Christoph Blocher a gagné son pari et est élu conseiller fédéral, ainsi que Hans Rudolf Merz. La nouvelle composition est donc 2 UDC (Christoph Blocher, Samuel Schmid), 2 PRD (Pascal Couchepin, Hans Rudolf Merz), 2 PS (Moritz Leuenberger, Micheline Calmy-Rey), et un PDC (Joseph Deiss). La PDC Ruth Metzler, activement anti-armes, responsable du très liberticide projet de révision de la loi sur les armes s’en va, et arrivent deux pro-armes, Blocher et Merz. J’ai déjà parlé de Christoph Blocher, libéral-conservateur anti-ONU anti-UE. Quant à Hans Rudolf Merz, il fait partie de l’aile droite du PRD, très proche de l’UDC, apparamment économiquement libéral et eurosceptique. Le nouveau conseil fédéral suisse est donc nettement plus à droite qu’avant, reste à voir à quel point les nouveaux conseillers fédéraux seront corrompus par le pouvoir et à quel point ils tiendront leurs promesses.
16% de fumeurs en moins!
16% c’est l’estimation de Jean-François Mattéi de la baisse du nombre de fumeurs depuis l’augmentation des prix (laquelle ?). Quand la mafia vendra 100% des cigarettes consommées et que fumer sera passible d’une amende (comme pour les joints par exemple), le ministre osera-t-il déclarer qu’il n’y a plus de fumeurs en France ?
Pensée magique ? Oui, on est là en plein dedans. Dans 10 ans on pourra lire dans les manuels d’ECJS, éducation civique de la jeunesse citoyenne (j’ai bon ?):
Grâce à son action énergique le ministre de la Santé Jean-François Mattéi a sauvé la vie de nombreux fumeurs, préservé des familles, éloigné de la ruine les accrocs, bref par son geste protecteur il a semé la vie, restauré l’harmonie! (et au passage il a ruiné d’immondes multinationales, des actionnaires s’enrichissant sur la mort nicotinique!)
Merci l’Etat, merci Monsieur le Ministre!
La faute au capitalisme
D’après le coordinateur de l’aide humanitaire de l’ONU en République Démocratique Populaire de Corée (la DPRK pour les intimes), la famine empire du fait de l’introduction du capitalisme. Il n’a pas tort, mais la présentation qu’en fait Associated Press (reproduit par ABCNews) est pour le moins ambigüe.
Traduction et commentaires dans l’article.
En expérimentant le capitalisme, la Corée du Nord a créé une nouvelle classe de pauvres urbains qui fait empirer son problème de famine, déclaration faite mercredi par un haut responsable de l’ONU.
Parler de classe à propos d’une société sans classe… ah les ironies de l’histoire! Tiens, il y a des problèmes de famine là -bas ?
A peu près 1 million de travailleurs urbains ont été victimes des coupes dans les coûts d’industries autrefois contrôlées par l’Etat, et maintenant sujettes à la pression du marché libre, a déclaré Masood Hyder, le coordinateur humanitaire de l’ONU en Corée du Nord.
Le marché libre c’est dur. Il faut être rentable. Pour cela il faut apporter de la valeur aux consommateurs. Mais quand on a rien… quand on ne sait rien faire ou presque… comment dégager un revenu ? Quelles notions ont-ils d’un marché ? Qu’est-ce que cela peut vouloir dire pour des Nords Coréens, de prendre une initiative ?
Dans ces conditions, les premières victimes sont toujours les moins productifs. En RDA le taux de chomage 10 ans après la chute du mur est toujours de plus de 20%. Il reflète non seulement une productivité faible, mais aussi le fait que dans ce pays, comme aujourd’hui en Corée du Nord, beaucoup de gens ne faisaient strictement rien de toute façon.
La famine et les problèmes de santé, une plaie « traditionnelle » (récurrente ?) en milieu rural, sont maintenant un phénomène urbain qui ira probablement en s’aggravant, a déclaré Hyder.
La famine a tué de 2 à 3 millions de Coréens du Nord ces dix dernières années, enfin, là -dedans il y a aussi les victimes du goulag. Pyong Yang échappait à la famine… jusque là … Le régime s’écroule. Combien de temps tiendra-t-il ?
L’un des facteurs clés réside dans le serrage de ceinture des industries, courant dans les pays occidentaux, mais largement inconnu dans le régime communiste Nord Coréen.
