Les clowns gouvernementaux

Quand des imbéciles tentent de faire de la prospective, ça donne ça. Pitoyable, ridicule, absurde. Ces gens n’ont vraiment RIEN dans la tête. La France sera la plus forte la plus belle, et malgré tout elle aura toujours besoin d’emprunter d’après Moscovici. Des idiots.

Grand Concours International de Sophisme Hypercritique.

Le Grand Prix en jeu est :

 * La survie de l’espèce humaine *

(il sera directement remis à vos enfants et petits-enfants).

 

Règle du jeu : formuler un (gros) sophisme hypercritique en cinq étapes.

1. Énoncer un principe généralement vrai tout en discréditant d’emblée ses partisans par une attaque ad hominem.

2. Citer une exception au principe.

3. En déduire (faussement ) la caducité du principe en général.

4. Indiquer un détail commun à ce principe et à une notion étrangère parasite.

5. En déduire (faussement) une révélation de la nature réelle du principe initial, comme étant la notion parasite elle-même, et conclure par l’attaque ad hominem initiale.

 

Utiliser obligatoirement le modèle suivant :

 

1. LES ***PHOBES PRETENDENT QUE………………………………….
2. CEPENDANT, CERTAINS …………………………………………………….

3……………..EN GENERAL N’A DONC RIEN A VOIR AVEC ………..
4. REMARQUEZ QUE…………….………………………….., COMME …….

5. LE… EST DONC EN REALITE……………, ET DOIT ACCUEILLIR A CE TITRE…………………….………, ET TANT PIS POUR LES ***PHOBES !
Exemple :

1. Les phonophobes prétendent que la police est là pour faire régner l’ordre.
2. Cependant, certains policiers sont des criminels.
3. La police en général n’a donc rien à voir avec un service d’ordre.
4. Remarquez que la police est en uniforme, comme dans les fanfares de villages.
5. La police est donc en réalité une fanfare de village et doit accueillir à ce titre des trompettistes et des majorettes, et tant pis pour les phonophobes !

 

Autre exemple :

 

1. Les mysophobes prétendent que les avions servent à voler.
2. Cependant, certains avions s’écrasent au décollage.
3. L’aviation en général n’a donc rien à voir avec les voyages aériens.
4. Remarquez qu‘on sert à manger un menu unique dans les avions, comme dans les restos du coeur.
5. Les avions sont donc en réalité des restos du coeur et doivent accueillir à ce titre des SDF, et tant pis pour les mysophobes !

 

Dernier exemple :

1. Les nécrophobes prétendent que les hôpitaux servent à soigner les gens.
2. Cependant, certains hôpitaux sont des lieux de transmission de maladies mortelles.
3. Les hôpitaux en général n’ont donc rien à voir avec une amélioration de la santé des gens.
4. Remarquez que dans les hôpitaux, il y a des morts sur des brancards, comme dans les chambres froides.
5. Les hôpitaux sont donc en réalité des morgues, et doivent accueillir à ce titre tous les cadavres du secteur et tant pis pour les nécrophobes !

 

Attention, maintenant c’est à mon tour de jouer. Voici ma prestation, j’espère qu’elle remportera le prix :

 

1. Les homophobes prétendent que le mariage répond à la volonté d’accompagner la procréation.
2. Cependant, certains couples mariés n’ont pas d’enfants.
3. Le mariage en général n’a donc rien à voir avec la procréation.
4. Remarquez que dans le mariage, on a des relations sexuelles, comme chez les homosexuels.
5. Le mariage est donc en réalité une reconnaissance sociale de l’activité sexuelle, et doit accueillir à ce titre les homosexuels, et tant pis pour les homophobes !

C’est à vous. Pour vous accompagner, cette petite réflexion d’Ayn Rand : « Qui est contre la raison est contre la vie ».

Mesdames et messieurs les sophistes hypercritiques, à vos plumes !

Le « mariage homosexuel »: une atteinte à la liberté

La revendication de l’ensemble des activistes favorables à l’instauration du « mariage homosexuel » et de ses conséquences inévitables, que je désigne ici sous le terme de « groupe de pression »,  est fondée sur des arguments contradictoires et mensongers. Elle vise tout autre chose que ce qu’elle prétend.

UNE  CONTRADICTION A LA BASE….

L’argument du groupe de pression est la lutte contre les discriminations. En l’espèce, il prétend que le mariage tel qu’il est discriminerait les homosexuels.

Si c’était vrai, alors il s’ensuivrait pour des raisons similaires que le « mariage homosexuel » discriminerait les non-homosexuels.

