Travail gratuit

Raffoirien a décidé la suppression d’un jour férié.

Plusieurs observations:
1/ les jours fériés vont à l’encontre du droit à tous de choisir quand travailler
donc on doit s’en réjouir

2/ puisque les jours fériés sont payés aux salariés, et que pour 90% d’entre nous la perte de ce jour ne fera pas l’objet d’une compensation financière, on doit s’en plaindre.

Moi je veux bien travailler un jour de plus. Pour de l’argent. raffarien offre mon travail à mon employeur pour gratuit. Tout ça parce que ses services ont laissé/contribué à faire mourir 15.000 personnes, et que c’est de ma faute car c’était mon tour de garder Mamie, ou de payer pour elle (ou celle du voisin ou de l’autre inconnu à l’autre bout de la France).

Ce sont des esclavagistes. Cette mesure n’en est que l’illustration.

A moi de négocier maintenant avec mon employeur pour recevoir un jour de paye supplémentaire.

Chaîne cablée

Depuis de nombreuses décennies, l’Etat français tresse une longue chaîne en acier autour du cou des Français. Voici une liste non-exhaustive des chaînons qui nous enserrent, destinée à ceux qui n’en sentiraient pas encore les effets strangulatoires ou qui se demanderaient ce qui les démange autour du cou. Depuis de nombreuses décennies, l’Etat français tresse une longue chaîne en acier autour du cou des Français. Voici une liste non-exhaustive des chaînons qui nous enserrent, destinée à ceux qui n’en sentiraient pas encore les effets strangulatoires ou qui se demanderaient ce qui les démange autour du cou :

– redevance TV (financons la médiocrité télévisuelle)

– changement d’horaire (réveillez-vous la nuit)

– taxe sur les assurances (comme l’assurance est obligatoire, la taxe l’est aussi)

– 1 % formation pour les PME et TPI (payable même si personne dans l’entreprise ne suit de formations).

– CSG (payée afin d’entretenir une Sécu moribonde et et toutes les sangsues greffées sur elle)

– interdiction de diffuser des films le vendredi et le samedi soir (obligation pour tous d’aller au cinéma le vendredi et samedi soir)

– obligation de traduire les publicités dont les textes sont en anglais (vive le racisme linguistique au pays des droits de l’homme !)

– taxe sur les plus-values financières (à quoi bon investir ?)

– ISF (être propriétaire est un délit)

– ISF avec aménagements en faveur des entrepreneurs (les autres payeurs d’ISF ne ne sont bons qu’à être traits)

– taxe sur le tabac (être taxé, c’est bon pour la santé)

– péages routiers (sur des autoroutes en construction permanente)

– tarifs d’EDF/GDF (uniques et obligatoires)

– tarifs France Télécom (uniques et quasiment obligatoires)

– taxe professionnelle (de quoi décourager les professionnels et professionnelles)

– taxe sur les bureaux (c’est pas bien de posséder un bureau)

– taxe sur les logements vacants (location obligatoire pour mieux être taxé)

– RTT (oisiveté obligatoire)

– 1 millième douanier sur les achats à l’étranger (halte à la mondialisation)

– cotisations vieillesse (soyez solidaires avec vos aînés et avec les fonctionnaires, pour vous, on verra plus tard).

– carte scolaire (va dans cette mauvaise école publique, là, de l’autre côté de la rue)

Et la liste continue…

Pierre Rouge-Barbe

Plantons des OGM!

Cette après-midi à 15h sur le Champs de Mars!

Merde In France en parle ici. L’opération est organisée par Revue politique et Liberté Chérie.

J’y serai, ainsi qu’une partie de la petite équipe de la Page Libérale.

Espérons que les alter-comprenants, qui voudraient nous faire revenir àl’âge de pierre, n’utiliseront pas de violence pour faire valoir leur point de vue.

Heh. Je peux toujours rêver. La violence fait partie intégrante de leur mode de fonctionnement: ils veulent interdire, taxer, « foutre les libéraux dehors » (dixit un commentaire), casser les caméras, empêcher les libéraux de s’exprimer, etc. La liberté d’expression ? Connais pas. Liberté de circuler ? Connais pas. Propriété ? Concept inconnu…

Alors soyons nombreux cette après-midi!