« Nous venons à peine de réaliser l’amplitude du problème », a déclaré Hyder à des reporters à Séoul, « c’est plus qu’un à -coup temporaire ».
Un à coup ? Voilà 50 ans que la Corée du Nord meurt. 50 ans de goulag, 50 ans de police politique, de hauts parleurs obligatoires dans les maisons pour écouter le demi-dieu Kim Jong Il.
Les réformes ont démarré au 1er Juillet 2002, quand Pyong Yang a accru les salaires et relâché le contrôle des prix, perçus comme significatifs parce qu’ils incluaient des éléments d’une économie de marché dans l’une des pays les plus contrôlés de la planète.
Mais ces réformes ont un revers, d’après Hyder, qui est arrivé dans le pays un mois après leur début.
« Ces industries, ces usines ne sont plus capables de se tenir sur leurs pieds et ont du couper les coûts, redéployer du personnel » avec des managers sous une pression croissante pour faire coïncider offre et demande tout en contenant les coûts.
Les réformes n’incluent pas la première de toute: autoriser la propriété privée. En terminer avec la société d’esclaves aurait pour corollaire que la nomenklatura, qui ne sait rien faire d’autre qu’opprimer, se trouve un moyen de subsistance… Tout ce qu’on voit aujourd’hui c’est de la realpolitik, et l’illustration de la courbe de Laffer. Quand on taxe à 100%, il finit par arriver un moment où la production s’arrête. C’est ce qui est arrivé en Corée du Nord.
En conséquence, de nombreux travailleurs ont vu leur salaire baisser, leurs heures diminuées, rendant l’achat de nourriture plus difficile dans un contexte de hausse générale des prix.
« Un million de personnes font partie de cette nouvelle catégorie de sous-employés urbains ayant besoin d’assistance » a déclaré Hyder, citant les estimations du World Food Program.
Hyder veut pour preuve des réformes l’éclosion de petites entreprises, l’usage de téléphones mobiles, et des marchés libres.
L’arrivée de marchés sur lesquels les gens peuvent acheter et vendre ce qu’ils veulent a contribué à la hausse des prix qui étaient autrefois maintenus bas par décrets. A Pyong Yang, sur un marché qu’Hyder a visité, le prix du riz s’élevait à 0.44 USD/lb à comparer au prix officiel de rationnement de 0,17.
Aujourd’hui l’achat de nourriture est difficile. Qu’en était-il avant ? Impossible parce que rien à acheter ? Hausse des prix de quoi ? Il y avait quoi à acheter au prix officiel ? Baisse de quels salaires ? On fait semblant de les payer ils font semblant de travailler ?
Et qui utilise des téléphones mobiles en DPRK ?? Là j’avoue que j’ai du mal à croire le représentant de l’ONU…
Bien que le gouvernement soit au courant de ces tensions, il y a peu de ressources pour apporter un filet de sécurité social aux travailleurs affectés. L’aide extérieure non seulement permettrait d’éviter une crise, mais encouragerait le gouvernement dans la voie de douloureuses réformes.
Pourquoi un gouvernement qui n’est rien d’autre qu’une immonde bande de pillards effrénés aiderait qui que ce soit ? Ils affament et tuent depuis 50 ans. La priorité pour Kim Jong Il c’est la construction d’une ou plusieurs armes atomiques pour pratiquer de l’extorsion de fonds à échelle internationale. « Donnez moi des milliards ou je fais sauter Tokyo » (ou Séoul ou Los Angeles…). Pourquoi donner un sursis à un régime qui vend pour des milliards de dollars des armes aux pires dictatures, et peut-être un jour aux pires terroristes ? L’aide n’arrivera jamais aux nécessiteux mais ira nourrir les soldats d’une armée qui pour survivre, tenez vous bien, attaque par endroit des villages chinois pour de la nourriture. Vous saviez que la Chine a déployé récemment des soldats à la frontière nord-coréenne, autant pour empêcher l’afflux de réfugiés que pour éviter ces attaques ?
Et il faudrait donner à ce régime quoique ce soit ?
La meilleure façon d’aider serait pour des donneurs internationaux de rassembler la somme de 221 millions de dollars d’aide à destination d’ONG, dont 191 millions pour le Programme Alimentaire Mondial pour les travailleurs victimes des restructurations.
