Via The Volokh Conspiracy, un long article de la Policy Review détaille l’évolution démographique des 25 prochaines années pour l’Asie et le Pacific Ring.
Ce qui en ressort ? D’abord la Chine ne s’éveillera pas: en fait le vieillissement accéléré a commencé, sur un rythme proche de celui du Japon, alors que le niveau de vie lui est toujours très faible, tandis que les USA redeviendront le pays le plus jeune et le plus dynamique… Ceux qui parient sur un axe Paris-Moscou-Pekin ont du souci à se faire.
N’empéche que en 2050 les projection donne
Chine : 44.453
US : 35.165
Inde : 27.803
Japon : 6.673
Brésil : 6.074
Russie : 5.870
UK : 3.782
Allemagne : 3.603
France (ouf !) : 3.148
Italie : 2.061
Actuellement la France est 6eme avec 1.455 milliard de $ de PIB
les projections de PIB à long terme sont pour le moins hasardeuse… et l’indicateur PIB lui même est plutôt sujet à caution… et quid du PIB/habitant ? du PIB/habitant au travail (par rapport aux retraités!) ?
bref ces chiffres ne riment à rien.
Quand on parle de la démographie dans 25 ans, c’est beaucoup moins hasardeux, sauf grand krach.
« Ceux qui parient sur un axe Paris-Moscou-Pekin ont du souci à se faire »
Ben tant mieux !! Moi ça me rassure…
J’ai le souvenir de Giscard à la fin des années 70 devant un tableau de feu l’ORTF montrant des projections qui expliquaient que l’europe (à peu près 10 à l’époque)dépasserait les USA à la fin du siècle………
Les projections (zeropeenes) nous promettent toujours un croissance pour l’annee prochaine depuis 50ans.
La Chine n’applique pas un capitalism parfait, et c’est cela qui va la freiner dans le future. Il est logique que leur pays se develope d’un maniere fole, ils sont parti du K.O. total!
Mais alors, qu’est-ce que vous pensez de l’article d’André Dorais sur « www.quebecoislibre.org » (« Et si le Dollar finit par s’effondrer ? ») ?
Il a l’air de dire que les créanciers asiatiques pourraient être tentés d’échanger leurs Dollars contre de l’or (La concurrence de l’Euro ne serait d’ailleurs pas un vrai problème).
Finalement l’idée d' »affamer la bête » (créer du déficit) pour avoir un motif de couper dans les dépenses n’est utile que si on ne se « dégonfle » pas de vraiment couper dans les dépenses « le moment venu », n’est-ce pas ? J’ai cru comprendre que cette idée de laisser filer le déficit avait été popularisée par Reagan et accentuée par G.W. Bush. (mais je parle sous votre contrôle).
Si tant est que l’on accorde crédit à l’article d’André Dorais, diriez-vous maintenant, en reprenant la classification de François-René Rideau, que Reagan et W sont plutôt des magiciens blancs ou des magiciens gris ?
Pourquoi la monnaie ?
Parce que celle-ci réduit les coûts, qu’évaluent les individus, des échanges.
Pourquoi les substituts bancaires de monnaie (coupures de billet, dépôts bancaires) plutôt que la monnaie matérielle (argent, or) ? Parce que ces formes ont réduit encore le coût évalué des échanges.
Pourquoi à terme la monnaie électronique privée ? Parce que cette forme de monnaie réduira encore le coût.
L’organisation monétaire des Etats-Unis produit une monnaie dénommée « dollar ».
Pourquoi je détiens du « dollar » plutôt que ou en plus de l' »euro », « yen », « livre », etC. ? Parce que je préfère le « dollar », étant donné mon patrimoine, mes espérances morales formées avec incertitude sur les facteurs à quoi je suis sensible (prix, taux d’intérêt).
Tout cela doit être bien distingué de ce qui suit.
Pourquoi je consens un prêt ou j’emprunte en monnaie ? Parce que je le préfère, étant donné mon patrimoine, etc.
Pourquoi en « dollar » ? Même cause.
Pourquoi le Fed pratique les taux d’intérêt à court terme qu’on connaît, i.e. prête à court terme des « dollars » à ces taux ? Parce qu’il le préfère, étant donné son monopole réglementaire et ses espérances morales formées avec incertitude sur les facteurs à quoi il est sensible.
