Tout sera bientôt ici : Le champ libre
Wal-Mart m’a tuer
Wal-Mart, si vous ne le savez pas déjà , est l’un des plus grands groupes US, et en tout cas l’un des principaux employeurs. En France l’équivalent s’appelle Carrefour, un nom qui inspire… la peur! Non ? He bien selon Le Monde La puissance de Wal-Mart commence à effrayer l’Amérique.
Le géant de la distribution, qui emploie 1,2 million de personnes aux Etats-Unis, aurait, grâce à ses prix bas, permis aux consommateurs américains d’économiser 120 milliards de dollars en 2003. Mais il est accusé de contribuer à la paupérisation et à la désindustrialisation du pays.
Donc il permet d’économiser des sommes considérables et emploie un tas de gens, réussit à faire des profits aussi (ce qui n’est pas abordé dans l’article) mais il appauvrit les gens. Accusation difficile à soutenir dans la même phrase! Quant à la désindustrialisation, si l’on entend par là « morts dans d’effroyables souffrances des pauvres ouvriers américains remplacés par des guatémaltèques payés en roubles soviétiques », c’est un drame, mais ce n’est que voir un aspect. L’autre c’est tout simplement que si les guatémaltèques acceptent de bosser comme ça c’est qu’avant ils ne travaillaient pas du tout ou dans des conditions pires, et que d’autre part le capital libéré aux USA sera réinvesti dans d’autres activités plus créatrices de richesses. Exit cette accusation.
Chaque semaine aux Etats-Unis, près de 140 millions de personnes passent à une caisse d’un supermarché Wal-Mart. Environ 30 % des couches, du papier toilette, des shampooings et des dentifrices vendus aux Etats-Unis le sont par Wal-Mart. Il faut y ajouter 20 % de la nourriture pour animaux domestiques, et 15 % à 20 % des CD, cassettes vidéo et autres DVD…
La démocratie, c’est un vote, une fois de temps à autre, adviendra ce qu’il adviendra car vos chances de changer le cours des choses est moindre encore que celui de gagner au loto, et que les « représentants » font ce qu’ils veulent de toute façon… Le marché par contre c’est un processus permanent. Quand chaque jour, 20 millions d’Américains font la queue dans un Wal-Mart, c’est une marque de confiance phénoménale. Cela veut dire que 20 millions de personnes différentes n’ont pas trouvé mieux pour faire leurs courses. (à l’échelle de la France cela représenterait 3 millions de personnes qui font leurs courses à Carrefour chaque semaine. C’est peut-être le cas d’ailleurs…)
Le premier magasin de la chaîne a été ouvert par Sam Walton en 1962 à Bentonville dans l’Arkansas. Selon le classement du magazine Forbes,ses cinq héritiers disposent aujourd’hui chacun d’une fortune évaluée à 20 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires de Wal-Mart, 259 milliards de dollars (209,59 milliards d’euros), est supérieur au produit intérieur brut de la Suède.
C’est pas la supérette du coin…
Mais la puissance acquise par la plus grande entreprise du monde, qui emploie plus de 1,3 million de personnes dans ses 8 000 magasins (dont 3 400 aux Etats-Unis), commence à faire peur dans son propre pays. Selon le classement annuel publié par le magazine Fortune, le 8 mars, Wal-Mart est devenue l’entreprise la plus admirée et la plus détestée des Américains. Le groupe a annoncé son intention d’ouvrir 1 000 magasins supplémentaires sur son sol dans les prochaines années, dont 300 en 2004. Cela devrait lui permettre de contrôler, avant la fin de la décennie, la moitié de la vente des produits de consommation les plus courants.
Quelle puissance ? Que veut dire ce mot ? Moi quand j’entends « puissance » je pense immédiatement à l’usage de la force. L’entreprise Wal-Mart force quiconque à acheter les produits dans ses rayons ? Les 1,3 millions d’employés sont payés ou mis en cage le soir ?
Wal-Mart est aimé et haï par les mêmes personnes ? Les 20 millions d’Américains qui y font leurs courses chaque jour aiment-ils Wal-Mart ou détestent-ils Wal-Mart ? Que nous indiquent leurs actions répétées ?
Ouvrir des nouveaux magasins n’aura d’autre impact que de permettre à un tas d’autres Américains de profiter des prix de Wal-Mart… ou non car ils choisiront d’y aller ou pas!
Le slogan historique de la société, « Everyday, low prices » (des prix bas tous les jours), a permis aux consommateurs américains d’économiser directement 20 milliards de dollars en 2003, selon le cabinet New England Consulting, et encore 100 milliards indirectement en forçant les autres distributeurs à baisser leurs prix. Les analystes mesurent maintenant aux Etats-Unis un « effet Wal-Mart » à l’échelle macro-économique. Il se traduit à la fois par une baisse de l’inflation et une hausse de la productivité.
L’effet Wal-Mart. On avait le toyotisme, le fordisme… le wal-martisme ? J’ai lu un article sur le système d’information de Wal-Mart: quand ils ont changé ils ont dit à tous leurs fournisseurs: « mettez vous à notre norme or die ». Qu’ont fait les fournisseurs ? Ils ont accepté. Ils n’ont pas été forcés de le faire. Ils avaient le choix: trouver de nouveaux clients ou évoluer avec Wal-Mart. Autant dire que la plupart a rendu compatible leur SI avec les demandes de WM. L’investissement de WM dans le nouveau SI se comptait en milliards de dollars. Combinés avec les investissements des fournisseurs, voilà comment on arrive aux gains de productivité phénoménaux. Bien ou mal ?