En 2003, seuls 57% des 225 millions de dollars promis aux ONG ont été versés, tandis que les tensions diplomatiques à propos du programme d’armement nucléaire nord-coréen n’ont toujours pas trouvées d’issues.
Ah bon ? C’est bizarre ça. Dites moi, combien la France a prêté à la Corée du Nord ?
Le plus vite ce régime de terreur s’écroulera, mieux ce sera. Il n’a que trop duré.
Tout choix est une discrimination
Via le désormains indispensable Polyscopique (voir DELIRE MULTICULTUREL et DELIRE MULTICULTUREL RELOADED) : La propriétaire d’un pub en Grande-Bretagne avait mis devant son pub une annonce demandant à rencontrer « un homme blanc célibataire ». Les agents de l’agence britannique pour l’égalité raciale lui ont demandé de retirer cette annonce évidemment raciste. Ces agents ont semblé être surpris qu’une femme puisse avoir des préférences sexuelles…
En fait la police britannique avait 3 bonnes raisons d’interdire cette annonce, après tout aucun des termes n’est acceptable: si « blanc » est bien une préférence qui discrimine les non-blancs, « homme » discrimine les femmes, qui plus est les lesbiennes, donc en plus d’être raciste cette annonce est de toute évidence homophobe, et pour couronner, le tout, elle a le culot d’exiger un célibataire ! Mais quelle discrimination, et les hommes mariés alors ? Pour faire vraiment dans le politiquement incorrect, ne manquait plus que de demander que l’homme blanc célibataire soit aussi HIV-negative, et ainsi discriminer encore à l’égard des atteints du SIDA.
Journalistes aveugles
Quand un journaliste rend compte d’un conflit, soit il a un parti pris et il restera toujours d’un côté des belligérants, soit il est honnête, sans à priori etc, et dans ce cas, si les deux camps le veulent bien, alors il pourra faire la navette éventuellement. (Bien sûr si il « appartient à un des camps (via son passeport), il n’aura pas ce choix)
Ce cas est rare, bien rare: en général il y a toujours un camps qui n’a pas très envie qu’on sache ce qui se passe… Pensez aux guerres en Yougoslavie par exemple. Ou en Afghanistan avec les Talibans. Ceci dit, personne n’avait vraiment envie d’accompagner les unités de nettoyeurs de Milosevic. Tout le monde avait assez de jugeotte pour faire la différence entre le mal et le bien. Et les « ethnlogues » de Serbie savaient aussi qu’ils ne trouveraient pas de soutien chez les journalistes.
Mais dans le conflit d’Irak, cela ne gêne nullement les journalistes français d’être du mauvais côté, de celui des poseurs de bombes, des tortionnaires, des esclavagistes, de ceux qu’ils nomment stupidement les « résistants » (lu dans 20 minutes tous les jours, entendus quotidiennement aussi sur i-télé, france2 etc…)
Durant les deux dernières semaines, on a vu ainsi: le Nouvel Obs recevoir la cassette de l’attaque contre un Airbus, ceux de Match accompagner les responsables de cette attaque et publier des photos, et hier soir France 2 diffusait un reportage tourné par son équipe avec des terroristes.
Toponymie sociale
Dans le 14ème arrondissement de Paris, à peu près au milieu du « rectangle » formé par les métros Gaîté, Denfert-Rochereau, Mouton-Duvernet et Pernety se trouve une impasse commençant avenue du Maine, qui porte le doux nom de « Square de l’Aide Sociale » ! (déniché par Pierre Rouge Barbe)
Dans Paris 20ème, la très socialiste Rue de l’Avenir est une impasse. (trouvée par François Renée Rideau)
Dans le 19ème, il y a une jonction entre trois petites rues: la rue de la liberté, la rue de l’égalité, et la rue de la fraternité. Eh bien figurez-vous que la rue de la liberté et la rue de l’égalité
sont à sens unique, si bien que l’on peut quitter la rue de la liberté pour aller dans la rue de l’égalité, mais qu’alors on a quitté la liberté et il est impossible de faire marche arrière.
Déprimant, n’est-ce pas ?
(aussi de François Renée Rideau)
Allez voir tout ça sur Mappy.com et trouvez d’autres adresses!