Par conséquent, selon sa propre logique, c’est l’instauration d’une nouvelle discrimination que ce groupe de pression souhaite introduire, et cela au prétexte de la lutte contre les discriminations.

L’argumentaire de ce groupe de pression est contradictoire. Par conséquent ses revendications sont irrecevables en l’état.

…SUIVIE D’UN MENSONGE

De toutes façons, l’argument selon lequel le mariage tel qu’il est serait discriminatoire est déjà faux en lui-même.

Il est faux car le mariage, l’union d’un homme et d’une femme, est déjà actuellement ouvert à tous. Les homosexuels ont le droit de se marier, selon les même règles que les autres.

Aucun maire de France n’a le pouvoir de refuser de marier qui que ce soit sous prétexte qu’il est homosexuel. Avant la révolution, il aurait pu. Aujourd’hui, non. Par conséquent, il n’y a pas de discrimination.

Ce qui se passe, c’est que l’institution du mariage (l’union d’un homme et d’une femme) ne convient pas à certaines personnes, homosexuelles notamment. Ces personnes y ont accès comme tout le monde, mais veulent une institution qui corresponde spécifiquement à leurs goûts.

Ce n’est pas l’institution du mariage qui rejette les homosexuels, mais certains homosexuels (ou leurs représentants auto-proclamés) qui rejettent le mariage: puisqu’ils ont le droit de se marier mais qu’ils ne le veulent pas.

Le mariage est un service public. Il s’agit d’une institution destinée à encourager la procréation, en protégeant les enfants et dans une moindre mesure, la mère, plus impliquée que le père (par nécessité biologique) dans la procréation et les soins apportés aux jeunes enfants. Le mariage n’a pas d’autre fonction. Comme n’importe quel autre service public, il satisfait plus ou moins les goûts et aspirations de chacun, et concerne plus certains individus que d’autres. Le service public de l’Education Nationale, par exemple, satisfait certains individus plus que d’autres. Il ne concerne pas tellement les adultes célibataires, mais davantage les parents de familles nombreuses. Certains s’accommodent des programmes et des méthodes d’enseignements. D’autres trouvent qu’il faudrait y enseigner à longueur de journée la Torah, le Coran ou le Tricot. D’autres encore, qu’il y a trop d’heures de cours, ou pas assez. Certains voudraient plus de femmes professeurs, d’autres plus d’hommes. Certains réclament le retour de l’uniforme, l’éducation sexuelle dès la maternelle ou encore le port d’une blouse blanche par les professeurs.

Tous ces gens pourraient demander, suivant la logique du groupe de pression pro-« mariage homosexuel », la création d’une Education Nationale bis (ter, quater, etc.) spécialement adaptée à leurs aspirations.

Les professeurs de l’Education Nationale ne portent pas de blouse blanche, ce n’est pas pour autant l’Education Nationale discrimine ceux qui aiment les professeurs en blouse blanche.

On peut multiplier les exemples: les transports publics par exemple, sont distribués d’une façon qui ne convient pas à tout le monde: certains en profitent plus que d’autres, les citadins plus que les campagnards, par exemple. Les gens qui habitent loin des points d’accès aux réseaux de transports font-ils l’objet d’une discrimination? Faut-il prévoir une ligne de bus ou de tramway pour chaque utilisateur? Non: chacun est libre de prendre ou non les transports en commun qui existent. Si certains n’y trouvent pas leur compte, et c’est le cas, personne ne pense à invoquer la « discrimination ».

L’Education Nationale propose la même chose à chacun, tout comme les transports en commun et l’institution du mariage. Si certains, en conséquence de leurs choix et de leurs goûts que personne ne leur a imposés, s’en refusent l’accès à eux-mêmes, ce n’est pas de la discrimination. La discrimination commence là où la force publique empêche certaines gens  d’accéder comme les autres au service public.

Tintin au pays des soviets met en scène un exemple de discrimination réelle: c’est le cas de l’enfant faisant la queue comme les autres pour avoir accès au service public de la distribution de pain, et que l’on chasse à coup de pied parce qu’il n’est pas communiste.

Si l’enfant avait refusé le pain parce qu’il n’aimait que les croissants, ça n’aurait  pas été de la discrimination. Il se serait pourtant comporté comme le groupe de pression dont il est question dans cet article.