Pour ses partisans, Wal-Mart est un agent économique vertueux. Il contraint les fournisseurs à devenir plus efficaces et répercute l’essentiel des gains aux consommateurs. « Wal-Mart est la meilleure chose qui soit jamais arrivée aux classes populaires américaines », affirme Michael Cox, économiste de la banque de Réserve fédérale de Dallas (Nevada). En moyenne, quand un supermarché du groupe ouvre ses portes, les prix baissent de 10 % à 15 % dans les magasins alentour. Revers de la médaille : sur les 65 000 fournisseurs de l’enseigne, certains ont été contraints de licencier après avoir perdu des marchés du jour au lendemain pour des prix supérieurs de quelques cents à un concurrent. D’autres, pour rester compétitifs, ont délocalisé leurs productions en Chine. « Wal-Mart oblige ses fournisseurs à être compétitifs sur le plan international et pas seulement local, comme auparavant », explique Michael Silverstein, du Boston Consulting Group. Il est dur mais honnête avec eux. Le système est transparent. Il n’y a pas de passe-droit et de dessous-de-table. »
Voyons, quel est l’intérêt de Wal-Mart ? Tuer ses fournisseurs et en rechercher de nouveaux avant de les asphyxier à leur tour, en chercher d’autres… ou… travailler en synergie avec les fournisseurs et les aider à faire des gains de productivité, garantir un volume d’activité, permettre un développement à long terme… Si vous changez de producteur tous les 6 mois, comment vous garantissez la qualité ? Comment vous expliquez à vos clients que dans vos rayons leur marque préférée apparaît et disparaît ? Impossible sauf sur de très rares produits totalement indifférenciés. Pour le reste, on connaît: ce sont les effets de la liberté… Notez que contrairement à d’autres pays où les lois interdisent de pratiquer les prix qu’on souhaite, il n’existe pas de surfacturation de prestations, de contrats de promotion bidons…
La montée en puissance de « l’ogre » de la distribution est devenu un sujet de la campagne électorale. « Les pratiques de Wal-Mart, en matière de couverture maladie, sont inacceptables. La manière dont cette entreprise traite ses employés n’est tout simplement pas équitable », a déclaré à plusieurs reprises, John Kerry, sénateur du Massachusetts et candidat démocrate à la présidentielle. Sa femme, Teresa Heinz Kerry, est encore plus critique : « Wal-Mart me rend folle. Ce groupe détruit les agglomérations. » Le groupe se heurte de plus en plus souvent, quand il veut implanter un supermarché ou un hypermarché, à une opposition locale forte.
Sujet de campagne électorale ? Ah évidemment il fallait que le gauchiste de service dise son mot. « Pas équitable » ? Ca veut dire quoi équitable ? Les employés veulent bien y bosser non ? Ils acceptent les conditions de leur employeur ? Faut-il imposer par la force des contrats spéciaux pour Wal-Mart ? Pour toutes les entreprises de distribution ? C’est quoi une entreprise de distribution ? Pour toutes les entreprises alors ?
Quant aux commentaires de Teresa, elle qui finance des organisations « controversées« , on aurait envie de lui parler des délocalisations de Heinz.
Ceci dit, si Wal-Mart se heurte à une forte opposition, de qui émane-t-elle ? Certainement pas des futurs clients… mais plutôt de la concurrence qui n’a pas envie de rogner ses marges ? D’habitude les gauchistes nous bassinent sur les sales profiteurs capitalistes exploiteurs, et quand un sale capitaliste a des marges faibles ils prennent parti pour les commerçants petits bourgeois ? Décidément le jour où ils auront une position cohérente…
Pour ses adversaires, le système Wal-Mart endommage irrémédiablement le tissu économique et social. La liste des reproches qui lui sont adressés est interminable : il mènerait à la faillite ses concurrents, viderait les centres-villes de leurs commerces, tirerait les salaires vers le bas, supprimerait ou réduirait les assurances sociales… Le distributeur, en multipliant les importations à bas prix, contribuerait à détruire les emplois aux Etats-Unis, et accélérerait la désertification des campagnes. « Wal-Mart est le point final d’une économie et d’une société dont la valeur dominante consiste à réaliser la meilleure affaire, résume Robert Reich, ancien secrétaire d’Etat au travail de l’administration Clinton. Les consommateurs tireront de grands bénéfices de Wal-Mart aussi longtemps qu’il devra faire face à une véritable concurrence. L’inquiétude est qu’il devienne trop puissant et étouffe toute compétition. »
La même chose qu’en France avec les hypers: le centre ville etc. Il y a bien longtemps que les centres-villes ne sont plus les lieux du commerce, supplantés par les banlieues où il y a de l’espace, et la clientèle aussi d’ailleurs. Tirer les salaires vers le bas ? Pourquoi les gens quitteraient leurs boulots mieux payés ? Parce que Wal-Mart fait concurrence ? Ce que les uns gagnent sera largement récupéré par les clients… et d’autres commerces ouvriront ailleurs avec les économies réalisées grâce à Wal-Mart! Quant à la désertification des campagnes, après la désertification des centres-villes…
Le commentaire de M. Reich est parmi les plus absurdes. Il devrait rencontrer personnellement les 20 millions de clients quotidiens de Wal-Mart et leur dire un par un qu’ils sont d’ignobles consommateurs avides de faire des affaires. Parce que bien sûr lui il doit fuire les prix bas. Forcément vous allez me dire, un ancien secrétaire d’Etat ça doit toucher suffisamment pour ne pas avoir à se compromettre avec la populace dans un Wal-Mart…
Et la concurrence existe encore, bien que K-Mart, principal concurrent, ait traversé des difficultés importantes. Ou sinon je vous parie qu’un Crossroad (Carrefour) verra le jour aux US…
D’ores et déjà , l’impact de Wal-Mart sur le marché du travail américain est considérable, bien au-delà de ses 1,2 million de salariés aux Etats-Unis. Le premier employeur privé du pays établit de fait une norme sociale. Elle est particulièrement basse. Selon les chiffres disponibles, en 2001 un employé de Wal-Mart gagnait en moyenne 13 861 dollars. Or, le seuil de pauvreté, selon le gouvernement fédéral, était alors de 14 630 dollars pour une famille de trois personnes.
