Crime contre l’espèce humaine!

C’est tout nouveau ça vient de sortir: dans la série les crimes sans victime, voilà le « crime contre l’espèce humaine ». Décidément il fallait être français pour l’inventer, bravo M. Mattéi!

Ah au fait, il serait « quasi imprescriptible ». Quand on croyait avoir fini de se tordre de rire, il en remet une couche. Soit c’est imprescriptible, soit ça ne l’est pas.

Dans cette affaire une position libérale serait: « qu’est-ce que ça peut faire ? ». Et effectivement: si des gens veulent le faire, et qu’en le faisant ils ne font rien de mal (atteinte à la propriété d’autrui, agressions etc), pourquoi le leur interdire ? Pour l’ordre moral ? Interdit de jouer à Dieu ? Notez que les politiciens aiment jouer à Dieu avec les armes atomiques: les cavaliers de l’apocalypse chevaucheront-ils des bombes comme dans Dr Strangelove (Dr Folamour) de Kubrick ?

« Crime contre l’espèce humaine » ça ne m’englobe pas visiblement aussi, puisque moi je m’en fiche pas mal des tentatives (risibles) des raëliens et que je ne vois pas l’intérêt de perdre de l’argent à les poursuivre!

Les pensées profondes du Général Gallois

Radio-Courtoisie, lundi 13 janvier 2003, émission de Jean Ferré, Pierre-Marie Gallois défend Saddam Hussein, rempart selon lui contre l’islamisme et allié de longue date de la France. Voici comment il justifie le caractère dictatorial du régime irakien actuel :

« Certes l’Irak est un pays violent mais l’Irak a toujours été un pays violent car le climat est rude, les conditions atmosphériques sont difficiles. […] Que Saddam Hussein se maintienne au pouvoir par des moyens que la morale réprouve, c’est possible… Mais leur morale n’est pas la nôtre. »

Jean Ferré avait intitulé une de ses émission tantôt « Ce que nous devons au général Gallois »…

Libye et droits de l’Homme

L’Europe, qui s’est abstenue lors du vote, démontre une fois de plus qu’elle n’est plus « le pays des droits de l’homme ». L’Amérique du Nord est le seul rempart contre le socialisme mondialisé.
L’ONU se discrédite totalement et démontre que ses institutions sont
noyautées par les gauchistes. Stratégie Gramsci! ———————————-
La Libye présidera la Commission des droits de l’homme, malgré Washington

GENEVE, 20 jan (AFP) – Malgré la ferme opposition des Etats-Unis, la Libye a accédé lundi à la présidence pour un an de la Commission des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, grâce au vote d’une large majorité des 53 Etats membres en sa faveur.

Pour la première fois dans l’histoire de la Commission créée en 1946, la désignation du président a donné lieu à un scrutin, demandé par Washington. Jusqu’ici, chaque année, l’un des cinq groupes géographiques composant la Commission désignait un candidat qui était approuvé par simple acclamation.

Dès le début de la session, lundi, les Etats-Unis ont saisi la présidence polonaise d’une demande de vote et les pays africains, tout en la jugeant « regettable », ne s’y sont pas opposés.

Mme Najat Al-Hajjaji, ambassadeur de Libye auprès des Nations Unies, a finalement été élue, lors d’un vote à bulletins secrets, par 33 voix sur 53. Trois Etats ont voté contre dont les Etats-Unis et le Canada, et 17 se sont abstenus, parmi lesquels vraisemblablement les sept pays de l’Union européenne, membres de la Commission.

La décision des 15 pays africains de la Commission de choisir la Libye, prise en juillet dernier lors du sommet de Durban de l’Union africaine, avait suscité la « profonde inquiétude » de Washington, exprimée dès le mois d’août.

Réadmis, fin avril, au sein de la Commission dont ils avaient été absents lors de sa session du printemps 2002, faute d’avoir été élus, les Etats-Unis ont clamé haut et fort qu’une présidence libyenne jetterait le discrédit sur cette instance de l’ONU, chargée de veiller au respect des droits de l’homme.

