Henri LEPAGE (2)

« Plus on produira d’études allant dans le sens de la démonstration des avantages du capitalisme, plus l’idée libérale gagnera du terrain. Le problème est donc de produire. La société est soumise aux idées socialistes, même chez les conservateurs, parce qu’il n’y a que ça sur le marché des idées. Il faut donc une production d’idées concurrentes sur une grande échelle. » Marc Grunert: Dans votre second ouvrage, Demain le libéralisme, vous faites découvrir Hayek. Le chapitre qui lui est consacré est vraiment lumineux.

Henri Lepage: C’est-à-dire que dans ce genre de livres, un chapitre ne doit pas dépasser 25 pages. Parvenir à résumer en 25 pages les idées de Hayek requiert un savoir-faire particulier. J’ai su faire ça parce que j’étais journaliste à l’époque. Il fallait pouvoir présenter de manière simple et claire des dossiers très complexes. Ensuite ça semble si simple que les gens s’imaginent que ça s’écrit comme ça, tout seul, alors que c’est le résultat d’un travail colossal.

M.G.: Vous avez donc fait ce travail sur Hayek, à un moment où c’était encore un auteur méconnu.

H.L.: Oui mais là où j’ai échoué c’est que l’objectif de ces livres étaient de pousser les chefs d’entreprise à financer des think tanks spécialisés dans ce genre d’analyses. Le livre a donc rendu service, mais sans déboucher sur ce qui était sa vraie fonction. Avec Jean-Jacques Rosa, on voulait créer une fondation et l’idée était d’inciter les milieux patronaux à la financer. Mais nous n’avons pas réussi à obtenir ce pour quoi ce genre d’analyses avait été fait.

M.G.: On ne sait pas toujours effectivement ce que va devenir ce qu’on produit. Toujours est-il que ces livres ont été très largement diffusés.

H.L.: L’avantage de ces livres est qu’ils créent un choc, ils révèlent au lecteur quelque chose qu’il ne connaissait pas. Mais cela suppose une certaine forme d’esprit, un appétit pour une pensée rigoureuse. La dialectique du raisonnement coût-avantage est tellement poussée à l’extrême.

M.G.: De ce fait les critiques ont tendance à caricaturer votre démarche en la réduisant à une pensée purement économique.

H.L.: C’était effectivement ça la première attaque, qui m’a conduit à la deuxième partie relative à Hayek et à son épistémologie. Elle-même s’inscrit dans la filière « autrichienne » qui comprend évidemment Rothbard. Et cette filière implique un regard plus critique sur l’École de Chicago.

M.G.: Alors, justement, portons un regard sur ce qui se pense aujourd’hui chez les libertariens de l’école autrichienne d’économie. Hans-Hermann Hoppe, le continuateur de Rothbard, dit en gros qu’être trop empiriste, vouloir trop démontrer par les faits empiriques, c’est jouer le jeu des socialistes dans la mesure où eux aussi prétendent vouloir réformer à partir d’une analyse empirique. Or l’inconvénient d’une critique empirique de l’État c’est qu’on reporte toujours à plus tard la question de la légitimité de l’État et de son action parce qu’on peut toujours dire: « ça n’a pas marché, essayons autre chose ». Finalement les empiristes à la manière de Milton Friedman ne sont-ils pas aussi des ingénieurs sociaux?

H.L.: La manière dont vous posez le problème est typique de quelqu’un qui cherche la vérité. Moi ce n’est pas mon problème ici. Bien sûr, je cherche la vérité, mais ma démarche n’était pas celle-là. Il y avait une révolution scientifique, un foisonnement intellectuel visant à convaincre et à démontrer rationnellement la supériorité d’une société de marché. Or ces arguments sont très divers et pas tous cohérents, les uns par rapport aux autres. Mon problème premier était d’abord de faire l’inventaire de tout ce qui se faisait. Il était de livrer aux gens – et c’est toujours ma démarche aujourd’hui – une nouveauté, un nouvel argument, une nouvelle analyse. De ce point de vue, je trouve Hoppe très intéressant parce qu’il a apporté des arguments nouveaux sur des questions comme la démocratie, l’immigration, etc. Alors quant à savoir si c’est lui qui a raison dans la bataille interne entre les théoriciens libéraux, ce n’est pas le problème que je me pose publiquement. Il y a des moments où je penche pour l’un ou pour l’autre, tout dépend du problème que vous abordez. Ça dépend aussi du public auquel vous vous adressez. Vous ne vendrez pas le libéralisme à tout le monde avec les mêmes outils. Il y a des gens qui ne sont pas du tout prêt à faire le saut philosophique qu’implique la pensée de Rothbard. Les ingénieurs seront plus sensibles à des arguments chiffrés, etc.

M.G.: Aux philosophes on pourra par exemple retourner contre eux leurs propres critères, c’est ce que fait très bien Hoppe.

H.L.: Cette façon de choisir ses armes intellectuelles en fonction du public que vous voulez convaincre, c’est un peu le fil conducteur de ma méthode. Malheureusement la plupart des gens veulent qu’on leur donne une vérité toute faite, un petit livre rouge qu’ils n’ont plus qu’à décliner.