Une norme ? 300 millions d’habitants aux USA. La population active est d’environ 75% des Américains, dont 95% environ a un emploi, cela fait au bas mot 230 millions. 1,2 millions de personnes permettrait d’établir une norme ? C’est prêter une énorme importance à une entreprise qui pèse même pas 1% du total… certainement beaucoup moins que les 20% d’Américains qui travaillent pour l’Etat..
Parlons maintenant du salaire moyen des employés de Wal-Mart. Que font-ils ? On pense aux caissières, aux magasiniers… emplois peu qualifiés, beaucoup de temps partiels… Salaire horaire moyen svp ? Ah dommage, on ne l’a pas… Combien ont un conjoint qui travaille ? Sachant que parmi la population active 95% des gens ont un travail, cela veut dire que la majeure partie des employés de Wal-Mart vit dans un foyer où il y a 2 revenus. Et que le fameux seuil (qui lui même est calculé selon une méthode absurde, puisqu’il correspond à la moitié du revenu médian, et à rien de concret, voir dossier pauvreté du QL) est donc forcément dépassé par tous les employés de Wal-Mart!
Wal-Mart fait face aujourd’hui à des dizaines de poursuites judiciaires pour avoir contraint son personnel à faire des heures supplémentaires sans être payé, pour employer des immigrés en situation irrégulière et pour pratiquer des discriminations sexuelles. Le groupe insiste sur le fait que ces affaires ne sont pas le reflet de la culture de l’entreprise mais de dérives locales. « Si les accusations sont prouvées, nous ferons ce qu’il faut pour que cela ne se reproduise plus », déclare Ray Bracy, son vice-président.
Nul doute que sur 3400 enseignes aux US même, il doit bien y avoir quelques brebis galeuses! Y en a-t-il plus que dans les autres entreprises ? Se retrouver accusé de telles pratiques n’est-il pas dommageable pour Wal-Mart, donc un comportement réprouvé sincèrement par la direction ? Vous imaginez l’impact en terme d’image de marque s’il s’avérait que de tels agissements soient cautionnés ou couverts par la direction ?
« La même volonté de faire baisser en permanence les coûts, qui a fait de cette entreprise un exemple extraordinaire d’innovation dans le domaine de la gestion, a aussi conduit à être un employeur sans conscience,estime James Hoopes, spécialiste de l’éthique des affaires au Babson College. La vie des travailleurs les plus modestes est devenue beaucoup plus dure dans ce pays qu’il y a un quart de siècle. La prospérité, au lendemain de la seconde guerre mondiale, a été construite sur la participation la plus large à un marché de consommation de masse, qui a créé une Amérique plus égalitaire. Ce système ne semble plus fonctionner, en partie à cause de la mondialisation, dont Wal-Mart est devenu un symbole. »
La vie des travailleurs « modestes » a empiré ? Chiffres s’il vous plaît! Ce genre d’affirmations sans chiffres n’a pas grande valeur. On se demande aussi comment « la participation la plus large à un marché de consommation de masse » a pu baisser! La faute à Wal-Mart, très certainement…
Du pain pour le peuple!
Quand je lis le verbe « militer » conjugué à la première personne du pluriel, je subodore toujours quelque intention collectiviste, quelque volonté d’intervention étatique. Aussi l’interview intitulée « nous militons pour une carte des pains » dans 20 Minutes a attiré mon attention… Les infâmes boulangers nous ont forcés toutes ces années à consommer leur affreux pain industriel précuit dans des micro-ondes, au grand désarroi de nos palais si délicats, ils nous ont privés des tartines qui égayaient nos petits déjeuners, donnaient les forces à nos enfants en rentrant de l’école… Le peuple a faim, le peuple veut du pain, et les avides profiteurs nous donnent de la paillasse recyclée, même pas bonne à nourrir les canards!
Toujours la même rengaine: au nom du fric, la qualité baisse inexorablement, et plus nous serons riches plus notre nourriture sera pauvre. C’est pour ça que les Américains sont fins et les Africains obèses. Eux ils mangent de la nourriture non-mondialisée, non-OGMisée, de la nourriture saine! Et c’est pour ça que les boulangers ne savent plus faire de baguettes aussi!