Washington a rappelé à plusieurs reprises que la Libye violait ouvertement ces droits, tout comme l’ont fait plusieurs ONG de défense des droits de l’homme.

Les Etats-Unis reprochent aussi au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi d’avoir commandité plusieurs attentats terroristes dont celui contre un appareil de la PanAm, au-dessus de Lockerbie (Ecosse), en décembre 1988, faisant 270 morts.

En conséquence, Washington avait demandé le soutien des autres membres de la Commission pour voter contre la candidature libyenne. A l’issue du vote, le représentant des Etats-Unis auprès de l’ONU à Genève, Kevin Moley, a exprimé « la profonde déception » de son gouvernement.

« Nous regrettons que d’autres membres de la Commission ne nous aient pas rejoints en ce jour pour adresser un message clair à la Libye et au reste du monde: que ceux qui violent les droits de l’homme ne sont pas dignes d’occuper des positions d’autorité morale et politique dans le système de l’ONU », a-t-il déclaré à la presse.

Pour l’ONG Human Right Watch qui a également dénoncé les violations des droits en Libye, Loubna Freih a regretté que le groupe africain, contacté par son organisation, n’ait pas répondu favorablement à sa demande de désigner un autre candidat.

A Tripoli, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hassouna al-Chaouch, a parlé d’une « victoire éclatante qui a rendu leurs droits aux peuples opprimés » et a remercié les « pays amis » qui ont refusé les pressions, soit les pays arabes et islamiques, mais aussi européens, a-t-il dit en nommant la France, l’Italie et la Grande-Bretagne.

Au cours de sa première intervention devant la Commission, Mme Al-Hajjaji qui présidera la 59e session de la CDH, du 17 mars au 25 avril, a remercié en premier lieu le groupe africain de lui avoir témoigné sa confiance en décidant de choisir son pays, « la première résolution de la grande Union africaine créée le 10 juillet 2002 », a-t-elle dit.

Elle a exprimé sa foi dans « l’universalité et l’indivisibilité » des droits de l’homme, avant d’ajouter: « Nous devons prendre en compte également la richesse de la diversité culturelle, philosophique (…). Nous devons tenir compte de l’importance des spécificités nationales et régionales, ainsi que de la pluralité des toiles de fond historiques, culturelles et religieuses
des peuples ».

Le Sri Lanka, le Pérou et l’Australie ont été désignés comme vice-présidents, et la Croatie comme rapporteur du Bureau de la Commission.

20/01/03 13:23

Robert Ménard, libéral de gauche ?

« Tout Le Monde En Parle » (Ardisson) samedi soir 18 janvier 2003 sur France 2 : pour la première fois depuis très longtemps on a pu entendre un discours authentiquement libéral – enrobé de précautions d’usage « politiquement corrects » mais le message était foncièrement libéral et individualiste – dans une émission de télévision grand-public, de la part de… Robert Ménard directeur-fondateur de Reporters Sans Frontières (http://www.rsf.fr/), une organisation sans doute pas exempte de défauts critiquables mais qui a entre autres mérites celui d’irriter les méchants gauchistes/tiers-mondistes (voir par exemple http://www.narconews.com/reporterssansfrontiere1.html). Robert Ménard lui-même est un ancien gauchiste soixante-huitard (anarcho-situationiste puis trotskyste…) mais il a manifestement suivi une bonne évolution.