Prétendre qu’un service serait discriminatoire parce que certains n’en veulent pas, ou en veulent un autre, c’est s’opposer frontalement au principe républicain d’égalité que l’on invoque sans cesse: l’égalité républicaine, si toutefois elle existe, consiste à proposer la même chose à chacun, et non à chacun ce qu’il désire. C’est surtout la porte ouverte à l’individualisme esclavagiste universel: celui qui consiste pour chacun à demander, non pas les mêmes droits que les autres, mais des privilèges spécifiques, financés bien entendu par l’Etat, puisque c’est bien de service public que nous parlons. C’est-à-dire que chacun estime que les autres doivent financer ses goût personnels.

L’aboutissement d’un tel processus, c’est la désagrégation complète du corps social.

…POUR UN OBJECTIF: LE POUVOIR

Le groupe de pression favorable à l’instauration de ce « mariage homosexuel » n’agit pas contre les discriminations. Il n’y a pas de discrimination. Et s’il y en avait, ses revendications consisteraient alors à en réclamer de nouvelles, non pas à abolir comme il veut le faire croire, celles qui existent.

Il vise en fait l’instauration de privilèges réservés à un petit groupe d’individus au détriment du reste de la population, avec l’appui classique des idiots utiles: la population naïve, homosexuelle ou non. Nous sommes face à un processus de prise graduelle du pouvoir. La suite est prévisible: revendications pour l’interdiction de critiquer le comportement homosexuel lui-même (terrorisme intellectuel et recul de la liberté d’expression), puis instauration de quotas dans les administrations, puis au sein des entreprises, subventions spécifiques à l’activité homosexuelle, priorité pour l’adoption aux couples homosexuels, etc.

Ce que nous vivons en ce moment n’est qu’un début.

Pour les libéraux cohérents, la question ne nécessite pas un tel développement: l’Etat ne doit certainement pas s’occuper de marier les homosexuels, étant donné qu’il ne devrait même pas s’occuper de marier qui que ce soit.

Le groupe de pression auto-proclamé représentatif des homosexuels eut été fondé à demander que le mariage redevienne une affaire strictement privée, sans que l’Etat ait quoi que ce soit à y voir. De même que l’homosexualité est une affaire privée, qui ne devrait donner lieu à aucun droit particulier.

Mais ce n’est malheureusement pas le cas. Il ne demande pas, ce qui serait légitime, la suppression d’un service public aussi injuste et inefficace que tout autre service public. Il demande qu’on en crée un nouveau exprès pour lui.

La contestation à la racine de l’instauration de ce « mariage homosexuel » est donc bien une défense légitime de la liberté menacée.

Conditions anormales de marché

Pour casser un peu plus un marché qui n’en est plus depuis longtemps tellement les lourdes pattes de l’État y interviennent, les socialistes et associés « verts » sortent l’artillerie lourde:

La ministre du logement, Cécile Duflot, a annoncé, lundi 4 juin, dans le journal Libération, qu’elle aurait recours à un article de la loi de 1989 sur les rapports locatifs pour mettre en place, par décret, une limitation de la hausse possible du loyer en cas de relocation.

« Il s’agit d’une disposition d’urgence pour répondre à la crise du logement qui pèse sur les ménages », précise la ministre écologiste. Le décret, qui serait publié à la mi-juillet et pourrait entrer en vigueur dès septembre 2012, va imposer une limitation des prix dans certaines zones de tension immobilière.

Une application limitée

La loi existe déjà depuis longtemps. L’article 18 de la loi de juillet 1989 « tendant à améliorer les rapports locatifs » prévoit que « dans la zone géographique où le niveau et l’évolution des loyers (…) révèlent une situation anormale du marché (…), un décret en Conseil d’Etat (…) peut fixer le montant maximum d’évolution des loyers des logements vacants ».

L’État est juge des relations librement consenties entre individus: si les prix résultant de contrats ne lui conviennent pas, il peut donc mettre fin à la liberté des prix. Rappelons qu’un prix est une information sur la rareté relative d’un bien. Il résulte de l’appréciation subjective des individus, et seules les transactions réalisées permettent de constater à posteriori ce que les individus sont prêts à payer réellement. Quand les prix sont manipulés, l’information véhiculée est détruite, puisque le prix ne reflète plus la réalité mais résulte d’un décret.
Il arrivera donc l’inévitable dans les villes concernées: le prix des loyers va augmenter moins vite qu’il ne devrait, signalant par la même qu’il n’y a pas de pénurie sur ces marchés. Le résultat est déjà connu, puisque l’investissement va se tarir (moins rentable) et les conditions d’accès au logement locatif vont se durcir, puisque plus de gens se bousculeront, attirés par des prix administrativement bas.