Mais un livre récemment paru, Le Guide des boulangeries de Paris, affirme que la qualité du pain s’améliore. Dans une interview donnée à 20 Minutes, l’un des auteurs affirme en effet que
la qualité est de plus en plus souvent au rendez-vous
.
Voilà donc des idées reçues battues en brèche, et des théories ridicules démenties une fois de plus. Il n’existe en effet qu’un moyen d’exister dans un marché libre: celui de servir ses clients. Vous faites du mauvais pain ? Pas de problème, il y a des boulangeries partout, la votre disparaîtra! Tous les boulangers font du mauvais pain ? Ils feront tous faillite. D’autres prendront la relève. Les clients iront plus loin. La quantité consommée globale baissera. Bref par des dizaines, des centaines, des milliers de décisions accumulées le message finira par passer, tout simplement! Le marché c’est ça: un système inorganisé qui produit de l’information à partir de laquelle il est possible de prendre des décisions. Et ça marche, la preuve. La main invisible, un mythe à l’oeuvre au quotidien!
Bien sûr les alter-collectivistes nous expliqueront qu’il y a un « pain à deux vitesses », que tous les Français ne sont pas égaux devant la baguette, qu’il y a 2 boulangeries pour 1000 habitants à Paris contre seulement 0,4 dans le Cantal, et qu’en Nord Pas-de-Calais les baguettes sont toujours vendues après décongélation sous les aisselles des caissières, toutes situations auxquelles il faudrait immédiatement remédier par une intervention étatique massive. Régulations, lois sur le temps de fermentation pour qu’un pain mérite l’appellation « baguette », présence de stries, taille des alvéoles dans la mie… Ils ont toujours des mesures toutes prêtes, nécessitant des armées de fonctionnaires, des peines de prison pour les récalcitrants, des campagnes d’éducation du public ignare, des semaines du pain pour les écoliers, des quotas, et bien sûr moults impôts pour financer le tout.
A cela répondez simplement ces mots de l’auteur:
la baguette des grandes surfaces n’est pas forcément mauvaise
Et toc!
Trop de pas assez!
Le débat politique actuel tourne autour de « trop de réformes » ou « pas assez de réformes ». Mon opinion: pas du tout de réformes. Où sont-elles ? Où sont les vraies baisses d’impôts ? Où sont les vraies baisses de dépenses ? Où est le libéralisme ? Où est le « pragmatisme » ? Qu’est-ce qui sous-tend l’action du gouvernement ?
La droite a complètement abdiqué idéologiquement vis-à -vis de la gauche. Elle a peur d’avoir des idées. Elle est paralysée par l’image que la gauche donne d’elle. Il faudrait peut-être que la droite vive sur ses idées plutôt que d’adopter petit à petit le programme du PS…
Demandez le programme!
François Hollande, « premier secrétaire » du PS était heureux hier mais il ne perd pas le nord d’après Libération
« Le patron du Parti socialiste a néanmoins mis l’accent sur la nécessité de rédiger un projet pour 2007. »
L’immobilisme c’est considéré comme un projet? Dommage car ça sera la solution qui sera choisie (si on considère qu’augmenter encore les impôts et les charges n’est pas un projet).
Enfin, comme quoi pas besoin d’idées (et pas que ça d’ailleurs…) pour gagner une élection.
On est sauvé!
Une bonne claque
100% des votes se sont portés sur des partis anti-libéraux. 45% à « gauche », et 35% à « droite », 15% pour les pestiférés (précision), bien sûr ce sont des estimations.
A part ça nous vivons dans un pays (soi-disant) ultra-libéral.
Interdit de licencier
Vous devez vous souvenir du fameux « plan social » de LU, filiale du groupe Danone, largement bénéficiaire ? C’est alors que les syndicalistes ont parlé des « licenciements boursiers« . L’histoire date de 2001… et n’est toujours pas terminée! Page 2 du 20 Minutes du 9 mars on pouvait lire ce titre: « La justice, arbitre du plan social de LU« .
En France les contrats de travail à durée indéterminée seraient-ils devenus à durée illimitée ? C’est ce que semble penser ce syndicaliste, interviewé par 20 Minutes: « libre à eux de nous payer jusqu’à la retraite sans nous faire travailler« . Pour cela il compte s’appuyer, nous dit 20 Minutes sur deux cas similaires (Michelin et Total).
Lutte Ouvrière n’a plus besoin de demander l’interdiction des licenciements dans les entreprises rentables, la securitate justice est en train de s’en charger. Et dire, à en croire la pensée (outrageusement) dominante, qu’on vit dans un pays ultra-libéral!
Le bourbier
Les Albanais du Kosovo réclament la maîtrise de leur destin
LE MONDE | 27.03.04 | 12h32
Les violences ethniques des 17, 18 et 19 mars n’incitent pas la Mission de l’ONU à accélérer le transfert du pouvoir aux autorités de Pristina, tandis que celles-ci pressent l’UE et les Nations unies d’ouvrir le débat sur le statut final de la province.
5 ans après l’intervention US là -bas puis la prise de pouvoir de l’ONU, le pays est toujours gouverné par une clique de fonctionnaires surpayés, Pristina manque d’électricité, et la haine est toujours tenace. Au Kosovo, un gouvernement fantoche, pourtant démocratiquement élu, n’a qu’un pouvoir très limité. Aucune date n’est prévue pour une Constitution finale, un statut définitif autre que « sous tutelle permanente de l’ONU ».