Le débat concernait la question de la libre expression ou non des négationnistes de la Shoah et de la légalité ou non de la vente d’objets nazis sur Yahoo. Robert Ménard a défendu le point de vue de l’illégitimité de l’intervention de l’Etat en la matière. En face de lui se trouvait Arno Klarsfeld qui s’est comporté comme le parfois peu sympathique et dans le cas présent grotesque personnage qu’il est – je crois qu’Alain Finkielkraut lui a réglé son compte à quelques reprises – et s’est totalement ridiculisé en balançant de rage (et d’impuissance intellectuelle) le contenu de son verre d’eau à la figure de Robert Ménard. Un « grand moment de télévision » comme on dit…

Au passage: Robert Ménard est l’auteur, avec l’avocate Emmanuelle Duverger, de La censure des bien-pensants

Propagande scolaire

L’Education Nationale est noyautée par ATTAC, les syndicats SUD et autres. Des preuves ? Oh, il suffit de lire Le Monde : sur les 40 ou 50.000 membres d’ATTAC, 40% se recrutent dans l’Education Nationale. Un sondage dans Marianne donnait Jospin au 1er tour de la présidentielle 2002 avec 60% des voix dans un sondage uniquement dans l’Education Nationale. Ce ne serait pas grave, si les enseignants laissaient leur conviction à l’extérieur des classes. Mais ce n’est pas le cas : l’école est devenue un lieu d’endoctrinement privilégié. En faisant une recherche sur Google je suis ainsi tombé par hasard sur une page de l’académie de Nice : un « magazine » produit par des classes de 2nde et 1ère Economique et social. Les thèmes abordés, la façon de les aborder, tout est imprégné d’étatisme, de politiquement correct : aucune place n’y est laissée à un regard critique, à la liberté, au droit. Mais place aux exemples !

Jessica, en seconde, sur la « délinquance juvénile » :

« Franck » est délinquant multirécidiviste :
« Sa mère travaillant pour faire vivre la famille, écoute et croit tout ce que Frank lui raconte. Et puis dans une famille sans argent telle que la famille de Frank, un peu d’argent ne fait pas de mal »
La tournure même de la phrase indique qu’elle ne croit pas à son histoire : elle ne croit pas que la mère soit assez naïve pour penser que son fils de 14~15 ans ramène 1000FF comme ça, par l’opération du Saint Esprit. Au contraire, c’est parce qu’elle préfère prendre l’argent, même si c’est du recel, qu’elle ferme les yeux sur les activités de son fils. Mais le politiquement correct empêche Jessica de formuler différemment sa pensée !

« Aujourd’hui les moins de 18 ans représentent 21.77% des personnes mises en causes par les forces de l’ordre. »
Utilisation très judicieuse du passif : c’est la police qui met en cause, ce ne sont pas les jeunes qui commettent plus de crimes !

« à New-York, le nouveau maire, un ancien procureur a trouvé une solution,’ a posté des policiers dans toutes les rues, mais il y a des plaintes pour bavures policières et 1.7 millions de personnes sont en prison »
A New-York, le maire a mis un policier dans chaque rue, et a coffré 1,7 millions de personnes. Mais bien sûr. Ma petite, prends grand soin de vérifier tes sources : il y a 17 millions d’habitants dans tout NYC, et 1,7million de prisonniers, ce serait 10% de la population en prison !!!
A part ça, au maximum des effectifs la police de New York avait 40.000 policiers. Si on compare à la France, cela fait 130.000 policiers environ ? Combien y a-t-il de policiers et gendarmes sur la France entière ? Certainement plus que 130.000, vu qu’il y a déjà 100.000 policiers si j’ai bien épluché les multiples conférences de presse de Sarko.
Pourquoi la solution tolérance zéro ne peut pas être mise en place en France ?
« si on trouve une solution, celle ci ne pourra pas être valable partout, car chaque expérience est particulière, liée à un contexte précis et ne peut être  » plaquée  » ailleurs comme si c’était la solution »
Evidemment, en France on est différent, et rien de ce qui marche ailleurs ne peut fonctionner ici. Pour la criminalité, c’est comme pour l’économie : nous on peut pas être libéraux, ça marcherait pas. On peut pas condamner les criminels, ça marcherait pas.