Pourquoi le budget américain en déficit ? Parce que la majorité du parlement américain (implicitement ses « électeurs ») préfère voter des dépenses de l’état
supérieures aux impôts, i.e. à la spoliation des personnes).
Le solde du budget américain n’a rien à voir avec le solde de la balance américaine des paiements courants.
Pourquoi celui-ci en déficit ? Parce que, globalement, les personnes du monde entier vendent plus à destination des Etats-Unis qu’elles n’achètent, ou bien, en d’autres termes, parce que les résidents des Etats-Unis achètent plus à l’étranger qu’ils ne lui vendent.
Le reste est littérature et manoeuvre de certains pour contraindre les autres au nom de prétendus principes (utilité publique, justice sociale, etc.)
Monsieur Lane,
je pense qu’André Dorais envisageait un scénario de crise, dans lequel les agents économiques se rabattaient sur l’or, à défaut d’un meilleur choix, à cause de la mauvaise politique des gens qui ont le monopole de la « monnaie normale ».
Vous semblez envisager, si je comprends bien vos idées, un scénario plus optimiste dans lequel les individus optent pour une nouvelle monnaie, la monnaie électronique, garantie non plus par les banques centrales mais par des agents privés, laquelle monnaie serait bien-sûr mieux gérée et non soumise à l’impôt, car transitant dans des circuits cryptés.
Vous concluez dans votre article « La monnaie électronique est-elle une monnaie nouvelle ? » par ceci : « […] à terme, les hommes de l’Etat ne pourront que perdre la maîtrise de la quantité de monnaie et qu’abandonner la politique monétaire. » Donc, fini l’inflation… Et vous laissez entendre ainsi que l’Etat perdra un moyen important d’exercer son emprise sur les individus.
Votre approche, en ce qu’elle se base sur le comportement interessé des individus, qui tendrait à la réduction du rôle de l’Etat, s’apparente, sur ce point, davantage aux idées de David Friedman qu’à celles de Rothbard, n’est-ce pas ?
A moins que je vous aie mal compris puisque vous parlez des « espérances morales formées avec incertitudes ». Qu’entendez vous par « morales » ?
Et puisque vous dites que « la majorité du parlement américain (implicitement ses électeurs) » arbitrent en faveur de certaines préférences, et non comme ils le disent, pour « le bien public », iriez vous jusqu’à dire que Reagan et G.W. Bush ont agi eux aussi par intérêt et non pour faire triompher des idées ? Et si ces « hommes de l’Etat » ont suivi la pente de leurs intérêts, cela aura-t-il été en définitive favorable ou non à la réduction du rôle de l’Etat ?
Cordialement.
Agir par intérêt ou pour faire triompher des idées ? Mises répondait : on agit d’abord parce qu’on ignore en partie la réalité où on vit et dont on est un élément. Si on était certain, on n’agirait pas.
Ignorant en partie, on se forme des espérance morales et non pas les espérances mathématiques si chères aux mathématiciens qui se prennent pour des économistes et qui ont convaincu certains de ces derniers d’y faire référence : les esp. math. situent dans la bande dessinée.
En agissant, on réduit l’ignorance limitée dans laquelle on se trouve individuellement, étant donné l’hypothèse que je fais que votre ignorance est différente de la mienne.
L’alternative en question est donc dérisoire, une preuve : elle est montée en épingle par les non libéraux.
On n’agit pas n’importe comment, mais en particulier en suivant des règles que soi ou d’autres ont découvert progressivement.
L’une d’elles, trop souvent méconnue encore aujourd’hui, est la règle de la monnaie – et tout ce qu’elle implique – qui réduit les coûts d’échange.
Cette règle a pris diverses formes dans l’histoire et donné lieu à coûts et bénéfices selon les points de vue qu’on adopte.
Nous sommes aujourd’hui au bord de l’émergence d’une nouvelle forme : la « monnaie électronique privée ».
Dès à présent, la monnaie électronique existe à l’échelon mondial entre les agents officiels (pour des montants considérables). Sans la monnaie électronique « officielle », les destructions du 11 septembre auraient conduit à une véritable crise économique.
Dès à présent aussi, la monnaie électronique existe à l’échelon de vous et moi, de façon confidentielle – et délibérément cachée par les autorités nationales-, et pour des montants faibles.
Il n’y a pas de meilleur choix. Il y a, par rapport à la situation qu’on imagine et dans laquelle on préférerait se situer, la situation qu’on connaît et qu’on évalue coûteuse à cause de l’ignorance limitée qu’elle implique et qu’on connaîtrait moins dans l’autre.