Ensuite les socialistes se plaindront des investissements trop faibles, de la frilosité des méchants capitalistes, et demanderont plus de « logements sociaux », pour y loger sa clientèle électorale…

Ils ont rien foutu!

Les enfantillages continuent en France:

Le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a accusé dimanche soir la droite de n’avoir «rien foutu» pour réduire les déficits en 2012, estimant ne pas avoir de leçons à recevoir d’elle. «Madame Pécresse, Monsieur Fillon, feraient mieux quand même de se taire», a déclaré le ministre, invité de RFI/TV5 Monde/Le Monde. «Ils n’ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année et c’est à nous que revient le poids de réformes structurelles justes. Qu’ils se taisent, nom de Dieu», a-t-il ajouté, reprochant au gouvernement précédent de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012.

François Fillon a estimé dimanche dans le JDD que la «politique qui est conduite» par le président François Hollande et son gouvernement «est grave» et «nous emmène dans le mur à court terme». L’ex-ministre UMP du Budget Valérie Pécresse a quant à elle déclaré que le président de la République avait «rendu l’équation budgétaire insoluble par ses cadeaux électoraux». «Laissons-les à leur convalescence et à leur congrès», a taclé Pierre Moscovici, faisant allusion au congrès de l’UMP.

Que pourrais-je y ajouter ? Je suis d’accord avec toutes les parties: la droite n’a rien foutu (pour utiliser les termes ministériels), depuis 1972 au moins, et avec la gauche on va effectivement dans le mur plus vite qu’avec la droite!

Pauvre Moscovici: coincé entre les promesses délirantes de son patron et la réalité économique désastreuse héritée de 70 années de socialisme toujours plus prononcé (de la création de la Sécurité Sociale post-WWII jusqu’à aujourd’hui, il n’y a JAMAIS eu de retour en arrière).

Français, je vous souhaite bonne chance. Si vous souhaitez laisser derrière vous la folie ambiante, il existe un bon nombre de pays plus libres que la France. Tous ne vous accueilleront pas à bras ouverts, alors sachez choisir. Entre le choc culturel, professionnel et, pour certains, familial, immigrer n’est pas de tout repos. Voter avec ses pieds évite de se retrouver avec des Hollande président…

Un seul gagnant, 65 millions de perdants!

Ah qu’on les aime nos élections présidentielles en France! On y élit un Grand Leader pour 7 5 ans, et du haut de sa sagesse il nous guide vers un avenir meilleur, tout plein de bisous qui cognent (© Hseize Hashtable)!
C’est ainsi que depuis 1974 nos divers Diamantaire Africain, Grand Randonneur de Solutré, Atomiseur de Mururoa et maintenant le Dispendieux Nain de Neuilly  (hou je pourrais aller en prison pour ça, crime de lèse majesté!) se sont succédés pour nous apporter toujours plus de fonctionnaires, de dettes, de lois, d’impôts, tout ça pour combattre le « Grand Méchant Libéralisme qui fait mal » (ou du « grand capital apatride« ). Grace à eux les rigueurs des crises financières nous sont épargnées, le chômage est stable à un niveau faible, les administrations publiques excellent, et dans tous les domaines les Français sont mieux: mieux soignés que tout le monde, ils ont le meilleur système de soin au monde. Mieux éduqués que les autres aussi, grâce à la splendide Éducation Nationale. (et si on se donnait la peine d’établir un classement on serait aussi mieux habillés. Attendez que le ministère de la mode et du prêt-à-porter soit créé, et vous verrez!)

Dans le choix merveilleux proposé aux Français en 2012, il y a donc le choix entre: une socialiste de droite (Marine Le Pen), à tendance nationalo-protectionniste, un socialiste de droite (Sarkozy, l’homme aux déficits que même la trésorerie d’Apple permet pas de combler!), des socialistes aux tendances diverses comme Mélenchon (pas écouté suffisamment pour savoir ce qu’il propose), une prétendue écologiste oecuménique (avec des jours fériés pour tous et des chansons gentilles pour le 14 juillet), et j’en oublie forcément.