Internet m’a tuer

Pascal Nègre, patron d’Universal Music France, a déclaré à tf1.fr (voir cet article) que désormais sa société attaquerait en justice les « pirates » sur les réseaux P2P (Kazaa, Emule, etc).

Une entreprise qui met en joue ses clients ? Les cons ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît C’est pas moi qui l’affirme, c’est Audiard. Coïncidence suprême, le premier lien renvoyé par Google, celui sur Audiard, parle justement du « piratage »!

J’espère pour lui qu’il a un meilleur business plan pour sa boîte que de ruiner ses clients. La technologie va toujours plus vite que la justice.

Nouveau parti anticapitaliste

Deux partis totalitaires visant à instaurer en France le communisme (100 millions de morts etc), vont s’unir prochainement. Ils veulent « fonder un nouveau parti anti-capitaliste ».

Vive la dictature du prolétariat! J’ai pu lire cette nouvelle effarante (dans le contexte historique) mais peu surprenante (dans le contexte français) dans 20 Minutes, et en consultant Yahoo! News un tas de dépêches confirment mon hallucination première. La Ligue Communiste Révolutionnaire et Lutte Ouvrière vont (plus ou moins) fusionner. A eux deux ces partis représentent 10% des votes exprimés environ en France. Ajoutez à cela le PCF (ce qu’il en reste), et les Verts et vous avez environ 20% de l’électorat.

Pourquoi j’ajoute les Verts, supposément « Ã©cologistes » ? Parce que ce matin sur LCI j’ai vu Noël Mamère, ex-candidat à la présidence de la République si je me souviens bien en 2002, regretter que la LCR n’ait pas plutôt pensé aux Verts qu’à Lutte Ouvrière pour fonder un nouveau parti anticapitaliste. (rappel: Noël Mamère était présentateur du Journal de France 2 de 20h dans les années 80. Parlons un peu maintenant de la couleur politique des médias fr…)
Sous-entendu de Mamère: chez les Verts, ils sont encore plus anticapitalistes que chez Lutte Ouvrière!

Cela donne une petite idée du panorama politique français… Malheureusement s’il est interdit d’interviewer Le Pen et pour un politicien de droite de s’allier avec le FN, le PS se fiche pas mal de récupérer les votes de ces maniaques de la faucille et du marteau, quitte à devoir faire quelques concessions. Et puis il y a des passerelles entre ces partis: Jospin a eu Aguitton (LCR) comme conseiller ès mondialisation… Vous imaginez Mégret conseiller sécurité de Raffarin ?

Bon, je retourne creuser ma fosse commune faire ma valise, en attendant la prise de pouvoir des anti-capitalistes de tout bord*. *: à droite il y a: Boutin, Villiers, Pasqua, et un tas d’autres qui sont fondamentalement anti-marché, et même Chirak l’est à un certain point (quoi que lui soit avant tout opportuniste).

Eric ABC me fait remarquer que j’oubliais le FN/MNR dans mon énumération des socialistes. Ce sont des nationalistes-socialistes: ils veulent réserver le socialisme aux seuls Français. Quand à Madelin, il a pas le courage d’être franchement libéral. Donc je peux retourner creuser.

Free2 vainqueur toutes catégories

Dans les concours de trolls organisés ici-même, le dénommé Free2 a tout remporté, mais il continue de sévir en omettant son pseudonyme!
Sauf que cet imbécile a un discours tellement taré (pour défendre kim jong il, il faut être dément) que ses commentaires sont vite repérés.

Allez donc voir le concours de troll pour lire ses dernières productions sur la Corée du Nord, dernier paradis sur Terre…

Mise à jour:
Au passage, ses contributions ne pourront plus être lues que sur les concours de troll. Les tarés maniaques dans son genre n’ont pas à utiliser la PL pour faire l’apologie d’assassins de masse, de criminels tous plus abominables les uns que les autres. Exit donc free2.

Back from Home

Je suis de retour de voyage à New-York où je viens de passer quelques jours, et une fois n’est pas coutume je voudrais vous faire part de quelques impressions toutes personnelles.

D’abord je dois dire que New-York ce n’est pas une découverte pour moi: en 4 séjours j’y ai passé plus de 3 mois, et même sans connaître très bien la ville j’y suis à l’aise, l’environnement m’est pour ainsi dire « familier ». Le choc je l’ai ressenti à ma première visite, et maintenant je peux regarder la ville avec plus de recul. Voilà donc ce que j’en ai retenu, en quelques paragraphes.