M.G.: Quelle est la bonne stratégie pour accroître la maigre influence des idées libérales en France? Et une question en passant: avez-vous eu la tentation de faire de la politique?

H.L.: Non, je ne suis pas un homme politique. Si j’avais la vocation pour devenir un homme politique, il y a longtemps que je le serais. Mais je n’ai pas le tempérament pour ça. Pour être un homme politique il faut avoir une grande flexibilité et un sens du relativisme particulièrement aigu, alors qu’on se bat justement contre la dictature du relativisme. Mon postulat c’est la puissance des idées. Plus on produira d’études allant dans le sens de la démonstration des avantages du capitalisme, plus l’idée libérale gagnera du terrain. Le problème est donc de produire. La société est soumise aux idées socialistes, même chez les conservateurs, parce qu’il n’y a que ça sur le marché des idées. Il faut donc une production d’idées concurrentes sur une grande échelle. Or cela a complètement échoué. Et puis ces produits doivent être de très bonne qualité, c’est-à-dire qu’ils doivent être convaincants d’un point de vue scientifique. Et sur la base de ces critères, il y a une carence importante en France par rapport aux États-Unis.

M.G.: Et pourtant il y a de grands esprits, de grands théoriciens chez nous. Il manque peut-être la capacité de diffusion.

H.L.: Parce que ça demande trop de travail. C’est trop coûteux. Une analyse coût-avantage approfondie coûte cher. Prenez par exemple la question des nationalisations. La comparaison entreprise publique/entreprise privée était un des premiers sujets sur lesquels nous avons travaillé. Mais ça n’est pas allé bien loin parce que pour faire des études comme ça il faut un financement. Il y a donc un problème de production. Mais une première étape a été franchie en France. Les gens ont découvert les quelques bons livres qui ont tout de même pu être publiés. Et vous avez une floraison de sites internet qui diffusent des textes de base. C’est une première étape très importante.

M.G.: Internet est donc un espoir pour la diffusion des idées libérales.

H.L.: Moi je crois beaucoup à internet parce que le coût de diffusion est bas. Le coût de production n’est pas très élevé non plus. La création de réseau est simplifiée. Mais on n’ira pas beaucoup plus loin tant que le travail de production universitaire ne sera pas fait. Car on ne peut pas se contenter de ne citer que des études américaines, l’impact de l’argumentation sera forcément plus limité. C’est pourtant ce que je dois faire comme d’autres parce qu’il y a une carence au niveau de la recherche universitaire en France. Les études empiriques manquent. Il est vrai qu’elles sont souvent très critiquables, mais justement c’est cela qui crée la polémique scientifique, elle-même très utile pour introduire de nouvelles idées. Sinon, on reste au niveau du commentaire. De ce point de vue, il y a un danger qui guette le libertarien français, c’est de faire des commentaires sur des sujets d’actualité plus anglo-saxons que français. C’est par exemple très important de débattre du problème de la libre possession des armes à feu, mais il faut accepter de reconnaître que ce n’est pas un problème pour les Français. Donc ce n’est pas à travers ça que les libertariens vont faire une percée dans l’opinion publique. En revanche, considérez tous les thèmes de l’écologie, si vous les exploitez à fond vous avez plus de chance de percer. Or combien de libertariens français sont-ils en mesure de discuter de manière approfondie des problèmes d’écologie? Les problèmes d’écologie sont principalement des problèmes locaux. Concernant par exemple la question des déchets, vous ne pouvez pas vous contenter d’études américaines. Il faut analyser des problèmes français.

M.G.: Vous qui avez un certain recul, est-ce que vous constatez qu’il y a eu un progrès au niveau de la mentalité publique et de l’élite intellectuelle, en matière de libéralisme?

H.L.: Actuellement il y a un problème qui consiste à reprendre l’éducation à la base. Lorsque j’ai publié « Demain le capitalisme », ça a produit un choc. Il y a eu la « révolution » thatchérienne, la révolution conservatrice, et ça a créé toute une atmosphère qui était favorable à une mode concernant les idées libérales. Maintenant les socialistes sont extraordinairement aptes à faire de la récupération. Quelques coups de prestidigitation et tout le monde se retrouve libéral. Transformant tout le monde en libéral, on perd le libéralisme évidemment, c’est-à-dire que les socialistes ont réussi à caricaturer le libéralisme. J’ai tendance à penser qu’il faut reprendre l’éducation à la base. Il faut reprendre le discours de 1978 sur les méfaits des réglementations. Reprendre le combat de l’analyse des choix publics.

M.G.: Oui mais à quel niveau? Il y a un problème au niveau des médias et de l’élite intellectuelle.