Laurence nous parle des impôts :
« les impôts et les prélèvements sociaux, ne cessent d’augmenter en France. Cette augmentation entraîne une question qui touche tous les Français : faut-il les diminuer ? Pour répondre à cette question, nous allons dans une première partie voir qu’une diminution des prélèvements pourrait entraîner certaines difficultés, puis dans une deuxième partie nous verrons qu’il faut tout de même les baisser, mais modérément. »
Pourquoi donc ?
« Si lÂ’Etat prélève moins dÂ’impôts, il y aura moins dÂ’argent pour financer, par exemple, le domaine de l’éducation, donc il y aura plus de frais à la charge des étudiants, des lycéens et de leur familleÂ… et de ce fait l’éducation ne sera plus accessible à tout le monde (les  » riches  » pourront payer une éducation de qualité, tandis que les  » pauvres  » nÂ’y auront pas accès) ».
Toujours les mêmes conneries gauchistes : si on subventionne pas, ils pourront pas se payer ci ou ça… comme si aujourd’hui les « pauvres » n’arrivaient pas à payer les cotisations sociales et la TVA, ou leur nourriture…

Pourquoi faut-il les baisser ?
« Cependant, il faut tout de même diminuer les prélèvements obligatoires, car plus on prélève de l’argent aux personnes moins il leur en reste pour consommer, et plus la consommation est basse moins il y a de production, ce qui entraîne une diminution du nombre des entreprises. »
Pour des raisons keynésiennes : la consommation c’est la croissance ! Bien sûr les investissements n’y sont pour rien…

Tous les articles sont dans la même veine… sur la pauvreté : il faut plus d’assistanat, la richesse c’est mal, c’est la faute au capitalisme, citation de Bourdieu à l’appui et Droits de l’Homme : les hommes naissent libres et égaux… en dignité et en droits ! L’élève ne comprend pas qu’on ne naît pas libre et égal en richesse matérielle !

Allez donc faire un tour sur les articles pour comprendre à quel point les élèves sont imprégnés de pensée étatiste…

Corée du Nord

Il y a quelques temps la Corée du Nord a admis avoir tout pour fabriquer une bombe atomique. Vu qu’ils ont aussi les missiles pour frapper le Japon, je souhaite bonne chance aux habitants de Tokyo. Ceux d’Hiroshima et Nagasaki n’y auront pas droit cette fois-ci espérons.
Ces bombes atomiques sont une belle réussite de Clinton qui en 94 en un gest « d’apaisement » avait donné 5milliards de dollars de pétrole et une centrale nucléaire avec deux réacteurs à la Corée du Nord. Il est vrai que discuter avec un dictateur, ça marche, comme avec Hitler, hein, ça a bien marché ?

Parallèlement à ça, 2 ou 3 millions de personnes sont mortes dans les 10 dernières années de faim, de tortures, d’exécutions en Corée du Nord. Mais c’est pas grave, Amnesty International s’en fout, les condamnés à mort aux US c’est bien plus important!

Suivez les liens que j’ai mis en source de cet article, l’un d’eux est le témoignage au congrès US d’un rescapé de l’enfer de la « DPRK ». Edifiant.

Paradis fiscaux

En politique on a parfois des surprises : à « droite » on se réclame des valeurs de « gauche », à gauche certains font l’éloge du « social-libéralisme », et des alliances se nouent de l’extrême gauche à l’extrême droite sur la souveraineté de l’Etat (pas des citoyens) en danger. Martine Aubry, la « dame des 35 heures », mais aussi des emplois jeunes et de la Couverture Maladie Universelle défend quand à elle l’une des formes les plus abjectes de néo-libéralisme sauvage : les paradis fiscaux. Explications. Depuis 1997, il existe en France 44 « zones franches urbaines». Les « ZFU » (2), pour parler administrativement correct, permettent aux entreprises bénéficiaires des exonérations de l’impôt sur les bénéfices, de taxe professionnelle, taxe foncière sur les propriétés bâties, charges sociales patronales, etcetera. La liste est longue, et pourtant non exhaustive, car il existe une ribambelle d’impôts et de charges que doivent subir les entreprises françaises pour l’intérêt général de particuliers, comme les agriculteurs, les salariés de France Telecom, demain les retraités d’EDF…