Discrimination et SIDA
(mis à jour ce mercredi)
J’ai appris par hasard que le SIDA est le thème d’une énième « journée mondiale », prétexte à remue-ménage médiatique et cocktails. Oh, oui, bien sûr, on va entendre parler des malades du SIDA et de la maladie, mais pour entendre quoi cette année ? Que les malades sont victimes de discrimination… et qu’il faut faire du SIDA une « grande cause nationale »! La première discrimination serait celle de l’accès aux médicaments. Mais bien sûr! Les riches capitalistes blancs racistes ne veulent pas donner leurs médicaments aux pauvres noirs malades.
Sauf que c’est une simple question de priorité en Afrique. Il est facile et pas cher de guérir une coqueluche, une grippe, ou ce genre de maladies avec trois fois rien, alors que contrôler la prise de médicaments multiples dont les dosages doivent être raffinés à travers des analyses sanguines répétées, etc etc. Les trithérapies, c’est de la médecine de haute technologie. Heh ouais. Ca coute très cher. Ca réclame des spécialistes bien formés. Du personnel qualifié. Beaucoup de matériel. Pas à la portée des pays d’Afrique. Comme si demain on vous disait qu’il y a un droit à la chimiothérapie pour tous (y compris en Afrique donc). On manque d’infirmières en France. Et en Afrique d’après vous ? Donc les associations humanitaires préfèrent soigner des grippes et des infections lambdas que de soigner des SIDAs et des cancers, pour des taux de réussite minimas et un argent dépensé dingue. Rentabilité. On sauve plus de vies comme ça. Certes on préfèrerait les sauver toutes, mais il y a des ressources limitées… (voir aussi cet article: Lew Rockwell: SIDA en Afrique et celui-ci dans le Québécois Libre:Le mythe du SIDA en Afrique)
Passons maintenant à la France. L’association SIDA Infos Service a mené une enquête (auprès de combien de personnes ? Quelles étaient les questions ? quels étaient les critères ?…) auprès de malades qui à 64% (source 20 minutes) disent être victimes de discrimination (1).
Mais patatras: « pour éviter d’en être victime, deux séropositifs sur trois s’auto-excluent […]« . Il est parfaitement compréhensible que des personnes vivants une telle épreuve peuvent être gravement déstabilisées, et se sentir complètement en décalage avec leur environnement. Cela est normal: ils vivent une épreuve que peu de gens peuvent partager, hormis d’autres malades gravement atteints (cancer par exemple). Nul doute que leur vie est entièrement changée au moment où ils apprennent la terrible nouvelle. Comment gérer cette situation ? Comment vivre avec une maladie « honteuse » ?
Sauf que dans le cadre de la victimisation des malades du SIDA ce chiffre fait tâche: si les auto-exclus sont les mêmes que ceux qui se disent exclus, il y a un petit hic. Ils sont exclus de leur propre chef, par leur propre comportement. Difficile alors de jeter le blâme sur une méchante société…
De quoi sont victimes ces malades ? elles se sont senties victimes de stigmatisation, discrimination ou exclusion dans leur vie privée et sociale. Vie privée ? cette discrimination survient […] auprès du partenaire sexuel dans 50% des cas. Plus précisément cela veut dire ? Que le partenaire décide de tirer un trait sur la vie sexuelle avec le malade ? N’est-ce pas là logique quand on connaît le mode de transmission de la maladie ?? Refuser des faveurs sexuelles à un malade c’est de la discrimination donc ? Concept intéressant…
D’ailleurs Jean-Luc Romero, interviewé dans le même numéro de 20 Minutes tient ces propos hallucinants: la tolérance vis à vis des personnes séropositives est en régression: seuls 15,3% des habitants d’Ile de France accepteraient d’avoir des relations sexuelles protégées avec une personne contaminée. Faut-il les forcer, M Romero, à avoir des relations sexuelles avec les malades du SIDA ?
D’autre part, au-delà des cercles privés, les malades du SIDA ont du mal à emprunter de l’argent aux banques ou à s’assurer. Forcément. De même que souscrire une assurance vie à 78 ans avec un coeur défaillant est difficile. Les assurances couvrent des risques, or en l’occurence le risque est déjà concrétisé, et les malades ont des espérances de vie réduites. Normal donc de refuser des prêts. Là encore la discrimination n’est que l’application du droit de propriété. Comme de refuser d’avoir une relation sexuelle avec un malade. Nul ne doit être forcé de s’associer avec un autre: ni sur le plan sexuel (on appelle ça… un viol), ni sur le plan financier (auquel cas c’est du vol).
