Mort de Ronald Reagan

Sous les deux mandats de Ronald Reagan, le communisme a reculé, jusqu’à céder. Il avait osé appeler l’URSS l’Empire du Mal, et lancé une dernière course aux armements que l’Union Soviétique ne pouvait suivre.
Dans le même temps il a massivement baissé les taux d’imposition aux USA et contribué par là même à redonner l’initiative au secteur privé. Il n’aura malheureusement pas fait reculer l’Etat US comme il l’aurait peut-être souhaité, car c’était un libéral convaincu, mais il a largement redonné confiance à un pays en proie au doute. Avec Lady Thatcher, il a marqué les années 80, et bien au-delà. Qui aurait pensé en 1980 que l’URSS n’existerait plus 10 ans plus tard ?

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Anti-américanisme indécent

Le devoir de mémoire mis en oeuvre avec toute la panoplie de l’Etat n’a rien de très sain dans une société qui se veut libre. Hormis cet aspect des commémorations du « débarquement » il faut tout de même avoir la décence de reconnaître une dette immense à l’égard des Américains et des Anglais pour le sacrifice qu’ils ont consenti afin de nous libérer des nazis. Alors quand j’entends cet abruti moyen, qui fait ses courses à Auchan, dire qu’en achetant tel produit américain il va « enrichir ces couillons » je me dis que l’antisémitisme et l’anti-américanisme sont devenus le même genre de perversion mentale: la négation abstraite de l’autre en raison de sa religion, de son origine ou de sa nationalité. Avoir entendu ça aujourd’hui 5 juin 2004, à Strasbourg, une ville qui a été très marquée par cette guerre, ça m’a fait mal.

Contrôle des prix

En France, quand M Sarkozy veut, M Sarkozy obtient. Ou sinon… Dans une optique keynésienne, « relancer la consommation pour relancer la croissance« , Sarkozy souhaite faire baisser les prix des supermarchés. Il a une recette simple:

Faute d’une solution concertée, le ministre avertit qu’il pourrait alors passer par un changement de la loi dès fin juin.

En bon politicien il leur tend dans le même temps une carotte:

M. Sarkozy a proposé aux distributeurs d’assouplir les conditions d’autorisation d’extension des surfaces commerciales

La carotte, le bâton, une méthode de management simple et efficace depuis des millénaires!

La carotte empoisonnée

Si les grandes surfaces « cèdent » (encore faut-il qu’elles le puissent), elles auront donc le droit d’agrandir la surface de leurs magasins sous certaines conditions, dont notamment celle-ci: elles devront accueillir plus de produits de PME. Objectif: abaisser le nombre de produits de grands groupes.
Voilà une mesure « ultralibérale » de plus à l’encontre des multinationales de la bouffe qui contrôlent le contenu de nos assiettes (et moi qui croyait que je consommais ce que j’achetais volontairement, j’ai tout faux, ce sont les multinationales qui contrôlent tout grâce à la pub et aux rayons des supermarchés!).
Bien sûr si des groupes tels que Nestlé ou Danone vendent mieux en supermarché que des PME, c’est peut-être tout simplement qu’ils sont capables de maintenir une production de masse, avec une qualité constante, et des prix en conséquence, mais ça ne viendrait pas à l’idée de M. Sarkozy. Non, lui il veut des yahourts produits par la PME du coin, une marque différente dans chaque supermarché, et idem pour les autres produits. Le « principe de précaution » et la « traçabilité » risquent d’en prendre un coup, et les consommateurs le savent bien. Si nous vivons dans un monde où dans certains secteurs les consommateurs ont fait le choix répété de certaines marques, c’est parce qu’ils leur font confiance. Ces marques peuvent maintenir une qualité égale partout, et elles ont les moyens d’élaborer de nouveaux produits dans les mêmes conditions. Forcément, elles ont plus de facilité à remplir les exigences des consommateurs que des marques inconnues, surtout pour les produits alimentaires.
En langage gauchiste cete situation se traduit par « certaines marques dominent outrageusement le marché » ou encore « oligopole alimentaire ou cartel de la malbouffe ?« . Quel que soit l’emballage gauchiste, ce résultat est celui de la liberté, pas celui de l’intimidation et des promesses au conditionnel. Qu’un ministre souhaite aller à l’encontre de ce choix délibéré, maintes fois confirmé, des consommateurs n’a rien d’étonnant, même si c’est toujours désolant.