H.L.: Pas seulement ça, il y a un problème chez les libertariens eux-mêmes. La plupart des libertariens français écrivent pour les autres libertariens français. Ils n’écrivent pas pour les journalistes. Il n’y a pas de journaliste capable de faire des analyses dans la méthodologie des choix publics. Ça ne veut pas dire qu’ils en sont incapables, ça veut dire qu’ils doivent être alimentés. Un journaliste n’a pas le temps de repenser tout lui-même, il faut que les choses soient prédigérées. Les libertariens doivent être en mesure de leur fournir une analyse libérale rapidement sur les sujets qui passent devant leurs yeux – par exemple aujourd’hui la réglementation du marché européen de l’automobile. Sur chaque dossier, il faudrait leur ré-enseigner les fondements mêmes d’une analyse libérale critique. Il faut fournir des analyses et pas des communiqués de presse. Il ne s’agit pas d’écrire l’article à la place du journaliste, mais de piquer son intérêt.

M.G.: Il faudrait utiliser les méthodologies que vous avez exposées dans Demain le capitalisme à des problèmes concrets et actuels.

H.L.: C’est exactement ça! Mais qui est capable de le faire? Ça demande un investissement en temps énorme. Il y a une technique qui pourrait être mise à profit en utilisant nos connexions américaines parce qu’aux États-Unis, maintenant, ils sont capables de faire une production à grande échelle. C’est un problème de masse critique. Ils ont des spécialistes sur chaque domaine, écologie, réglementations industrielles. Si vous leur communiquez les données d’un problème, ils vous fournissent une analyse très pointue tout de suite. Un intermédiaire français pourrait jouer un rôle de connexion entre les problèmes français ou européens et les producteurs d’analyses américains. C’est ce que j’ai essayé de faire, mais je suis tout seul. Et le problème avec les libertariens est qu’ils ne se mettent pas à ce niveau-là. Si vous voulez intéresser les journalistes, c’est pas en discutant des philosophies de Rothbard ou de Hoppe. Je ne critique pas ça, mais on finit par oublier ce qui est important: d’apporter des grilles d’analyse à des journalistes qui veulent toujours se différencier les uns des autres. Les bons journalistes…

M.G.: Pour vous démentir un peu, il y a cet esprit-là au Québécois libre. Il y a des articles d’analyse sur des questions d’actualité.

H.L.: Oui parce qu’au Québec, ils sont beaucoup plus avancés en termes de taille critique. Et puis il y a une trop forte tendance aux commentaires chez les libéraux qui ont des sites internet. On sait tout, on n’a plus rien à apprendre, on réutilise un savoir passé et on se condamne à ne faire que du commentaire. Prenez Le Québécois libre, un exemple, Gilles Guénette a totalement maîtrisé le domaine de la production culturelle. Voilà un exemple. C’est ce qui faudrait faire dans tous les domaines, ce qui permet de réagir avec compétence très rapidement.

M.G.: On pourrait maintenant évoquer des problèmes d’actualité, à commencer par la guerre de l’Irak. Vous aviez des arguments intéressants pour critiquer l’action américaine. Ces arguments étaient basés sur la conception du droit de Hayek. Quelle est votre position sur cette question?

H.L.: Moi j’étais dès le départ contre cette guerre. J’avais été choqué par la guerre du Kosovo. Et je suis choqué par ce phénomène à répétition de conflits qui éclatent en dehors de toute règle de droit. On ne fait plus de déclaration de guerre, on bombarde sans respecter le minimum formel du droit international. Dans une large mesure on a bafoué les règles de la diplomatie traditionnelle. Or je considère que le droit international est la matrice la plus évoluée du droit traditionnel. Le droit international a évolué, s’est structuré selon un schéma hayékien. Et cela débouche sur un code des usages diplomatiques. Cette idée de l’immunité des chefs d’État en visite à l’étranger, par exemple, n’est pas une idée qui a été inventée aujourd’hui. C’est quelque chose de très ancien et qui, à mon avis, répond relativement bien à l’idée hayékienne selon laquelle les avantages de ces règles ne sont pas visibles immédiatement mais ont émergé parce qu’elles permettaient de pacifier l’extension d’une société internationale civilisée.

M.G.: Là on est en plein dans la polémique entre les rationalistes du type Hoppe et les évolutionnistes. Parce qu’en fait, à partir du moment où il y a une des règles qui a été sélectionnée par l’histoire, il lui manque quand même une justification rationnelle. Or Hayek rejette toute justification rationnelle du droit.

H.L.: Mais justement, il ne faut pas chercher à les opposer. Il faut utiliser les deux approches. En droit, il n’y a pas d’évolution spontanée s’il n’y a pas des constructivistes auxquels il faut rappeler que la sagesse de l’accumulation jurisprudentielle existe. C’est le rôle des hommes politiques de proposer des changements législatifs, mais il faut qu’il y ait en même temps une opinion publique capable de s’opposer aux dérives. Il faut qu’il y ait un débat critique.

M.G.: Vous vous placez complètement dans le contexte de la démocratie, là. Vous croyez encore à la démocratie?