Ces impôts, évidemment, poussent nombre d’entreprises à la ruine : c’est soit l’URSSAF (3), soit les salaires ! Puisque l’Etat est prioritaire sur tout autre créancier, une faillite est souvent suivie de difficultés chez les fournisseurs, quant aux salariés, ils n’ont qu’à retrouver du boulot en touchant les « ASSEDIC » (4). Ces mêmes charges érodent le pouvoir d’achat des salariés, quand les impôts éliminent toute idée de rentabilité pour d’éventuels investisseurs. Pas étonnant dans ces conditions que les Français créent peu d’entreprises, même si d’après de multiples sondages ils en rêvent tous !

En France comme ailleurs, la mise en pratique de politiques d’urbanisme a détruit des villes, et l’ambition démesurée des architectes sociaux a créé de vastes ghettos, aussitôt emplis d’une forte population immigrée. Les différentes « politique de la ville » n’y ont rien donné, pas plus que l’Education Nationale n’a pu inculquer un semblant d’éducation à la place des familles, tandis que la police perdait peu à peu le contrôle de vastes zones, laissant place à la loi de la jungle, celle des bandes et des gangs. Quelques années plus tard ces bombes à retardement ont explosé un peu partout, et ce qu’on appelle maintenant les « cités » sont de vastes dortoirs de pauvres, de chômeurs, et de délinquants.

C’est pour contrer ces deux catastrophes socialistes que les zones franches ont vu le jour. Pour une fois, l’initiative va dans le bon sens : il s’agit de rendre un peu de liberté, et non d’en confisquer un peu plus comme lors des multiples « contrats de ville » ou « plans d’insertion urbain» ou je ne sais quels autres programmes de dépenses inutiles. Et pour une fois, un programme étatique est un succès (5).

En effet, dans les 44 quartiers, les statistiques du Ministère de l’Emploi montrent qu’il y a eu multiplication par deux des emplois en 5 ans, dont plus de 90% sont exonérés de charges, les entreprises bénéficiant des exemptions diverses. Le rythme de création d’emploi a donc largement dépassé celui du reste de la France, sans même avoir besoin de faire un calcul quelconque : on ne bat pas le rappel des retraités pour pallier au manque de main d’oeuvre !

Bien sûr il y a eu un effet d’aubaine, des entreprises ont déménagé pour profiter des exonérations, mais dans l’ensemble le plan démontre que libérées du poids financier de l’Etat les entrepreneurs français peuvent créer des richesses, des emplois. Et ce, y compris pour ceux que beaucoup tiennent pour perdus à tout jamais : chômeurs de longue durée, jeunes sans aucun diplôme. Ailleurs on les appelle des « working poors » mais en France ils ne pouvaient jusque là pas travailler, n’étant pas assez productifs. Maintenant ils ont une dignité et un salaire : il y a de la place pour tout le monde dans un système libéré.

Le Grand Projet de Ville (6), Lille et ses environs, a amplement profité de ces ZFU : 6 quartiers (7), des dizaines de milliers de personnes, une superficie immense. Tous, à droite comme à gauche sÂ’en réjouissent, dont Martine Aubry, bien évidemment : «j ‘ai pour ma part toujours plaidé pour le maintien des zones franches » (8) . NÂ’allez tout de même pas croire que le soutien des politiciens est inconditionnel : « Nous nous étions battus avec Claude Bartolone pour mettre des verrous supplémentaires afin que l’argent public n’aille pas n’importe où ». Des verrous ? Oui car pour être une « ZFU » il faut répondre à des critères précis.

Plus de 10.000 habitants, taux de chômage supérieur de 25% à la moyenne nationale (donc d’au moins 15%), au moins 36% de jeunes, plus de 29% de plus de 15 ans sans diplôme quelconque, et un potentiel fiscal de moins de 580 euros par habitant, tels sont les critères d’une ZFU. A leur énoncé on mesure bien l’état de décrépitude des quartiers : pour que les hommes de l’Etat s’avouent vaincus et renoncent à des impôts, il faut vraiment en arriver à la dernière extrémité. A noter d’ailleurs dans le cadre des ZFUs des renforts de police étaient prévus, et se sont révélés nécessaires (9) : les cités choisies étaient aussi de hauts lieux de la criminalité, dans un état avancé de sécession.