La sécurité
Dès le départ de France, sur une compagnie US, on peut mesurer le changement: les questionnaires restent les mêmes, mais il y a deux personnes dédiées à une fouille aléatoire des bagages. Le politiquement correct doit faire des ravages à ce niveau là : fouiller un arabe = s’exposer à des diatribes anti-racistes, j’imagine…
A New York même la présence policière est constante, mais cela n’est pas nouveau. Et puis personne n’ira s’en plaindre, dans une ville où les homicides ont baissé des 2/3 en 10 ans…
Bien évidemment tous les « landmark » importants font l’objet d’attentions particulières: les abords de City Hall, la Statue de la Liberté, Wall Street… on peut voir des policiers en gilet pare-balles, casqués, M4 ou H&K MP5 en main, bref de véritables para-militaires! Fouilles pour pénétrer certains lieux, avec détecteurs de métaux, X-ray… Agaçant et certainement inefficace, mais il vaut mieux ça que de laisser des failles béantes.
A noter que la Transport Security Administration, créée après le 9/11 pour pourvoir à la sécurité aérienne, est un corps de fonctionnaires: 22.000 dans tous les USA. Voir le Cato Institute, le Québécois Libre, Reason pour des articles sur ce sujet [mà j: voilà un article là -dessus:The Independent]. Lors de mon passage un étudiant de 20 ans venait d’être arrêté pour avoir réussi à introduire à bord de plusieurs avions des box-cutter et autres objets interdits, tout en prévenant la TSA qui n’a lu ses mails que 6 mois après réception…

Ground Zero
Un trou béant de plusieurs centaines de mètres, une tombe à ciel ouvert, le tout en travaux. Etrange. Je pensais prendre conscience de la disparition des tours, lui donner une réalité tangible, en allant constater leur absence. Peine perdue: elles ne sont pas là , mais c’est une anomalie de la réalité que je n’arrive toujours pas à assimiler.
Aucune célébration officielle ici: un immense drapeau US, et c’est tout. Dans l’ex « freest » pays du monde, ce sont encore les marchands qui honorent la mémoire des disparus: vous pouvez acheter des maquettes des tours, des tours en photo, des tours en peinture, des tours sur des casquettes, sur des tshirts… Les disparus ne seront pas oubliés, monument ou pas monument!

les New Yorkais
A part les taxis, ils sont toujours aussi ouverts et accueillants. Pas de regards méfiants, pas de parano apparente. Par contre partout, partout, partout, des drapeaux US flottent: sur des voitures, sur les camions de pompiers, sur les immeubles, mais aussi aux fenêtres de particuliers, au dessus du comptoir du pub, dans le deli du coin…
Que je sois français leur importait peu, ou alors ils ne l’ont pas laissé transparaître. Ceux avec qui j’ai pu discuter ont compris que j’aime la ville et que pour un Français venir à NYC n’est pas neutre (cf paragraphe suivant).

La ville de New York
2 ans après 9/11 j’ai l’impression que la ville s’est bien remise. D’abord il y a le Trump Center à Columbus Circle (coin sud-ouest de Central Park), deux immeubles de 60 étages (à vue de nez!), ensuite j’ai pu voir du côté du Financial District une (ou deux ?) tours en construction, et encore d’autres. Au total il doit bien y avoir 4 ou 5 tours en voie d’achèvement en plus du complexe Trump. Comme il y aura un immeuble de 1776 pieds (515 mètres je crois) à la place du WTC, la ville va encore beaucoup changer et le 9/11 n’a donc en rien entamé l’immobilier ou la volonté de vivre à NYC pour beaucoup. Ici on ne craint pas les terroristes!