Toute cette petite opération médiatique a un but précis: il faut des subventions pour les malades, des droits spéciaux etc. Jean-Luc Romero, malade du Sida lui-même (2) et conseiller régional UMP d’Ile de France, préconise même de faire du Sida une « grande cause nationale », aux côtés des handicapés, des accidents de la route et du cancer…
Bien sûr il y a un côté non négligeable de prévention via l’information, ce dont les associations tels Act’Up (si elle s’occupait d’autre chose que de politique…) pourraient s’acquitter, mais les principales mesures proposées sont d’un autre acabit: augmentation du nombre de places en appartements thérapeutiques, aide au retour à l’emploi. Donc en gros: subventions et passe-droits, encore une fois!
Jean Luc Romero, pour se faire entendre et « comprendre de la population » (3), a donc demandé un engagement symbolique fort au plus haut niveau de l’Etat, ce qui se traduit par un salaire élevé pour un ami agrémenté de cocktails et voiture de fonction, mission de coordination, observatoire de la mission, et comité de pilotage interministériel. Avec ce genre d’arguments il pourrait arriver à ses fins. Mais est-il vraiment certain que c’est en faisant des malades du SIDA une classe à part avec ses droits à elle, droits tirés sur le commun des mortels, qu’il va attirer sur eux la compassion du plus grand nombre ? Ne risque-t-il pas d’attirer sur eux l’opprobre (le raisonnement populaire dira qu’ils l’ont cherché…) ? L’Etat va-t-il comme d’habitude être à la hauteur ?
Une seule certitude dans tout cela: ce n’est pas en culpabilisant les bien-portants qu’on guérira les malades…
mise à jour: allez lire ce blog:matoo.net. Les gays ont des comportements EXTREMEMENT risqués…
Allez aussi lire ceci: les compagnies pharmaceutiques se désengagent de la recherche sur le SIDA par crainte de ne jamais recevoir de compensation pour le travail fourni! 1: A comparer aux 10% de femmes qui subissent des violences conjugales par exemple. Si les définitions sont aussi larges (violence conjugales = un mot plus haut que l’autre…), pas de problème pour trouver des victimes de discrimination: « il est passé devant moi chez le docteur » pourrait en faire partie…
2: je ne remets pas en cause sa sincérité de malade, sa volonté d’informer etc. Je parle uniquement des méthodes de politicien qu’il emploie pour arriver à ses fins…
3: vous savez, les cochons de payeurs…
Le prix des CD baisse
Les majors auraient-elles enfin compris ? En tout cas, Universal Music a annoncé qu’ils allaient baisser le prix de leurs CDs de 25% en Suisse et en Allemagne, comme ils l’ont déjà fait aux USA. Le prix du CD en Suisse, actuellement de 20-25 CHF, devrait donc descendre vers 15-20 CHF, autrement dit jusqu’à ~10 euros. Les prix des DVDs semblent également baisser ces derniers temps, généralement vers 30 CHF (~20 euros) à la sortie, puis desendant progressivement jusqu’à 10-15 CHF (7-10 euros), quoique Matrix Reloaded je ne l’ai payé que 20 CHF à la FNAC au moment de sa sortie. Ah, et, ça n’a pas vraiment de rapport mais ça fait aussi plaisir quand même, le prix des cornets de glace est désormais en général de 2.30 CHF (~1.5 euros), alors qu’avant c’était plutôt 2.50 CHF.
EDF/GDF ou l’Edification par l’Eden
La scène se passe dans un désert torride d’une contrée septentrionale. La dernière victime de la couche d’ozone ultra-libérale capitaliste, une vache commune, gît sur le sol. Un fringant alter-mondialiste, dont on n’aperçoit le visage barbu que furtivement, sort son maillet « Made in France » et plante avec vigueur un tuyau dans la terre arrrride. Il accroche à un bout de son tuyau un robinet, fabriqué par Pont-à -Mousson, et à l’autre bout, une appareil bizarre construit dans les années 60 par une dizaine de polytechniciens travaillant pour Honeywell-Bull. Cette étrange machine est, ô comble de l’énergie non polluante, munie d’un système d’alimentation solaire*. Les années passent et cet Enfer de sable se transforme soudain en Eden verdoyant : ça pousse de partout !