Quel bourbier!
Plan Anti-terrorisme de l’UE
L’Union Européenne a un plan anti-terroriste! Juste deux ans et demi après le 11/9, il était temps, n’est-ce pas ?
RENFORCEMENT DE LA COOPERATION SUR LE RENSEIGNEMENT :
– Nomination d’un coordinateur de la lutte contre le terrorisme, auprès du Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana.
– Javier Solana proposera d’ici juin l’intégration au sein du Conseil de « capacités de renseignements » sur la menace terroriste, où les services nationaux pourraient partager des informations.
– Réactivation de l’unité d’Europol sur le terrorisme islamiste créée après le 11 septembre 2001 (et dissoute en 2003) et renforcement de la Task force des chefs de police de l’UE.
– Recours plus fréquent à l’unité de coopération judiciaire Eurojust, basée à La Haye, avec la désignation dans chaque Etat d’un correspondant pour le terrorisme.
Traduction:
– Un nouveau bureaucrate en vue. Efficacité ? Pouvoirs ? Moi je signe si Rumsfeld est proposé au poste!
– peut-être qu’un jour les différentes polices partageront les informations sur les terroristes si les ministres le veulent bien
– le terrorisme islamiste avait pris fin en 2003, mais finalement non, donc retour au boulot.
APPLICATION DES MESURES DECIDEES APRES LE 11 SEPTEMBRE 2001 :
– Les Etats en retard doivent, d’ici juin 2004, transposer les décisions adoptées après le 11 septembre comme le mandat d’arrêt européen (pas encore en vigueur dans cinq pays) ou la possibilité de créer des équipes d’enquêtes communes à plusieurs pays.
– Adoption d’ici le 1er mai d’une directive sur l’indemnisation minimale des victimes du terrorisme.
Application des mesures décidées après le 11/9 ? Ca fait deux ans et demi que des mesures ont été prises mais pas suivies d’effets ? Les mesures actuelles prendront combien de temps avant d’être mises en oeuvre ?
Les deux mesures sont d’ailleurs risibles: le mandat d’arrêt européen, c’est bien, mais les mandats d’arrêts internationaux n’existaient pas avant ? A quoi bon alors ? Création d’équipes communes ? N’est-ce pas implicite si l’unité Europol/terrorisme islamiste est remise en oeuvre ?
Et quid de la « meilleure indemnisation des victimes » ? C’est bien le pire volet de ce plan: IL DOIT ETRE CONCU POUR QU’IL N’Y AIT PAS DE VICTIMES!
NOUVELLES MESURES DE SECURITE ET DE CONTROLE :
– La Commission doit faire prioritairement des propositions sur la conservation des données par les opérateurs de téléphonie et d’internet, et sur l’échange d’informations sur les personnes condamnées pour terrorisme.
– La Commission doit également faire une proposition sur le renforcement de la sécurité dans les ports et une autre, d’ici juin 2004, sur le partage des données personnelles des passagers aériens venant dans l’UE.
– Introduction anticipée des données biométriques (empreintes digitales, iris de l’oeil) dans les visas et les passeports pour fin 2005.
– Mise en réseau des différentes bases de données de l’UE (Système d’information Schengen sur personnes signalées, fichier de demandeurs d’asile Eurodac, future base sur les visas).
– La Commission doit faire une proposition sur l’échange d’informations personnelles comme les traces ADN et les empreintes digitales aux fins de lutte contre le terrorisme.
Et on entend les critiques sur les pertes de liberté aux USA… justifiées d’ailleurs ces critiques! Mais cela ne gêne pas les politiciens: ça renforce leurs pouvoirs, leur contrôle. Ca permettra de censurer l’Internet, d’écouter les GSM…
LUTTE CONTRE LE FINANCEMENT DU TERRORISME :
– L’objectif est d’améliorer l’efficacité du mécanisme du gel des avoirs des terroristes et l’identification des détenteurs et des bénéficiaires des comptes en banque. La Commission doit envisager des règles pour l’amélioration de la transparence des associations caritatives, qui peuvent servir de couverture.
Et si déjà l’UE reconnaissait que le Hamas est une organisation terroriste ?
Quand on croit avoir touché le fond il en reste cependant encore: la déclaration de solidarité de l’UE contre le terrorisme:
« Les Etats membres et les pays adhérents agiront conjointement dans un esprit de solidarité si un Etat membre est victime d’un acte terroriste.
Ils mobiliseront tous les instruments à leur disposition, y compris les moyens militaires, pour : – prévenir la menace terroriste sur le territoire de l’un d’eux ; – protéger les institutions démocratiques et la population civile d’une éventuelle attaque terroriste ; – porter assistance à un Etat membre ou candidat sur son territoire à la demande de ses autorités politiques dans le cas d’une attaque terroriste.
Il reviendra à chaque Etat membre et pays adhérent de l’Union de choisir les moyens les plus appropriés de se conformer avec cet engagement de solidarité vis-à vis du pays touché ».
La solidarité européenne consiste en quoi ? A prévenir, normal, protéger, bien, et porter assistance mais attention, dans le cas d’une attaque terroriste!
A quel moment des moyens militaires seront déployés après une attaque terroriste ? Je ne connais qu’un seul type d’attaque si terrible qu’il n’existe que des armées pour y être préparées: une attaque avec une « arme de destruction massive ».