La menace

Pour arriver à baisser les prix de 5%, le ministre souhaite que les grandes surfaces ne facturent plus les coûts de promotion des produits (campagnes de pubs, tête de gondole…) à leurs principaux fournisseurs. Cette pratique de « marge arrière » ferait augmenter les prix. On se demande comment, puisque de toute façon le consommateur finit toujours par payer les frais promotionnels, qui doivent être répercutés par les grandes marques sur le prix de leurs produits avant la refacturation… Ce qui est reproché là c’est le fait que ces « marges arrières » augmentent vite, et qu’en conséquence les prix aussi.
Le ministre des Finances prévoit donc d’interdire ces « marges arrières », c’est à dire toute refacturaton de frais promotionnels, aux distributeurs. Cela ne changerait rien à la situation actuelle, car les supermarchés devront continuer à faire des bénéfices de même que les industriels, et si la situation actuelle permettait à tous de trouver un avantage, et il n’y a nul doute que ce ne soit pas le cas sinon ils n’auraient pas contracté, alors pourquoi les prix changeraient ?

Evidemment le moyen évident de retrouver un fonctionnement normal du business entre grandes surfaces et fournisseurs, qu’ils soient grands ou petits, ce serait peut-être de supprimer les diverses lois qui contredisent leurs relations libres, ou celles qui empêchent les supermarchés de s’agrandir etc.. Et pour ce qui est de la baisse des prix, avec une TVA à 19.6% il y a peut-être moyen de faire baisser les prix de 5% d’un seul trait de plume…

Un aveu

Le pupitre de Juppé à son meeting de l’UMP avec Helmut Kohl à Strasbourg: « avec l’Europe, la France en grand ».

Voilà le projet européen des politiciens français: transformer l’Europe en une gigantesque France.

Silence sur l’Iraq

J’ai reçu un mail me demandant pourquoi je ne parlais plus de l’Iraq ici. La raison en est simple: je m’exprime ailleurs. Je n’ai pas changé d’avis, pas plus que je ne me tais parce que ce serait « le chaos » ou un « désastre », un « bourbier » etc.

D’autre part, La Page Libérale ne doit pas être encombrée de posts récurrents sur l’Iraq, aussi ne vous attendez pas à plus d’articles sur ce sujet…

Dommage, ils ont débarqué…

Ce matin, je suis tombé sur un petit article dans Libération, énorme ! Quelques petits extraits :

Comment dire non à Bush et merci à l’Amérique

Droite et gauche françaises s’interrogent sur l’accueil à réserver au président américain, héritier des libérateurs de 1944 mais aussi foudre de guerre en Irak.

 »

Bon à Bush, on lui dit déjà non 365 jours dans l’année, pour la mémoire on pourrait faire une journée d’exception : je crois que ce qu’on fête c’est le débarquement qui a permis la Libération non ?

Foudre de guerre en Irak? Personnellement j’étais contre la guerre : mais qui sont ces braves humanistes qui laissent crever des peuples (charniers, tortures, massacres…) comme en Irak sous Saddam ? (et la Chine, Cuba, les dictatures africaines, la Tchéthénie…).

Et puis le top : «Bush n’aurait pas dû être invité», juge Alain Krivine, le dirigeant de la Ligue communiste révolutionnaire, qui ne semble pas très convaincu par la nécessité de commémorer le débarquement. Dans cet événement, il lit «le souhait des Américains d’abattre les nazis, mais aussi la volonté de défendre ce qu’ils appelaient le monde libre contre ce qu’ils appelaient le totalitarisme soviétique»

Tout le monde sait que L’URSS n’était pas un régime totalitaire, et qu’il n’y a jamais eu de camps chez les nazis ni chez les soviétiques: encore un révisionniste… Alors comme le sous-entend Krivine, ils auraient bien pu rester chez eux, les ‘Ricains.

Au nom de la Page Libérale (et personne ici ne me démentira), je dis merci à tout le monde : Américains, Anglais, Africains, aux autres peuples et même aux russes.

Un Etat, un budget, un impôt

L’Union Européenne est un Etat. Elle a déjà un parlement, un gouvernement, et un budget. Et demain elle contrôlera peut-être les impôts nationaux. Dans l’édition datée du 21/02/2004 de cette année, Le Monde consacrait plusieurs articles à ce sujet, dont une interview du « commissaire chargé de la fiscalité » (Frits Bolkestein) et un édito titré « L’Europe fiscale ».

Interview de Frits Bolkestein:

Le taux normal, qui doit être au minimum de 15 %, serait appliqué pour les biens et services en concurrence sur le marché européen.