Heureusement un homme peut nous sauver, avec une grande cure d’austérité (on appelait ça une saignée autrefois). Il ne porte pas de collants, et il met bien son slip SOUS son pantalon, mais Bayrou est l’avenir de la France (à lui tout seul). Avec lui on va:

  • avoir une TVA plus élevée
  • créer une tranche de plus pour l’impôt sur le revenu (en haut, bien sûr)
  • mettre fin à la défiscalisation des heures supplémentaires

Et dans le même temps les dépenses publiques vont baisser. C’est lui qui le dit en tout cas. Et avec 50 milliards d’impôts nouveaux et 50 milliards de dépenses en moins, tadam, le budget serait équilibré. Oh, pas votre budget, ni celui de votre entreprise ou votre employeur, le budget de l’État serait équilibré. Mais comme il est plus facile de changer un taux ou d’ajouter quelques pages au code des impôts que de s’attaquer aux milliers de pages de lois inutiles et parfois contradictoires, aux fonctionnaires en surnombre, aux subventions inutiles la seule certitude ce sont de nouveaux impôts.

Chers compatriotes, vous êtes donc sauvés, l’ultra-libéralisme ne passera pas par vous, et bientôt vous pourrez gratter la terre de manière tout à fait écologique avec vos petits doigts pour récolter vos patates biologiques garanties sans OGM, quand la France aura fait faillite. Je vous le dis: achetez maintenant votre matériel agricole, vous en aurez besoin.

Génocide arménien et génocide vendéen

La liberté d’expression recule chaque jour un peu plus en France.

La loi interdisant de contester le génocide arménien en est la dernière illustration (il s’agit en fait d’une loi visant à interdire la négation de tout génocide… reconnu par la loi, mais en pratique, c’est le génocide arménien qui est concerné).

Certes, personnellement, l’idée de nier le génocide arménien ne me tente guère, je crois au contraire nécessaire de le connaître et le faire connaître, mais nul besoin de loi pour cela.

Si le gouvernement turc est mécontent, ce n’est peut-être pas pour les mêmes raisons que moi, mais fondamentalement sa contestation est recevable: on n’a pas besoin de bons motifs pour contester une loi liberticide.

En revanche, les mesures de rétorsion qu’il prend risquent à leur tour d’être liberticides.

Si des membres de ce gouvernement, cherchant des représailles intelligentes, me lisent, je leur suggère celle-ci, qui sera peut-être moins liberticide que d’autres: faire voter une loi (turque, donc), interdisant la contestation du génocide vendéen (1793-94) par les armées de la Première République Française.

Les Français, petits et grands, apprendraient enfin de quel ventre est véritablement sortie la bête immonde et pourraient aussi se poser la question de savoir si ce ventre est encore fécond.

L’euro victime de Laffer grecque

La Grèce est incapable, totalement incapable de rembourser les emprunts contractés. Les Grecs ne semblent pas plus paresseux que d’autres, mais ils ont les pieds et poings liés par une administration pléthorique, des lois en veux-tu en-voilà, et surtout ils sont déjà noyés de taxes. Alors oui, le sport national là bas c’est l’évasion fiscale, mais pourquoi donc ? Parce que tout simplement les Grecs ne veulent pas être le dindon de la farce… Donc chacun laisse payer son voisin, et rit doucement…

Bref, toujours est-il qu’aujourd’hui, ils ne peuvent plus rembourser et ils devraient augmenter les taxes. Et que se passe-t-il ? Ils ne peuvent plus. Ils viennent d’atteindre le bord de la courbe de Laffer:

Là, vous voyez, ils ont dépassé le point E depuis longtemps, d’où le développement de l’économie parallèle, du paiement en liquide et du troc.

La solution choisie par les Etats aujourd’hui avec le FESF, le TARP et autres QE 1, QE2, QE3… est celle de l’inflation Imprimer de la monnaie, toujours plus, pour boucher les trous avec des trous plus grands encore!

La désillusion va être cruelle, la fin de l’euro, en France la retraite à 75 ans (façon Bismarck lors de la création du régime de retraite allemand), la perte d’économies de toute une vie pour des quadra ou quinquagénaires prévoyants sans aucune retraite d’Etat alors qu’ils cotisent…

Interesting times. Et je suis bien content de regarder tout cela de loin, même s’il me reste quelques avoirs en euros à sortir avant la chute finale.

Je te veux tes fringues, tes bottes, et ta merco

Ben oui, ta merco quoi! Les forces de police peuvent confisquer les véhicules désormais, alors pourquoi s’en priver ? Surtout s’ils s’en voient ensuite dotés…

Mais pourquoi ai-je la drôle d’impression que ce nouveau pouvoir risque de générer des abus ? A quand la confiscation des ordinateurs pour cause de copie illicite ? En mariant Hadopi et loppsi 2 (le retour…) on pourrait confisquer les ordinateurs des récalcitrants et rééquiper les services de l’Etat sans augmenter les impôts ni les dépenses!