Quand il sera trop tard l’UE engagera les « grands moyens ». Et uniquement défensivement. Uniquement pour compter les cadavres et décontaminer la place.
Résumons: toutes les mesures vont contribuer à restreindre les libertés, les actions se limitent au territoire de l’UE. Je me sens déjà mieux. Zapatero la semaine dernière, maintenant ça. Les terroristes doivent se pisser dessus.
Jospin parle aux Américains
Trouvé dans Le Monde, un texte du camarade Michel, alias Lionel Jospin: Etats-Unis et France : pour une amitié plus sereine… Le texte de Lionel Jospin présente quelques aspects très révélateurs: d’abord il parle toujours de « nous » pour parler de « la France », donc de tous les Français, et de « vous » quand il s’adresse aux Américains, comme si ceux-ci constituaient une masse unanime. Or il se trouve que plus loin il écrit:
Cette position française a été appuyée massivement par notre opinion publique. S’il y a eu un débat chez nous, il a concerné la forme, le style de notre diplomatie, vis-à -vis de votre pays ou de certains de nos partenaires européens. Il n’a guère donné lieu à des désaccords sur le fond.
En effet: en France l’unanimité quasi-totale était acquise dès le début de la « crise », unanimité politico-médiatique. Les journaux ont complaisamment relayé Villepin, Chirak, et l’AFP a fourni les dépêches « prêtes à publier » pour éviter aux plus paresseux d’avoir même à analyser quoique ce soit.
Le débat fut inexistant. C’est indigne d’un pays qui se veut « démocratique« . Sauf si l’on parle de démocratie populaire. Qu’en a-t-il été aux USA ? Quel français est allé lire les journaux US ? Qui, à part une poignée de méchants pro-américains ? Pendant cette période je prenais mes infos sur CNN et les divers blogs US (dont notamment l’incroyable Command Post), lorsque je citais mes sources « on » me regardait avec des yeux révulsés: « comment peux tu croire les médias américains ?« .
Tout le monde en France savait que de toutes façons les médias US sont vendus à Bush, tandis qu’en France personne n’est inféodé au gouvernement, certainement pas l’Agence France Presse, ni Radio France (France Info, RFI…), ni France 2 et France 3…
Le système est bien bouclé, à tel point que lorsque le pauvre Alain Hertoghe l’a dénoncé, il a tout simplement été renvoyé du journal La Croix. Voilà ce qui attend les traîtres: au chômage!
Les pauvres françhouillards souffrants déjà avant cela d’un anti-américanisme de bon aloi en société, n’en demandaient pas plus. Bush est un crétin, les soldats Américains sont des assassins (sauf quand ils débarquent en Normandie ?), l’Irak c’est le Viêtnam (la jungle en moins ?), etc. Et Villepin qui lors d’une conférence de presse ne répond pas à la question qui souhaitez vous voir gagner la guerre ?….
En ce qui concerne l’Irak, nous n’avions pas d’indulgence pour le régime de Saddam Hussein, dont nous connaissions la férocité et que j’ai toujours, pour ma part, dénoncé. Nous ne cherchions pas non plus à préserver des intérêts économiques particuliers. Nous avons, comme vous, respecté l’embargo.
Ahhh l’embargo. L’embargo tout troué et le programme « Oil for food ». Combien de dizaines de milliards de dollars Saddam a détourné sous les yeux de l’ONU ? (voir par exemple: Instapundit 1, Instapundit 2, Instapundit 3… en fait il suffit de chercher « oil for food » chez Instapundit pour retrouver tous les articles sur ce sujet sur les autres blogs, le NYT, le WaPo etc…)
Et sur ces milliards, combien sont revenus dans des poches françaises ? Quels contrats Total avait signé avec Saddam ? Cela a-t-il influencé la position française ?
L’expédition en Afghanistan relevait de la légitime défense. L’Irak était un autre cas. Nous l’avons d’ailleurs dit à vos dirigeants dès cette époque quand ils ont évoqué ce projet. Les liens entre le pouvoir de Saddam Hussein et Al-Qaida étaient loin d’être évidents.
Ah tiens, voilà que Jospin soutient la légitime défense! Alors j’ai le droit de buter mon agresseur moi aussi ? Les Etats ont des « super » droits ? Il faut croire…
Pour le reste, quels étaient les liens entre Saddam et le terrorisme ? Salam Pak: camp d’entraînement avec même une reproduction taille réelle d’une carlingue d’avion pour vous entraîner aux prises d’otage et détournement d’avions! Ansar Al Islam: 500 terroristes qui s’entraînaient sur les Kurdes! Abu Nidal ? Ce nom ne vous dit rien ? Terroriste arrêté à Baghdad par les troupes US, mort depuis en captivité. Et il y a aussi la crevure d’Al Qaeda venue se faire soigner à Baghdad dont le nom m’échappe… Ah et j’oubliais l’essentiel: le financement par Saddam du terrorisme « palestinien ».
Evidemment énoncer cela c’est ne faire aucun cas de la stratégie générale du gouvernement US, qui est ni plus ni moins que de faire tomber les régimes crapuleux dictatoriaux théocratiques kleptocrates de la région…
peut-on décider une « intervention démocratique » dans un cas unique ? Et pourrait-on, sans bouleverser les relations internationales, fonder désormais un droit d’intervention militaire dans tout pays sur la nature non démocratique de son régime, en balayant le principe de souveraineté ?