Avec l’UE, pas question d’avoir un taux inférieur à 15%. Au passage, création d’une distinction entre les produits et services « en concurrence » et les autres. Il va falloir une armée de fonctionnaires pour décider quels biens et quels services en font partie, une classification, une nomenclature, des inspecteurs, des juristes.

Les Etats retrouveraient plus de liberté pour appliquer un taux réduit dans certains services.

Cela concerne cette arlésienne, la promesse de Chiraq de baisser le taux de TVA sur la restauration à 5.5%. Promesse émise pendant la campagne de 2002, évidemment toujours reportée. Remarquez, il pourra la ressortir en 2007. Le mensonge ne serait plus compulsif, mais permanent. Une façon comme une autre d’approcher de la vérité…

Mais cette approche est à double tranchant : elle imposerait de taxer au taux normal certains services concurrentiels, comme l’audiovisuel, ce qui ne fera pas plaisir à M. Mer. Il faut donc être prudent sur la possibilité d’un accord, cette approche ayant des conséquences difficilement acceptables pour certains Etats. En tout état de cause, les biens sont presque tous concernés par le marché européen, notamment les disques, chers aux Français, qui sont facilement exportables. On ne peut pas avoir un taux de 5,5 % en France et de 25 % au Danemark sans créer une distorsion de concurrence.

Donc l’exception gastronomique passe après l’exception culturelle. Les restaurateurs apprécieront: dans la hiérarchie des clientèles électorales à satisfaire, ils savent au moins derrière qui ils sont.

Question du Monde:
Le vrai sujet européen n’est-il pas ailleurs, sur le dumping fiscal pratiqué par certains Etats, qui remplissent leurs caisses en ayant un impôt sur les sociétés (IS) très bas en Irlande ou des accises sur le diesel très faibles au Luxembourg ?

Certains Etats européens, moins socialistes que d’autres, ont des impôts moins élevés. De ce fait, des entreprises et des particuliers encore libres préfèrent s’y établir, allez savoir pourquoi, dans ces pays ultralibéraux aux inégalités galopantes, aux clochards qui meurent devant les hôpitaux privés, et à l’environnement saccagé par les multinationales.
Voilà qui est insupportable pour Le Monde, organe quasi-officiel de l’intelligentsia française, avant-garde de la société parfaite, celle de l’Espace de Francitude Géniale. Et voilà pourquoi le terme de « dumping » est utilisé dans la question. Elle amène la réponse suivante:

J’ai proposé d’avoir à terme un taux unique d’accises sur le diesel professionnel. Les transporteurs qui traversent l’Europe passent par le Luxembourg pour faire le plein, et cela se voit à la consommation par habitant de diesel au Luxembourg, qui est considérable. Ce phénomène bien connu est nié par les Luxembourgeois, qui veulent protéger leur gâteau.

Sacrés fonctionnaires: l’unicité, l’uniformité, la standardisation, la norme, l’harmonisation, ils n’ont que ces mots à la bouche. La différence, l’inégalité, l’inéquité ne sauraient exister. Toute inégalité est mauvaise. Toute égalité est bonne. Et les impôts sont bons, alors si il y a inégalité, ils doivent s’aligner sur les taux les plus élevés.
Chers amis Luxembourgeois, affreux consommateurs de diesel aux émissions de particules miasmatiques, vous n’avez pas le droit de priver les autres Etats européens d’une ressource rare. Il est parfaitement injuste que par une taxe ridiculement basse, alors qu’elle pourrait être si haute, vous récoltiez de l’argent qui devrait revenir à d’autres. En fait, c’est du vol que de taxer à taux si faible!

Le cas irlandais concerne un domaine, la fiscalité des entreprises, dans lequel il y a eu très peu d’harmonisation, si ce n’est un code de bonne conduite qui prévoit l’élimination de 62 régimes fiscaux dommageables sur dix ans, mais la fiscalité des entreprises irlandaises n’en fait pas partie

Dommageable pour qui ? Pour les clients ? Pour les employés ? Pour les actionnaires ? Pour les Irlandais ? Non, dommageable pour la même raison que le diesel luxembourgeois: c’est du gâchis que de taxer si peu!. Et aussi parce que le MEDEF ou d’autres organisations corporatistes se plaignent de la concurrence « déloyale » des entreprises situées en Irlande ou ailleurs. « c’est affreux M. le député, mes concurrents irlandais exploitent la main d’oeuvre, les enfants n’ont pas à manger, l’espérance de vie est en chute libre, et ils nous entraîneront dans leur chute si nous ne leur apprenons pas les bases de l’économie: des taxes, des taxes! »