Le phénomène BitCoin

BitCoin est une monnaie électronique créée en 2009 (1), essentiellement localisée pour l’instant aux Etats-Unis.

Elle possède les caractéristiques intéressantes d’être à la fois décentralisée, transférable instantément et à coût faible voire nul. Les transactions sont irréversibles et leur anonymat est possible si certaines précautions sont prises. Enfin, le système est conçu pour que le nombre total d’unités monétaires BitCoins (2) en circulation tende asymptotiquement vers 21 millions, ce qui constitue une garantie contre l’inflation et la manipulation monétaire.

Techniquement, BitCoin est un système d’échange de fichiers entre particuliers (Peer to Peer sous licence logiciel libre). On y participe depuis un ordinateur personnel en téléchargeant sur www.bitcoin.org un utilitaire gratuit, le client. Cet utilitaire permet d’afficher le nombre de BitCoins en portefeuille, d’effectuer des virements vers d’autres membres du réseau BitCoin, et de conserver l’historique de toutes les opérations. Il gère un fichier (wallet.dat) contenant les clefs privées permettant de contrôler les BitCoin dont on est propriétaire.

La décentralisation du système est inhérente à sa structure même. Ce sont les clients du réseau (les noeuds) qui forment tous ensemble le système BitCoin. Il n’y a donc aucune institution centralisatrice telle qu’une banque centrale, et aucun tiers de confiance n’est requis pour le transfert de fonds. Théoriquement, personne ne peut contrôler le système ni empêcher qui que ce soit de l’utiliser, sauf à déployer une puissance de calcul supérieure à celle de l’intégralité du réseau, lequel s’étend de jour en jour.

Les explications techniques détaillées sont faciles à trouver sur Internet. L’objet de cet article n’est pas de les exposer, mais de discuter de la pertinence économique de BitCoin et de ses chances de survie à terme.

Le contexte dans lequel s’étend le réseau BitCoin est celui d’une défiance grandissante à l’égard du système monétaire international. Le problème fondamental des monnaies fiduciaires utilisées partout dans le monde est qu’il n’y a aucune limite stricte à la création de nouvelles unités. Car même si les banques centrales agissent en fonction d’indicateurs économiques dans le cadre de règles contraignantes, en fin de compte, le nombre absolu d’unités monétaires en circulation finit toujours pas augmenter, entraînant mécaniquement, toutes choses égales par ailleurs, une baisse de la valeur de ces monnaies et un appauvrissement relatif des porteurs d’encaisses monétaires. Aujourd’hui les Etats notamment occidentaux sont endettés dans des proportions importantes. La tentation de l’inflation est donc grande. Peu importe que la Réserve Fédérale Américaine semble plus sensible aux pressions gouvernemantales que la Banque Centrale Européenne: à terme, le pouvoir d’achat du dollar comme de l’euro continueront à baisser.

Historiquement, la seule réponse efficace à cette faille profonde d’un système monétaire fondé sur des monnaies fiduciaires fut l’utilisation de métaux précieux, comme l’or et l’argent. Personne ne pouvant augmenter artificiellement la quantité de ces métaux, il était difficile de falsifier leur valeur. Aujourd’hui, d’ailleurs, les métaux précieux sont proches de leurs plus haut niveaux face aux monnaies fiduciaires.

Les métaux précieux constituent une monnaie idéale mais ont l’inconvénient d’être soumis au risque politique. En effet, un gouvernement peut décider de les interdire ou de les confisquer. C’est arrivé au 20ème siècle aux Etats-Unis comme en Europe. L’Etat peut aussi en rendre l’usage difficile à l’aide de taxes. C’est le cas en France aujourd’hui. Ce contrôle politique est possible parce que ces métaux doivent pourvoir être livrés en cas de besoin lors des paiements. Dans la pratique, la promesse de livraison à la demande suffit, et les métaux peuvent rester dans des coffres tout en étant représentés par des billets. Mais quand le pouvoir politique s’en mêle, la promesse de livraison seule n’est plus crédible. Il faut alors livrer physiquement, ce qui peut présenter un risque légal considérable.

On peut analyser ce phénomène comme une hausse des coûts de transaction, ce qui constitue en fin de compte une dégradation des qualités de la monnaie en tant que telle.

BitCoin résout ce problème. Parce qu’il est immatériel, la livraison est systématique, peu coûteuse et très résistante à toute tentative d’obstruction. C’est un point majeur qui rend BitCoin, de ce point de vue, supérieur aux métaux précieux dans une perspective monétaire.