Les médias US
Si vous connaissez Ann Coulter, vous savez qu’il y a un « liberal bias ». Et pourtant, quelle diversité d’opinion! D’ailleurs Ann Coulter est quasiment tous les jours en train de débattre sur un sujet ou un autre. D’autre part, la réalité a sa place: personne n’a peur d’énoncer un chiffre, surtout pas le présentateur. Les arguments rationnels aussi, même si il est tellement facile de s’en remettre aux émotions.
Effarant par rapport aux débats gauche-gauche ou gauche-extrême gauche auxquels nous sommes habitués ici. (et non, désolé, mais la « droite » UMP n’est pas libérale du tout, sauf Lelouche et Madelin).

vu de France
Quand mes collègues m’ont demandé quelle était ma destination et que j’ai répondu « New-York », ils (et elles) m’ont regardé avec des yeux effarés. Quoi ? Partir aux USA ? (sous-entendu: ce sont des ennemis). Partir aux US c’est devenu une anomalie visiblement. L’échantillon n’est certainement pas représentatif, je vous l’accorde, mais étant donné ce que je peux lire par ailleurs sur tf1.fr ou les émissions d’auditeurs sur les radios nationales, j’ai l’impression qu’il reflète ce qu’une bonne partie de l’opinion pense… à savoir: les Américains détestent les Français, et être Français aux Etats-Unis = se faire humilier par la police, se faire regarder d’un oeil mauvais par le vendeur de donuts etc… Pff. les Français s’auto-intoxiquent avec leurs fantasmes, et projettent ce qu’ils font (ou feraient) à des Américains sur les Américains eux-mêmes.

Les clichés sur les Américains stupides ont aussi la vie dure, malgré le fait que parmi mes mêmes collègues peu savent écrire une phrase sans faire de faute. Mais bon, peu importe. Laissons tous ces gens répéter inlassablement leurs idioties, en traitant les autres d’imbéciles ils doivent penser être meilleurs. Pourtant c’est bien des US que viennent la majorité des prix Nobel, de la culture, des modes etc… et on s’en rend bien compte quand on y est. C’est un pays décomplexé, ouvert, dynamique. Tout le contraire de la morosité européenne.

Malheureusement le tableau est loin d’être idyllique: les politiciens, certains républicains y compris, donnent dans la social-démocratie à l’européenne, proposent une sécurité sociale à la française, des subventions pour tel ou tel groupe (les agriculteurs par exemple, n’est-ce pas Pdt Bush ?), etc. Mais comparé à l’Europe il y a encore du chemin à faire, et les Américains n’ont pas eu le cerveau lavé comme les Européens, il y a encore de l’espoir…

Le racket fiscal fait un tabac

« Un Etat totalitaire vraiment « efficient » serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d’esclaves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude. La leur faire aimer –telle est la tâche assignée dans les pays totalitaires d’aujourd’hui, aux ministères de la propagande, aux rédacteurs en chef de journaux, et aux maîtres d’école »

Aldous Huxley, Le meilleur des mondes

A quoi j’ajoute que nos démocraties, avec leur fascisme soft, sont les régimes qui, dans l’histoire, répondent le mieux à la cauchemardesque fiction réaliste de Aldous Huxley

« Après avoir augmenté de 8% à 16 % en janvier, le prix des cigarettes a grimpé de 18 % à 20 % le 20 octobre, et une hausse comparable est prévue en janvier 2004. »(1)

« Les spécialistes prédisent une « catastrophe sanitaire » liée au tabagisme féminin »(2)

Voilà deux phrases extraites d’un quotidien inféodé à la nomenklatura social-démocrate. Elles expriment les deux aspects de la campagne anti-tabac qui occupe en ce moment le gouvernement et la presse, et qui vise à intimider le « citoyen », comme pour dire: « le fisc et la science se sont mis d’accord, soumettez-vous! ».

Le premier aspect de cette campagne est le racket fiscal de la maffia étatique. Le second pourrait se décrire comme l’activité normale d’un ministère de la Vérité: de la pure et simple propagande. Mais en est-il vraiment besoin quand la presse libre, mais volontairement asservie, assume cette fonction avec autant de zèle?

Racket fiscal

Suivons le raisonnement de Philippe Simonnot dans L’Invention de l’état: Economie du droit (3) « plus riche sera la population, plus haut sera le prix auquel elle [la maffia qui jouit dÂ’un monopole du crime sur un territoire donné] pourra vendre sa protection à la fois contre les crimes quÂ’elle pourrait commettre elle-même et contre les crimes quÂ’elle empêche dÂ’autres bandits de commettre » (p.392). Par ailleurs, Simonnot reprend de Olson (4) lÂ’idée que « la maffia, au lieu de dépenser pour elle tous les revenus quÂ’elle tire de la population qui lui est soumise, va en consacrer une partie à la production des « biens publics » -levées de terres contre les inondations, police pour dissuader du crime, armée contre les envahisseurs, quarantaine contre les contagions, autant de mesures susceptibles dÂ’accroître la productivité du travail » (Simonnot, p.394).

