide donc !

Enfin, la multiplication des aides et des administrations qui en ont la responsabilité a également trois autres conséquences facheuses :

La première, c’est de multiplier les démarches pour ceux qui sont en difficulté et qui veulent bénéficier de l’aide publique. Ils doivent constituer autant de dossiers différents et se rendre dans autant d’administrations différentes pour toucher les différentes aides auxquelles ils peuvent prétendre. Comme ils sont en difficulté, dans le besoin, ils auraient sans doute d’autres choses plus utiles à faire.

La deuxième, c’est de multiplier d’autant les frais de gestion de ces dossiers. Au lieu d’avoir un seul dossier par demandeur, on peut en avoir 4 ou 5 dispersés dans des administrations différentes. C’est d’autant plus couteux en frais de gestion.

La troisième, c’est de multiplier d’autant les frais de contrôle, le fait de s’assurer que la personne qui sollicite l’aide y a bien droit, qu’elle ne cherche pas à profiter, à abuser du système. On ne peut d’ailleurs pas dire que sur ce dernier point nos administrations fassent preuve d’une grande efficacité quand on voit que des élus et des journalistes ont longtemps bénéficié de logement « Â sociaux  » luxueux appartenant à la ville de Paris, que de soit disant RMIstes roulent en Mercedes et mènent grand train, etc…

La solution

Pour pallier à tous ces défauts, une bonne solution serait donc de remplacer toutes les aides existantes et les administrations qui en ont la charge par une aide unique attribuée par une administration unique. Le critère d’attribution de cette aide serait d’en avoir réellement besoin et d’en faire la demande auprès de cette administration. L’administration étudierait alors le dossier de la personne, controlerait que sa situation est bien conforme à ce qu’elle en dit et lui attribuerait le cas échéant une aide financière lui permettant d’y faire face.
De cette manière :

On saurait précisément qui aide et qui est aidé (ceux qui sollicitent l’aide publique).

On « Â n’aiderait  » plus des millions de familles françaises à perdre en réalité du temps et de l’argent .

Les personnes souhaitant être réellement aidées ne perdraient plus leur temps et leurs forces à constituer de nombreux dossiers compliqués en étant trimbalés d’une administration à l’autre.

Enfin, la réduction au minimum des frais administratifs, la réduction au minimum des frais de contrôle, la réduction au minimum des abus permettraient de dégager des économies substantielles. Les impôts pourraient alors baisser d’autant.