A ce moment-là , une voix issue des tréfonds de l’espace sablonneux s’écrie :
« Parce que les deux tiers de l’humanité n’ont pas d’eau, parce que l’électricité n’est pas une marchandise, par ce que nous voulons créer un monde plus juste, plus solidaire, EDF/GDF… »
Le spectateur médusé, s’étant une minute laissé bercer par ce pastiche de « Fahrenheit », se ressaisit aussitôt. Le message subliminal edéeffun gazdéeffun pénètre ses neurones de robot état-providentiel : « je suis un horrible mécréant capitaliste qui ose prendre un bain une fois par jour alors que d’autres n’ont pas d’eau, » se dit-il en lacérant son dos de coups de Libération. « J’ose payer à prix d’or l’électricité vendue par une certaine entreprise énergétique monopolistique, alors que l’électricité n’est ‘pas une marchandise' », crie-t-il en se tapant la tête avec Le Monde. « Je suis injuste et asolidaire vis-à -vis du restant de l’humanité ! », s’exclame-t-il en se frappant le visage avec L’Humanité. « Honte à moi et grâce soit rendue à EDF/GDF de m’avoir ramené sur le droit chemin ! »
[Mes remerciements chaleureux aux auteurs de la dernière publicité édifiante d’EDF/GDF actuellement sur les écrans.]
*solar-powered
Chronique du pluralisme
Comme le disent Le Monde Diplomatique, ATTAC & co. (http://acrimed.samizdat.net), on assiste à une « véritable droitisation des mentalités qui se reflètent nettement dans les médias »… Yeah right! Ainsi, le plateau de l’émission de Franz-Olivier Giesbert d’hier soir:
« Emission du mercredi 26 novembre 2003
La Gauche, otage de ses radicaux ?
Chroniqueurs : Elisabeth Lévy et Nicolas Rey
Avec:
– Jack Lang : « Une école élitaire pour tous » aux éd. Gallimard/folio
– Ramon Chao [un communiste latino-américain] : « Abécédaire partiel et partial de la Mondialisation » aux éd. Plon
– Bernard Cassen [Monde Diplo/ATTAC] : « Tout a commencé à Porto Alegre » aux éd. Mille et une nuits
– Serge Raffy [raisonnable et anti-castriste mais quand même de gauche, où irait-on sinon ?…] : « Castro, l’infidèle » aux éd. Fayard
– Jacques-Pierre Amette [ex-post-néo-communiste] : « La Maîtresse de Brecht » aux éd. Albin Michel
– Jacques Julliard : « Le choix de Pascal – La gauche a-t-elle perdu son âme ? » aux éd. Desclée de Brouwer et « Rupture dans la civilisation – Le révélateur irakien » aux éd. Gallimard
– Dominique Voynet : « Voix off » aux éd. Stock
– Marie-Noëlle Lienemann [une apparatchik du PS qui aime le « développement durable », « l’urbanité républicaine », « l’humanisme contemporain », le « nouveau monde », la « justice sociale » etc.] : « La route est droite, mais la pente est forte ! Un an déjà » aux éd. Ramsay et « Ma part d1inventaire » aux éd. Ramsay
– Philippe Val [gauchiste républicain tendance Robespierre, n’aime pas Internet parce que les marchands sans foi ni loi, les nazis et les libéraux y sont présents, d’ailleurs ne sont-ils pas un peu tous les mêmes ?… N.B. : C’est véridique ! P.V. a parlé d’Internet comme la « Kommandantur libérale »…] : Rédacteur en chef et éditorialiste de Charlie Hebdo
– François Coustal [communiste trotskyste] : Journaliste de Rouge
– Manuel Valls [apparatchik du PS qui aime beaucoup les altermondialistes] : Député-Maire d’Evry »
On a notamment pu entendre Jack Lang défendre le Cuba de Castro et la RDA parce que (je résume sa pensée) « ce sont des pays qui, malgré leurs déficiences dans le domaine des droits de l’homme, ont beaucoup fait pour le système d’éducation et de santé et qui ont fait des efforts considérables en matière de culture, bibiothèques, spectacle vivant, des efforts qu’on n’a pas vus dans les pays capitalistes.« …