Et pour quelle raison cet argument de l’intérêt général émerge-t-il? Parce que tout le monde ne peut pas faire partie de la classe des bandits « stationnaires » ou itinérants. En effet, « Si l’activité qui consiste à voler est très rentable, elle attire de nouveaux voleurs. Mais du même coup, cette activité, comme toute activité, va encourir la loi des rendements décroissants. Le rendement du voleur marginal baisse et de même le rendement du voleur moyen, d’autant plus vite que plus nombreux sont les voleurs, moins il y a de personnes pour produire des choses à voler, et le gâteau à partager diminue comme peau de chagrin. » (p.402)

Mais alors se pose la question: que se passe-t-il dans le cas où les bandits seraient suffisamment nombreux pour qu’ils soient eux-mêmes concernés par le problème de la diminution des richesses? Car, c’est bien là que nous en sommes en France. Les dépenses publiques sont loin de servir uniquement aux besoins que l’on pourrait qualifier d’intérêt général, la lutte contre le crime, la police des droits individuels. Plus rien ne se passe, en France, qui ne soit plus ou moins subventionné, voire complètement financé par de l’argent public.

Ainsi dès que la croissance économique faiblit, par un effet en retour de l’activisme et de la prédation étatiques, les recettes de l’Etat sont mises en danger. Dès lors, que faire? Couper dans les dépenses, rendre à chacun ce qui lui appartient (Tiens? le Christ est-il libéral?), libérer la société des taxes et des textes réglementaires qui font de toute personne entreprenante soit un frustré soit un délinquant. Fi de tout cela, il faut constater que la solution imaginée par les politiciens-prédateurs n’est pas de réduire le train de vie de leurs administrations, ni de mettre un frein à leur activisme, ni même de réduire les subventions et autres droits « sociaux » octroyés à leurs électeurs.

Non! Elle consiste astucieusement à lancer une campagne d’angélisme « anti-tabac »
pour justifier un nouveau racket fiscal: les fumeurs, c’est-à-dire presque tout le monde, doivent payer…pour avoir le droit d’être libres. Ils doivent payer pour avoir le droit de s’adonner à leur vice privé. Or les vicieux mettent seulement leur vie en péril, ce qui les regarde, mais ils menacent aussi, paraît-il, l’équilibre comptable de la sécurité sociale nationale, soviétique, collectivisée, monopolistique. Vous savez bien, celle que tout le monde nous envie. Faut dire qu’on la paie fort cher.

Fascisme sanitaire

Un philosophe américain, Lysander Spooner (5) a démontré, au XIXe siècle, que les vices, en tant qu’ils ne mettent en péril que leur auteur, n’impliquent aucun agression et donc aucune raison pour que la force publique agisse. Mais c’est oublier que lorsque que la santé est « publique », lorsque la « sécu » est collectivisée, au sens communiste du terme, alors la santé de chacun est du ressort de tout le monde. La « sécu » à la française, obligatoire et monopolistique réalise le rêve communiste: personne n’est propriétaire de lui-même, nos actes engagent la collectivité tout entière, nous nous appartenons tous mutuellement les uns aux autres. Voilà la triste réalité, qu’on l’admette ou pas, de notre système de santé, dont on sait, d’ailleurs, que les communistes d’après-guerre, n’y sont pas pour rien (lire à ce sujet l’excellent livre de Maurice Druon, La France aux ordres d’un cadavre, éditions de Fallois, 2000).

La logique de tout collectivisme est de s’approprier, de cannibaliser les individus. Comme dans Le meilleur des mondes d’Huxley, les enfants sont conditionnés dès la maternelle, l’école primaire, le collège, en vue d’intégrer le syllogisme suivant: la solidarité (obligatoire) est le Bien, l’Etat garantit ladite sécurité, l’Etat est le Bien. Mais l’adolescent est naturellement rebelle et individualiste. Alors que fait-on? On brise cet élan vers soi en lui montrant les bienfaits d’un Etat solidaire devant lequel il doit faire sa révérence et pour lequel il devra étouffer en lui toute velléité de vivre par et pour lui-même. On lui enseigne l’éthique sacrificielle d’Etat. Telle est la mission métaphysique de l’Education Nationale. J’insiste ici sur le terme « métaphysique » car il renvoie à la nature du genre d’institutions auquel appartient l’Education Nationale, sans que pour autant leurs membres et leurs victimes en soient réellement conscients.