Pour les entreprises aussi il existe des conditions pour bénéficier des exemptions : moins de 50 salariés, pour les entreprises déjà sur place, il faut qu’elles exercent leur activité sur le « marché local ». Je ne vous fais pas le détail car il existe bien sûr des tas d’exceptions, de cas particuliers, des seuils et des plafonds, des quotas et des limitations, et un tas d’interrogations : quid des entreprises qui grossissent, de celles qui réalisent un gros coup à l’étranger devenant « internationales », des salariés embauchés après telle ou telle date, des changements de législation en cours de route, des interprétations divergentes entre les URSSAF et les entreprises…

Bref, en apparence seulement les ZFUs sont des paradis fiscaux : voilà peut-être pourquoi elles ont le soutien des hommes de l’Etat. Elles leur donnent un sentiment de pouvoir : grâce à leurs mesures « ciblées », aux « contrats » passés avec les entreprises, à leur grande magnanimité, des gens retrouvent un emploi auparavant interdit, des familles l’espoir, et des entrepreneurs réalisent leurs projets. Avec le pouvoir vient aussi la gloire : quand les politiciens interviennent pour trancher un litige entre une caisse d’URSSAF et une entreprise par exemple. Et au final les ZFUs ne concernent que peu de gens en France, ils ne sont pas nombreux à goûter à la liberté : tout est sous contrôle.

On se demande pourquoi d’ailleurs il y en a si peu de ces zones franches. Une telle réussite ne devrait-elle pas être étendue à la France entière ? Que nenni disent les hommes de l’Etat, les zones franches coûtent cher ! Cette perception est liée à leur mode de calcul : pour eux, peu importe qu’une personne ait un emploi, soit tirée d’affaire, et sa famille avec. Dans les zones franches, les exonérations de charges sont pour l’employeur, le salarié continue de les verser. Les URSSAF prennent donc 20% de charges au lieu de 50%, et c’est donc pour l’Etat une « perte » de 30%. Curieux raisonnement, car sans la baisse des charges, aucun des emplois créés en zone franche n’aurait vu le jour. L’Etat est donc « gagnant » car sans les nouveaux emplois il verserait des subventions, des RMIs, des ASSEDIC, des allocations en tout sens à des chômeurs, au lieu de toucher « seulement » 20% de charges sur les salaires ! Où est donc la perte ?

Malheureusement, ce n’est pas pour demain que la France deviendra une vaste zone franche. L’expérience n’est pas concluante aux yeux des politiciens : peut-être vont-ils étendre les zones actuelles, accepter de nouvelles ZFUs, mais certainement pas baisser les impôts sur la France entière. Et puisque demain avec l’Union Européenne on nous promet une « harmonisation » fiscale, c’est à dire un code fiscal unique pour l’Europe entière, et qu’une simple baisse de taux de TVA requiert l’accord de la commission de Bruxelles (10) , on doute que les zones franches puissent s’étendre à un département ou une région entière. Imaginez donc un instant : la concurrence fiscale ? enfer et damnation ! La liberté ? abomination de la désolation ! Et le pire de tout ? C’est que ça marche, et quelqu’un finirait par se rendre compte que finalement la principale cause de pauvreté, ce sont les impôts !
1 Avant la CMU, 6 millions de personnes n’avaient pas de couverture maladie. Ils n’avaient pas non plus le droit de prendre une assurance privée d’ailleurs.
2 Chambre de Commerce de Lille : http://www.lille.cci.fr/pacte-ville/
3 Union des Républiques SociaÂ… oops, pardon : Union de recouvrement des cotisations de sécurité Sociale et d’allocations familiales.
4 Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce, en fait désigne les indemnités de chômage versées par lÂ’ASSEDIC.
5 Cf. rapport au Sénat: http://www.senat.fr/rap/r01-354/r01-354.html
6 ce nom pompeux désigne la réunion administrative des villes de Lille, Roubaix, Tourcoing, Wattrelos, Valenciennes
7 pour plus de détails voir : http://www.lille.cci.fr/pacte-ville/pact02.html
8 Le Monde : Le Nord Pas de Calais apprécie ses zones franches urbaines http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3228–305242-,00.html
9 http://www.senat.fr/rap/r01-354/r01-354_mono.html#toc197
10 JP Raffarin avait promis aux restaurateurs de baisser la TVA pour eux. Le lendemain de sa prise de pouvoir il avouait qu’il ne peut le faire car il doit demander à la commission de Bruxelles. Vive la démocratie.