Il existe cependant plusieurs objections au système Bitcoin, dont certaines sont sérieuses et d’autres plus discutables. Nous allons en passer quelques une en revue.

Parmi les objections sérieuses, mentionnons d’emblée l’incertitude autour de la robustesse du système BitCoin. Il s’agit d’une construction informatique et il est toujours possible d’imaginer que des failles imprévues (et même voulues…) détruisent un jour son intérêt. Par exemple, Bitcoin utilise actuellement la fonction de hachage SHA-256, très sûre pour l’instant, mais qui pourrait cesser de l’être dans un futur plus ou moins proche. A cet égard, il y a indéniablement un risque difficilement quantifiable. Ce sujet, évidemment très sérieux, sort malgré tout du champ de compétence de l’économiste et il ne peut donc pas être question de le discuter en détail dans le présent article.

Parmi les objections discutables, on avance souvent qu’une monnaie ne pourrait jamais émerger ex-nihilo, car sa valeur monétaire devrait nécessairement être assise sur une valeur “intrinsèque”, une valeur d’usage historique. Dans le cas de l’or, par exemple, sa valeur proviendrait de son aptitude à servir en bijouterie ou en orfèvrerie.

Cette affirmation est douteuse. Le cas du platine est instructif à cet égard. Le platine était quasiment inconnu jusqu’au dix-neuvième siècle, époque à laquelle il était considéré comme un matériau de rebut dont il n’était pas question de faire des bijoux. Des tentatives de frappes de pièces en platine, notamment en Russie, furent un échec complet. Aujourd’hui, pourtant, le platine est plus cher que l’or et orne la devanture des bijoutiers de luxe. L’usage du platine en bijouterie est donc la conséquence et non la cause de sa valeur. Les bijoux servent en effet à exhiber l’opulence de leurs propriétaires beaucoup plus qu’à exalter la beauté des matériaux. Qui connaît l’âme humaine ne s’en étonnera guère. C’est donc bien parce que le platine possède les qualités physiques intrinsèques des métaux précieux (rare sans excès, inoxydable, résistant aux acides, bref insensible au temps qui passe) qu’il s’est imposé aux côtés de l’or, et non parce qu’il est beau.

De même, le BitCoin n’a pas de valeur en dehors de sa capacité espérée à servir de monnaie. Mais aucune raison ne s’oppose à la possibilité que cette unique qualité lui confère de la valeur.

Un corollaire de l’objection de la “valeur intrinsèque” consiste à dire qu’il serait impossible de déterminer la valeur du Bitcoin, et donc de fixer son prix dans une monnaie fiduciaire existante. Comment savoir, par exemple si un Bitcoin devrait s’échanger contre dix centimes, un euro, ou mille euros ? Les acteurs d’un marché libre eux-même n’auraient aucun moyen de le savoir et il n’y aurait donc aucune passerelle entre le Bitcoin et les monnaies fiduciaires.

Pourtant, il existe depuis plusieurs mois des plate-formes d’échange permettant de vendre et d’acheter des Bitcoin en Dollars, et dans une moindre mesure en Euros et en Livres Sterling. Mt.Gox (www.mtgox.com) est de loin la plus liquide. Des cours de marché se sont imposés à mesure que les volumes d’échange augmentaient. Le problème de la convertibilité est donc réglé à ce jour et l’objection est détruite par les faits.

Il n’est pas sans intérêt pourtant de tenter de comprendre comment elle l’a été. Là, ce sont sans doute des causes psychologiques qui ont agi. Puisque le centime de Dollar Américain est en pratique indivisible, un consensus a pu émergé spontanément autour de l’idée qu’un Bitcoin devait s’échanger au minimum contre un centime de Dollar, sauf à ne rien valoir du tout. Compte tenu des faibles quantités de Bitcoin disponibles initialement et de ce prix extrêmement faible, le risque pris par les premiers acheteurs était négligeable. Les premiers échanges ont donc pu avoir lieu à ce prix. On voit là comment un problème économiquement insoluble (fixer la valeur d’une monnaie créée ex nihilo) peut avoir une solution pratique simple.

Partant de ce prix très faible, prix plancher par la force des choses, les échanges successifs se sont faits à des niveaux de plus en plus élevés. Après avoir franchi la barre du dollar en février 2011, le Bitcoin flotte désormais aux alentours de trois dollars. Son prix a donc été multiplié par trois cents environ depuis sa première cotation.