H.L.: Je dis simplement qu’Hayek a vu juste s’il y a une tension entre le conservatisme législatif et le progressisme législatif qui ne peut être que l’oeuvre de constructivistes. Par ailleurs, je ne veux pas rentrer dans le jeu des étiquettes, « je suis ceci, je suis cela ». Je ne suis pas plus démocrate qu’anarcho-capitaliste. L’anarcho-capitalisme me donne des outils d’analyse pour critiquer par exemple le fonctionnement de la démocratie.

M.G.: Dans un sens, vous êtes très poppérien. C’est-à-dire que vous n’avez pas de position a priori. Vous êtes critique de ce qui existe sans choisir un modèle très précis. Toutes les analyses ont pour vous un but critique.

H.L.: Non, c’est plus complexe que ça. Le progrès passe par la dépolitisation des positions. Le bon chemin est celui qui conduit à dépolitiser la société de plus en plus. Alors, est-ce que ça revient à dire que l’idéal est l’anarcho-capitalisme? Vous pourriez en déduire que c’est mon idéal, mais ça ce n’est pas mon problème. Sauf du point de vue fonctionnel. La fonction de l’idéal, c’est de donner des outils de réflexion et d’argumentation. C’est l’existence de ce modèle qui fait votre force intellectuelle. Mais si vous commencez par dire: « moi, ce que je veux, c’est réaliser cet idéal », vous perdez votre force intellectuelle. Je reviens sur la question de la guerre. La démarche est la même. La question est: quelle est la position libérale? À mon avis, la position libérale se déduit d’une question: les conséquences de la guerre en Irak vont-elles dans le sens de ce vers quoi j’aimerais qu’on évolue – c’est-à-dire une société favorable à la liberté? Or moi je critique la guerre de l’Irak en disant que les conséquences sont et seront néfastes de ce point de vue. Toute guerre produit des effets pervers. L’objectif que vous visez, vous ne l’atteindrez pas en faisant la guerre car vous donnez davantage de pouvoir aux étatistes.

M.G.: Si je reprends la typologie que vous avez établie en introduction de la traduction du livre de Buchanan Les limites de la liberté [Éditions LITEC], j’ai retenu qu’il y avait, parmi les libertariens, les conséquentialistes et les déontologues. Votre raisonnement est plutôt conséquentialiste, non?

H.L.: Ça va dépendre des circonstances.

M.G.: Les déontologues se fichent des conséquences, en première analyse. Si on compare Rothbard et David Friedman on voit très bien la différence.

H.L.: La « société sans État » est un concept utile, mais qui n’est pas toujours bon à utiliser, si on veut persuader. Il faut jongler avec les types d’arguments.

M.G.: Oui, vous avez une position qui vise en premier l’efficacité dans la persuasion. Et on retrouve l’objectif de vos deux ouvrages: convaincre, donner des outils d’analyse.

H.L.: Vous voyez comment ils sont construits mes livres, pas comme des bouquins normaux. Ce ne sont pas des livres où j’exprime une vérité, ce sont des réservoirs d’outils. Je donne les munitions, à vous des utiliser.

M.G.: On pourrait tirer de votre oeuvre un agenda pour un parti libéral.

H.L.: Oui, mais en fait l’idée était davantage de promouvoir le concept de think tanks. Et sur ce point on a échoué. Tout cela exige un effort de culture, de lecture permanent. Or ce que nos amis font c’est qu’une fois qu’ils ont écrit leur thèse, c’est terminé, ils savent tout et ne font que redigérer ce qu’ils ont déjà écrit. Or ceux d’en face évoluent aussi, il faut en tenir compte. Ils absorbent vos propres arguments et y répondent.

M.G.: Je me souviens de La constitution de la liberté où Hayek disait que les idées mènent le monde, certes, mais que la diffusion des idées se fait de haut en bas. Il faut d’abord convertir les élites, qui elles-mêmes diffusent au niveau des médias…

H.L.: Exactement.

M.G.: Alors que nous, au Québécois libre, par exemple, mais sur internet en général, nous nous adressons au public.

H.L.: Oui tout à fait. À ce titre, le Québécois libre est un bon produit. Il se place à un niveau de vulgarisation différent du mien, mais il y a ce travail de « culture de la culture ».

M.G.: Henri Lepage, merci pour cet entretien.

Le point sur l’Irak

Pas de chance, en tournant les pages de 20 Minutes pour trouver les mots fléchés, la seule page intéressante selon moi, je suis tombé sur une interview de Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques.

Dans le contexte français, il est considéré comme l’un des spécialistes de la géostratégie, et pourtant… A la question: « quel bilan tirer de la lutte contre le terrorisme ? », il répond:
PB: après des succès initiaux […] il est frappant de constater la multiplication des attentats dans le monde

Dans le monde sauf en Europe et en Amérique du Nord et du Sud, ni au Japon, Australie. Le monde est petit. Surtout quand on exclut le tiers de ce monde. N’était-ce pas l’un des buts, après le 11 septembre 2001, de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’autre 11 septembre ? Pour l’instant, c’est réussi! La menace terroriste se limite aux pays du Tiers Monde, sous développés, sans police un tant soit peu efficace, avec des réseaux locaux bien en place et recrutant dans la population locale, bref on est loin du terrorisme du 9/11.

les mouvements terroristes se sont très bien adaptés ajoute-t-il.
Sans conteste: ils se sont adaptés à la traque constante, et en fait d’adaptation ils se sont réduits à des groupes locaux. Fini les appels internationaux, les attentats minutieusement préparés. Place aux « car bomb », à la basse technologie, à l’imagination pauvre, et au retentissement moindre.