Heureusement, le « commissaire » (ça fait froid dans le dos ce titre) enchaîne:

A l’origine, la Commission s’est intéressée au cas de l’Irlande parce qu’elle appliquait un taux réduit de 10 % en faveur des entreprises du secteur de l’aluminium, qui pouvait être assimilé à une aide d’Etat. Les Irlandais ont alors décidé d’appliquer à toutes les entreprises un taux unique de 12,5 %. A partir de ce moment, on entre dans le champ des préférences nationales. Je n’ai pas de base juridique pour exiger des Etats qu’ils en changent, et je ne le souhaite pas, car l’Union européenne n’est pas un Etat et la politique fiscale est au cœur de la souveraineté des Etats nationaux.

Qu’est-ce que ça peut faire que l’Etat irlandais subventionne de façon déguisée certains secteurs ? Cela est stupide, mais pas condamnable. D’ailleurs avec un taux unique l’Irlande a maintenant le droit de faire « ce qu’elle veut » (si tant est qu’un « Etat » ait une quelconque « volonté », puisque seuls les hommes ont des besoins, des désirs, et une volonté, mais vous me pardonnerez ce raccourci). Attendez seulement que la base juridique change. Peut-être dans la nouvelle constitution européenne ?
La volonté est affichée:

Je voudrais harmoniser le calcul de l’assiette de l’impôt sur les sociétés, comme je l’ai proposé il y a deux ans. Le gouvernement français voudrait que l’on harmonise aussi les taux. Mais si l’on fait cela, il sera impossible d’avoir un accord. Déjà, les Britanniques et les Irlandais bloquent tout accord sur l’harmonisation de l’assiette.

Toujours les anglo-saxons! Evidemment le gouvernement à la pointe de la taxe est le gouvernement de l’ultralibéral Raffarin. On en demande pas plus à notre gouvernement: allez taxer les autres pays, nous on en peut plus! Mais la stratégie française est autre: ce n’est pas tant taxer que recherchent les politiciens français, mais plus simplement dominer politiquement les autres pays. Il faut qu’ils se plient aux règles françaises car ces règles sont intenables mises en concurrence avec d’autres. Il faut donc changer les règles des autres, car il est impensable de changer une politique française, par définition parfaite.

je proposerai une coopération renforcée le plus rapidement possible, avant la fin du mandat de la Commission, en octobre. […] L’harmonisation comptable va de pair avec un calcul harmonisé de l’assiette fiscale. Tout cela va faciliter la comparaison de rentabilité des sociétés et améliorer la transparence entre les pays. Une fois que l’assiette sera harmonisée, les écarts de taux entre les pays vont s’accroître, car les Etats vont répercuter sur les taux – et faire apparaître au grand jour – les différences d’imposition qui étaient cachées dans le calcul de l’assiette. Dans un second temps, grâce à la concurrence fiscale, les taux vont se rapprocher de nouveau.

En gros, les Etats vont constituer un cartel, avec des taxes proches. Ou peut-être pas. Peut-être que certains pays décideront de conserver des taxes basses, juste pour avoir une croissance plus forte.

Et une perle, pour montrer que les commissaires ont parfois des lectures saines:

Si l’on adoptait la proposition de l’hebdomadaire The Economist en réduisant le taux d’IS à zéro, ces problèmes seraient résolus. La suggestion n’est pas absurde, car, in fine, ce ne sont pas les entreprises qui paient les impôts, mais les personnes.

On croirait qu’il a lu du Salin!
Pour résumer la fin de l’interview, le commissaire souhaiterait plus de standardisation des politiques fiscales, mais est conscient que les différences de taux ne sont qu’un élément parmi un faisceau concernant les décisions économiques. Il fait aussi l’éloge de la Cour de Justice Européenne qui, selon ses termes, fait preuve d’activisme en faveur de la standardisation…

L’édito du Monde

il y a urgence à agir et où l’Europe est impuissante. Ainsi de l’impôt sur les sociétés. L’incapacité des Etats à s’entendre pour harmoniser la manière dont est calculé cet impôt laisse aux entreprises le loisir de s’installer là où on les taxe le moins et ouvre grande la porte au dumping fiscal.

Vous imaginez ça ? Les entreprises peuvent s’établir là où les intérêts de leurs propriétaires sont les mieux préservés ? Quelle honte! Il en résulte des baisses de recettes fiscales, et des orphelins attendent toujours leur école!