Ce qui amène à l’objection suivante: le phénomène Bitcoin ne serait en réalité qu’une bulle spéculative. En effet, de prime abord, nous sommes face à un objet purement virtuel, le Bitcoin, qui se vend de plus en plus cher à mesure de l’arrivée de nouveaux entrants. Les derniers arrivés payent donc cher ce que les premiers ont acquis pour peu de chose. Le phénomène pourrait donc durer jusqu’à ce que pour une raison quelconque, il finisse par s’inverser, donnant alors lieu à un effondrement du prix du Bitcoin.

Les phénomènes de bulles spéculatives qui se forment autour des actifs financiers ordinaires sont complexes et variés, mais il présentent toujours une fragilité croissante à mesure de l’arrivée des nouveaux entrants et de la hausse des prix. En effet, plus les prix montent, et plus on s’éloigne du “vrai prix”. Et donc, plus la probabilité d’éclatement de la bulle augmente.

Mais un actif financier ordinaire, c’est justement ce que BitCoin n’est pas. BitCoin est un instrument monétaire, et en tant que tel, un nombre important de nouveaux entrants ne le fragilisent pas mais le renforcent. Il se renforce d’abord sur le plan de la sécurité informatique, puisque la taille du réseau, c’est-à-dire sa puissance de calcul, est une protection contre les attaques. Conséquemment et concomittamment, il se renforce sur le plan économique, puisqu’un objet remplit d’autant mieux sa fonction de monnaie qu’il bénéficie de la confiance d’un grand nombre d’utilisateurs.

De sorte que la croissance du réseau BitCoin peut s’analyser non pas comme le gonflement d’une bulle mais comme son dégonflement: c’est en effet parce que le réseau grandit qu’il devient moins hasardeux de prétendre que BitCoin est bel et bien une monnaie.

La croissance du réseau doit logiquement s’accompagner d’une hause du prix du BiCoin en monnaies fiduciaires, et c’est ce qui semble se passer. En effet, si BitCoin devait devenir une monnaie globale et courante, avec un plafond de 21 millions d’unités la valeur d’un seul BitCoin serait alors très élevée, probablement bien au delà des 3 dollars actuels.

Reste une dernière objection importante, qui est celle de la réaction des gouvernements face au développement du réseau BitCoin.

En la matière, on peut penser que le réseau BitCoin ne fera probablement l’objet d’une attaque gouvernementale que lorsqu’il aura atteint une certaine taille. Pour l’instant, il est encore trop petit et demeure inconnu des media et des politiques.

S’il atteint cette taille critique, ce qui correspond au moins à un début de succès, il faudra des moyens techniques importants pour le contrer: nous l’avons vu, une puissance de calcul supérieure à celle du réseau qui sera alors par hypothèse assez conséquente.

Il n’y a aucun doute sur le fait que le réseau BitCoin ne grandira pas sans rencontrer à un moment ou à un autre l’opposition au moins formelle des gouvernements. Il est clair qu’une croissance significative représenterait une menace mortelle pour le fiscalisme, le contrôle économique et la stabilité même des Etats, assis sur des montagnes de dettes qu’ils entendent faire rembourser par leurs administrés, directement ou indirectement contraints. Les prétextes des attaques sont eux aussi connus d’avance: il s’agira de mettre en avant l’utilisation faite de BitCoin par des terroristes ou des trafiquants de drogue pour le condamner dans son ensemble. Ce type d’argument, une variante du principe de précaution, est à notre époque le plus efficace d’entre tous.
Notons simplement que les billets de banque sont fort affectionnés par les terroristes et les trafiquants de drogue, mais qu’on ne prétend pourtant pas les interdire. C’est parce que les hommes politiques sont souvent les premiers acteurs du blanchiment et de la corruption qu’ils disent combattre. On peut donc s’attendre à ce qu’il trouvent leur compte à l’existence de BitCoin, tout en faisant mine de le dénoncer.

La menace gouvernementale serait alors beaucoup plus faible qu’on pourrait le penser, car les Nations ont fort peu d’intérêts communs avec les hommes censés les incarner.

A ce jour, aucune tentative sérieuse et pensée de monnaie électronique libre n’a atteint l’ampleur, pourtant très modeste encore, du phénomène BitCoin. L’avenir nous dira si nous sommes là en présence d’une anecdote ou d’une grande révolution.

(1) officiellement par un japonais, Satochi Nakamoto, mais ce point est controversé.
(2) Un Bitcoin peut actuellement se diviser en fractions de cent millions, ce qui devrait lui permettre d’affronter sans encombre une longue période déflationniste.

PS: cet article a été écrit il y a un mois, et reste valable sauf pour la valeur du BitCoin en dollars qui a depuis fortement augmenté