20 Minutes: « Vous estimez que les Etats-Unis se sont trompés de stratégie ? »
PB: Pour lutter contre le terrorisme, il faut non seulement des moyens militaires mais aussi des solutions politiques.

Implanter une démocratie au coeur du merdier arabe, c’est pas une solution politique ? Ou une solution politique c’est peut-être passer des contrats pétroliers avec des crapules dictatoriales, voire même des criminels cherchant à se doter de l’arme atomique comme en Iran ? Présenter une alternative à la dictature éternelle et à la misère sans fin, c’est pas une solution définitive au terrorisme islamique ?
Se battre contre le terrorisme est une lutte sans fin. C’est l’énorme risque à déclarer la « guerre au terrorisme »: une guerre éternelle. Alors la meilleure chose à faire c’est mettre fin au marasme moyen oriental, et c’est cette tâche titanesque qui est entreprise aujourd’hui en Irak.
Ce qui est en jeu, c’est le futur de cette région: elle est laissée aux mains des dictateurs et des islamistes, ou sous l’impact de l’établissement d’une démocratie elle prend un tournant vers la liberté. Et c’est le terreau du terrorisme qui s’évanouit.

PB: « tant que le conflit israélo-palestinien ne trouvera pas de solution, il est certain que les terroristes rencontreront ici où là un écho favorable »
Certes, mais quand les chaînes de télé cesseront de diffuser 24/24 des discours sur l’enfer qu’est Israël et pourquoi les Juifs doivent être éliminés par la force partout où ils se trouvent, cet « Ã©cho » sera nettement limité en puissance!

PB: »Si les solutions les plus dures combattent effectivement le terrorisme aujourd’hui, elles le nourrissent demain »
Encore un stratège à courte vue! S’il ne comprend pas que l’Irak sert de papier tue-mouche pour les terroristes existants, car plus facile d’accès pour les wannabe terroristes moyen-orientaux (idiots utiles de Saddam venus mourir en masse en avril dernier!), et que l’établissement d’une démocratie ou au moins de terre plus libre que les pays aux alentours représente la solution politique, il devrait céder sa place à un autre… disons Ludovic Monnerat par exemple ?
Et puis s’il n’a toujours pas compris que depuis 20 ans la solution diplomatique ne marche pas, ou du moins qu’elle n’était peut-être pas suffisamment appuyée militairement, on ne peut vraiment rien pour lui!

PB, au sujet de l’éventuelle réelection de Bush: »s’il n’y a pas de succès en Irak, en Afghanistan ou au Proche Orient, et si le terrorisme continue de frapper régulièrement, la logique voudrait que l’on remette en cause la politique »
Si il n’y a pas de succès en Irak ? Une victoire militaire de cette ampleur sans pertes majeures, et il se pose encore la question d’un succès ? Evidemment il reste énormément à faire, mais tout de même! L’Afghanistan a été nettoyé et les talibans sont toujours là, mais cachés dans les montagnes au sud est, pourchassés par des F16 en l’air, et des troupes peu nombreuses mais super entraînées, motivées, bien armées au sol! Tout le contraire des 200.000 Russes dans les années 80 (les soldats US sont 10.000). Fixer les talibans en Afghanistan plutôt qu’ils essaiment en Tchétchénie, en Malaisie, en Indonésie, voilà une belle réussite non ?
Quand au Proche-Orient, il faut attendre un an ou deux et voir ce que va devenir l’Irak. En croisant les doigts pour que l’ONU foute pas son nez dedans, ou les fonctionnaires américains!

Faut-il apaiser ses ennemis ou les réduire par la force ? Sont-ils capables parfois de comprendre autre chose ? Quelle est la psychologie de l’ennemi ? Son idéologie profonde ? Est-il possible de substituer un mode de pensée rationnelle à l’irrationalité ambiante au Moyen Orient ?

Visiblement ces questions n’ont pas traversé la tête de Pascal Boniface: penser out of the box, ça ne doit pas lui arriver bien souvent.

Piqûre de rappel

Il est rare, très rare, très très rare que je regarde la télé française. Alors je prends une piqure de rappel de temps à autre. Ce soir je vais me faire de l’Ardisson, effet garanti. L’invité en cause: Marc Edouard Nabe, concernant son dernier livre: Printemps de feu. Pour lui, tout est la faute à l’Occident, méchant Occident qui tue les gentils Irakiens, Saddam était pas si atroce que ça, même si il le condamne car lui se dit « anarchiste » (voir pedigree du bonhomme ici), les journalistes morts en Irak ont été exécutés par l’armée US, le 11/9 c’est la faute aux Américains, et c’est un châtiment… Oui il a bien dit tout cela.