Cohérence anglaise

Décidèment, le gouvernement anglais est cohérent dans sa stupidité: après avoir interdit les armes à feu, provoquant une augmentation de la criminalité avec armes à feu sans précédent (+35% en un an, statistiques du gouvernement), il a décidé de faire la chasse aux terroristes… sans armes ! 24 (!) policiers, sans armes (!), interrogaient 3 suspects et fouillaient leur appartement, lorsque l’un des suspects se saisit d’un couteau de cuisine (!) et poignarda l’un des officiers de police et en blessa 3 autres…

Un expert en armes déclare: «  »Knives are of course a greater threat to police officers and indeed to all of us than illicit guns. Far more people are killed with knives than guns. « Wow ! Voilà qui est bizarre, le ministre de l’intérieur anglais veut pourtant prendre de nouvelles mesures anti-armes, et étrangement il ne vise pas les couteaux de cuisine, mais notamment les très dangereuses (!) armes factices…

Racisme ?

Ma copine est « fan » du « Maillon faible », émission de télévision sur TF1. Le « maillon faible » est désigné à la fin de chaque série de questions, pour qu’il ne reste qu’un candidat à la fin, le gagnant.

Curieusement dans ce jeu, il reste souvent à la fin deux hommes ou deux femmes, ou deux jeunes ou deux « vieux ». Et les candidats le font exprès, ils disent même: « j’ai éliminé X pour rester entre hommes » (par exemple). Cette logique est stupide, car ils se privent des meilleurs candidats, ceux qui font gagner de l’argent, au profit d’autres moins doués mais de même sexe.

Imaginez maintenant qu’il reste 3 candidats, deux blancs et un noir. « J’ai éliminé Moussah pour rester entre blancs ». Ca vous semble étrange ?

Mais ils ne sont pas racistes les bons candidats de TF1. Et grande différence pour eux: personne ne trouve leur comportement ridicule, affreux, pitoyable, horrible, et la loi ne le punit pas. Pourquoi punit-elle le racisme alors ?

Ajout:
suite au commentaire ci-dessous de Richard M., je dois ajouter que le Maillon Faible apparaît vraiment comme une métaphore de la société française: la démocratie au service de la médiocrité!

Chiffre du jour: 5.7 millions

C’est quoi ce chiffre ? C’est la baisse du coût du stockage par byte d’information entre 1956 et 2003, approximativement. Entre 1987 et 2003: une baisse de 50.000 fois par byte.

Bien sûr, il n’est pas question que de tarif, mais aussi de fiabilité, d’énergie économisée, de temps passé à construire ces unités de stockage, de matériaux employés, du nombre de personnes qu’il faut pour les produire etcetera. Baisse de la pollution, libération des capitaux pour produire autre chose, libération de millions d’heures de travail…

Voilà pourquoi j’ai confiance en la liberté: elle permet de construire le futur. Les oiseaux de malheur, les malthusiens ignorent le génie humain. Ils ne comprennent pas le lien entre créativité et liberté. Entre productivité et liberté. Entre richesse et liberté.

Heureusement qu’il y a des pays libres pour produire tout ça. Si les USA avaient choisi le « modèle » Bull pour faire de l’informatique, on ne connaitrait toujours pas l’Internet…