Cette appropriation de l’individu par l’Etat, qui prend le contrôle des individus-citoyens, est précisément la condition de possibilité du chantage de l’Etat qui fixe arbitrairement le prix des produits les plus courants (carburant, cigarettes, TVA, CSG…). Relent de soviétisme! Évidemment. Les mêmes causes engendrent les mêmes effets. La pseudo droite au pouvoir ne fait rien d’autre que du soviétisme rampant.

Alors la hausse vertigineuse de la taxe sur la vente des cigarettes. Qu’en penser? Elle s’inscrit évidemment dans cette logique en spirale des finances publiques: plus je dépense, plus mes revenus doivent augmenter. Notez que c’est pas donné à tout le monde! En général on dépense en fonction de son budget. Ben non! Les politiciens font leur budget (« prévisionnel »! Faut-il en rire?) en fonction de leurs dépenses. Mais tout cela pourquoi? N’importe qui le sait: pour demeurer au pouvoir, se pérenniser, acheter des clientèles électorales. C’est ça le boulot d’un vrai démocrate.

Malgré tous leurs discours hypocrites sur la santé publique on voit bien qu’une seule chose intéresse nos politicards: équilibrer les comptes du système soviétique de santé et ramasser le plus de taxes possible. Pour preuve, le gouvernement voulait pouvoir avoir accès aux listings des abonnés aux sociétés de distribution télé par câble, tout ça pour faire la chasse aux fraudeurs de la redevance. Mais la commission « informatique et liberté » l’en a empêché, in extremis! Encore heureux! Mais c’est l’intention qui compte, comme on dit…

Dans cette campagne anti-tabac qui sévit en France il ne faut pas oublier le cercle vicieux qui met en boucle les médias et l’Etat. Pour l’Etat, l’augmentation des taxes sur le tabac doit engendrer des revenus. Pour les médias il s’agit de satisfaire la classe politique en menant une campagne sur mesure « anti-tabac ». Les Hommes de l’Etat font alliance avec les fanatiques de la lutte contre le tabac. Mais attention à la courbe de Laffer! Trop d’impôt tue l’impôt (6). La nouvelle taxe peut, selon la position sur la courbe de Laffer, produire davantage de recette, mais également faire chuter la consommation de tabac, ce qui serait contre-productif pour la tyrannie fiscale. Pour autant les fascistes verts et les médias complices pourront encore continuer leur croisade.

Un autre paramètre peut donner espoir à l’Etat. Il paraît que les soins et donc le coût pour la sécu publique occasionné par les fumeurs vont diminuer si la campagne et le harcèlement anti-fumeurs sont suivis d’effets…suffisants. Nous y voilà donc. Si l’Etat n’est pas gagnant à court terme (avec les taxes), il le sera peut-être à moyen terme, avec moins de malades. Calcul tout de même aléatoire car un retraité non productif coûte lui aussi quelque chose à la « collectivité » (c’est malheureux à dire car mes parents sont retraités, mais est-ce ma faute si nous vivons dans un monde socialiste?). En tout cas cela met en lumière une chose : nous ne sommes plus les propriétaires de nous-mêmes, de notre corps, mais une simple marchandise étatique. Luttons contre la marchandisation politique du monde!

Il faut retenir une chose: L’Etat, national ou européen, est en passe de contrôler tous nos comportements, ce que nous mangeons, ce que nous fumons, et j’en passe. Comment appeler un régime, fût-il « démocratique », qui contrôle nos comportements, par idéologie, mais aussi par le plus sordide des moyens: la taxe? La réponse s’impose d’elle-même: une pseudo-démocratie fasciste.

Mais le danger pour la liberté c’est aussi l’ONU et ses organes fascistoïdes comme L’organisation mondiale de la santé (OMS)*. Comme je l’ai écrit (L’UNESCO: MACHIAVEL PÉDAGOGUE) l’ONU est un proto-Etat mondial. Des arrivistes politicards comme Chirac veulent même transformer l’ONU en « gouvernance mondiale ». A qui profite le crime? ai-je envie de dire. Bref, ce texte émanant de l’OMS démontre une chose: les normes politiques et même notre conduite au quotidien sont dictées au plus haut niveau, dans les sphères éthérées des conclaves de l’ONU. Et nul doute que nombreux sont nos hommes de lÂ’Etat à vouloir devenir le pape de l’ONU ou simplement se recycler dans lÂ’Etat mondial.