Même Frédéric Beigbeder, présent pour son livre sur le plateau, et celui-ci se voit obligé de défendre la liberté, la démocratie, et les USA… incroyable télévision française!

Peut-être que ce si cet imbécile de Nabe était réellement allé à Baghdad plutôt que de lire Libé, il aurait eu un aperçu de dictature. Il est toujours temps d’ailleurs pour lui d’aller voir sur place, dans Baghdad libérée ce qu’en pensent des Irakiens! Mais quitter son appart parisien serait peut-être trop dur ?

Ah et puis il y a Omar Sharif qui y va de son couplet débile: arguant que puisque Kim Jong Il est plus dangereux que Saddam il aurait fallu l’éliminer avant. Et raser Séoul ? (je rappelle que Séoul est sous la menace de 10.000 pièces d’artillerie, et que la ville est très dense: elle serait détruite par les obus en 24heures).

Quand on laisse s’exprimer des incompétents sur des sujets politiques/militaires stratégiques, on a des avis insignifiants.

Pourquoi passer ça à la télé ?

Allez, j’ai eu ma dose pour au moins un an ou deux. Je me lève. Je zappe. Et je note « piles » sur ma liste de courses. C’est urgent.

Invasion de l’état

Voici encore un extrait de mon blog.

L’étatisme est fondé sur la croyance superstitieuse en l’État, entité divine abstraite incarnée dans l’Administration transsusbtantiée, et donnant une âme à la société. À ce titre, il est la version moderne de la superstition primitive en un Dieu incarné par l’Église et donnant une âme au monde.

Or, l’État — principe de coercition dans les rapports humains — est véritablement l’antithèse de la Société — principe de coopération entre les hommes. Partout où l’État avance, la Société recule. Nous l’allons illustrer tout-à-l’heure. Au fur et à mesure que toutes les activités « publiques », impliquant l’interaction de personnes faiblement liées les unes aux autres, deviennent taxées et réglementées, les individus se réfugient dans la sphère « privée », celle qui reste encore hors de portée de la surveillance étatique. Les limites de cette surveillance politique sont liés aux coûts de son extension, qu’ils soient techniques, juridiques, ou autre: les individus peuvent refuser la légitimité de l’état en cette matière; la fraude peut être trop difficile à détecter, la corruption à éviter, etc. Mais à coup de recherche technologique (à commencer par la technologie fiscale) et d’avancées dans l’idéologie étatiste (grâce notamment à la guerre, qu’elle « contre la drogue », « contre le terrorisme », « contre la pauvreté », etc.), les étatistes avancent constamment la sphère « publique » et reculent constamment la sphère « privée ».

Chose d’autant plus remarquable qu’on ne la remarque plus, le mariage, relation on ne peut plus intime entre deux individus (éventuellement plus) est contrôlé par l’État, via une pression fiscale et réglementaire très forte, sans parler de la propagande religieuse (fût-elle athée aujourd’hui). Le PACS n’est jamais que l’extension de ce contrôle aux couples homosexuels, ce qui est un cas typique d’égalitarisme: évolution vers une oppression plus communément imposée, et non pas vers une liberté plus générale génératrice de diversité.

Au fur et à mesure que l’État envahit les libertés individuelles, les individus se réfugient dans la sphère des libertés qui leur restent. En effet, à quoi bon dépenser son temps et son énergie à comprendre et évaluer les diverses opportunités qui se présentent au sujet de décisions qui ne dépendent pas de soi mais d’autrui? C’est une pure perte de ressource, dont le résultat n’est au mieux que frustration. Non, vraiment, les édits de l’autorité, tels les coups du destin ou les aléas de la météo, ne valent pas d’être contestés, seulement d’être prévus, acceptés et intégrés. Ils ne méritent pas qu’on y investisse une quelconque part de rare et précieuse rationnalité. À la rigueur, les accompagner d’une dose d’émotion adéquate permettra de s’allier la bienveillance des divers pouvoirs en place plutôt que leur opprobre. Seuls les proches du pouvoir, chefs de corporations et autres lobbyistes, ont une action efficace, et leur intérêt est de préserver et étendre indéfiniment les privilèges.

L’Autorité décide-t-elle de s’occuper d’éducation ou de santé? L’éducation ou la santé n’est plus alors un sujet d’intérêt pour le commun des mortels; il n’est que de s’enquérir des édits de l’Autorité, de consulter ses oracles en cas de doute, d’exiger de l’Autorité ce qu’elle nous a promis, et de la supplier de nous accorder plus. Oh, entre ami, on discutera encore d’éducation ou de santé: dans quelle école placer ses enfants? À quel hôpital consulter? Comment remplir un dossier pour aller au bon lycée? Comment avoir le maximum de soins en payant le moins possible? Bref, comment tirer son épingle du jeu étant donné le choix restreint par le monopole? Mais quant à savoir si le jeu vaut, si la méthode pédagogique générale est bonne ou pas, si l’approche médicale officielle est adaptée ou non, voilà des questions qui paraissent incongrues. Les programmes officiels ne sont-ils pas une donnée incontournable? N’y a-t-il pas une médecine officielle décidée par l’Autorité? À quoi bon tenter de refaire le monde? Tout juste faut-il pétitionner l’Autorité pour réformer le système, si on y décèle quelque « dysfonctionnement » tel qu’il mobilisera les masses — et pour de telles pétitions, on ne manquera pas de suivre les lobbies subventionnés spécialistes de la chose — au profit des intérêts corporatifs en place.