Je suis de votre avis, si vous dites qu’il est dérisoire d’imaginer que les individus agissent en fonction de préférences déterminées mathématiquement. Effectivement, étant dans une certaine ignorance, il nous est impossible de faire des choix totalement « éclairés ». J’évoquais l’idée que les individus puissent agir « égoïstement », en ce sens qu’ils pourraient chercher à assouvir un besoin ou un désir, sans s’interdire de nuire à autrui. Je n’excluais pas qu’ils puissent s’en mordre les doigts ultérieurement. Et encore pourrait-on à bon droit contester le postulat d’une attitude égoïste, même non éclairée, des individus : tout le monde n’est pas « amoral », loin de là . Certains sont dotés d’une (pseudo)morale conséquentialiste, utilitariste, mais pourraient adopter, un jour, une morale déontologique (correcte).
Vous réfutez une dichotomie « espérances morales/espérances mathématiques » mais j’envisageais plutôt la dichotomie « espérances égoïstes/espérances « désinteressées » (morale juste ou perverse) ». Bien sûr, on n’est pas plus avancé sur la définition des buts égoïstes poursuivis (dans une certaine ignorance) par les individus : nourriture, sexe, oiseveté, reconnaissance, pouvoir ? Ces buts varient en fonction des individus.
On agit, dites vous, pour réduire notre ignorance. N’agit-on pas pour satisfaire des besoins impératifs (manger, dormir) ou des désirs (si on le peut), et ne cherche-t-on pas à réduire notre ignorance d’abord pour parvenir à ces buts ? Le savoir peut certes devenir un but, s’il est « ludique ». Mises (est-ce lui ?) dit que la liberté permet à chacun, en agissant selon son choix, d’apporter une information aux autres. Ne peut-on « préférer » ignorer la préférence d’autrui et choisir plutôt de violer sa liberté, même si cela implique globalement un manque à gagner général (jeu « à somme négative ») ? Si l’individu n’est pas puni (parce qu’il aura été « malin »), son acte « abject » aura-t-il été « déraisonnable » ? L’ignorance ne peut-elle être rationnelle ?
J’ai peut-être mal compris votre notion d’espérance morale avec incertitudes, et je m’accroche alors à tort à un modèle dans lequel les individus cherchent à satisfaire un intérêt éventuellement égoïste (amoral) – pas forcément éclairé – et non pas individualiste (morale déontologique). ça n’aurait été de toute façon qu’un modèle, les attitudes individuelles « désintéressées » étant dans ce cadre jugées « non significatives », tant que la réalité ne contredit pas manifestement ce schema.
Ceci dit, même si l’on comprend mal votre idée de « préférences morales » et qu’on lui substitue l’idée de « préférences intéressées avec incertitudes », on obtient une théorie dans laquelle les êtres humains, en travaillant pour promouvoir leurs intérêts personnels, finissent par créer une nouvelle forme de monnaie qui ébranle le pouvoir de l’Etat.
Ceux qui arbitraient jusque là , avec quelque succès, en faveur de la spoliation des individus se verraient ainsi condamnés par le progrès technique. Donc, grâce à la dynamique propre du progrès technique, une espérance morale serait atteinte (le triomphe de la liberté). La monnaie jouerait un rôle téléologique de libération de l’humanité. Mon acception (peut-être fausse) de votre théorie pourrait s’accommoder d’une compréhension du monde « matérialiste », « moniste »…
Mais le fait qu’un résultat moral puisse être obtenu grâce à la technique, sans forcément que soit acceptée pour elle même la valeur de la morale déontologique, aurait de quoi attrister certains libertariens. Il me semble que les libertariens se réclament souvent de Rothbard car ils sont parfois mal à l’aise avec la notion friedmanienne
selon laquelle les règles juridiques seraient relatives, crées en fonction du consommateur de justice. Il m’a d’ailleurs semblé lire que David Friedman était « hobbesien ». Est-ce un souci en rapport avec ce clivage chez les libertariens qui vous incite à adjoindre le terme « morale » à la notion d' »espérance avec incertitudes » ?
Cordialement.
Comme analyse « pertinente » sur le déclin j’ai trouvé ça :
http://forum.hardware.fr/hardwarefr/Discussions/sujet-25546.htm
(quand je dis pertinente je plaisante bien sur) ;)