*http://www.who.int/gb/EB_WHA/PDF/WHA56/fa56r1.pdf

(1) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-338745,0.html

Nicolas Bastuck (à Metz), Jean-Paul Dufour (à Lille) et Clarisse Fabre (à Paris)

• ARTICLE PARU DANS L’EDITION DU 21.10.03

(2) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-338746,0.html , article parue dans Le Monde du 21/10, Sandrine Blanchard

(3) Philippe Simonnot, lÂ’invention de lÂ’Etat, Les Belles Lettres,

(4) M . Olson, Power and Prosperity, Outgrowing communist and capistalist dictatorschps, Basic Books, 2000

(5) Lysander Spooner, Les vices ne sont pas des crimes, Les Belles Lettres, www.lesbelleslettres.com

(6) http://psteger.free.fr/courbelaffer.htm

Elections fédérales suisses

Les élections fédérale ont lieu tous les quatre ans, et sont élus les représentants au Conseil National et au Conseil des Etats. Chaque canton élit deux représentants au Conseil des Etats et un nombre de conseillers nationaux proportionnel à sa population. L’élection au Conseil des Etats n’est pas encore terminée puisqu’il y aura un deuxiéme tour dans certains cantons (le 9 novembre), par contre les résultats plus ou moins définitifs du Conseil National sont là. Comme prévu, progression de l’UDC, mais étonnement quant à l’ampleur de cette progression: alors qu’il y a quatre ans l’UDC avait 22.5%, elle passe à 26.6%, et surtout gagne 11 sièges supplementaires. Il y a quatre ans, l’UDC avait déjà gagné 15 sièges au Conseil National, devenant le premier parti du pays en % des voix, elle devient désormais le premier parti Suisse aussi bien en % des voix qu’en députation au parlement (55 sièges).

L’UDC a notamment enregisté une poussée spectaculaire dans ma chère ville bien gauchiste de Genève, où l’UDC passe à 18% (7% il y a quatre ans)… Les gauchistes locaux en étaient au bord des larmes.

L’UDC est un parti conservateur, dans le sens de libéral sur le plan de la politique étrangère (contre l’adhésion de la Suisse à l’ONU, l’UE, l’OTAN, Schengen), libéral sur le plan de l’économie (contre les subventions à Swissair, pour des baisses d’impôts massives), libéral sur une partie des libertés personnelles (liberté d’expression: contre la loi anti-raciste, pour la liberté d’avoir des armes, mais illibéral sur d’autres libertés personnnelles (contre la légalisation des drogues, pour l’armée obligatoire). Par ailleurs, ce parti s’est particulièrement distingué auprès de la LICRA et du HCR (Haut Commissariat pour les réfugiés de l’ONU) en demandant des économies dans le domaine de l’asile et une politique d’asile plus restrictive. Il s’oppose également à des modifications de la loi sur la nationalité qui visent à instaurer le régime du « droit du sol ». Ces derniers points ont valu à ce parti de se faire qualifier « d’extrême-droite » par la gauche, mais les autres partis de droite et les médias parlent en général de « droite dure ».

Le PS Suisse a également progressé, de 22.5% à 23.3% (52 sièges). Parti socialiste mais je dirais moins socialiste que le PS français.

PDC et PRD, partis centristes, baissent. Le PDC passe de 15.9% à 14.4% (28 sièges), le PRD de 19.9% à 17.3% (36 sièges). Rien d’étonnant lorsque l’on sait que ces deux partis n’ont aucun programme clair, ne proposent rien, et se contentent de faire des disours sans aucun contenu.

Les verts passent de 5% à 7.4% (13 sièges).