Il ne faut pas chercher ailleurs les causes de la dissolution des liens sociaux, de la désintégration du tissu social. Plus l’État avance, plus les individus se replient dans ce que les étatistes appelleront « Ã©goïsme » ou « individualisme », mais qui n’est en fait que la nécessaire conséquence des mesures collectivistes dont ils réclament l’extension indéfinie.

Non aux baisses d’impôts bidons

Notre Raffarin de premier ministre nous affirme qu’il va poursuivre la baisse des impôts (3% sur l’IRPP, 500 millions d’euros pour la PPE). Mais prétendre que l’on baisse les impôts quand le budget est déficitaire (4% du PIB cette année), c’est soit prendre les français pour des imbéciles, soit en être un soi même.

En effet, il n’y a pas de miracle, vu que le budget sera déficitaire, les impôts que nous ne paierons pas aujourd’hui, il nous faudra les payer demain (avec les intérêts). Tout ce que fait Raffarin, c’est donc de nous faire vivre à crédit, c’est de nous endetter. Nous le sommes pourtant déjà bien suffisamment. La dette publique représente en effet déjà une somme d’environ 100.000 francs par français, nouveaux nés compris !

Raffarin aurait pourtant un bon moyen de vraiment baisser les impôts : ce serait de mener des réformes libérales de manière à ce que l’Etat fournisse des services meilleurs et moins chers. Mais pour cela il faudrait bien sur qu’il ait des idées, du courage et qu’il n’appartienne pas lui-même à la noblesse d’Etat qui plombe le pays.

Un train d’enfer

Notre Raffarin de premier ministre et Renaud Dutreil, son secretaire d’Etat aux PME, inauguraient aujourd’hui leur derniere trouvaille : Le train de la création d’entreprise.

A quoi va bien pouvoir servir ce truc ?

Ce train qui va se balader dans un certain nombre de villes entre le 8 et le 20 septembre va soit disant aider ceux qui veulent créer ou reprendre une entreprise en leur permettant de s’informer sur la législation, de rencontrer leurs futurs interlocuteurs des différents services administratifs (ceux qui leur mettront plus tard des batons dans les roues), etc…

Mais ce n’est vraiment pas ce genre de gadget technocratique, inutile et sans doute très couteux, qui va inciter les français à créer ou à reprendre des entreprises.

Pour ce faire, il faudrait surtout diminuer les contraintes financières (impôts et charges sociales), les contraintes administratives (paperasseries), les contraintes légales (législation incompréhensible sujette à multiples interprétations) qui pèsent sur les entreprises et découragent donc la plupart des français de se lancer dans cette aventure.

Au boulot les rigolos de premier ministre et autres secrétaires d’Etat, donc !

Lifting

Une fois de temps en temps me prend l’envie de « repeindre » la Page Libérale. Cela me donne aussi l’occasion d’apprendre de nouvelles techniques, et de remettre à jour mon maigre savoir-faire.

Cette fois-ci cependant cette retouche intervient un jour particulier: le 11 Septembre. Et ce n’est pas un hasard: maintenant il y aura sur chaque page du site les Twin Tower. Ce sont elles qui sont à l’origine de mon engagement libéral, et cette skyline, je ne l’oublierai jamais.

Si vous n’êtes pas arrivés par l’accueil, allez voir Never forget. J’ai pris cette photo en 1996.

Tour d’horizon

Comme d’habitude je me délecte à lire le journal le matin… heureusement je ne le paye pas! Le 20 Minutes du vendredi 5 septembre était encore rempli de bonnes nouvelles.
En avant! « Ebauche d’embauches d’étrangers à la RATP »
Comme toute bonne administration, pardon, entreprise publique, la RATP n’embauchait AUCUN étranger hors Union Européenne. En gros: pas de Maghrébins chez nous. On est pas racistes, mais on n’en veut pas! Etait-ce légal, je ne sais pas… étant donné le statut semi-public de cette « entreprise », je suppose que oui car pour être fonctionnaire il faut être Français. La préférence nationale, les fonctionnaires l’appliquent! Oh et puis il faut ajouter aussi les artistes et les quotas de production française: préférence nationale là aussi.

Toujours est-il qu’un an après cette mesure courageuse 10 étrangers ont été embauchés. C’est vrai qu’avec 18.000 candidatures spontanées pour 1500 postes/an, la RATP comme le souligne 20 Minutes, n’a pas de problème de recrutement. Peut-être parce que finalement à la RATP le boulot n’est pas si dur que ça ? La sécurité de l’emploi ? Les 32 heures (ou 28 ? ou moins ???) ?
Dixit une officielle de la RATP, les 10 étrangers ont été attirés par la sécurité de l’emploi, les conditions de travail et les salaires… Pourtant, explique cette même officielle, ils sont moins payés que les Français! A la RATP on est pas racistes, mais on paye moins les étrangers… (pas de procès, je suppose qu’ils ont de très bonnes raisons…).