Le métier de tout leader, c’est de prendre des décisions basées sur des critères de pertinence en regard de l’objectif poursuivi. En l’occurence pour démocratiser le Moyen-Orient, c’est sûr que détruire le régime de Saddam était plus, comment dire, logique que de s’occuper de Cuba. En tant que politicien amené à prendre des décisions, Jospin ne comprendrait-il pas ça ? Heureusement qu’il n’a pas été élu président…
Il reste à savoir aussi si la démocratie peut être exportée de l’étranger sur la base d’une intervention militaire […] Un pays dévasté par des décennies de dictature, ethniquement et religieusement divisé, sans société civile vivante, où les partis politiques n’existent pas, où la légitimité des leaders est à construire, mais où peuvent flamber toutes les passions du monde islamique, est une terre où il sera difficile d’implanter la démocratie
Aheum. Il y avait aussi des objections très fortes concernant le Japon en 45, et même si Jospin balaye le Japon et l’Allemagne d’un revers de la main (La comparaison avec l’Allemagne, voire avec le Japon de 1945, ne nous paraît pas pertinente, toujours en utilisant « nous »!), il ne faut pas mésestimer la capacité à produire l’impossible! La maxime « impossible n’est pas Français » devrait être changée en « Impossible n’est pas Américain »!
D’autre part Jospin néglige complètement le fait que les Irakiens eux-mêmes veulent la démocratie, ce qu’ils ont dit dans plusieurs sondages (voir par exemple ABC News, et que donc elle n’est pas « imposée » mais souhaitée!
Plus grave, Jospin ignore complètement la situation réelle de l’Irak:
Pour tout dire, nous craignions que l’intervention ne débouche sur une situation extraordinairement difficile et complexe. Nous y sommes
Je l’incite donc à lire La réussite coalisée en Irak (article de Ludovic Monnerat).
Vous devez éviter un enlisement coûteux en vies humaines et en moyens que votre opinion, malgré tout son patriotisme, ne supporterait peut-être pas. Mais vous ne pouvez pas non plus quitter l’Irak dans des conditions qui démentiraient vos objectifs affichés : la démocratie dans le pays, une stabilité accrue dans la région.
Quel enlisement coûteux ? Depuis quelques temps mystérieusement le décompte des victimes américaines a disparu des journaux… tout simplement parce qu’elles se font rares. Et il agite aussi le spectre « viêtnamien »… d’un ridicule abouti!
En tant qu’amis, en tant qu’alliés, comme démocratie, nous savons bien que votre échec serait un échec plus large. Dans le même temps, nous ne pouvons que rester fidèles aux principes et aux méthodes auxquels nous croyons pour régler les conflits dans la vie internationale
Je traduis: bon finalement vous avez raison sur le fond, mais la forme me convient pas. De toute façon les règles les terroristes ils ne connaissent pas, tandis que l’ONU est complètement discrédité (cf le programme Oil for food, le Kosovo, la Commission des Droits de l’Homme présidée par la Lybie…). Pourquoi alors demander la permission à l’ONU de bouger le petit doigt ? L’ONU est aussi utile que la Société des Nations en son temps.
En Irak, les obstacles ne sont pas de nature militaire, ils tiennent aux données culturelles, sociales et politiques, qui sont si difficiles à changer. C’est là que les arguments des intellectuels et des experts néoconservateurs se révèlent simplificateurs et dangereux car, paradoxalement pour des réalistes, ils négligent la force de certaines réalités.
Toujours la supériorité culturelle française…
Presque paradoxalement Jospin écrit ensuite que les US sont sans rivaux sur tous les plans et que les US ne constituent en rien un empire, mais regrette que le gouvernement US ne s’embarasse plus de l’ONU, et surtout que les USA n’utilisent pas leur puissance comme il l’entend:
Et la sagesse ne consiste-t-elle pas, pour une grande puissance démocratique, à rechercher comment la poursuite de son intérêt national peut rejoindre l’intérêt général ?
L’intérêt général > intérêt national ? C’est donc l’intérêt « mondial » ? Hou la belle bête!
Jospin en vient ensuite aux fondements de ces « incompréhensions », et c’est là qu’il touche le fond:
Le premier concerne la dialectique du Bien et du Mal. Votre pays justifie une partie de sa politique internationale par la nécessité de lutter contre un « axe du Mal ». […] En tout cas, nous n’utilisons guère dans l’espace politique l’opposition manichéenne entre le Bien et le Mal. D’autant que les incarnations du Mal peuvent changer. Les talibans l’incarnent aujourd’hui, ce n’était pas le cas hier, quand il s’agissait de lutter contre l’occupant soviétique en Afghanistan. Il y a donc une mutabilité du Mal. Pour parler de nos adversaires au plan international, nous utilisons les mots de la politique plutôt que ceux de la morale et, en tout cas, pas ceux de la religion.
Bingo, Herr Jospin! En France on ne connait ni Bien ni Mal. On ne sait pas ce que c’est. Relativisme moral. Tout est « nuancé ». En France il n’y a pas de définition du Bien et du Mal car il n’y a pas d’absolu, quoique, si, à la rigueur, il y a Le Pen, le Mal Absolu. Mais même de lui aucun homme politique ne s’est risqué à dire que ses idées représentaient une facette du Mal.