Le politicien de l’UDC le plus célébre, Christoph Blocher, qui cite souvent Hayek et Mises, et qui, parti de rien, est aujourd’hui millionnaire, auteur notamment de l’excellent pamphlet « la liberté plutôt que le socialisme », et est particulièrement haï par la gauche, a annoncé qu’il serait candidat au Conseil Fédéral en décembre prochain. Le Conseil Fédéral (éxecutif) est élu par le parlement et composé depuis plusieurs décennies d’un UDC, deux PS, deux PRD et deux PDC. L’UDC voudrait que cette fois-ci le parlement élise un « vrai » UDC en plus de celui déjà en place, au lieu d’un PDC, car l’UDC actuellement en place au Conseil Fédéral, Samuel Schmid, fait partie de la tendance « modérée » de l’UDC, en désaccord avec la majorité du parti sur la question de l’ONU et de l’UE, et donc l’UDC demande que le parlement élise Christoph Blocher; si le parlement ne l’élit pas l’UDC menace de se retirer du gouvernement et pourrait lancer une initiative populaire demandant l’élection des conseillers fédéraux par le peuple.

Les « droits à » n’existent pas!

C’est bien beau de reconnaître des « droits » à tort et à travers, encore
faut-il pouvoir les justifier, puis les faire appliquer – sans violer les
Droits inaliénables que sont la Liberté, la Propriété, et la Résistance à
l’Oppression ; et si vous réfléchissez aux implications de ces trois Droits
inaliénables, vous découvrirez avec surprise qu’ils s’impliquent et
s’expliquent les uns les autres.

En introduisant une incohérence dans le Droit fondamental, le concept de
« droit à » est un préalable indispensable de toutes les tyrannies, qui
peuvent ensuite prétendre que les droits sont relatifs – puisqu’ils
s’opposent désormais les uns aux autres. Or, c’est fondamentalement faux. Les Droits humains sont inaliénables et
entiers, et en relation logique entre eux, et nul ne peut prétendre qu’un
hypothétique « droit à » permette de les réduire si peu que ce soit sans les
détruire dans leur ensemble et dans leur cohésion.

Non je ne perd pas mon temps. Je ne veux tout simplement pas que d’autres lisent ces déclarations grandiloquentes sur le « droit à » l’eau, et se disent « ah ça sonne bien ça, les pauvres gosses, ils n’ont pas d’eau, et si on leur donnait un droit à l’eau, peut-être que ça les aiderait à en avoir ».

Ce qui est faux. La seule manière honnête d’aider quelqu’un qui manque de
quelque chose, c’est de le lui envoyer, ou de créer des structures
permettant de convaincre d’autres d’en faire autant. On ne fait pas
progresser les Hommes (ou ce qui est pompeusement appelé humanité) en créant
un « droit à » un objet, assujettissant ainsi de force (ou virtuellement, si
la force n’est pas matérialisée) un groupe A, défini par la possession de
cet objet, à un groupe B, défini par son incapacité à s’assurer cette
possession.

A partir du moment où vous créez un « droit à » l’eau, vous définissez
l’absence d’eau comme une violation des Droits des assoiffés par les
buveurs. Vous implantez donc dans l’esprit des assoiffés l’idée que les
buveurs sont coupables d’agression à leur égard, par le simple fait de ne
pas
leur donner d’eau. Vous créez d’un trait de plume une haine qui peut
durer des siècles.

Pire encore! S’il n’y a pas de « droit à » l’eau, alors si je donne de l’eau à
un assoiffé, je fais quelque chose de bien et il me témoignera très
certainement sa gratitude. Par contre, si l’eau est son « droit », alors en la
lui donnant je ne fais que mon devoir, et je devrais avoir honte si
j’attendais un sourire ou un merci. Peu motivant, vous avouerez. Je ne parle
même pas du cas extrême mais pas si rare (tribut) où cette haine accumulée
finit par déboucher sur des violences de la part des assoiffés, auxquelles
les princes de service finissent par répondre en distribuant généreusement
aux assoiffés l’eau des buveurs, sans demander à ceux-ci leur avis et à la
limite, en demandant à ceux-ci de travailler ou de payer pour prendre en
charge les frais logistiques.

Avant de jouer les Robin de Bois, relisez l’Histoire et voyez donc à quoi
ces choses-là mènent. Moïse est connue pour avoir fait jaillir de l’eau d’un rocher en le frappant de son bâton. Pour avoir manqué de rendre grâce au véritable responsable de ce jaillissement, Dieu, il fut privé de voir la Terre Promise.
Le titre de l’article est une métaphore elliptique, où la société civile marchande est Dieu, et la prospérité la Terre Promise.