L’enquête autour de Pierre Bédier élargie à la prise illégale d’intérêt
Je ne connaissais pas cette affaire, je découvre: un ex secrétaire d’Etat accusé d’avoir touché des enveloppes. Bah, du banal en France. Mérite quelques lignes en dessous d’un article sur les embauches d’étrangers à la RATP. (la taille de mes deux commentaire reflète la taille relative accordée par 20 Minutes aux deux évènements)

Le prix des loyers s’envole
Heureusement qu’il y a un contrôle réglementaire et des HLM et des permis de construire et des lois dans tous les sens sinon qu’est ce que ce serait ??? La pénurie ? Ah zut, je vois que vous avez déjà cherché un logement vous aussi…

Raffarin: l’emploi avant l’Europe
Aux chiottes la parole donnée. Les traités ne valent RIEN car ce sont des Etats qui les signent. Or les Etats ne sont rien d’autres que des clubs d’hommes politiques se coalisant pour vivre sur le dos des honnêtes gens. Par définition, ce sont donc des menteurs et des voleurs (même s’ils croient faire le bien!). Aucune chance qu’ils respectent quoi que ce soit, même entre eux. A se demander pourquoi des traités sont signés!
Ah j’allais oublier de préciser de quoi il est question: Raffarin ne respectera pas Maastricht et ses fameux critères de déficit (4% ou plus contre 3% max) et de dette « publique » (62% du PIB contre 60% max), pour « l’emploi ».

Le risque de fraude est encore plus grand
(dixit une intermittente de l’intelligence du spectacle)
Là je suis obligé de citer un extrait de son discours:
L’accord favorise ceux qui travaillent régulièrement et oblige les autres à ne plus accepter que les quelques boulots bien payés
et aussi:
la nature même de nos métiers repose sur le courage artistique.
C’est marrant ça: elle dit que l’accord « oblige » les intermittents à agir dans un sens qu’ils ne souhaitent pas et elle parle ensuite de « courage ». Quel courage il y a si il n’y a pas de risque, pas de sacrifice ? D’autre part, ce ne sont pas les intermittents qui sont obligés à quoi que ce soit, mais tous les autres français qui doivent payer pour son « courage » à la noix!

Emploi: les plans sociaux plombent la rentrée.
Bah, on le sait: les grosses industries ne s’adaptent pas, subventionnées, choyées, et elles finissent par couler. Maintenant faudrait peut-être arrêter de saigner les entreprises qui marchent pour financer celles qui coulent…

Le rapport qui traque les niches fiscales
Enfer et damnation: l’Etat laisse des revenus non taxés. cela « coûte » à l’Etat 50 milliards de « revenus ». Pourquoi l’emploi du verbe « coûter » ? Si un voleur vous prend 100euros mais vous en laisse 50, cela lui « coûte » 50 euros ? N’est-ce pas plutôt à la victime de se plaindre du « coût » du vol ?
Il faut donc croire que l’Etat est propriétaire à PRIORI de votre argent et que si il vous en laisse c’est par pure bonté.

Et vous, vous en pensez quoi de tout ça ? PS: je me suis volontairement limité à quelques commentaires, je n’avais pas envie de tartiner des pages et pourtant il y aurait beaucoup à dire… mais il faudrait recommencer tous les jours et je travaille sur un autre projet…

Attentat

Entendu ce matin sur Europe1:
« […] l’attentat manqué contre le chef du Hamas […] »
C’est le présentateur d’Europe1 qui l’a prononcée cette phrase. Tuer un terroriste c’est du terrorisme ? C’est pour ça que les terroristes Corses peuvent poser des bombes impunément ?

Et je ne dirai rien sur le reste de l’analyse…

Souvenirs de Chine

Lu dans Le Parisien:

Sans doute évoquera-t-il son tout récent voyage en Chine. Invité par le Parti communiste chinois, le Che en est revenu « très impressionné, et conforté : nous manquons en France d’un Etat fort et digne de ce nom, comme en Chine »..

Chevènement est de retour de Chine communiste. Il y a été invité par le parti communiste. Il est très impressionné. Et il regrette de ne pas avoir un Etat fort digne de ce nom, comme en Chine communiste.

C’est vrai. Un bon Etat FORT, avec des goulags, des exécutions (les factures sont envoyées aux familles), un parti unique, un comité central, un Plan, avec une colonie opprimée (Tibet, ça dit quelque chose à Chevènement ?), des pauvres à ne pas savoir qu’en faire, et quelques riches nomenklaturistes.

Finalement, à part les exécutions et le goulag et les colonies, on a tout le reste, sauf qu’on a plusieurs partis avec des noms différents mais des programmes similaires. Donc Chevènement doit regretter les exécutions et le goulag, j’ai bien compris ?