La « transmutabilité » du Mal est un faux procès. En 79, fallait-il précipiter la fin de l’URSS ou s’occuper de la prochaine guerre ? Quelle était la priorité ? D’autre part les Talibans n’existaient pas en 79… les Talibans datent de 1996… et la CIA n’a pas financé les islamistes, mais les Afghans locaux, ce sont les Séoudiens qui ont financé les futurs terroristes…
Si en France on est toujours en retard d’une guerre, quand les USA se battent pour gagner celle en cours, on va encore leur reprocher de ne pas gagner celle d’après ?!
Je ne me sens pas étranger, bien entendu, aux tentatives pour « moraliser » la vie internationale. D’ailleurs, le droit international n’est-il pas une façon de codifier des valeurs ? Mais si l’on parle du « Mal », se borne-t-il au terrorisme ? La famine, la misère de masse, les grandes endémies, les atteintes irréversibles à notre milieu naturel sont des maux tout aussi graves pour notre commune humanité. Eux aussi requièrent la mobilisation de tous.
Je l’attendais! C’est donc ça l’intérêt général mondial! Il faut « mobiliser », bien entendu! Et vive Kyoto, vive le réchauffement, vive les règlements internationaux! Sus aux capitalistes exploiteurs pollueurs!
Le deuxième sujet de débat porte sur la globalisation et la régulation économique. La globalisation de l’économie est un processus irrésistible mais ambivalent : elle favorise la croissance globale mais s’accompagne d’inégalités croissantes. Elle libère des énergies mais entraîne des conséquences négatives (mouvements de capitaux spéculatifs, recherche systématique du coût du travail le plus bas, criminalité transnationale) qu’il faut contrecarrer. Mon pays, comme le vôtre, est pleinement engagé dans le flux de la globalisation. Mais nous souhaitons qu’elle soit maîtrisée
Bref, nous voulons faire du monde la même chose que la France: pleins de taxes, pleins de lois, pleins de chômeurs, des pénuries de ci ou ça… Mais c’est le paradis socialiste, alors pas d’inquiétude, tout ira bien avec des médias « à la française »!
Troisième sujet de débat : le conflit israélo-arabe. […]Amis d’Israël, nous défendons son droit à la paix et à la sécurité. Nous reconnaissons au mouvement national palestinien le droit de s’incarner dans un Etat. Nous condamnons de la façon la plus catégorique le terrorisme. Mais nous ne pensons pas que la politique actuelle du gouvernement israélien puisse assurer la sécurité et la paix durables auxquelles Israël aspire. C’est pourquoi nous souhaitons que les Etats-Unis et l’Europe pèsent plus fortement en faveur d’un retour au dialogue pour trouver une solution politique garantissant les droits de chacun.
Quel dialogue politique ? Celui du Hamas, du Hezbollah, du Fatah ? Autant dire: des bombes, des bombes, et encore des bombes ? Il appelle ça un « dialogue » ? Arafat a refusé 93% des territoires « occupés », la moitié de Jérusalem et a lancé la 2nde Intifada. Voilà la récompense du processus de paix entre 93 et 2000.
Il est impossible de dialoguer avec des terroristes. Arafat étant lui-même un terroriste, il est impossible de discuter avec lui. Puisqu’Arafat ne fait rien contre les autres groupes terroristes « palestiniens », Israël doit le faire. C’est une nécessité absolue dont dépendent les vies de centaines de personnes. La seule façon pour avoir la paix un jour est d’éliminer tous ceux qui veulent la guerre, et au pire, de se cloîtrer en sécurité.
Je ne crois pas (…) à la théorie selon laquelle il serait possible de « remodeler » le Proche-Orient à partir de l’Irak en imposant par la force de nouveaux régimes aux pays voisins. Mais je ne me résigne pas au statu quo dans cette région. Le monde arabe n’est pas voué à se vivre comme une victime frustrée de l’histoire. Les peuples du Proche-Orient ont besoin de connaître un mouvement de réforme englobant le mode de développement, la démocratie, le rapport de la religion à l’Etat, le statut des femmes. Pour les aider, nous devons comprendre leurs difficultés, combattre résolument les forces du fanatisme, pousser les régimes en place à l’auto-réforme, chercher à nouer le dialogue avec les forces authentiques de progrès
Comment combattre réellement les forces du fanatisme ? En organisant des colloques ou en tuant les chefs terroristes ? Avec qui « dialoguer » ? Avec les dictateurs corrompus et meurtriers ? Comment pousser les régimes en place à l’auto-réforme ? Pourquoi le feraient-ils si il n’y a aucune alternative pour leurs peuples, aucun risque pour eux-mêmes à continuer leurs vies tranquilles de milliardaires sanglants ?
Je suis convaincu qu’une solution positive du problème palestinien pourrait être un levier efficace pour favoriser l’évolution et la réforme dans le Proche-Orient et ailleurs dans le monde arabe
Comment et pourquoi ? Quel Etat palestinien ? Dirigé par qui ? Des ex-terroristes ? Pourquoi cela pousserait les autres à se réformer ? Cela constituerait plutôt une victoire immense pour les terroristes: par la force on obtient ce qu’on veut! C’est du grand n’importe quoi!
Ouf j’arrive au bout. J’allume un cierge: prions pour que la retraite de Jospin soit définitive.