M. Bolkestein, libéral néerlandais, harmonise les assiettes, pas les taux. Sur ce point, deux conceptions vont s’affronter. D’un côté, celles des partisans d’une concurrence fiscale qui estiment, à l’instar de M. Bolkestein, qu’elle est un excellent moyen de faire maigrir l’Etat. De l’autre, les partisans d’une coordination fiscale, notamment les Français. Sans celle-ci, estiment-ils, les Etats vont poursuivre leur course pour baisser les impôts sur le capital et les grandes entreprises qui sont mobiles, et surtaxer le travail et les PME qui ne peuvent pas se déplacer.

Libéral ? C’est vrai qu’en France émettre une pensée aussi violemment antisociale que les taux des taxes pourraient varier d’un endroit à un autre ne peut provenir que d’un libéral.
Evidemment les « ultralibéraux » Français Raffarin et Chiraq sont pour une « harmonisation » sur les taux, de préférence les plus élevés, c’est à dire les taux français. Sinon le Grand KKKapital et les travailleurs qualifiés (ceux qui n’ont pas déjà fui vers les USA…) pourraient décider d’aller voir ailleurs. La vérité c’est que plus les différences de taux seront criantes, plus elles seront facilement rapprochées de l’échec économique français, plus les Français réclameront des politiques libérales, et plus ils comprendront à quel point les politiciens actuels sont des escrocs, des voleurs et des menteurs.

L’enjeu est de trouver un juste milieu, avec une fiscalité qui ne pénalise pas l’Europe dans la compétition mondiale mais qui conserve assez de recettes pour préserver l’essentiel du modèle européen. Avec sa proposition, M. Bolkestein permet d’ouvrir un vrai débat. Il redonne la parole aux partisans d’une dose d’harmonisation qui dans la pratique n’avaient pas voix au chapitre depuis des années.

Comme d’habitude Le Monde adopte une attitude « raisonnable »: il faut trouver un « juste milieu », my ass! Il faut permettre à la France de ne pas se retrouver larguée dans l’Europe par ses taxes écrasantes, et donc soumettre les autres pays européens au même régime. Tant pis si le bateau coule, du moment que le « modèle » est sauvé. La France ressemble parfois au régime de Gorbatchev en 85, mélange de subtils jeux d’illusionnistes masquant la décrépitude d’un pays au bord du précipice, et parfois à l’Allemagne de 33, en proie aux factions, à la dictature de la rue, et des vociférants. C’est ça le modèle français ?

Inégalité et obesité ?

Les américains sont les plus gros de la terre ? La société américaine est le plus inégalitaire au monde ? Qui en douterait ? Pourtant, ce sont encore des mythes gauchistes.

Un excellent fisking par Daily Ablution, qui humilie complètement le Guardian.

Sur un sujet proche, voir : OBÉSITÉ: UN PEU DE SENS CRITIQUE, SVP! et An Epidemic of Obesity Myths

Taxe

« La taxation internationale n’est pas une aberration économique. Le débat a été jusqu’à présent caricatural. Le rapport détaille un menu d’options, notre intérêt n’est pas de fermer des portes », explique-t-on dans l’entourage de Jacques Chirac.

S’il y a une chose que les politiciens savent faire, par excellence, c’est inventer des taxes. Une taxe pour ci, une taxe pour ça. Et tout cela, bien entendu, dans l' »intérêt général ». Le plus amusant est la façon hautaine et pleine de dignité avec laquelle ces gens-là annoncent la taxe comme s’ils étaient des bienfaiteurs de l’humanité, des ingénieurs qui fabriquent une société meilleure avec le sens de la responsabilité trop ostentatoire pour être crédible. Un politicien qui invente une taxe déclenche en moi une franche rigolade intérieure, en écho avec celle que pouvait provoquer chez les Russes le fonctionnement tragi-comique de leur administration. Mais une taxe à l’échelle de la planète ce n’est pas rien, c’est la réalisation d’une dictature annoncée. Un politicien qui agit strictement en politicien, comme Chirac, est nécessairement un ennemi de la liberté.

Le jour d’après

Je travaille sur la « v6« , et j’ai la télé allumée en fond. France2, « on vous dit pourquoi ». Et les voilà qui parlent du « Jour d’après », et… y accordent un certain crédit.
« Les scientifiques présents à la projection de l’avant-première sont unanimes: il y aura un réchauffement« , et ensuite: « Nos enfants ou nos petits enfants verront ces phénomènes se produire » mais « c’est un peu de la science-fiction« .

Et dire que ce film va probablement devenir LA référence du grand public en matière de « réchauffement ». On nage dans l’absurde.